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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 janvier 2024

Quand l’art invite à redécouvrir l’histoire de la médecine

 

Christophe Gattuso   22 juillet 2022

Explorer l’histoire de la médecine au travers d’œuvres de grands artistes ou d’auteurs moins connus, tel est le voyage dans le temps que propose Alexis Drahos dans Art & médecine, ouvrage magnifiquement illustré paru aux éditions Citadelles et Mazenod.

Tant a déjà été écrit sur l’histoire de la médecine. Et pourtant… il est possible de continuer à découvrir l’apprentissage de cette science, c’est le cas en feuilletant Art & Médecine (éd. Citadelles et Mazenod*). Son auteur, Alexis Drahos, titulaire d'un doctorat en histoire de l'art à Paris-IV Sorbonne, a entrepris de revisiter les grandes avancées de la médecine au fil du temps par le prisme d’œuvres d’art, dans un très beau livre. 

Des premières scènes de dissection de l’Antiquité à la pandémie du COVID-19, en passant par les découpes anatomiques de Damien Hirst ou l’étude du système nerveux par Avicenne, cet ouvrage magnifiquement illustré revisite à travers les arts figuratifs l’épopée de l’histoire de la médecine.

Légende : Leonardo da Besozzo, Cristoforo Cortese « Pharmacie du nord de l’Italie », Canon de la médecine d’Avicenne, traduction hébraïque 1400-1450, parchemin, 532 ff., 40 × 27,5 cm Bologne, Biblioteca Universitaria di Bologna, ms. 2197, f. 492

© Alma Mater Studiorum Università di Bologna – Biblioteca Universitaria di Bologna

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Commission historique pour l’histoire de la Faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg : Lea Münch, membre de la commission, soutient sa thèse sur la psychiatrie en Alsace à l'époque du national-socialisme





Universitéde StrasbourgInitiative d'excellence


05/12/23

L’Université de Strasbourg avait mis en place une commission historique internationale et indépendante dont la mission a été d’éclairer l’histoire de la Reichuniversität Straßburg entre 1941 et 1944. Cette dernière avait présenté ses résultats en mai 2022. Lea Münch, doctorante en histoire contemporaine au sein du laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe – Sage (Unistra/CNRS) a réalisé dans le cadre de cette commission historique sa thèse intitulée « Derrière les murs de la psychiatrie en Alsace à l'époque du national-socialisme. Parcours de vie entre Strasbourg et Hadamar ». Elle soutiendra cette thèse le mardi 12 décembre à 13h15.

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dimanche 31 décembre 2023

ChatGPT m’a tué ?




Publié le 01/04/2023

ChatGPT (Generative Pretrained Transformer) a gagné ses lettres de noblesse. Sur Twitter, les discussions autour de l’élaboration de ce logiciel qui fait couler beaucoup d’encre sont presque aussi prolixes que celles concernant l’origine de SARS-Cov-2 et quand les esprits s’échauffent les théories les plus inattendues sont une nouvelle fois testées. Ainsi quelques internautes ont suggéré que les docteurs Jérôme Marty (président de l’Union française pour une médecine libre, très actif pour dénoncer sur Twitter les colporteurs de fausses nouvelles) et le Dr Matthias Wargon (urgentiste et qui partage la même pugnacité) pourraient être les inventeurs de ChatGTP… alors qu’en dépit de leurs multiples talents, ils n’ont jamais manifesté publiquement d’appétence particulière pour les algorithmes et le machine learning. Réussir à susciter de telles projections chez certains esprits prompts à adhérer aux théories complotistes n’est pas le moindre des exploits de ChatGPT.

 

Santé sexuelle : plaidoyer en faveur d'une « hygiène du plaisir »

Dre Pebble Kranz   27 septembre 2023

Selon une étude récente, une fréquence sexuelle plus faible serait associée de façon significative à une mortalité plus élevée chez les personnes jeunes et d'âge moyen souffrant d'hypertension. [1] Les médecins généralistes devraient-ils dès lors proposer une prescription « de plaisir » à tous leurs patients atteints de maladie chronique ? Comment peuvons-nous aider nos patients à maintenir leur capacité de plaisir sexuel, un des composants essentiels de l'expérience humaine ?

Poser systématiquement la question

En premier lieu, nous devrions poser systématiquement des questions sur le bien-être et le plaisir sexuels. Si nous ne demandons pas l'avis de nos patients, nous ne connaitrons pas l'impact de la sexualité sur leur qualité de vie. Si nous ne posons pas la question, nous ne saurons pas quels types d’activités sexuelles sont importantes pour que ces personnes puissent atteindre ou conserver un plaisir sexuel et nous ne pourrons jamais deviner si elles placent en priorité leur fonctionnement sexuel dans le contexte de leur traitement médical.

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samedi 30 décembre 2023

Le syndrome de Stendhal ou quand la beauté submerge

Dre Angela Speth   14 avril 2023

« Le beau commence comme la terreur », écrivait le poète Rainer Maria Rilke. Certaines personnes peuvent en effet présenter des troubles très marqués à la vue d'une oeuvre d'art… jusqu’à s’effondrer.

Comme on tombe amoureux...

Ce phénomène étrange connu sous le nom de syndrome de Stendhal, a été identifié et décrit par la psychiatre et psychanalyste italienne Graziella Magherini dans les années 80’. Responsable pendant de nombreuses années du service de psychiatrie de l'hôpital Santa Maria Nuova dans le centre historique de Florence, la Dre Magherini rencontre régulièrement des touristes profondément affectés par les peintures et l'architecture. Certains sont victimes de crises psychosomatiques qui lui rappellent un passage du livre « Rome, Naples et Florence » de Marie-Henri Beyle, alias Stendhal. L’écrivain y raconte comment il a « perdu la tête » dans la plus somptueuse des églises florentines, comme s'il était tombé soudainement amoureux :

« J'étais déjà dans une sorte d'extase par l'idée d'être à Florence, dans le voisinage des grands hommes [NdT : Machiavel, Michel-Ange et Galilée] dont je venais de voir les tombeaux... Les Sybilles du Volterrano [NdT : La peinture de la coupole de la Chapelle Niccolini, montrant la Vierge Marie couronnée, avec quatre sybilles] m'ont peut-être donné le plus vif plaisir que la peinture m'ait jamais fait... J'étais mort de fatigue, j'avais les pieds enflés et douloureux dans mes chaussures étroites, mais devant ce tableau, j'ai oublié tous mes maux... J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »

Inspirée par ce témoignage, Magherini décide, en 1979, de baptiser ces crises de « syndrome de Stendhal » [également appelé syndrome de Florence]. Elle décrira plus tard 106 cas dans le livre « La Sindrome di Stendhal » publié en 1989.

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La « Lithotomie » de Jérôme Bosch : c’est quoi cette thérapie ultra gore qui fascinait les peintres ?

BeauxArts

Par Malika Bauwens • le 29 décembre 2023 

Truffée de détails surprenants, La Lithotomie, également dite « La Cure de la folie », peinte par Jérôme Bosch vers 1494, représente une pratique chirurgicale longtemps prisée pour ses soi-disant vertus psychiatriques. Le principe : extraire une « pierre de folie » de la tête du malade… De Brueghel l’Ancien à Rembrandt, nombreux sont les peintres fascinés par cette opération.

LA PIERRE DE FOLIE | LE SYNDROME DE LUCY

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Décidément, à part la forme du tableau, ça ne tourne pas rond là-dedans. Prenons le temps de contempler La Lithotomie, également dite « La Cure de la folie », peinte par Jérôme Bosch vers 1494. Cette scène est truffée de détails étonnants. Au milieu d’un paysage de campagne, à la période estivale, un homme est penché sur le crâne d’un autre assis. À gauche du tableau, une religieuse (livre en équilibre sur la tête) et un moine (une aiguière en mains) assistent à une opération semblant très délicate. C’est une trépanation qui se joue en direct !

L’incision de la boîte crânienne est entreprise par un chirurgien barbier. Celui-ci est représenté avec un entonnoir, symbole du savoir mais renversé sur la tête, ce qui lui confère le statut de « médecin des fous ». Du bout du scalpel, le docteur maboul extrait du cerveau de son patient une tulipe ! D’aucuns diront plutôt un nénuphar mais, de fait, l’huile sur panneau de Jérôme Bosch donne à voir aux visiteurs du musée du Prado à Madrid quelque chose de peu banal.

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vendredi 29 décembre 2023

"Rien n’a changé", dans l'hôpital public regrette Marc Noizet, le président de SAMU-Urgences de France

Mercredi 27 décembre 2023

Des services d'urgences continuent de fonctionner au ralenti à cause du manque de soignants, déplore le président de SAMU-Urgences de France, Marc Noizet.

Le président de SAMU-Urgences de France Marc Noizet dénonce "une forme de résignation des personnels soignants". "J’aurais adoré que tout se passe bien en cette période de Noël, mais ce n’est pas le cas". Il liste les conséquences de la pénuries de soignants.

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ChatGPT : un dangereux séducteur

Serge Cannasse      29 juin 2023

La mise à disposition gratuite de ChatGPT peut facilement créer la tentation d’y avoir recours en cas de symptômes inquiétants, plutôt que de consulter un moteur de recherche classique (qui donne une masse considérable d’informations sans en vérifier la pertinence et la fiabilité) ou un médecin (qui n’est pas forcément accessible rapidement). Mais cet agent conversationnel est-il vraiment fiable ? Expert en médecine légale, Thomas Lefèvre (Université Sorbonne Paris Nord) répond à la question en partant d’un exemple très banal : association de céphalées, vomissements, fièvre et photophobie. ChatGPT répond qu’il s’agit vraisemblablement d’une migraine ou d’une grippe. Pas de chance ! Surtout pour le patient, il s’agissait d’une méningite.

Pour comprendre l’erreur du logiciel, il faut avoir à l’esprit quelques points. D’abord, son but n’est pas d’énoncer une vérité, mais de donner des réponses vraisemblables, qu’il a appris à formuler en se basant sur les milliards de données textuelles qui lui ont été fournies, sur les réponses énoncées auparavant et sur le travail des humains qui ont classé ces réponses par ordre de vraisemblance. Le problème est que nous avons tous tendance à choisir l’énoncé qui nous arrange plutôt que celui qui est exact. Dans l’exemple donné ici, le diagnostic de grippe est certes ennuyeux, mais plutôt rassurant, ce qui incite à s’en contenter.

À cela, le logiciel objectera spontanément qu’il n’est pas médecin et n’est donc pas en mesure de faire un diagnostic ou de remplacer une consultation médicale. En particulier, il ne peut pas effectuer un examen physique du patient, ni des analyses de laboratoire (ici, du liquide céphalo-rachidien après une ponction lombaire faite à l’hôpital). C’est exact, mais pour Thomas Lefèvre, il s’agit d’une réponse stéréotypée qui sert avant tout à couvrir ses propriétaires de tout risque médico-légal.

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Pauvreté : comment sortir de la honte ?

Lundi 11 décembre 2023

Provenant du podcast

LSD, La série documentaire

Avec 800 euros et deux enfants qu’elle élève seule, Grace estime qu’il faut entrer dans les détails de sa vie de pauvre : l’absence de frigo, les privations quotidiennes, le sentiment de honte.

À l’origine de cet épisode, il y a une étude menée à l’université d’Oxford. Elle porte sur l’universalité du sentiment de honte qui accompagne la pauvreté. "La honte est une des causes de la pauvreté", décrit le prix Nobel d’économie Amartya Sen. "La lutte contre la pauvreté est vaine si elle ne prend pas en compte la restauration de l’estime de soi", nous explique Claire Hédon, la présidente d’ATD Quart-Monde dans cet épisode. "Il y a l'idée que les pauvres profiteraient du système, mais derrière, il y a aussi : qu'est-ce que vous avez fait pour vous retrouver dans cette situation ? donc une question de culpabilité."

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Soins « sans consentement » en psychiatrie : les médecins se défendent de tout « laxisme »

Par    Publié le 28 décembre 2023

Un mois après l’attentat perpétré près de la tour Eiffel, alors que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déploré un « ratage psychiatrique » à l’égard de son auteur, les spécialistes tiennent à rappeler que le nombre d’hospitalisations sous contrainte ne cesse d’augmenter.

Gérald Darmanin avait pointé un « ratage psychiatrique ». Près d’un mois après l’attentat commis à Paris par Armand Rajabpour-Miyandoab le 2 décembre, qui a fait un mort et deux blessés aux abords de la tour Eiffel, l’émotion est retombée, et la polémique s’est éloignée. Mais, chez les psychiatres, l’attaque directe du ministre de l’intérieur concernant le suivi psychiatrique du jeune homme radicalisé n’a pas été oubliée. En filigrane, c’est la question de la contrainte et de l’« enfermement des fous » qui a été, une fois encore, lâchée dans le débat public par le ministre de l’intérieur. Et il n’est pas le premier, rappelle-t-on chez les médecins.

Psychiatrie : ados accueillis dans des conditions déplorables à Toulouse... La direction acte le transfert des jeunes patients




Sébastien Girardel  Publié le 

 La direction de l'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant a rétabli le chauffage dans les chambres de l’Ucha qui accueillent des ados en grande détresse et va déménager l’unité.

Le personnel de l’Ucha (Unité de crise et d’hospitalisation pour adolescents) avait déposé un préavis de grève le 13 décembre afin de protester contre les conditions déplorables dans lesquelles étaient accueillis ces jeunes gens souffrant de psychoses ou d’état dépressif majeur.

Un soignant décrivait à La Dépêche l’état des chambres où dormaient ces enfants : "Il y a de la moisissure et des champignons sur les murs. Des plinthes sont cassées […] la nuit le thermomètre chute à 15 degrés". La mobilisation des salariés de cette unité psychiatrique a porté ses fruits. La direction de l’hôpital Marchant dont dépend cette structure située quartier Saint-Cyprien à Toulouse a décidé d’agir. « La menace de grève a produit son effet mais c’est surtout la médiatisation du combat des salariés qui a fait bouger les lignes", assure Loïc Brelier, aide soignant et représentant du syndicat SUD à l’hôpital psychiatrique toulousain.

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Enquête de coûts 2023 en Psychiatrie

ATIH - Agence technique de l'information sur l'hospitalisation

Mise en ligne prévue en avril 2024

L’ATIH met à disposition une option de notification afin que l’utilisateur soit informé en temps réel des ajouts documentaires ; cliquez sur la cloche en haut à droite de cette page pour vous abonner (notification à chaque mise à jour).

Dans le cadre de ses travaux techniques sur la psychiatrie, l’ATIH reconduit l’enquête de coûts qui devra permettre de disposer des données analytiques relatives à l’année 2023 pour les établissements des secteurs DAF et OQN.

Lancement de la campagne EdC Psy 2023

Pour vous accompagner dans cette nouvelle campagne 2023, l’ATIH vous proposera un webinaire de lancement fin mars 2024 (date à préciser).

Méthodologie

La méthodologie de l’enquête a été arrêtée dans le cadre d’un Groupe de Travail composé de représentants des établissements, des fédérations représentatives des secteurs public et privé (FHF, FEHAP, FHP-Psy), du Collège national de l'information médicale (CNIM), des administrations (DGOS, DSS, DREES) et de l’Assurance maladie.

L’enquête porte sur l’exercice comptable 2023 et consiste en une ventilation des charges selon des principes de comptabilité analytique issus du Retraitement comptable (RTC).

Elle nécessite donc que la structure participante soit en mesure d’individualiser l’ensemble des coûts relatifs aux différentes modalités de prise en charge. Des données d’activité ainsi que des informations sur les caractéristiques de l'établissement (capacités, effectifs…) seront également recueillies.

Les documents relatifs à la campagne RTC 2022 et les nouveautés 2023 sont consultables sur le site de l'ATIH : Campagne RTC 2022 et Campagne RTC 2023.

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Occitanie. L'hôpital psychiatrique de cette ville est épinglé pour ses "lacunes"

Par Fabien Hisbacq   Publié le 

La chambre régionale des comptes d'Occitanie a publié son rapport sur le centre hospitalier psychiatrique du Gers. Et il pointe beaucoup de "lacunes".

Un hôpital d'Occitanie est pointé du doigt en raisons de plusieurs

La chambre régionale des comptes Occitanie a contrôlé la gestion du centre hospitalier spécialisé (CHS) psychiatrique du Gers, situé à Auch, pour les exercices 2016 et suivants. Elle fait état de nombreuses « lacunes ».

« La gouvernance de l’hôpital psychiatrique révèle des lacunes importantes. Les documents stratégiques obligatoires sont absents : projet médical et d’établissement, ainsi que contrats de pôle », regrette la chambre régionale.


Au comptoir Fin des ordonnances pour certains antibiotiques, prise en charge de maux communs… Ce qui va changer dans les pharmacies en 2024

par Apolline Le Romanser   publié le 28 décembre 2023 

Pour faciliter l’accès aux soins, les officines vont pouvoir délivrer sous conditions des antibiotiques en cas d’angine ou d’infection urinaire. Dès janvier, une centaine d’entre elles seront aussi autorisées à prendre en charge six pathologies, comme les conjonctivites ou les petites brûlures.

Parmi les changements à prévoir pour cette nouvelle année, certains se nichent dans les comptoirs des officines. Les pharmaciens vont, dès janvier pour certains, voir leurs missions s’étendre un peu plus. L’objectif est toujours le même : fluidifier l’accès aux soins pour les maux quotidiens, compliqué en particulier dans les déserts médicaux où obtenir une consultation devient parfois un véritable parcours du combattant.

Dès janvier, 110 pharmacies d’Occitanie, de Centre-Val-de-Loire et de Corse seront autorisées à prendre en charge six pathologies quotidiennes : plaies simples, piqûres de tiques, brûlures du premier degré, maux de gorge, conjonctivites et cystites (infections urinaires). Concrètement, les personnes suspectant être touchées par l’un de ces six maux pourront se présenter sans rendez-vous dans les pharmacies agréées : elles y seront accueillies par leur pharmacien ou pharmacienne qui, après entretien, leur conseillera un médicament (hors prescription médicale obligatoire), l’orientera chez un médecin ou vers les urgences.

A voir et à lire Représenter l’enfance, un art très politique

par Claire Moulène   publié le 28 décembre 2023 

Au Wiels de Bruxelles, les peintures et vidéos de Francis Alÿs invitent à considérer les jeux comme un reflet de la société, tandis qu’une anthologie publiée aux éditions Burn Août souligne le «besoin d’émancipation» des plus jeunes.

Politiser l’enfance ? A califourchon sur l’un des tabourets à roulettes disposés dans l’exposition bruxelloise de Francis Alÿs en lieu et place des traditionnels et statiques bancs de musée – transformant de facto la visite en joyeux foutoir –, c’est d’abord l’envie d’en découdre avec cette injonction permanente, qui voudrait que tout soit politique, qui l’emporte. Et l’on s’accroche à cette idée que, précisément, les jeux d’enfants sont régis par des lois qui leur sont propres : la joie, l’inventivité, la fraternité. Mais très vite, c’est Alÿs au pays des merveilles qu’il faut entendre : «Les enfants jouent pour assimiler les réalités qu’ils rencontrent», rappelle cet observateur hors pair. Et les jeux, des plus simples aux plus sophistiqués enregistrés à travers la planète, au Congo ou en Irak, à Hongkong ou au Danemark, sont en réalité des trompe-l’œil : «Leurs jeux imitent, se moquent ou défient les règles de la société adulte. L’acte de jouer peut également les aider à faire face à des expériences traumatisantes telles que celles de la guerre en créant un simulacre du réel et en transformant les circonstances dramatiques qui les entourent en un monde plus fictif et ludique.»

Quintuple homicide à Meaux : ce que l’on sait du meurtre d’une mère et de ses quatre enfants

Par   et     Publié le 26 décembre 2023

Un homme de 33 ans a été interpellé mardi, après ce drame familial qui a eu lieu en Seine-et-Marne. Il avait déjà porté un coup de couteau à sa conjointe en 2019 et souffre de troubles psychiatriques, a déclaré le procureur de la République.

Devant l’immeuble de Meaux (Seine-et-Marne) où ont été retrouvés les corps d’une mère et de ses quatre enfants, le 26 décembre 2023.  

« Une scène de crime d’une très grande violence. » Tels sont les mots du procureur de la République de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-Baptiste Bladier, pour décrire ce que les fonctionnaires de police ont découvert en pénétrant dans un appartement de la ville, le 25 décembre. Un homme de 33 ans est suspecté d’y avoir tué sa femme et leurs quatre enfants. Interpellé à Sevran (Seine-Saint-Denis) mardi et placé en garde à vue, il souffre de troubles psychiatriques, selon M. Bladier, qui a donné une conférence de presse le même jour, en fin de matinée. Une information judiciaire va être ouverte pour « homicides volontaires sur mineurs de 15 ans » et « homicide volontaire par conjoint », a confirmé le procureur.

C’est peu avant 21 heures, le jour de Noël, que des amis de la famille se manifestent auprès des policiers du commissariat de Meaux. Ils s’inquiètent de l’absence de réponse de la mère depuis quelques heures. Elle ne donne pas plus de signes de vie quand ses amis frappent à la porte de l’appartement situé au rez-de-chaussée de l’immeuble, dont les volets sont baissés. Quelques traces de sang sont visibles sur le palier.

« Elle était déjà morte à l’intérieur » : les suicides forcés, la face cachée des féminicides

Par    Publié le 26 décembre 2023

En 2022, 759 femmes se sont suicidées ou ont tenté de le faire en raison du harcèlement de leur conjoint ou ex-conjoint. Une infraction en forte hausse mais qui reste encore peu visible et difficile à prouver.

 

Le 1er janvier 2021 au matin, les derniers fêtards arpentent la ville de Toulon, s’allongent sur la plage de la Mitre pour éponger une soirée trop arrosée, se serrent dans les bras pour fêter la nouvelle année. Ils ne voient pas, à quelques mètres d’eux, le corps d’Odile. Quelques heures plus tôt, Odile Nasri, 50 ans, a décidé de mettre fin à ses jours. A l’aube, elle descend sur cette plage, tout près de son domicile, pour une dernière balade. Elle sera retrouvée inanimée à 9 heures par un promeneur. Elle est prise en charge à l’hôpital en « urgence vitale »son cœur lâche vers midi.

« Son mari était à l’hôpital, mais il ne nous a prévenus qu’une heure après son décès. Il ne nous avait pas non plus informés du fait qu’il n’avait plus de nouvelles d’elle depuis près de vingt-quatre heures », raconte Fadila Nasri, la sœur d’Odile, qui s’effondre. « Tout me semble encore surréaliste tant cette fin tragique est aux antipodes de la personne pleine de vie, pétillante, souriante et très indépendante, que tout le monde a connue, poursuit l’enseignante de 55 ans. Avec ma sœur, on a tout partagé, les fêtes, les sorties, les étudesEt puis, elle l’a rencontré, son ex-mari. C’est lui qui va l’enfermer dans un huis clos machiavélique, toxique et qui va l’isoler de tout le monde. »

Urgentiste, j'observe mon quotidien : il est catastrophique

 



Dre Pauline Sériot Dre Pauline Sériot

La Dre Pauline Seriot, urgentiste, explique pourquoi un reportage télévisé sur la situation des urgences en France a été si douloureux à visionner : « il fait écho à ma réalité », un quotidien qui met les patients « en danger ».

L’hôpital coule, les soignants suffoquent. On nous le martèle. À coups de chroniques télévisées, d’interviews, d’images chocs. Mais la société a-t-elle vraiment conscience de la réalité sur le terrain ? Un reportage de M6 intitulé « hôpital : le combat des soignants pour sauver un système à bout de souffle » (diffusé en mars dernier) a tenté de répondre à cette question.

L’idée de visionner un autre documentaire sur le naufrage de l’hôpital était loin de me ravir. Pourtant, j’ai décidé de consacrer une soirée à observer « mon quotidien » dans cette émission, et j’ai constaté que la situation est la même partout : catastrophique.

Un reportage criant de vérité

Ce reportage devrait être porté à la connaissance de tous tant il est criant de vérité. Alors, on ne creuse pas en profondeur sur les défaillances politiques et économiques ayant entrainé la déliquescence de l’hôpital public ; le sujet est vaste et les minutes sont comptées. Mais l’aperçu est poignant.

Le reportage met en évidence le déroulement des journées du personnel médical au sein d’un service d’urgence d’un hôpital public, retraçant en filigrane son fonctionnement (et son corollaire, ses dysfonctionnements), s’intéressant ensuite aux conséquences de ces derniers. Analysons points par points cette enquête et implémentons les situations qui nourrissent mon quotidien :

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous aurez face à vous un médecin qui enchaine 24 heures de garde tous les deux jours et qui totalise plus de 100 heures de travail par semaine.

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous remarquerez l’absence de place d’hospitalisation dans les services puisque les patients sont « stockés » dans des couloirs et ce, des jours entiers. Qui les prend en charge ? Les équipes des urgences, en plus des nouveaux patients qui se présentent. On ne compte même plus le nombre de patients. Aux urgences, on hospitalise un AVC au fond d’un couloir, une pancréatite sous un néon, une confusion fébrile dans un courant d’air.

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous constaterez qu’il peut y avoir jusqu’à 8, 10, 12 heures d’attente. Parce que les structures privées attenantes ferment leurs locaux à partir de 19h ou qu’elles refusent des patients, tout simplement. Parce quand vous appelez un médecin généraliste, vous tombez sur la messagerie « ne prend plus de nouveau patient, pour toute urgence, faites le 15 ». Et quand vous appelez le 15, on vous conseille de vous rendre aux urgences.

À toutes les questions, les urgences auraient la réponse...

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