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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 décembre 2023

Gestion du temps de travail à l’hôpital : une compétence mal maîtrisée par les cadres de santé

Publié le 

Une note d’information émanant du Ministère de la santé et de la prévention suggère de créer un nouvel axe de compétences pour les cadres de santé jugés insuffisamment formés à l’organisation du temps de travail et à la méthodologie de construction des cycles de travail. Extrait.

L’organisation du travail à l’hôpital constitue un enjeu primordial, au regard de l’obligation de continuité d’activité, de la synchronisation des temps soignants et de l’évolution des aspirations des professionnels en termes de conciliation vie professionnelle – vie personnelle dans un contexte de déficit d’attractivité. Dès 2020, l’accord relatif à la fonction publique hospitalière du « Ségur de la Santé » a consacré plusieurs évolutions majeures, parmi lesquelles la négociation d’accords locaux sur le temps de travail visant à améliorer l’organisation du travail à l’hôpital. Par la suite, les voeux du président de la République aux acteurs de la santé le 6 janvier 2023 ont été l’occasion d’annoncer un « chantier de refonte de l’organisation du travail à l’hôpital ».

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Le visage au coeur de la 6e biennale de l'art brut

07 décembre 2023

 Ce visage brodé a été retenu pour l'affiche de l'exposition que l'on peut voir dans les rues de Lausanne. On le doit à Bertha Morel, qui l'a réalisé entre 1936 et 1960, et dont le format est très petit : 8,7 x 7,1 cm. sda-ats

Le visage est au centre de la sixième édition des biennales de l'art brut qui se tient à Lausanne du 8 décembre au 28 avril. Le musée de l'art brut a sélectionné 330 pièces, issues de son fonds et réalisées par une quarantaine d'autrices et d'auteurs.

"Comme pour chaque biennale, l'exposition rassemble des oeuvres méconnues ou pas encore présentées, parmi plus de 70'000 pièces que le musée possède", a expliqué Sarah Lombardi, directrice du musée de l'art brut jeudi devant la presse. Elle revisite aussi des corpus déjà montrés au public, mais sous un angle nouveau.

"Il y a au moins autant de visages que de pièces que nous présentons", a relevé le commissaire de l'exposition Pascal Roman, professeur de psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse. Et de montrer les portraits d'Eugène Wyss sculptés dans des noyaux d'abricots ou ceux plus destructurés de Curzio Di Giovanni, qui s'inspirent de photographies de stars dans les magazines.

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Avoir un chien tôt dans sa vie protègerait contre la schizophrénie

Megan Brooks    8 janvier 2020

Baltimore, Etats-Unis Avoir eu un animal – à vrai dire un chien – quand on était enfant pourrait protéger contre le développement d’une schizophrénie ultérieurement, selon une nouvelle étude.

Les résultats montrent que les adultes qui possédaient un chien dans leur enfance ont 25% de risque en moins d’être diagnostiqué pour une schizophrénie par la suite. Ce résultat n’est pas retrouvé avec les chats, notent les chercheurs.

Il existe quelques explications plausibles en faveur d’un potentiel effet protecteur du contact avec un chien, a expliqué le Dr Robert Yolken, département de neurovirologie pédiatrique (Johns Hopkins School of Medicine, Baltimore, Maryland) à Medscape Medical News.

« L’une d’elles est que les familles qui possèdent des chiens diffèrent d’une certaine façon de celles qui ont des chats, par exemple sur les endroits où elles vivent et leur niveau de ressources, et ces différences sont cohérentes avec le risque de schizophrénie » dit-il.

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La relation soignant-soigné : la tendresse dans les soins

PUBLIÉ LE 13/12/2023

Christine Paillard, documentaliste et lexicographe en sciences infirmières, propose d'analyser un concept et son application dans le champ infirmier, à partir de son Dictionnaire des concepts en soins infirmiers, utile pour les Analyses de pratiques professionnelles et pour le Mémoire de fin d’études et l’exercice de la profession soignante.
Dans ce nouveau cours, Christine Paillard nous de la tendresse dans le cadre de la relation soignant-soigné

Racisme, xénophobie et relation soignant/soigné

Racisme, xénophobie et relation soignant/soigné

La tendresse dans les soins

Au Moyen Âge, on parlait de tendreté en évoquant le monde de l’enfance. Au 16ᵉ siècle (1551), il était question de fragilité du jeune âge. Au 17ᵉ siècle, c’atit une affaire de sentiment  exprimé par des gestes, comme les caresses. Le câlin est une expression de la tendresse.
Peut-on parler de tendresse en soins infirmiers ? Pour Laurence Kouznetsov (1), cette expression est définie au départ par opposition à la tendresse parentale, cette tendresse repose sur un partage d’affects et sur une réflexion progressive de la part des soignants. Elle peut apparaître comme une défense, une manière de court-circuiter les émotions très brutes que le bébé fait naître chez le soignant. Avec l’expérience, on voit se développer cette tendresse soignante. Les gestes tendres sont réfléchis, ils ne sont pas dénués d’affect, mais leur charge émotionnelle est mesurée. La tendresse soignante est véritable, elle se différencie de la tendresse en général par ses limites dans le temps et l’espace, mais également par sa fonction.

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Comment font les autres mères ?

Darons daronnes

Vous êtes nombreux à m’écrire chaque semaine, et je vous en remercie infiniment. Vos messages m’émeuvent, m’attendrissent, me font rire ou me bousculent, et me rappellent pourquoi j’ai eu envie de créer cette newsletter. Parfois, ils me marquent durablement. C’était le cas, il y a quelques semaines, du message de Pauline, que j’avais d’ailleurs publié ici. Mère de deux enfants de 1 et 3 ans, Pauline m’écrivait, sous le titre « Fatiguée mais heureuse mais fatiguée », un texte dont je remets ci-dessous un extrait :

« Je vis avec mon conjoint que j’aime à Paris, loin de nos familles. On a deux boulots de plus si jeunes cadres mais toujours dynamiques dans des entreprises certes compréhensives avec les parents… Mais, en même temps, le job doit être fait, après tout, on est payés pour ça. On gagne bien notre vie, mais les frais de crèche et l’emprunt mangent près de la moitié de nos revenus. Il manque plus que le chien pour compléter le tableau.

Mais pourtant je suis en apnée : fatiguée à peine réveillée parce que mon fils ne me laisse pas dormir et qu’il ne réclame que mes bras, et déjà en retard pour déposer tout le monde à la crèche et à l’école. Mon mari est toujours là pour m’aider, j’ai de la chance. Mais il m’aide, il ne fait pas ;)

J’enchaîne sur onze réunions en moyenne au travail, fais du sport le midi parce que j’en ai besoin comme soupape et puis aussi pour rentrer dans mes jeans. Le soir, on enchaîne avec mon mari sur une deuxième journée en essayant de dissocier la maman de la travailleuse, sans trop de succès. Le week-end, on sort pas mal pour se vider la tête ; ça nous fait autant de bien que ça nous fatigue. Bref, vous savez.

Là où je m’interroge c’est : comment font les autres ? Je dépose les enfants à 8 h 10 pour les chercher à 18 h 10, le tout en courant. Mes enfants sont les premiers et les derniers. Systématiquement !

Elever des enfants, c’est fatigant. Nos sociétés sont encore calquées sur un modèle où la mère ne travaillait pas. Et je suis aussi fatiguée que révoltée. Fatiguée et heureuse, mais fatiguée. Merci de m’avoir lue, et désolée pour la banalité de mon propos. »

Je n’ai pas du tout trouvé ce message banal. Il m’a estomaquée par sa force. Il me semble que Pauline exprime une sorte de cri du cœur fondamental des mères contemporaines : « Comment font les autres ? » Bien sûr, elle évoque là un mode de vie particulier, celui d’un couple urbain de cadres travaillant à temps plein. Mais la question qu’elle pose est tout aussi obsédante pour les mères rurales, célibataires, au foyer, ou celles qui sont, malgré elles, dans l’actualité ces jours-ci, les « mères d’émeutiers », à propos desquelles le gouvernement a posé ouvertement, ce week-end dans La Tribune Dimanche, la question d’une éventuelle « défaillance ».

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Droit à l'IVG : une collecte de témoignages pour raconter l'histoire à hauteur de femme

Mercredi 13 décembre 2023

Provenant du podcast

L'Info culturelle : reportages, enquêtes, analyses

La méthode Karman, du nom d'un psychologue qui ne boudait pas sa publicité personnelle, arrive en France en 1972. ©Getty - Daniele Dailloux / Gamma - Rapho

Depuis des années, des historiennes et des sociologues s'efforcent de raconter l'histoire de la lutte pour le droit à l'avortement avec les sources disponibles. Mais c'était d'abord une histoire militante, et parfois une histoire très médicale, aussi. Les témoignages anonymes des femmes manquaient.

Vous êtes une femme et vous aviez 18, 25 ou 37 ans au début des années 70 ? Vos souvenirs, votre témoignage ou votre histoire sont utiles pour enrichir l'histoire des féminismes. L'Institut national de l'audiovisuel vient de lancer la première grande collecte de témoignages sur l’avortement, tant du point de vue intime que politique : l'INA propose aux femmes de raconter comment elles vivaient une grossesse non désirée avant que l'IVG ne devienne légal, et ce qu'elles faisaient alors avant 1975.

En France, le droit d’avorter date en effet de janvier 1975 et de ce que l’on appellera “les lois Veil”. Mais avant aussi les femmes avortaient : elles n’ont pas attendu la dépénalisation pour ça. C'est d'ailleurs bien pour cela que Valéry Giscard d'Estaing avait confié au prédécesseur de Simone Veil, Michel Poniatowski, ministre de la Santé, et à son homologue à la Justice, Jean Taittinger, un premier projet de loi : c'est d'abord pour border juridiquement une situation de fait que l'exécutif avait commencé à bouger.

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Pas de chauffage, des moisissures aux murs, des adolescents hospitalisés de "façon indigne" en psychiatrie selon les soignants

Écrit par Catherine Léhé   Publié le 

Le personnel soignant de l'Unité de crise et d’hospitalisation pour adolescents de l'hôpital Marchant à Toulouse, en Haute-Garonne, dénoncent les conditions indignes dans lesquelles leurs patients sont accueillis. Ils menacent de faire grève le 18 décembre prochain.

Des températures caniculaires en été dans les chambres, 15 degrés en hiver, des moisissures sur les murs, des plinthes cassées. Le personnel soignant de l'Unité de crise et d’hospitalisation pour adolescents de l'hôpital Marchant (Ucha) à Toulouse, en Haute-Garonne, se mobilise pour dénoncer les conditions d'hospitalisation indignes de leurs jeunes patients. Avec les syndicats Sud santé sociaux et Force ouvrière, ils ont initialement déposé un préavis de grève demain, mercredi 13 décembre 2023. Mais la direction leur a indiqué qu'elle ne l'avait pas reçu.


jeudi 14 décembre 2023

Les représentants des usagers de santé se sentent motivés et utiles

Publié le 

83 % des représentants d’usagers (RU) voient des actions concrètes mises en place après leurs interventions et 88 % se sentent utiles. Une enquête de France assos santé met en lumière le rôle indispensable de ces partenaires, notamment au sein des instances hospitalières et de santé publique. Elle dresse le profil de personnes motivées et précise leurs rôles, en particulier dans la défense des droits du patients. Communiqué. 

Partout en France, 15 000 Représentants des Usagers (RU) défendent les droits des usagers de la santé, notamment au sein des instances hospitalières et de santé publique. Leur existence et leur utilité sont souvent méconnues des usagers eux-mêmes alors qu’ils contribuent à résoudre de nombreux problèmes et qu’ils sont un appui précieux dans le parcours de soins. France Assos Santé, acteur associatif engagé dans la défense des droits des malades, a mené une vaste enquête en 2023 auprès des femmes et des hommes qui s’investissent bénévolement au service des intérêts des usagers. Les résultats de l’enquêtemettent en lumière leur rôle indispensable dans chaque territoire et le fort sentiment d’utilité que leur procure leur engagement.

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Interview Alice Grunenwald, présidente de l’Association des magistrats de la jeunesse : «Punir les parents va-t-il calmer la colère des enfants ?»

par Chloé Pilorget-Rezzouk   publié le 11 décembre 2023

La juge des enfants au tribunal judiciaire de Saint-Etienne réagit à l’annonce ce week-end de la ministre des Solidarités et des Familles d’imposer des travaux d’intérêt général aux «parents défaillants». Une mesure qui a déjà provoqué le départ de membres de la commission sur la parentalité mise en place lundi.

A peine lancée, la toute nouvelle commission scientifique sur la parentalité, initiée par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, connaît des turbulences. Plusieurs chercheurs ont démissionné, ce lundi 11 décembre, pour dénoncer les mesures punitives de l’exécutif en réponse aux violences urbaines nées après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer. Face à «une autorité parentale qui se délite», Aurore Bergé a annoncé, dans la Tribune Dimanche, des travaux d’intérêt général pour «les parents défaillants» ou encore «le paiement d’une contribution financière pour les parents d’enfants coupables de dégradations». Juge des enfants au tribunal judiciaire de Saint-Etienne et présidente de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, Alice Grunenwald répond à Libération.

Rescapée de la rue


 



Mardi 12 décembre 2023

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

"Rescapée de la rue" ©Getty - Ashley Cooper

Myriam a vécu des années dans la rue, bataillant pour fuir le froid et l’effroi. Les textes qu’elle écrivait et récitait l'ont sauvée. Récit d’une miraculée, par Olivia Müller.

En écoutant le récit de Myriam, on pense à Elina Dumont, à laquelle nous avions consacré un épisode il y a une dizaine d’années. C’est la même voix enfumée, les mêmes galères, le même espoir tenace et la même porte de sortie : la scène et le spectacle. Une preuve supplémentaire que lire, c’est vivre ! Mais si Myriam a eu la littérature et le ciel étoilé comme guide, on pense à celles qui n’ont plus la force, la chance et les moyens de s’accrocher au beau pour tenir.

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mercredi 13 décembre 2023

96% des soignants en état de fatigue intense

PUBLIÉ LE 04/12/2023
Grande fatigue et manque criant de reconnaissance :  les soignants sont épuisés ! C'est ce que confirment les résultats de ce baromètre 2023 de la santé des professionnels de santé établi par Posos et Lifen. Principalement en cause : la lourdeur administrative, le manque de reconnaissance ou encore les effectifs trop réduits. 
soignants fatigue

En milieu hospitalier ou en libéral, la fatigue et l'épuisement professionnels sont en hausse, avec un chiffre éloquent : 96% d'entre eux sont concernés et disent ressentir une fatigue intense au travail, avec des causes multiples.

55% des soignants évoquent la lourdeur administrative comme première cause de fatigue. 54% déplorent le manque de reconnaissance, 46% des effectifs trop réduits et 45% un nombre trop élevé de patients. Sont aussi cités le manque de temps de récupération (43%) ; le management, l'organisation et la gestion des équipes et du travail (40%) ; le manque de matériel adapté (22%) et enfin la complexité de la gestion des patients (43%). Plus largement, 85% des soignants considèrent qu'ils vivent un déséquilibre entre leur travail et leur vie personnelle à cause de leur profession.

Un fort besoin de soutien et de reconnaissance

Ce sont les infirmiers libéraux qui ressentent le plus l'absence de soutien et de reconnaissance (73%)Ils souhaiteraient bénéficier également d'une rémunération plus élevée (77%). C'est le cas également pour 52% des infirmiers exerçant à l'hôpital.

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La psychiatrie ne peut être le bouc-émissaire des failles de la lutte anti-terroriste !

Site Internet du PCF


Depuis l’attentat terroriste du 2 décembre, des déclarations, à l'instar de celle du ministre de l’Intérieur, visent à imputer la responsabilité de cet acte à un manque de suivi psychiatrique.
Il n’y a pas de corrélation systématique entre idéologie islamiste et pathologie mentale. Et lorsque cette corrélation existe, elle est très difficile à délimiter.

Ainsi, la psychiatrie n'a pas à prendre en charge tous les cas de radicalisation, à prédire si telle ou telle personne radicalisée commettra un acte terroriste ou à maintenir enfermée des personnes radicalisées en dehors de décision judiciaire. Ce serait totalement contraire à sa mission et aux règles de notre État de droit. La mission de la psychiatrie est d'évaluer l'état d'une personne et de la soigner.

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Attentat à Paris : des psychiatres s’émeuvent des accusations de « ratage » formulées par Gérald Darmanin

Le Monde avec AFP   Publié le 04 décembre 2023

Bernard Granger, professeur de psychiatrie à l’université Paris Cité, déplore « une réaction à chaud où l’on cherche des responsables », et pointe « les incertitudes toujours très grandes sur les passages à l’acte ».

Face aux accusations de « ratage » dans le suivi psychiatrique de l’auteur de l’attaque de Paris, des psychiatres s’émeuvent d’une mise en cause « à chaud » dans une affaire mêlant djihadisme et pathologie, et dénoncent « une attaque grossière contre une profession déjà maltraitée ».

Gérald Darmanin a mis en avant, lundi 4 décembre, un « ratage psychiatrique » dans le suivi du jeune islamiste radical ayant perpétré l’attentat mortel au couteau près de la tour Eiffel samedi soir à Paris, ajoutant que « les médecins ont considéré à plusieurs reprises qu’il allait mieux ».

INTERVIEW. Attaque à Paris : "On ne nous donne pas de moyens" déplore les personnels de la psychiatrie

Écrit par Catherine Léhé   Publié le 04/12/2023

Loïc Brelier, représentant syndical Sud Santé à l'hôpital Marchant à Toulouse (Haute-Garonne).

Loïc Brelier, représentant syndical Sud Santé à l'hôpital Marchant à Toulouse (Haute-Garonne). • © FTV

Gérald Darmanin, réclame à ce que les autorités puissent "demander une injonction de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l'acte comme celui qui a eu lieu à Paris ce samedi 2 décembre. Mais la psychiatrie publique manque de moyens comme le rappelle Loïc Brelier, délégué syndical Sud Santé de l'hôpital Marchant.

Suite à l'attaque terroriste qui s'est déroulée à Paris ce samedi 2 décembre, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin, réclame à ce que les autorités puissent "demander une injonction de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l'acte comme celui de l'assaillant du pont Bir Hakeim. L'attaque s'est soldée par la mort d'un touriste allemand.

Or, la psychiatrie manque cruellement de moyens. Comme c'est le cas à l'hôpital toulousain Marchant (Haute-Garonne) où 16 médecins et 30 infirmiers manquent à l'appel. Ce que dénonce depuis plusieurs mois Loïc Brelier, délégué syndical sud santé sociaux à qui nous avons demandé de réagir. Si l'Etat ne met pas les moyens et nous permet pas de prendre en soin tous les patients, on en arrive à des situations où les médecins partent dans le secteur privé car ils ont une charge de travail trop forte et éthiquement, des conditions de travail qui ne sont plus acceptables.  

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Terrorisme Attentat à Paris : «Le psychiatre est aussi impuissant que les autres face à l’idéologie mortifère»




par Copélia Mainardi et Clémence Mary   publié le 5 décembre 2023

Le psychiatre Daniel Zagury, qui déplore le manque de moyens de la psychiatrie publique en France, explique combien il est difficile de distinguer croyances et pathologies chez les individus radicalisés. Selon lui, il est «hautement improbable» que le terroriste soit déclaré irresponsable pénalement.

Des «services du ministère de l’Intérieur [qui] ont fait le maximum» face à un «ratage psychiatrique». C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur a résumé lundi matin le passage à l’acte terroriste d’Armand Rajabpour-Miyandoab, islamiste sous haute surveillance de la DGSI et des services psychiatriques, ayant assassiné samedi 2 décembre un touriste et blessé deux passants à Paris. «Il y a quelqu’un de malade mentalement qui ne prend plus son [traitement] et qui passe à l’acte», a déclaré Gérald Darmanin, semblant accuser les médecins qui «à plusieurs reprises, ont considéré qu’il allait mieux».

Pour le psychiatre Daniel Zagury, expert près la cour d’appel de Paris et auteur de Comment on massacre la psychiatrie française (Ed. de L’Observatoire, 2021), rien ne sert de stigmatiser la psychiatrie publique : l’urgence est plutôt d’appréhender une nouvelle génération de sujets radicalisés, aux troubles et croyances étroitement intriqués.

Un "ratage psychiatrique" dans le suivi de l'assaillant de Bir-Hakeim ?


 




 J.Calderon   Publié 

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a évoqué un "ratage psychiatrique" dans le suivi de l'assaillant de Bir-Hakeim, dans la matinée du lundi 4 décembre. Julie Calderon, journaliste à la cellule Vrai ou faux de franceinfo, apporte des précisions sur le plateau du 19/20 info.

Lundi 4 décembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est exprimé sur l'assaillant de Bir-Hakeim et a évoqué un "ratage psychiatrique" dans son suivi. Julie Calderon, journaliste à la cellule Vrai ou faux de Franceinfo, apporte plus de détails sur le plateau du 19/20 info. Elle rappelle que l'homme suivait un traitement médicamenteux jusqu'en mars 2022, avant une injonction de soins en avril dernier. "Les médecins ont rendu un avis éclairé et sérieux. Malheureusement, l'actualité donne tort à cet avis", affirme Maurice Bensoussan, médecin psychiatre. Le médecin alerte sur les potentiels raccourcis, en rappelant que la maladie psychiatrique n'explique pas toujours le passage à l'acte.

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Attaque à Paris : quelles réponses psychiatriques pour les radicalisés ?

Mardi 5 décembre 2023

Dépôt de fleurs en hommage au touriste poignardé à mort la veille à Paris, le 3 décembre 2023 ©AFP - DIMITAR DILKOFF

"Un ratage" dans le suivi psychiatrique, c’est ainsi que Gérald Darmanin a commenté l’attentat au couteau survenu à Paris ce week-end. Comment le suivi psychiatrique des personnes radicalisées fonctionne-t-il et comment renforcer ce suivi après l’attentat de ce week-end ?

Avec

Guillaume Monod Médecin-psychiatre consultant au centre pénitentiaire Paris La santé et directeur adjoint du Centre d'Etude des Radicalisations et de leurs Traitements à l’université Paris-Cité. Membre associé du laboratoire interdisciplinaire d’études du politique - Hannah Harendt, université Gustave-Eiffel

Farhad Khosrokhavar Sociologue, directeur d'études à l'EHESS

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mardi 12 décembre 2023

Vieillissement : la science se déride !




Mardi 12 décembre 2023

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Le vieillissement est un processus biologique d’altération progressive du bon fonctionnement des tissus, des organes et de leur capacité à se régénérer. ©Getty - Portra Images

Combattre la sénescence cellulaire constitue une nouvelle stratégie thérapeutique pour combattre de nombreuses pathologies du vieillissement, comme les maladies liées à l’âge mais aussi certaines maladies virales. Où en est la recherche ?

Avec

Jean-Marc Lemaitre Directeur de recherche Inserm, co-directeur de l’Institut de médecine régénérative et biothérapies (IRBM) à Montpellier.

Lida Katsimpardi Chargée de recherche Inserm à l’institut Necker-Enfants malades (INEM).

Yann Cornillier Responsable des publications multimédias de l'Inserm.

Depuis une dizaine d’années, la recherche "anti-âge" est en plein boum. Quels sont les objectifs des laboratoires qui travaillent sur la "géro-science" ?

Avec ses 3 milliards de fonds d’investissement, Altos Labs est la start-up biomédicale la plus riche de toutes. Son objectif serait de restaurer la "jeunesse" des cellules, et inverser leur vieillissement.

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La puissance virile

Mardi 5 décembre 2023

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Face à leurs contrariétés, le premier cherche à tout prix à continuer à “performer” dans une sexualité conventionnelle, le second est prêt à renoncer à ses diktats. Par Valérie Borst.

C’est la question que pose Maïa Mazaurette dans le quotidien Le Monde : la pénétration sexuelle serait-elle en voie de déclassement, voire d’abandon ?

Les deux hommes qui se racontent dans cet épisode sont des “boomers”, nés avant les années 70. Ils ne sont pas exactement déconstruits, ni woke, mais, à leur façon, ils s’imprègnent de leur époque, cherchent et réfléchissent et, de façon très différente, trouvent des solutions pour retrouver une sexualité épanouie.

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Le taux d'enfants morts nés à l'hôpital en légère baisse

PUBLIÉ LE 04/12/2023

Le taux d'enfants morts nés à l'hôpital est en légère baisse en 2022 après deux années de stabilité. Quant au taux de prématurité, il est resté stable, a souligné mardi 28 novembre la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). 

nourrisson, soignant, maternité

Le taux de mortinatalité* hospitalière a diminué très légèrement par rapport aux deux années précédentes, passant de 8,9 pour 1 000 enfants nés en 2020 et 2021 à 8,8 pour 1 000 enfants nés en 2022. Il retrouve les niveaux observés en 2017 et 2018, après une baisse ponctuelle en 2019 (8,5), précise la Drees. En 2022, le taux de mortinatalité «spontanée» est de 5,4 pour 1 000, contre 3,4 par mortinatalité «induite» (interruptions médicales de grossesse). 

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Une infirmière en pratique avancée à Bamako à la découverte du système de santé malien

Laure Martin    5 décembre 2023

Infirmière en pratique avancée (IPA), mention Pathologies chroniques stabilisées, Hada Soumare a longtemps exercé au sein du centre municipal de santé de Saint-Denis (Île-de-France). Depuis septembre, elle vit à Bamako (Mali). Son objectif : comprendre le système de santé malien et tisser des liens pour fluidifier la prise en charge des patients.

Hada Soumare, Infirmière en pratique avancée (IPA), mention Pathologies chroniques stabilisées

Hada Soumare, Infirmière en pratique avancée (IPA), mention Pathologies chroniques stabilisées

Que faites-vous actuellement à Bamako ? 


J’effectue un stage dans un centre de santé publique, en diabétologie, aux côtés d’un diabétologue, d’un endocrinologue, d’un médecin généraliste et de trois infirmières. Je me suis enregistrée à l’Ordre des infirmiers du Mali et je détiens une convention de stage, je peux donc pratiquer des soins infirmiers.

Pendant mon stage, j’observe et j’interviens auprès des infirmiers du centre de santé.

Contrairement à la France, au Mali, les patients paient pour leurs soins et leurs traitements. De fait, lorsque je suis en consultation avec les médecins, j’essaye de comprendre leur prescription, les choix qu’ils opèrent lorsque les patients n’ont pas beaucoup de moyens. Je découvre une autre manière de soigner.

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