par Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier publié le 13 février 2024
Une organisation qui change tout : 180 infirmières et infirmiers libéraux de trois régions (Ile-de-France, Hauts-de-France et Occitanie) ont expérimenté pendant près de quatre ans un dispositif de rémunération au taux horaire, en lieu et place de la tarification à l’acte habituellement pratiquée, et critiquée par les soignants qui manifestent cette semaine dans plusieurs villes pour protester contre leurs conditions de travail. Les professionnelles (car il s’agit en grande majorité des femmes) ont ainsi le champ libre pour faire, en plus des soins techniques, de l’éducation thérapeutique, du soutien relationnel, et travailler en équipe. Fin décembre, le ministère de la Santé a autorisé au niveau national ce dispositif, baptisé Equilibres, pour une phase transitoire de dix-huit mois, destinée à le généraliser. Deux infirmières et un infirmier du Gard racontent à Libération en quoi ce nouveau système de rémunération, associé à une approche globale de la santé, a changé leur pratique professionnelle et redonné du sens à leur métier.