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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 26 août 2023

Santé mentale. Une mad pride pour lutter contre les préjugés envers les usagers

Écrit par Maylen Villaverde et Fabrice Leroy    Publié le 26/08/2023 

Les participants à la première "mad pride" bretonne ont défilé dans les rues de Saint-Brieuc, fiers de leurs différences

Les participants à la première "mad pride" bretonne ont défilé dans les rues de Saint-Brieuc, fiers de leurs différences • © F.Leroy / FTV


À Saint-Brieuc a eu lieu ce samedi 26 août la première mad pride bretonne. Cette "marche festive des fous" avait pour but de sensibiliser sur la santé mentale et les troubles psychiques.

Hallucination, dépression, anxiété, schizophrénie, troubles de l’humeur ou du comportement alimentaire, etc... La liste des pathologies relevant de la santé mentale est longue, et elle est affichée fièrement dans les rues de Saint-Brieuc, ce samedi 26 août.

Changer le regard sur les maladies mentales

Avec cette première Mad Pride de Bretagne, l’objectif est simple : changer le regard sur les maladies mentales, trop souvent accompagnées de préjugés négatifs.

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vendredi 25 août 2023

24h avec les infirmiers en psychiatrie / Le reportage intégral

PAR 
    
PUBLIÉ LE 21/08/2023

L'unité Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences  accueille des patients en phase aiguë ou en voie de stabilisation. Pour la moitié d'entre eux sous contrainte. Elle nous a ouvert ses portes pendant 24 heures. Découvrez l'intégralité de notre reportage.

On est loin, très loin des représentations négatives qui collent à la peau de la psychiatrie. Certes, il y a bien des couloirs, des clés pour fermer chaque porte, des fenêtres sécurisées, mais le lieu est clair, neuf, ouvert. Chacun ici est libre de déambuler dans les couloirs, de se rendre dans le petit jardin extérieur (pour fumer la plupart du temps, ou prendre l'air), de rester dans sa chambre ou de ne rien faire. Régulièrement, certains patients viennent toquer à la porte du bureau infirmier, qui se trouve stratégiquement au centre du service, ou se plantent simplement devant les larges baies vitrées pour regarder à l'intérieur les soignants qui échangent... Le Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences, pavillon Lévy-Valensi de Hôpital Sainte-Anne, compte 26 lits et prend en charge les patients pour des soins à temps plein puis à temps partiel dès que leur état clinique le permet. 

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La dépression chez l’enfant

 

Publié en ligne le 25 août 2023

La dépression chez l’enfant
Une démarche thérapeutique développementale
Marie-Rose Debot-Sevrin, Bruno Darras et Catherine Leclercq
préface de Pierre Philippot, postface de Gaston et Claire Demaret
L’Harmattan, 2022, 270 pages



Les assises nationales des Ehpad se tiendront les 12 et 13 septembre à Paris

PUBLIÉ LE 25/08/2023

Au programme : deux jours de débats, de conférences, d'ateliers et de masterclass autour des grands enjeux du secteur.  

intoxicatioin dans un Ehpad

«Droit de visite en Ehpad, la fin des Ehpad isolés ?, médiation avec les familles ou encore les Ehpad à l’heure de la décarbonation» : voici quelques uns des thèmes qui seront abordés à l'occasion de ces deux jours. 


jeudi 24 août 2023

Internat : 13 postes supplémentaires en psychiatrie

Publié le 

Après les épreuves nationales classantes (ENC) de juin dernier, 9 484 postes ont été ouverts pour les futurs internes, dont 252 pour les signataires d’un contrat d’engagement de service public (Cesp), selon l’arrêté paru au Journal officiel du 4 août 2023 qui précise le nombre de places d’internat par spécialité et par CHU. Cela représente une hausse de 5% par rapport à 2022. 

Parmi les 44 spécialités disponibles, la médecine générale propose 3 645 postes, soit une hausse de plus de 7%. Pour sa part, la psychiatrie propose 547 postes, soit 13 de plus qu’en 2022.

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L’hôpital psy, un lieu « propice » au tabac


Publié le 

L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publie une revue de la littérature en sciences sociales sur les trajectoires de consommation et de sorties du tabagisme. Parmi les populations vulnérables, un focus est proposé sur les personnes souffrant de troubles psychiques, pour qui le sevrage se heurte à de multiples freins.

Cette revue de la littérature s’inscrit dans la conduite du projet « Trajectoires de consommation et de sorties du tabagisme » (Tabatraj), financé par le Fonds de lutte contre les addictions géré par la Caisse nationale d’assurance maladie, qui propose une enquête qualitative centrée sur le rôle des inégalités sociales de santé dans ces trajectoires de « décrochage » tabagique.

Les travaux disponibles indiquent que la majorité des fumeurs font le choix d’arrêter de fumer spontanément et sans assistance, malgré l’existence de nombreux dispositifs et méthodes d’accompagnement. Pourtant, une minorité d’études portent sur le sevrage autonome et sur ses trajectoires associées. Elles révèlent que les usagers accordent une valeur symbolique très élevée à ce mode d’arrêt et que la norme d’abstinence après l’arrêt est également valorisée.

« L’offre de soins en santé mentale se rétrécit », observe l’Unafam, à Cholet

Publié le 

À Cholet (Maine-et-Loire) l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) entend mieux se faire connaître auprès du public, tandis que le manque de psychiatres se fait sentir de plus en plus.

Geneviève Bourmaud, présidente de l’antenne choletaise de l’Unafam.

Geneviève Bourmaud, présidente de l’antenne choletaise de l’Unafam. | OUEST-FRANCE

À l’approche de la rentrée, l’association Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) prépare de nouvelles actions pour toucher davantage de publics.


mercredi 23 août 2023

L'intelligence artificielle va-t-elle remplacer votre psy ?

Publié par Ségolène Barbé le  

ia-remplacer-psy

Crédit photo : Shutterstock

Les intelligences artificielles fascinent et inquiètent en même temps. Oui, elles peuvent nous répondre et donnent même l’impression de nous comprendre. Mais il leur manque l’essentiel, nécessaire à un véritable travail thérapeutique : les émotions, le sens clinique. À utiliser avec précaution donc, et si possible sous la supervision d’un thérapeute. Explications.

Seriez-vous prêt à confier vos peines et vos névroses à un chatbot (un « agent conversationnel ») ? Sera-t-il un jour possible de s’allonger sur le divan d’un robot thérapeute ? Si l’idée nous fait encore sourire, elle ne relève pas totalement de la science-fiction. En 2017, après vingt ans de recherches menées avec des experts en intelligence artificielle, une équipe de psychologues de l’université Stanford, aux États-Unis, a, par exemple, développé le robot conversationnel Woebot, pour venir en aide aux patients dépressifs grâce au déploiement de la pensée positive prônée par les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Le principe : au fur et à mesure que le patient écrit sur le clavier ses pensées négatives, le programme intervient, posant des questions (« Qu’est-ce que cette pensée dissimule ? », « Comment la reformulerais-tu ? »…), proposant des petits exercices ou des paroles de réconfort. Si le sujet écrit : « Je n’ai pas d’amis », le programme répondra par exemple : « Vous êtes dans un cycle de pensées négatives. Dites-vous plutôt que votre famille pense à vous. » Accessible 14h/24, le programme Woebot a démontré son efficacité sur la dépression (autodiagnostiquée) par rapport à un groupe sans traitement, selon une étude publiée en 2019 dans le JMIR Mental Health. Il n’a toutefois pas été comparé à une véritable psychothérapie.


mardi 22 août 2023

PORTRAIT. Jacques Halbert : l'artiste qui met la cerise sur le tableau, mais pas que…

Publié le 

Écrit par Pascale Menard et Cécile Mette

Jacques Halbert au pays des cerises

Jacques Halbert au pays des cerises • © Photo du documentaire

De la France aux États-Unis, Jacques Halbert est un artiste reconnu pour le fruit de son travail. Les cerises prennent vie sous son pinceau et la dextérité de ses doigts. Un plaisir sans cesse renouvelé sous forme de gourmandises à croquer.

Dans la collection Atelier 205, à voir en intégralité sur France.tv, consacrée aux artistes et à leur territoire, l'habillage graphique du film de Philippe Gasnier nous invite à retenir le numéro 37, département de l'Indre et Loire où réside Jacques Halbert.

Une addition de numéros de département sous forme de puzzle virtuel qui décode le nom de cette collection et esquisse au fil de ces portraits, la richesse artistique de notre Région Centre-Val de Loire. Huit artistes, huit univers dont la renommée traverse les frontières de l'hexagone.

Il était une fois, une cerise...

Jacques Halbert est né à Bourgueil, village de Touraine entouré de vignes gorgées de grappes de raisin, pourtant, ce ne sont ni les grains mauves, ni la couleur lie-de-vin qu'il peint inlassablement. Il grandit à Monstoreau, tout près du village de Candes-Saint-Martin où il a posé ses valises et ressorti ses pinceaux depuis 2001.

Après des études à l'école des beaux-arts de Bourges, il crée ses toutes premières cerises sur une palissade, sans imaginer sans doute, l'impact de cette performance sur les années à venir. Comme les cailloux du Petit Poucet, les cerises de Jacques Halbert marquent son chemin et aucun autre fruit croqué n'a réussi à détrôner celle que les Américains appellent Cherry.

Artiste et cuisinier, pour son tout premier vernissage à Paris, il confectionne des tartelettes en public en blouse et toque blanche. Jacques Halbert se rend très régulièrement dans les expositions et côtoie des artistes comme Ben Vautier, André Cadere, Raymond Hains, Catherine et Jacques Pineau.

Sa recette : Un gâteau pour l'achat d'une petite toile cerise et vice-versa, fonctionne à merveille. À l’instar des ouvreuses de cinéma de l'époque, il attire les gourmets et gourmands des salles d'exposition en proposant ses créations dans une cagette en bois décorée par une petite banderole bleutée parsemée de cerises.

En 1976, il est invité par Henri Jobbé-Duval à la Foire Internationale d'Art Contemporain parisienne organisée pour la première fois au Grand Palais qui lui demande de réfléchir à une nouvelle performance pour fêter l'évènement.

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"Mon ado me fuit, je ne le reconnais plus", SOS parents en détresse

Écrit par Nadjette Maouche et Olivier Revol     Publié le 

L'adolescence est un deuil, une épreuve compliquée pour les enfants... et leurs parents

L'adolescence est un deuil, une épreuve compliquée pour les enfants... et leurs parents • © Francis CAMPAGNONI / MAXPPP

Je ne le reconnais plus. Jusqu'à maintenant, dès qu'il me voyait, il me souriait. On veut l'emmener en week-end à la montagne. Elle refuse, elle dit qu'elle est mieux avec ses camarades... Qu'a-t-on fait docteur pour mériter ça ?

L’adolescence est au cœur des débats de société. Cette crise du développement est due aux transformations physiques, psychologiques et intellectuelles qui affectent l’enfant dès la puberté. Une attitude opposante, le repli dans sa chambre, l’irritabilité sont des comportements normaux à cette période. Ils signent la nécessité pour l’ado de fabriquer sa propre personnalité, généralement en «contre» vis-à-vis de ses parents.

Il est indispensable de savoir décrypter ces comportements nouveaux et souvent dérangeants, pour ne pas rater le défi que lance l’adolescent à l’école et à la maison.

Le docteur Revol, pédopsychiatre, et père de quatre enfants, vous éclaire, et vous donne quelques clés pour accompagner ce passage obligé vers une autonomie revendiquée de plus en plus tôt et de plus en plus fort.

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«Diogène France», ménage au bout de la nuit

par Mickaël Frison    publié le 19 août 2023

Qui a dit qu’il fallait nécessairement danser sur Taylor Swift pour percer sur TikTok ? Certains y racontent aussi leur métier avec passion ou humour. Aujourd’hui, une entreprise de nettoyage qui intervient dans des cas exceptionnels.

par Mickaël Frison

publié le 19 août 2023 à 8h19

Il y a des choses sales sur TikTok. On ne parle pas de vidéos violentes ou interdites aux mineurs, puisque l’application chinoise se veut bienveillante et «safe» pour son très jeune public. Chez Diogène France, on traite un autre genre de crasse, plus extrême : les appartements et maisons encombrés de déchets, de papiers, d’emballages, de sacs-poubelles, entassés depuis des années, par des personnes atteintes du syndrome de Diogène, un trouble qui pousse à empiler, accumuler, conserver, jusqu’à littéralement vivre dans les ordures. Sur son compte TikTok, l’entreprise créée il y a dix ans et basée à Marseille montre les interventions chez des particuliers qui se sont malgré eux laissés déborder par la situation.«Tout part d’un traumatisme dans la vie», dit Christopher Bousquet, un des salariés, notamment en charge des vidéos diffusées sur le réseau social : divorce, perte d’un proche ou chômage, et toujours une extrême solitude. «Les personnes chez qui nous intervenons ont honte de cela, se replient sur elles-mêmes»,explique le jeune homme. Plus de 600 000 abonnés se passionnent pour les nettoyages des maisons, parfois dans l’incrédulité face à ces situations hors norme.

Constance Pascal


Constance Pascal

Constance Pascal

Une pionnière de la psychiatrie française (1877-1937)

Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Danièle Faugeras

Constance Pascal a été l’une des premières femmes psychiatres en France, début du XXe siècle. D’origine roumaine, elle décide très jeune de prendre son destin en main et débute des études de médecine en France.

Connue pour ses travaux sur la démence précoce, elle a fondé l’une des premières écoles françaises pour les enfants présentant de graves difficultés d’apprentissage.

Sa ténacité lui a aussi permis d’obtenir la direction de plusieurs départements de psychiatrie. Soucieuse d’améliorer les traitements ainsi que le confort de vie de ses patients, elle s’est heurtée toute sa carrière à la misogynie et au mépris de certains de ses supérieurs hiérarchiques. Cela n’a en rien entamé sa détermination.

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Grand âge : « La certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population »

Publié le 20 août 2023

TRIBUNE

Luc Broussy

Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure du défi que représente l’explosion à venir du nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, estime Luc Broussy, responsable du cercle de réflexion Matières grises, dans une tribune au « Monde ». Il prône des investissements massifs.

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », s’exclamait Jacques Chirac au Sommet de la Terre à Johannesburg, en 2002. Vingt ans plus tard, il serait tout aussi légitime d’ajouter : « Notre maison vieillit et nous regardons ailleurs », tant la certitude du réchauffement climatique n’a d’égale que l’inéluctabilité du vieillissement de la population.

S’il est impossible de prévoir le niveau des taux d’intérêt à six mois ou la météo à huit jours, on connaît en revanche à la virgule près le nombre de personnes qui seront âgées de 85 ans et plus en 2050. Et pour cause : les baby-boomeurs nés entre 1945 et 1965 sont potentiellement les nonagénaires des années 2035-2055.

La clinique occidentale et la crise

 

Mardi 20 juin 2023

Provenant du podcast

Avec philosophie


Une patiente assise sur un lit d'hôpital ©Getty - Portra Images


Comme le disent les médecins, la crise révèle le symptôme d'une manière franche. Elle dirige aussi le travail de la clinique, telle une voie royale, par-delà les évolutions historiques de cette notion de "clinique". En quel sens la crise est-elle le point nodal de toute la médecine occidentale ?

 

Avec

  • Steeves Demazeux Maître de conférences et responsable du Master “Soin Éthique Santé” au département de philosophie de l’université Bordeaux-Montaigne

  • Roberto Poma Professeur de l’histoire et de la philosophie de la médecine à l’université Paris-Est Créteil Val de Marne


«On ne peut plus attendre» : les psychiatres réclament des actes concrets

De:  Christelle Brucker   le 20/08/23 

LUXEMBOURG

À bout de souffle, le secteur de la psychiatrie reproche au ministère de la Santé son manque d’action ces dernières années.

Les psychiatres du pays pressent les autorités d’agir d’urgence en faveur de la santé mentale, alors que, dix ans après un rapport alarmant, le constat est toujours le même.

Le nouveau Plan national de santé mentale dévoilé le 18 juillet par la ministre Paulette Lenert a comme un goût amer pour les professionnels du secteur. Tous ont encore bien en tête l’état des lieux accablant dressé par le CRP Santé (devenu depuis le Luxembourg Institute of Health) dans un rapport daté de 2013, ainsi que la longue liste de recommandations qui l’accompagnait. Dix ans plus tard, les voici simplement reformulées et présentées sous forme d’objectifs dans la feuille de route 2024-2028 du ministère de la Santé.

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Témoignages Assistants de régulation médicale : les «voix du 15» à bout de souffle

par Apolline Le Romanser   publié le 18 août 2023

Alors que les autorités enjoignent à appeler le Samu pour «désengorger» les urgences hospitalières, les assistants de régulation médicale, de plus en plus sollicités et en sous-effectif, craignent l’erreur ou la maltraitance. 

Chaque fois qu’elle prend sa garde, depuis vingt-cinq ans, Myriam Solagne s’installe devant ses trois écrans du Samu 51 et enfile son casque. Ils sont quatre la journée, deux la nuit, à décrocher tous les appels au Centre 15 de la Marne. Pendant douze heures, elle répondra à la panique d’une mère devant la fièvre de son bébé, aux questions d’un appelant sans médecin traitant sur ses migraines, à la détresse nocturne d’une sexagénaire solitaire qui pense au suicide. Ou même à des voix enfantines : un gamin «du mercredi après-midi» qui joue avec le téléphone d’un parent, ou bien une fillette face à son père inanimé. La quadragénaire devra déterminer rapidement le degré de priorité et passer l’appel au médecin régulateur. Voire immédiatement dépêcher des secours en cas d’urgence vitale – arrêt cardiaque, accident vasculaire cérébral… – et accompagner les gestes de premier secours. A chaque nouveau dossier, elle doit se «remettre à zéro». Rester vigilante. Même quand les appels s’enchaînent et que les moyens manquent.

Pathologies mentales et thrillers, noces coupables d’Hollywood ?

par Antonin Gratien

Publié le 

Violence, brutalité, perversion... De Shining à Split : quand le ciné nourrit les stéréotypes autour du trouble psy.

Les préjugés qui touchent à la santé mentale ont la vie dure, et Tyler Duren (Fight Club) pourrait bien y être pour quelque chose. Dans une enquêteparue en 2016 et menée auprès de professionnels (plutôt cinéphiles) de la psychiatrie, 86 % des répondants estimaient que les représentations ciné de la schizophrénie étaient majoritairement associées à la violence, et l’imprévisibilité.

Des mises en scène biaisées, qui alimenteraient une confusion plus large, autour du lien entre maladies mentales et comportements brutaux. Et ce, alors même que 1 français sur 5 souffre chaque année d’un trouble psy, selon une enquête de la Mutualité Française révélée en 2021. Grosso modo  : même si cet enjeu nous touche tous, de près ou de loin, il est encore l’objet de stéréotypes infamants. La faute à un défaut d’information public, bien sûr. Mais aussi au cinéma.

Car là où le 7e art, grâce à son pouvoir de diffusion tentaculaire, aurait pu s’ériger en medium d’éducation privilégié sur le sujet, historiquement, il a plutôt cédé aux sirènes du sensationnalisme en jouant la carte de la diabolisation. De l’irréalisme anxiogène, des portraits monstrueux. De quoi nourrir une stigmatisation ravageuse, dénoncée par le corps médical. Et surtout les patients. Focus.


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« Je n'ai jamais su pour quoi j'étais faite » : les conseils d'un psychanalyste pour trouver sa voie

Publié par Aurore Aimelet le  

Chaque mois, face au psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger, un lecteur ou une lectrice s’interroge sur le besoin de suivre une psychothérapie. Ce mois-ci : Manon, 23 ans.

« Je suis en dernière année d’école d’ingénieurs et je travaille déjà en alternance dans une entreprise de génie industriel près d’Avignon, explique Manon. Mais je ne sais pas ce que je veux faire après. Ce milieu ne me plaît pas tellement et je songe à intégrer un master de communication l’année prochaine.

« Je n’arrive pas à me décider, à choisir une orientation »

– Vous abandonnez facilement ?, lui demande le Dr Neuburger.

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lundi 21 août 2023

DÉPRESSION : Parler pour ne pas déprimer




21 août 2023

Cette nouvelle thérapie par la parole pour la dépression pourrait être plus efficace que la thérapie cognitive comportementale (TTC) classique, suggère cette équipe de psychologues de l’Université d'Exeter. L’étude, à paraître dans la revue EClinicalMedicine, qui suggère que la nouvelle thérapie apporte de premières preuves « précoces et encourageantes », ouvre donc la voie à une nouvelle option de traitement moins coûteuse et plus largement accessible.

 

L’auteur principal, Barney Dunn, professeur de psychologie clinique à l'Université d'Exeter commente cet essai : « la dépression est de plus en plus répandue et contribue de manière significative à l'invalidité dans le monde, entraînant des coûts sociaux et économiques considérables. Seulement 60% des personnes atteintes de dépression parviennent à se rétablir, en particulier en ayant accès à la TCC mais environ la moitié de ces patients rechutent dans les 2 ans ».


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