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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 3 décembre 2023

À 91 ans, elle vit seule dans la montagne, au rythme des saisons, suivez le documentaire "Suzanne, de saison en saison"

Écrit par Camille Chagrot    Publié le 


Suzanne profite des moments simples de la vie, avec calme et sérénité. Du haut de ses 91 ans, elle prend la vie comme elle vient sans se soucier des lendemains. Au gré des saisons, cette Vosgienne nonagénaire cultive son potager, fait des mots-croisés et cuisine de bons petits plats. Elle n'a pas l'eau courante, et un peu d'électricité, de temps à autre.







Née en 1930, Suzanne vit seule dans une ferme isolée des Hautes-Vosges à Rochesson, dépourvue du confort moderne et dans laquelle elle est née. Elle vit au rythme des saisons et passe ses journées à s’émerveiller des petits plaisirs de la vie.

Voici trois bonnes raisons de voir " Suzanne, de saison en saison", un documentaire de Stéphane Manchematin et Serge Steyer en replay ici.

1. Pour rencontrer une femme souriante et heureuse

J’ai une vie tranquille. L’essentiel, c’est d’être bien dans sa peau et de se contenter de ce qu’on a," affirme Suzanne, le sourire aux lèvres. Cette vieille dame sympathique savoure les moments simples de la vie tout en riant. Elle s’amuse à incarner cette sobriété heureuse à laquelle aspire la nouvelle génération. Elle aime son petit quotidien : bêcher son jardin, éplucher les légumes, recevoir des coups de fil et même tricoter ses vêtements. Elle n’a besoin de personne, à part peut-être de la factrice, et de quelques proches. Pour elle, " faire ce qu'[elle] veut quand [elle] veut, c’est ça la tranquillité."

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TRIBUNE Redoublement et classes de niveau : les slogans conservateurs ne font pas une politique efficace, par François Dubet

publié le 1er décembre 2023 

par François Dubet, Sociologue à l'université de Bordeaux, et à l'Ecole des hautes études des sciences sociales (EHESS)

Le retour des bonnes vieilles méthodes de droite envisagée par le ministre de l’Education Gabriel Attal n’est pas la solution. Pour faire autrement, il faut du temps, de la réflexion et une continuité politique jusqu’ici inexistante, comme le souligne le sociologue.

Au milieu des années 90, environ un élève sur trois avait redoublé en arrivant en classe de troisième, et près d’un sur deux avait redoublé en terminale. Les comparaisons internationales qui nous sont devenues familières depuis le début des années 2000 ont montré que les élèves français étaient moins bons que ceux des pays comparables, et que leurs performances étaient nettement plus inégales que celles des élèves de pays où le redoublement n’était pas une pratique massive.

D’un autre côté, des recherches démontraient que si le redoublement pouvait bénéficier à quelques élèves, il n’avait pas d’effet, voire un effet négatif, quand on comparait deux élèves semblables dont l’un avait redoublé et l’autre pas. Comme des taux aussi élevés de redoublement coûtent extrêmement cher, les ministères successifs, de droite et de gauche l’ont aboli, et les syndicats ont fini pas se laisser convaincre d’abandonner une pratique routinière.

Sociologie «La Distinction» : Pierre Bourdieu mis en cases et en bulles

par Olivier Monod   publié le 4 novembre 2023

L’autrice Tiphaine Rivière prend le pari, réussi, de vulgariser en BD l’écrit du sociologue à travers les élèves d’un prof de lycée enthousiaste.

«On est un groupe de chips qui essaie de rentrer dans une boîte de macarons.» Quand Talia, Pierre et Omar, trois ados issus de la petite bourgeoisie ou de milieux populaires vont suivre un cours aux Beaux-Arts, ils ne se sentent pas vraiment à l’aise malgré l’«entrée libre et gratuite». Talia, Pierre et Omar sont des personnages de la nouvelle bande dessinée de Tiphaine Rivière, la Distinction (la Découverte-Delcourt), librement inspirée du livre du même nom de Pierre Bourdieu. Vulgariser le sociologue en BD, voilà donc le projet de l’autrice de Carnets de thèse (Seuil, 2015) et de l’Invasion des imbéciles (Seuil, 2019).

Loin de la forme usuelle des bouquins de socio, Tiphaine Rivière raconte l’histoire d’un prof de SES, M. Coëtker, immédiatement rebaptisé par ses élèves «M. Kékette», qui se met en tête d’enseigner Bourdieu à ses élèves d’un lycée de périphérie parisienne. Au fil des 200 pages de l’ouvrage, les élèves, leur famille, le prof, sa famille, son colocataire, sa famille servent petit à petit d’exemples pour illustrer le propos du sociologue pour qui la classe sociale conditionne les goûts d’un individu. Une diversité de personnages qui permet à Tiphaine Rivière d’allier nuance et humour. «Tous les personnages ne sont pas au même niveau de caricature. Je voulais éviter de décevoir le lecteur par manque de finesse. En même temps, j’aime les grosses caricatures, cela permet de faire des personnages plus drôles», explique l’autrice à Libé.

Télécabines : faire dérailler la médecine ou démocratiser la télémédecine ?

Paris, le samedi 25 novembre 2023

Aurélie Haroche

Le dessin résume assez bien l’incongruité de l’annonce et l’incrédulité qu’elle a suscitée. Sous le titre « Déserts médicaux : des centres de télémédecine dans les gares », Man Dessinateur a représenté deux personnages dans un désert, qui devant une voie ferroviaire manifestement désaffectée puisqu’ensevelie sous le sable, s’interrogent : « Quelle gare ! ».

Ces dernières années, la politique de la SNCF a en effet bien plus certainement consisté à supprimer les lignes les moins exploitées et les petites gares, tandis que l’accessibilité des guichets dans certaines stations est une gageure, qu’elle n’a été marquée par un engagement à lutter contre l’isolement. Malgré ce paradoxal décalage, l’initiative de la SNCF visant à installer des centaines de cabines de téléconsultations dans les gares a été largement remarquée et en a réveillé certains. Ainsi, Michel-Edouard Leclerc a salué cette idée et a déclaré qu’il envisageait de contacter la société avec laquelle la SCNF collaborait (Loxamed) afin de réfléchir à l’installation de cabines de télémédecine dans ses supermarchés. Cet appétit de Michel-Edouard Leclerc qui depuis des années n’a cessé ses assauts pour obtenir le droit de vendre des médicaments accessibles sans ordonnance dans ses espaces parapharmacies n’étonnera guère.

Rediffusion. Journée “Exils : avoir le courage de l’hospitalité” – Edition 2023

Organisée à Strasbourg par la Licra BAS-RHIN et la Licra MULHOUSE, cette journée s’est tenue à Strasbourg le 18 novembre 2023 autour du thème : “Exils: avoir le courage de l’hospitalité” à la Région Grand Est, 1 Place Adrien Zeller 67000 Strasbourg.

Le débat sur l’immigration mobilise des arguments et des paramètres multiples, qui renvoient à des situations humaines hétéroclites, des aspects juridiques et techniques complexes, des considérations économiques controversées. Il est aussi, et surtout, placé au cœur d’enjeux politiques et idéologiques, pétris de représentations souvent fantasmées. Ce débat possède donc tous les ingrédients d’un débat hautement clivant, en particulier en période électorale, mais aussi les caractéristiques d’un débat interminable.

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Psychiatrie : pourquoi les salariés de l'EPSM de la Sarthe sont en colère

actu Le Mans

Par Maxime Davoust   Publié le 

Un rassemblement a eu lieu ce jeudi 30 novembre 2023 à l'EPSM d'Allonnes (Sarthe). Les soignants dénoncent un projet de réorganisation néfaste pour le personnel et les patients.

Les salariés de l'EPSM dénoncent un projet de réorganisation qui pourrait nuire au suivi des patients.

Les salariés de l’EPSM dénoncent un projet de réorganisation qui pourrait nuire au suivi des patients. ©Maxime DAVOUST/Actu Le Mans

Malgré le froid hivernal, l’ambiance semblait surchauffée, ce jeudi 30 novembre 2023 devant l’Etablissement public de santé mentale (EPSM) d’Allonnes (Sarthe). Dans la matinée, le personnel avait installé un barrage filtrant au niveau de l’entrée du site.

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Mélanie Odules est Miss Réunion pour Miss France 2024.

Douleur chronique de l’enfant : miser sur la réalité virtuelle ?

Publié le 01/12/2023

Geneviève Perennou

La douleur chronique affecte entre 15 % et 25 % des enfants d'âge scolaire, en particulier les filles, et cette prévalence est en augmentation. Définie comme une douleur persistante pendant plus de 3 mois, elle peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Selon la CIM-11, elle peut être classée en sept catégories, couvrant des domaines tels que la douleur primaire, liée au cancer, post-traumatique et post-chirurgicale, neuropathique, viscérale, musculosquelettique, et céphalée/orofaciale.

Où l’on passe en revue les interventions dans l’autisme

Publié le 27/11/2023

Dr Roseline Péluchon

Alors que la stratégie 2023-2027 contre les troubles du neurodéveloppement vient d’être dévoilée en France, le British Medical Journal publie fort à propos les résultats d’une méta-analyse reprenant les différentes interventions préconisées contre l’autisme et les effets estimés sur le développement de l’enfant.

Les troubles du spectre autistique concerneraient entre 1 % et 4 % de la population, selon les études. Si la stratégie française met l’accent sur le dépistage réalisé le plus tôt possible, c’est que des interventions précoces sont fortement recommandées, afin de favoriser, chez les jeunes enfants, l’acquisition de compétences qui contribueront à des comportements positifs à long terme.

Pénurie de médecins La faute au numerus clausus

Publié le 21 novembre 2023

Pénurie de médecins La faute au numerus clausus

Dans les années 1980 et 1990, obnubilés par le trou de la Sécu, les ministres successifs de la Santé ont fortement limité la formation des médecins, accusés de doper les dépenses. Retour sur une politique de court terme, responsable de la pénurie actuelle.

Prévoir l’avenir est un art périlleux. En 1998, dans son livre Sécurité sociale : l’échec et le défi, Gilles Johanet, à ce moment-là ancien et futur directeur de l’Assurance maladie, regrette « une pléthore [de médecins] qui ne devrait disparaître que vers 2030 ». Il se faisait alors l’écho d’une opinion largement répandue.


Aujourd’hui, à sept ans de l’échéance, force est de reconnaître l’évidence : le pronostic était erroné. En fait de surpopulation médicale, on a 600 000 patients touchés par une maladie chronique qui n’ont plus de médecin traitant, pourtant indispensable à leur suivi. Au total, entre 6 et 7 millions d’assurés sociaux en sont dépourvus. Un récent rapport sénatorial établit qu’1,6 million de personnes renoncent à des soins, et que 30 % de la population vit dans un désert médical. Malgré la tripotée de dispositifs reportant une partie des tâches sur d’autres personnels soignants, la profession est à bout de souffle : plus d’un généraliste sur deux, débordé, refuse de nouveaux patients. Il ne se passe pas six mois sans que les parlementaires ne débattent d’une mesure susceptible d’alléger leur fardeau. Vaccination contre la grippe et le covid en pharmacie, signature des certificats de décès en voie d’être confiée aux infirmiers, accès direct aux kinésithérapeutes, délivrance des certificats d’aptitude sportive par des paramédicaux… la liste des actes sortant des cabinets médicaux ne cesse de s’allonger.

La suppression de l’Aide médicale d’État est un non-sens

Serge Cannasse   30 nov. 2023

L’Aide médicale d’État (AME) est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière, résidant en France depuis au moins trois mois et dont les ressources sont inférieures au plafond de la Couverture santé solidaire non contributive (CSS-NC), soit 9.041 euros annuels en 2022, de bénéficier d’une prise en charge d’un panier de soins réduit, dans les limites des tarifs de l’Assurance maladie. En 2022, il concernait 415.000 bénéficiaires pour un budget estimé à 968 millions d’euros, soit environ 0,5% des dépenses totales de santé. 

Le 7 novembre 2023, le Sénat a voté un amendement au projet de loi immigration proposant la suppression de l’AME, qui serait remplacée par une « aide médicale d’urgence », excluant les soins primaires. Le 29 novembre, la Commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté la proposition sénatoriale à une très forte majorité.

Cette proposition a provoqué un tollé dans la profession médicale. Le 28 novembre 2023, le Collège de médecine générale, associé à 14 sociétés savantes et 8 groupes professionnels (associations et syndicats), publiait un réquisitoire contre la proposition du Sénat

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Les réseaux sociaux nuisent-ils à la santé de nos ados ?

26/10/23

Dans une plainte déposée mardi auprès d'un tribunal californien, 33 procureurs généraux d'État accusent Meta d’avoir « dissimulé la façon dont ces plateformes exploitent et manipulent les consommateurs les plus vulnérables » et « négligé les dommages considérables » causés à la « santé mentale et physique des jeunes ». Comment réguler l'usage des réseaux sociaux ?

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Une estimation chiffrée du financement de la dépendance à l’horizon 2040

Serge Cannasse    24 nov. 2023

En 2021, 1,3 millions de personnes bénéficiaient de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ce nombre est estimé à 1,7 millions en 2040 du fait du vieillissement de la population. Une note de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) a évalué « le financement public à provisionner » pour faire face à cette augmentation.

Sa principale hypothèse de travail est le « virage domiciliaire ». Le nombre de personnes de 60 ans ou plus bénéficiant de l’APA et vivant en EHPAD (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) augmentera bien moins que celui des bénéficiaires habitant chez eux ou en résidence autonomie. Les EHPAD accueilleraient principalement les personnes dont la perte d’autonomie (mesurée par le GIR – Groupe IsoRessources) est importante (GIR 1 et 2).

Par rapport à 2020, le volume de personnels nécessaires à domicile devrait augmenter de 42%, qui se répartissent en 40.800 ETP (emplois à temps plein) supplémentaires d’aides à domicile en SAAD (Services d’aide et d’accompagnement à domicile), 43.700 ETP supplémentaires d’infirmières libérales et 49.900 places supplémentaires en SSIAD (Services de soins infirmiers à domicile). Il faudrait 3.800 places supplémentaires en HAD (Hospitalisation à domicile). Pour les EHPAD, l’augmentation serait moins importante : 61.100 ETP supplémentaires.

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Les EIGS encore trop peu déclarés

28/11/2023

A l’occasion de la semaine de la sécurité des patients, qui s’est déroulée du 20 au 24 novembre, la Haute Autorité de santé a publié son sixième bilan annuel des Evénements indésirables graves associés aux soins. Elle encourage à davantage de déclarations. 

2 385 déclarations d’Evénements indésirables graves associés aux soins (EIGS) ont été enregistrées en 2022 contre 1 874 pour l’année 2021. Le nombre de déclarations reçues a donc augmenté de 27 % entre 2021 et 2022. Pour 73 % des EIGS déclarés, les causes immédiates sont bien identifiées lors des analyses et elles conduisent dans 60 % des cas à des actions correctrices pertinentes et réalistes.


Les EIGS les plus déclarés

Les « erreurs liées aux soins ou à l’organisation des soins » sont les plus fréquemment déclarées (27 % de tous les EIGS déclarés depuis 2017 et 31,3 % en 2022). Elles incluent notamment les défauts et retards de prise en charge. Elles sont suivies des « actions du patient contre lui-même dont les suicides et tentatives de suicide »(23,6%) et des « erreurs médicamenteuses et iatrogénies » (11,9%).

Par ailleurs, les erreurs de dose représentent 44 % de l’ensemble des erreurs médicamenteuses déclarées ces six dernières années. Elles ne cessent d'augmenter et représentent 58 % des 143 erreurs médicamenteuses déclarées en 2022.


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Le vivant, concept clef ou fausse route pour la pensée écologique ?

Vendredi 1 décembre 2023

Provenant du podcast


Comment repenser notre rapport au vivant ? ©Getty - Tambako the Jaguar

Comme tous les vendredis, Géraldine Muhlmann et ses invités approchent l'actualité avec un regard philosophique. Certains penseurs affirment l'urgence de repenser notre rapport au vivant. Or, leurs thèses sont contestées. Sur quoi repose le débat autour des penseurs du vivant ?

Avec

Jean-Baptiste Vuillerod Chargé de recherches FNRS à l’Université de Namur en Belgique, membre du Centre Arcadie

Dominique Bourg Philosophe


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ENTRETIEN « La sociologie doit renouer avec l’esprit scientifique »

 par   Francis Lecompte  28.11.2023

Pour le sociologue Bernard Lahire, il est temps pour la sociologie d’identifier les structures fondamentales des sociétés humaines comme autant de mécanismes aussi incontestables que les lois de la physique ou de la biologie. Une proposition audacieuse rendue possible par l’observation des sociétés non humaines. 
C’est un véritable pavé dans la mare que lance Bernard Lahire avec la publication des Structures fondamentales des sociétés humaines (La Découverte, 2023). En près de mille pages, le directeur de recherche au CNRS, au Centre Max-Weber à Lyon1, remet en question pas moins de 150 ans d’une pratique sociologique selon lui fourvoyée dans l’hyperspécialisation et coupée des sciences du vivant. Lui-même s’est consacré depuis une trentaine d’années à de multiples travaux allant de l’échec scolaire à l’action politique, en passant par l’illettrisme et la création artistique. Mais avec la tentation, ressentie dès l’écriture de sa thèse, d’élargir le champ de ses enquêtes à d’autres disciplines, comme l’histoire, la psychologie ou la linguistique, et le besoin de réfléchir au statut même des sciences sociales, qui affleure dans ses travaux les plus récents2. Les propositions qu’il fait aujourd’hui pour révolutionner la sociologie sont le fruit de ces années de réflexion.
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Comment les oiseaux parviennent à tenir debout sans effort

Mercredi 29 novembre 2023

Provenant du podcast

Avec sciences

Quatre guêpiers européens (Merops apiaster) perchés sur une branche. ©Getty - Péter Hegedűs

Les oiseaux et les humains font partie des deux seuls groupes capables de bipédie permanente au sol, mais dans des formes très différentes. Une nouvelle étude révèle l’équation mathématique permettant aux oiseaux de tenir debout sans dépense énergétique.

Avec

Anick Abourachid Professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, chargée de la valorisation scientifique des collections exposées dans la Galerie d’Anatomie comparée.

Deux groupes seulement sont bipèdes lorsqu'ils se déplacent au sol : les théropodes, dont font partie les oiseaux et les hominines soit la lignée humaine.

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Où va notre petite enfance à la mort de nos parents ?

Darons daronnes

Instagram est vraiment un lieu étonnant. L’autre soir, je zonais dans mes suggestions algorithmiques lorsque Charlotte Gainsbourg est apparue, entre une professeure de suédois et l’acteur irlandais Cillian Murphy (deux passions secrètes). Il s’agissait d’une interview sur France Inter, le 20 septembre, et, puisque la radio est désormais filmée, j’ai regardé le visage longiligne de l’actrice s’animer en parlant de sa mère, Jane Birkin, morte le 16 juillet. « J’ai vécu la mort de mon père. Ça m’a terrassée. Mais la mort d’une mère, c’est dans notre corps. Il y a quelque chose auquel on ne s’attend pas du tout. (…) Il y a quelque chose de la colonne vertébrale qui s’effondre. Et je n’ai plus de repères. »

Ces quelques phrases ont résonné en moi de plusieurs façons. D’abord, parce que j’y ai entendu comme une inversion parfaite des rôles. La mort d’une mère, c’est dans notre corps. Mais la naissance d’un enfant aussi, c’est dans notre corps (de mère). On dirait une restitution. Comme si nous, filles de nos mères, acceptions à notre tour de porter en nous celles qui nous ont portées, le jour où elles disparaissent.

Je trouve cette idée superbe, incorporer nos morts. Là, c’est un peu bizarre comme association, mais il faut que je vous raconte que ma fille cadette, 5 ans, qui est en grande section de maternelle, se trimballe ces jours-ci dans notre salon en gratifiant à tout-va ceux qui l’agacent d’un : « Mange tes morts ! » suivi d’un tchip. Passons sur la (double) appropriation culturelle. Avant d’être un titre de film de Jean-Charles Hue, sorti en 2014, et un tweet de la députée « insoumise » Danièle Obono en 2022, « mange tes morts » est, ai-je appris, une insulte d’origine yéniche, manouche et gitane, utilisée à l’encontre de quelqu’un qui renie ses origines. Et désormais un hit des cours de récré, certainement grâce à un morceau assez inspiré du rappeur français Seth Gueko (« Avec du vin et du Boursin, mange tes morts »). C’est une expression d’une force étrange, à la consonance plaisante, presque gourmande. Fin de la parenthèse divagatoire.

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Changer l'image du travail de nuit : une "priorité absolue" pour les soignants concernés





Les soignants qui travaille la nuit dénoncent les représentations qui sont faites de leur activité et en souffrent. C'est le résultat d'une étude observationnelle menée au sein de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

«La perception et la représentation du travail de nuit impactent significativement le niveau de qualité de vie au travail», résume Fabienne Marcellin, l'une des deux ingénieures de recherche en santé publique impliquées dans le projet. Une enquête qui a été menée entre juin et septembre 2020, soit en pleine crise du Covid-19. 

«Changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination»

Une perception négative 

Interrogés sur les interventions qui pourraient améliorer leur qualité de vie au travail, les soignants citent justement l'amélioration de l'image du travail de nuit, qui apparaît comme une attente prégnante. «C'est la priorité absolue : changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination», indique Lorraine Cousin-Cabrolier, co-auteure de l'étude. Ainsi, rappellent les chercheuses, prétendre «qu'on ne fait pas grand-chose la nuit», c'est méconnaître le fait que «la nuit, on travaille différemment» et de fait dévaloriser cet exercice. «Aujourd'hui le travail de nuit en 12 heures crée une rupture dans la continuité de l'information, les travailleurs de nuit ont un sentiment d'isolement», poursuit Lorraine Cousin-Cabrolier. Pire encore : ils ont eux-mêmes une image dégradée de leur activité.

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Médecine Hématologie : à Troyes, deux soignants, un service précieux

par Jean-Philippe Blondel  publié le 29 novembre 2023

Pour aider les patients souffrant de cancers et rentrant chez eux, un médecin et un infirmier ont mis en place un système d’écoute par téléphone, pour toutes les situations où un retour à l’hôpital est évitable mais où le malade a besoin d’être rassuré.

Dans l’esprit des patients en hématologie au Centre hospitalier de Troyes, ils sont devenus aussi indissociables qu’indispensables : le premier, Alberto Santagostino, 62 ans, est à la tête du service. Le second, qui pourrait être son fils, Jacob Alves, 32 ans, est infirmier de pratique avancée («IPA»), spécialisé dans les pathologies du sang. Ensemble, ils mettent en place depuis deux ans une procédure pour laquelle ils n’ont pas encore de nom (Jacob propose en riant de l’appeler le «J.A.P.», le «Jacob Alberto Power»), mais qui comble un vide dans le suivi du patient, au point que l’ARS Grand-Est aimerait la voir s’appliquer partout sur le territoire, ainsi que dans d’autres services hospitaliers.

« Les Petits Mâles », un documentaire pour sensibiliser aux inégalités et au sexisme


 


Par Arièle Bonte  Publié le 29/11/2023

Dans son nouveau documentaire, en salle ce mercredi, Laurent Metterie donne la parole à des garçons de 7 à 18 ans. Selon lui, le film peut énerver autant des féministes que des masculinistes.

Un garçon interrogé dans le documentaire Les Petits Mâles.

Un garçon interrogé dans le documentaire Les Petits Mâles© "Les Petits Mâles"

Six ans après #MeToo, les inégalités entre les femmes et les hommes n'ont pas été éradiquées de la société française. Selon le dernier Baromètre Sexisme, mené par l'institut Viavoice pour le Haut Conseil à l'Égalité, la jeune génération est même loin d'incarner les idéaux d'une partie de ses aînés avec des stéréotypes de genre toujours bien ancrés. Il faut rouler vite (pour 21 % des hommes de 25-34 ans, contre 9 % en moyenne), vanter ses exploits sexuels (pour 20 % d'entre eux, contre 8 %) ou encore user de la violence pour se faire respecter (23 %, contre 11 %).

De tels clichés, on en retrouve dans la parole des garçons âgés de 7 à 18 ans, interrogés par le réalisateur Laurent Metterie dans son documentaire Les Petits Mâles, qui sort en salle le 29 novembre. Présenté comme un support pédagogique, le documentaire est un outil à destination des jeunes, pensé pour « les sensibiliser à la lutte pour l'égalité et contre le sexisme ».

Affiche du documentaire <em>Les Petits Mâles</em>, qui sort en salles ce mercredi 29 novembre.

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L'I-Anxiété

Mercredi 29 novembre 2023

Un hologramme généré par une IA ©Getty - Yuichiro Chino

Désinformation, déshumanisation ou encore flicage permanent, pour beaucoup, l’éclosion des intelligences artificielles dans notre vie de tous les jours entraîne une nouvelle forme d’anxiété.

Avec

Laurence Devillers Professeure en informatique appliquée aux sciences sociales, en poste à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur du CNRS

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