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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 7 janvier 2024

Reportage Réveillon à la prison de Fleury-Mérogis : «Pendant les fêtes, l’équilibre est précaire pour assurer la sécurité»

par Franck Bouaziz   publié le 1er janvier 2024

Dans la maison d’arrêt de l’Essonne, qui accueille plus de 4 000 détenus, la fin d’année est une période propice aux imprévus. Suicide, agitations… Une longue nuit de la Saint-Sylvestre pour les surveillants.

«Tu me prépares deux végétariens pour cette cellule. Donnez-moi une assiette pour les desserts…» Fleury-Mérogis, Essonne. Dans le couloir du bâtiment D3 de la maison d’arrêt, Giuseppe, vingt ans d’expérience dans les cuisines de différents établissements et lui-même détenu, pousse le chariot du dîner et effectue la distribution des plats. En cette soirée du dimanche 31 décembre, Elior, la société de restauration collective sous contrat avec l’administration pénitentiaire, a amélioré l’ordinaire : salade de mangue, penne viande-champignon et profiteroles au chocolat. Un plat végé est prévu pour ceux qui ne consomment pas de viande. Le repas du soir est accompagné d’un sachet contenant le petit-déjeuner du lendemain. Dans la coursive, une à une les portes de métal peintes en jaune claquent dès que les assiettes sont remplies. La distribution prend un peu plus de temps lorsqu’une procédure dite «2 + 1» s’enclenche. Pour les détenus considérés comme plus dangereux, le surveillant qui ouvre la porte est encadré par deux de ses collègues afin de limiter les risques de sortie non prévue de la cellule. Chacune d’entre elles est conçue sur le même modèle : 9 m2 de superficie, et la plupart du temps un lit jumeau pour accueillir un deuxième occupant. Dans cet espace exigu, il a fallu caser lors des travaux de rénovation un espace douche et sanitaires. Seule varie la «décoration intérieure». Elle va des graffitis les plus divers aux bandes dessinées affichées sur la face intérieure de la porte.

L'origine des acouphènes


 



Lundi 1 janvier 2024

Provenant du podcast
Avec sciences

Au moins un adulte sur dix souffrirait d'acouphènes. ©Getty - Peter Dazeley

Les acouphènes ont longtemps été associés à des pertes auditives et une moins bonne audition. Pourtant, des personnes entendant normalement se plaignent aussi de ce trouble. Une étude révèle que ces bruits sont la conséquence d'une perte de nerf auditif, mais aussi d'une suractivité cérébrale.

Vous avez peut-être les oreilles qui bourdonnent en ce lundi matin post-nouvel an - à cause de la musique ou les conversations trop fortes. C’est l’un des exemples de ce qu’est un acouphène. L’alcool a d’ailleurs aussi tendance à les exacerber.

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Prisons : 75 677 personnes sont détenues en France au 1er décembre, un nouveau record

franceinfo avec AFP  

Publié 

Alors que les prisons françaises comptent 61 359 places opérationnelles au 1er décembre, la densité carcérale globale s'établit à 123,3%.

Des détenus échangent des petits sacs par la fenêtre de leurs cellules à la prison des Baumettes à Marseille, le 8 janvier 2013. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Des détenus échangent des petits sacs par la fenêtre de leurs cellules à la prison des Baumettes à Marseille, le 8 janvier 2013. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Au fil des mois, ce record ne cesse d'exploser. Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau palier au 1er décembre, avec 75 677 personnes incarcérées contre 75 130 le mois précédent, selon des chiffres publiés vendredi 29 décembre par le ministère de la Justice. Ce chiffre est le plus élevé jamais enregistré dans le pays, d'après les statistiques de l'administration pénitentiaire.

Alors que les prisons françaises comptaient 61 359 places opérationnelles au 1er décembre, la densité carcérale globale s'établit à 123,3%. Dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, et donc présumés innocents, ainsi que ceux condamnés à de courtes peines, le taux d'occupation est de 148,5%. Il atteint ou dépasse même les 200% dans 11 établissements.

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Placement extérieur : Être soi-même son propre surveillant

Ecrit le 26 décembre 2023

En placement à l’extérieur, la personne condamnée est tenue de veiller elle-même au respect de ses obligations et de se concentrer sur la préparation de sa vie future. Plongée dans une zone grise qui peut avoir des airs de liberté mais qui n’en est pas une.

« Comparé à la détention, on est libre, mais seulement à moitié », tente de résumer Romain[1], placé à l’extérieur pendant six mois aux Foyers Matter, à Lyon. Comment rendre compte de cette peine ambiguë, dépourvue de barreaux mais qui impose de respecter de soi-même un certain nombre d’obligations ? Les réponses sont aussi nombreuses que les individus. « Je suis dehors, ça n’a pas de prix », balaie Cédric, suivi depuis trois mois par le Casp-Arapej à Aulnay-sous-Bois. Marion, résidente de la ferme Emmaüs de Baudonne (voir p. 30), tranche quant à elle : « Si je ne peux pas me permettre d’aller boire un verre avec une copine à Bayonne et d’y rester jusqu’à trois heures du matin, je suis toujours en prison. »

Les contraintes du placement à l’extérieur sont en partie énoncées par le juge : interdiction de paraître sur un certain territoire, de voir certaines personnes, obligation de soins… Les autres résultent du cadre de la structure d’accueil. La plupart du temps, la mesure est construite autour  de contraintes horaires et du suivi d’un planning d’activités ou de démarches à entreprendre : rendez-vous avec l’éducateur ou le conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (Cpip), travail, recherche d’emploi, de formation ou de logement, suivi psychologique… Mais l’étendue de ces contraintes varie considérablement d’une structure et d’un individu à l’autre. Certaines personnes ne peuvent sortir que sur une plage horaire et un périmètre géographique restreints, quand d’autres ont seulement l’obligation d’être présentes au logement à partir d’une certaine heure le soir. Selon les cas, cette présence peut être vérifiée par des visites ou des appels téléphoniques, à heure fixe ou de façon aléatoire… Il est d’ailleurs fréquent que le cadre évolue, en fonction du comportement ou du temps passé.

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Transition énergétique : aux sources d’une fausse promesse

Vendredi 5 janvier 2024

Provenant du podcast

France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins)

Un puits de pétrole à proximité d'un champ d'éoliennes à Nolan (Texas). ©AFP - Brandon Bell / Getty IMAGES NORTH AMERICA

La transition énergétique ambitionne de favoriser et valoriser les énergies renouvelables et de baisser la consommation d’énergie. L’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, explique qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire.

Avec

Jean-Baptiste Fressoz Historien des sciences, des techniques et de l'environnement

Alors que la vie politique française est animée par les débats autour d’un éventuel remaniement, Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, souligne que l’existence d’un ministère de la transition énergétique "montre l’influence d’une vision trompeuse des dynamiques énergétiques et matérielles. Il y a l’idée qu’on passerait d’une énergie à une autre. Il y a eu la diffusion d’une vision “phasiste”, où chaque siècle serait associé à une seule énergie. Cette vision de la “transition énergétiques'inscrit dans cette vision”. Le chercheur rappelle que ce mot est apparu assez tard, à savoir après les premiers chocs pétroliers des années 1970. “La fonction de la transition énergétique de nos jours est une fonction de procrastination : c’est l’idée que si l’on a un problème de changement climatique, on va faire une transition énergétique comme si c’était possible”, ajoute-t-il.

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samedi 6 janvier 2024

Prison. Montpellier : les surveillants inquiets face à l'augmentation des profils "psychiatriques"

Publié le 

Deux agressions ont eu lieu ce mardi en fin de matinée commises par des détenus souffrant de troubles psychiatriques. Les surveillants dénoncent les effets d'un système qui sature

.

La maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone encore en proie à des agressions à répétition de surveillants. (©DAMOURETTE/SIPA)

« En 20 ans d’expérience, je n’avais jamais observé une telle violence et jamais vu autant de profils psychiatriques à Villeneuve-lès-Maguelone », explique un surveillant pénitentiaire à la maison d’arrêt, membre de la section FO, après deux agressions survenues ce mardi 26 décembre à seulement 10 minutes d’intervalle. 

La première a vu un détenu d’une trentaine d’années jeter un téléviseur sur l’un des gardiens au moment ou celui-ci ouvrait la porte de la cellule pour lui livrer son repas du midi. Le surveillant ayant eu juste le temps d’esquiver le poste de télé avant que ce dernier s’écrase contre un mur. La seconde a eu lieu deux cellules plus loin avec un détenu violent et quasi hystérique. « Ce dernier se plaignait d’entendre des voix », précise le surveillant pénitentiaire témoin de la scène.


REPORTAGE. « On n’en sort pas indemne » : immersion dans la vie d’une éducatrice sportive en prison

Son univers professionnel n’est pas commun. Dans les Côtes-d’Armor, Claire Burban, 41 ans, est éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Chaque semaine, elle y passe 80 % de son temps. Une centaine de détenus pratiquent des activités, sous sa responsabilité. Des liens, des projets, un quotidien… Immersion dans la vie d’une éducatrice sportive en prison.

Claire Burban, 41 ans, est éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc depuis dix-sept ans.

Claire Burban, 41 ans, est éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc depuis dix-sept ans. Photo Ouest-France

Une « peine » courte durée transformée en longue peine, de son propre souhait. Un aveu lancé à la volée d’une séance matinale grise et pluvieuse. Au départ, Claire Burban, éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc, avait signé pour deux ans. En ce mois de décembre 2023, cela fait dix-sept ans que la Morbihannaise d’origine a poussé la porte de l’unique prison des Côtes-d’Armor, dotée de 85 places.

Blouson vert d’eau, cheveux châtain clair noués, la jeune quadra a la tenue et l’allure sportives. À portée de main, son talkie-walkie. C’est le trait d’union entre elle et ses collègues dans le milieu carcéral. Un univers néanmoins « ouvert » à certains moments de la journée, au vu du nombre d’intervenants socioculturels présents ce jour-là. Ça tourne pour un court-métrage.

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vendredi 5 janvier 2024

Hausses salariales : pas assez pour freiner l’exode des psychologues, selon une coalition

La Coalition des psychologues du réseau public québécois voit d’un bon œil les augmentations salariales supplémentaires et les primes offertes spécifiquement aux psychologues dans l’entente qui est intervenue entre le gouvernement et les syndicats du Front commun. Par contre, elle croit que ce ne sera pas suffisant pour freiner l’exode vers le secteur privé, elle plaide toujours pour la création d’un syndicat propre aux psychologues.

On est reconnaissant de ce pas dans la bonne direction, mais on craint que ce ne soit pas suffisant pour régler les problèmes d'attraction et de rétention des psychologues dans le réseau, résume Dre Karine Gauthier, psychologue et présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois (CPRPQ).

En plus du 17,4 % d’augmentation salariale sur cinq ans, les psychologues sont les seuls à bénéficier d’une majoration additionnelle de 10 %.

Une prime de 6,5 % est aussi prévue pour ceux qui pratique en santé et en éducation à temps plein. Elle remplace la prime en place de 9,6 %. La prime de 4,1 % pour les psychologues qui travaillent plus de 28 heures dans le réseau public sera cependant abolie.


« Une vraie bouffée d’oxygène » : Les détenus de la prison de Nantes séduits par une parenthèse lyrique

 





Par Publié le 

Dans le cadre du projet « Les concerts du cœur », le Chœur d’Angers-Nantes Opéra propose des rencontres, des événements surprises, des concerts gratuits à Nantes, à Angers et en région. Cette semaine, les 28 choristes de la formation se sont produits au centre de détention de Nantes.

Les artistes du chœur d’Angers Nantes Opéra avaient revêtu leur tenue de gala pour chanter

Verdi ou West Side Story mardi après-midi devant des dizaines de prisonniers du centre de

détention de Nantes.

« La musique ne sert à rien si elle n’est pas partagée », s’enthousiasme Xavier Ribes, 55 ans, chef de chœur à l’accent catalan et l’énergie communicative. Celui qui est aussi aumônier, à titre personnel, dans cet établissement pénitentiaire de 510 places, avait prévu pour ses chanteurs un répertoire varié mêlant opéra classique (Giacomo Puccini, Giuseppe Verdi), chants de Noël et extraits de West Side Story, la comédie musicale de Leonard Bernstein.

« On vient apporter un peu d’espoir, surtout en cette période de fêtes, pour les sortir de cet univers clos et leur rappeler que le monde extérieur est plein de richesses », témoigne Nicolas Brisson, choriste de 55 ans.

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Maison d'arrêt de Sequedin : des détenues reçoivent des colis de Noël grâce aux associations

 Lilleactu

Par Margot Nicodème   Publié le 

Le 20 décembre 2023, des détenues de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) ont reçu un colis de Noël, initiative portée par le Secours catholique et l'ANVP. Détails.

En immersion dans la maison d'arrêt des femmes de Sequedin (Nord), où des détenues, sans ressources, ont reçu des colis de Noël, le 20 décembre.

En immersion dans la maison d'arrêt des femmes de Sequedin (Nord), où des détenues, sans ressources, ont reçu des colis de Noël, le 20 décembre. ©Margot Nicodème/Lille actu

Le téléphone est obligatoirement laissé à l’entrée, avant d’emprunter, sous escorte, le parcours labyrinthique jusqu’aux détenues. À la maison d’arrêt pour femmes de Sequedin (Nord) – la « MAF » comme on dit là-bas – le protocole est millimétré, le cadre excessivement formel.

Dans l’environnement carcéral aseptisé, l’initiative de l’Association nationale des visiteurs de prisonniers (ANVP)et du Secours catholique, prend tout son sens : le 20 décembre, une poignée de bénévoles a procédé à la distribution des colis de Noël. Dans une petite salle du rez-de-chaussée, en dessous des étages de cellules.

Des colis de Noël pour les détenues qui n’ont pas de ressources

Environ 130 femmes sont incarcérées à la MAF de Sequedin, pour des délits et crimes qu’il ne convient pas de détailler en cette journée « de fête ». Jean-Marie du Secours catholique, et Frédérique, de l’ANVP, ont des mots rassurants, face aux femmes qui se succèdent par petits groupes. « C’est une petite parenthèse, un moment de convivialité », « Il faut tenir bon », « C’est pour vous dire qu’à l’extérieur, on pense à vous ».

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Plus vieux détenu de France, auteur de trois meurtres dans le Var, Tommy Recco veut être libéré: les secrets de 40 ans de procédure

Peggy Poletto  Publié le 30/12/2023

Jusqu'à ce que la mort les sépare. C'est une union professionnelle peu conventionnelle qui unit depuis 1980 Me Alain Lhote (barreau de Marseille) à son client, auteur de sept crimes dont le triple assassinat de Carqueiranne commis le 18 janvier 1980, où il a tué une fillette. L'avocat du "diable" raconte quatre décennies de défense, jusqu'à la saisine de la Cour européenne des droits de l'Homme

Tommy Recco devant la cour d'assises de Draguignan. "Je suis 100% innocent, comme le Christ!" Photo d'archives Félix Golési

Est-il envisageable que le doyen de la prison de Borgo (Corse), Joseph-Thomas Recco, dit "Tommy Recco", âgé de 89 ans et auteur de sept meurtres entre 1960 et 1980, obtienne une libération conditionnelle?

Celui qui se dit "100% innocent, comme le Christ", avec ses yeux bleus perçants et sa longue chevelure, condamné deux fois à une peine de réclusion criminelle à perpétuité, veut obtenir sa libération... en saisissant la Cour européenne des droits de l'Homme. 

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Enquête Stress post-traumatique chez les pompiers : «On absorbe le malheur des gens et nous, on n’a rien pour le recracher»




par Zachary Manceau, Maylis Ygrand et Manon Louvet publié le 31 décembre 2023 

Confrontés à des événements hors-norme et victimes de troubles traumatiques graves, des soldats du feu témoignent d’un manque de prise en charge et de l’indifférence de leur hiérarchie dans un secteur peu enclin à l’introspection.

«Au secours ! Venez nous chercher, on va crever !» Trois ans après, Guillaume B. est encore hanté par ces appels désespérés, le ramenant sans cesse à ce jour de 2020 où trois de ses coéquipiers se sont retrouvés piégés dans une usine en feu. Le sapeur-pompier du Grand Ouest parviendra à les sauver, mais y laissera, selon ses mots, «une part de lui-même». Pourtant rompu aux missions éprouvantes, il n’en reviendra pas. L’intervention de trop, le produit d’une accumulation de traumatismes liés à sa profession ? Si le pompier est incapable de mettre un mot sur son mal, c’est son corps qui parle. Chutes de tension, maux de tête, insomnies, reviviscences : le trouble s’insinue dans toutes les sphères de sa vie professionnelle et intime. Un an après les premiers symptômes, Guillaume B. est mis en arrêt de travail. Mais, comme d’autres, il devra retourner au feu, traînant son malaise comme un boulet, faute de suivi adéquat.

jeudi 4 janvier 2024

Découverte d'une protéine qui pourrait inverser le processus de vieillissement cérébral

Jeudi, 04/01/2024 

Découverte d'une protéine qui pourrait inverser le processus de vieillissement cérébral

Des chercheurs de l'École de médecine Icahn du Mont Sinaï ont récemment mis en lumière le mécanisme d'une protéine clé régulant la plasticité et la fonction de l'hippocampe, une région cérébrale cruciale pour la mémoire et l'apprentissage, qui diminue avec l'âge chez la souris. Ces recherches pourraient ouvrir la voie à une meilleure compréhension de la manière dont la protéine, appelée inhibiteur tissulaire de métalloprotéinases 2 (TIMP2), pourrait être ciblée dans des troubles liés à l'âge, comme la maladie d'Alzheimer, afin de restaurer les processus moléculaires altérés dans le cerveau.

L'étude met en lumière le rôle de TIMP2 dans la régulation de la plasticité de l'hippocampe, en particulier sa diminution avec l'âge. Les chercheurs ont exploré les liens entre TIMP2, les processus de plasticité neuronale et l'environnement structurel de l'hippocampe. Selon le Docteur Joseph Castellano, professeur adjoint de neurosciences et de neurologie à l'École de médecine Icahn du Mont Sinaï et auteur principal de l'étude, « TIMP2 contrôle ces processus en modifiant la flexibilité du micro-environnement à travers les composants de la matrice extracellulaire. Étudier les voies régulant la matrice extracellulaire pourrait être crucial pour concevoir de nouvelles thérapies pour les maladies affectant la plasticité ».

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Les neurones peuvent communiquer comme par wifi

Mardi, 02/01/2024

Les neurones peuvent communiquer comme par wifi

Chez le vers "C. elegans”, modèle en biologie, les neurones peuvent s’activer les uns les autres à distance grâce à de petites molécules. De quoi revoir la façon dont l’information est véhiculée dans les réseaux de cellules nerveuses. Le vers Caenorhabditis elegans fait partie des animaux les plus étudiés en biologie, notamment pour ses neurones. Il en a 302 qui peuvent être marqués avec des molécules fluorescentes.

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Anne Sylvestre, icône d’une nouvelle génération d’artistes féministes

Par   le 3 janvier 2024

Anne Sylvestre. 

Ce devait être le plus beau cadeau d’anniversaire de sa vie : Klaire allait enfin voir Anne Sylvestre en concert. Pour ses 35 ans, elle a reçu deux places, le Graal. L’autrice et humoriste connue sous le nom de Klaire fait Grr trépignait depuis des mois. Quelques années auparavant, elle avait découvert le répertoire adulte de la chanteuse et, depuis, ne l’avait plus lâché. Percutée par ses chansons « féministes, politiques, drôles, enragées ». Mais Klaire n’a jamais assisté à ce concert : le 30 novembre 2020, Anne Sylvestre lui a fait faux bond.

Anne-Marie Beugras – son nom à l’état civil – a succombé des suites d’un accident vasculaire cérébral, à 86 ans. Klaire, dépitée, s’est alors consolée en mangeant des crêpes avec la pianiste Odile Huleux. Ce soir-là elles fomenteront Le Temps des sardines, un spectacle de « chansons-pas-chantées », désormais en tournée, et qui lui a valu d’être qualifiée d’« Anne Sylvestre, nouvelle génération » par le magazine Télérama.

Tout cela lui fait bien plaisir, mais Klaire tient à préciser : « Il ne s’agit pas de se ressembler, il s’agit de reconnaître une odeur familière de rage, d’amour et de café qui coule. Nous sommes venues dire, mais nous ne sommes pas venues séduire et le chemin s’en trouve plus difficile, plus rocailleux. » Et d’ajouter : « Anne Sylvestre est ma grand-mère rocaille. »

Au-delà des « Fabulettes »

La filiation sera le fil rouge de toutes ces rencontres autour de la chanteuse. Petites-filles, filles, sœurs, cousines, héritières vocales, spirituelles, parentes de colère et de tendresse, le testament d’Anne Sylvestre est ouvert et généreux. Au point qu’elle est devenue une référence pour les nouvelles générations. L’artiste, populaire de son vivant pour ses Fabulettes – des comptines poétiques qui éveillent les enfants de l’Hexagone depuis plus d’un demi-siècle et qu’elle s’est toujours refusée à chanter sur scène –, est désormais reconnue pour l’autre partie de son œuvre : des chansons à texte, puissantes, engagées, féministes, que certains n’hésitent pas à qualifier d’avant-gardistes.

D'infirmier psychiatrique à chercheur : itinéraire d'un passionné



PAR  
SUSIE BOURQUIN -   PUBLIÉ LE 29/12/2023

Après plus de vingt ans de carrière en tant qu'infirmier en psychiatrie puis comme cadre de santé, Benjamin Villeneuve a décidé de se tourner vers la recherche. Retour sur le parcours d'un soignant décidé à apporter sa pierre à l'édifice. 

«On peut démarrer un parcours de recherche la quarantaine passée». C'est Benjamin Villeneuve, 46 ans, qui le dit, à l'adresse de tous ceux qui hésiteraient parmi les infirmiers. «C'est souvent après un parcours d'expériences assez riche qu'on peut en venir à la recherche en France où il n'y a pas de parcours universitaire de 3e cycle (de Doctorat) identifié en sciences infirmières», précise encore le soignant qui a passé 13 ans comme infirmier en psychiatrie avant de prendre des fonctions de cadre de santé dans un hôpital. Devenu formateur pour les professionnels, il se lance parallèlement dans un cursus de recherche en histoire de la profession, malgré quelques freins à ne pas sous-estimer remarque-t-il. « A commencer par le milieu sanitaire, qui affiche parfois un certain mépris pour la recherche, et encore plus pour la recherche en soins infirmiers».

C'est le sentiment de frustration qui a été mon principal moteur

«Pour être honnête, c'est le sentiment de frustration qui a été mon principal moteur , confie Benjamin Villeneuve. J'avais une réflexion sur la reconnaissance ou plutôt la non-reconnaissance de nos fonctions en tant qu'infirmier psychiatrique. J'ai eu, à un moment, l'illusion qu'en devenant cadre de santé, je pourrai faire bouger les lignes. J'imaginais porter haut ce rôle et cette fonction de cadre de santé, mais je suis tombé de haut : elle s'est rapidement diluée dans des tâches administratives et je ne m'y suis plus retrouvé», regrette-t-il. Fort d'un parcours d'expériences de terrain dans le champ de la psychiatrie adulte, il se lance alors, en 2018, dans un Master 2 en Sciences de l'éducation - Recherche. «Je savais qu'il y avait à la fois de la pédagogie, une partie management et surtout une dimension de recherche vers laquelle je voulais me diriger ».

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« L’Origine du monde », toile de fond de la psychanalyse lacanienne


 



Par    Publié le 31 décembre 2023

Le célèbre tableau de Gustave Courbet, qui sera visible dans « Lacan, l’exposition » au Centre Pompidou-Metz à partir du 31 décembre, a appartenu au psychanalyste pendant près de trente ans.

« L’Origine du monde », de Gustave Courbet (1866). 

Les scandales provoqués par les œuvres d’art sont comme les fleurs fraîches. Ils sont éclatants mais fanent vite. Qui s’émeut encore, aujourd’hui, du Déjeuner sur l’herbe ou d’Olympia ? Mais parfois le soufre tient bon, droit dans sa tige. Comme L’Origine du monde, de Gustave Courbet, tableau datant de la même décennie que les deux peintures de Manet, huile sur toile de 46 × 55 cm, un nu féminin ­réalisé en 1866, représentant, plus qu’un corps entier, une vulve. C’est « l’une des rares œuvres à avoir gardé intact son pouvoir de sidération », estime Isolde Pludermacher, conservatrice en chef du département peinture du Musée d’Orsay qui détient la toile mondialement célèbre dans ses collections, ­soulignant les gloussements des enfants et la surprise des visiteurs quand ils la découvrent.

L’étonnement devrait se reproduire jusqu’à la fin du mois de mai au Centre Pompidou-Metz, où le tableau est prêté dans le cadre de ­l’exposition consacrée à Jacques Lacan. « C’était une évidence de l’avoir ici », expliquent Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, ­commissaires de « Lacan, l’exposition » consacrée au ­psychanalyste et psychiatre, mort en 1981 à l’âge de 80 ans. Une évidence puisque l’œuvre lui a appartenu pendant presque trente ans.

Remontons à l’origine de L’Origine : Gustave Courbet, qui a fait sensation avec les gigantesques Un enterrement à Ornans et L’Atelier du peintre, réalise le nu pour Khalil Bey, diplomate turco-égyptien et collectionneur de peintures érotiques (notamment du Bain turc, d’Ingres). Quelques années plus tard, un antiquaire l’achète. Puis le tableau erre d’une collection à l’autre, notamment jusqu’en Hongrie, où il est caché pendant la seconde guerre mondiale.