Ce beau livre « Territoires du soin », fruit de cette enquête ethnologique singulière, interroge le sens et la dimension sensible des pratiques hospitalières, à travers la parole des soignants.
Fruit de l’investigation portée entre 2014 et 2015, aux CHU de Rouen, Angers et Caen sur le patrimoine culturel immatériel des communautés hospitalières, ce beau livre questionne la dimension sensible des pratiques soignantes. Entre 2014 et 2019, les CHU de Rouen, Angers et Caen se sont mis en quête de leur « patrimoine culturel immatériel ». Cette investigation, menée par le chercheur Yann Leborgne et le photographe Christophe Halais, visait à mettre en lumière les valeurs de l’hôpital public et répondre aux souffrances des soignants en proie au sentiment de leur dévalorisation.
« Dans ces pages nous cheminerons en compagnie de deux urgentistes, d’un thanatopracteur et d’une thanatopractrice, d’un chirurgien cardiaque, d’une infirmière et d’un infirmier hygiénistes, d’une aide-soignante en réanimation et d’un médecin tropicaliste, à l’écoute de leur vécu ».
Quid des infirmiers de nuit mutualisés entre plusieurs EHPAD ?
Le manque de coordination entre les différents moyens de prise en charge des sujets âgés demeure un problème récurrent. Afin d’optimiser les parcours de soins, et limiter les hospitalisations non pertinentes, les EHPAD peuvent mutualiser des infirmiers pour sécuriser les équipes de nuits. L’Anap vient de publier un rapport sur les conclusions des diverses expérimentations de ce dispositif sur six territoires. Si des améliorations sont possibles, le bilan reste globalement positif.
L’effluve de la marque américaine Phlur aurait soi-disant le pouvoir de réactiver, de façon universelle, le souvenir et le sentiment de manque lié à une personne perdue ou disparue.
On ne l’a pas senti, et pour cause. Le parfum «Missing Person» (personne disparue ou qui manque) de la marque américaine Phlur est en rupture de stock quasiment partout sur la planète. La raison serait un succès aussi viral que fracassant, nous assurent les magazines féminins. Grazia : «Après avoir fait sensation sur TikTok, le premier lot a été épuisé en cinq heures». Elle : «Aux Etats-Unis, la fragrance faisait l’objet d’une impressionnante liste d’attente de 200 000 personnes et s’est revendue en ligne trois fois son prix». Vogue : «Cumulant des milliards de vues sur TikTok et quasiment introuvable depuis sa mise en vente, la nouvelle fragrance de Phlur est le nouvel échec et mat de l’industrie du parfum.»
Un sondage exclusif OpinionWay pour l’Ordre National des Infirmiers montre l’inquiétude des Français concernant l’accès aux soins et leur soutien aux principes de partage de compétences et d’accès direct en l’absence de médecins traitants. Près de 50 000 infirmiers ayant effectivement répondu à une grande consultation de l’Ordre national des Infirmiers (ONI) partagent cette inquiétude et ces pistes de réforme.
L'Ordre des Médecins réagit - Les médecins réaffirment la place centrale de la profession dans le parcours de soins"L'Ordre des médecins représenté par son président, F. Arnault, et les Dr C. Siret et RP. Labarrière, a rappelé le 24 novembre en conférence de presse que : "La présence du médecin dès l'entrée dans le parcours de soin, lors du diagnostic, est incontournable." Réaffirmant "que le parcours de soin doit être et rester coordonné par le médecin". L’Ordre des médecins a refusé, refuse et refusera toute dérogation à ce principe, dans l’intérêt premier des patients".
Alors que la nécessité d’une réforme profonde du système de santé fait l’objet d’un consensus général et qu’il parait plus urgent que jamais de mettre en oeuvre les principes exprimés par l’accord des Ordres de Santé du CLIO, le 12 octobre dernier, l’Ordre National des Infirmiers a souhaité connaître l’opinion des Français* sur ces questions majeures en commandant un sondage à l’Institut OpinionWay. Il a en parallèle consulté les infirmiers inscrit à l’ONI** pour les interroger sur leur perception de la situation et les solutions à apporter. Malgré les différences de population et de méthodologie, ces 2 approches aboutissent à des constats communs sur la gravité de la situation, la nécessité de la réforme et le soutien aux principes de partage de compétences et d’accès direct en l’absence de médecins traitants.
Une vraie inquiétude chez les Français sur la question de l’accès au soin.
– 87% des Français pensent ainsi que les difficultés d’accès aux professionnels de santé peuvent mettre en danger leur santé ou celle de leurs proches ;
– 89% sont inquiets pour eux et pour leurs proches à l’idée que l’offre de soins se dégrade à l’avenir ;
– respectivement 81% et 79% jugent de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous avec un professionnel de santé en cabinet et en examens et 79% d’être pris en charge rapidement par un service d’urgence en cas de nécessité.
Découvrez des chefs-d'œuvre de l'art préhistorique venus du monde entier. Une exposition qui retrace le pouvoir de la créativité humaine depuis la nuit des temps. Du 16 novembre au 22 mai 2023 au Musée de l'Homme à Paris.
Célèbres Vénus, incontournables fresques de Lascaux et de Chauvet, et bien plus encore... L’exposition présenteplus de 90 pièces préhistoriques originaleset des centaines d’images numériques de peintures et gravures.
Contemplation des œuvres physiques et immersion audiovisuelle et numérique dans l'univers de l'art pariétal et rupestre, Arts et Préhistoire offre une occasion unique de voyager dans des temps immémoriaux . Bien loin de simples accidents figuratifs et isolés, l'exposition dévoile une diversité de formes d'art et d’expressions insoupçonnée.
Le neurologue développe les conséquences philosophiques et sociopolitiques de ses observations sur le fonctionnement de la perception.
« Apologie de la discrétion. Comment faire partie du monde ? », de Lionel Naccache, Odile Jacob, 330 p.
DU CERVEAU À L’ÉTHIQUE, DISCONTINUITÉ ET SOCIÉTÉ
Peu importe l’adjectif. Qu’on la dise originale, singulière ou atypique, l’œuvre de Lionel Naccache se révèle, au fil du temps, importante autant qu’inclassable. Depuis une vingtaine d’années, et une bonne dizaine de livres, il campe au carrefour de la recherche scientifique et de la philosophie. Neurologue, chercheur en sciences cognitives, spécialiste du fonctionnement du cerveau, il travaille sur les bases neuronales de la conscience, et ses découvertes lui ont valu nombre de prix. Mais cet ancien normalien, devenu professeur de médecine à la Pitié-Salpêtrière et membre de l’Institut du cerveau, lit également avec une vive attention Spinoza et Descartes, Freud et le Talmud, Flaubert et les titres de l’actualité. Le résultat, qui peut déconcerter, est étonnamment fécond.
Son nom ne vous dit peut-être rien, pourtant, elle a été l’une des grandes figures du siècle des Lumières. Son ouvrage sur les femmes propose non seulement une encyclopédie de la condition féminine dès 1750 mais aussi un projet de réforme pour rétablir les droits des femmes. Que peut-on en garder ?
Une rencontre organisée par la clinique du Pont du Gard, spécialisée dans la prise en charge des traumas pour les victimes d'agressions, d'actes de terrorisme, accidents de la route..
Une journée autour du psycho-trauma aura lieu mardi 29 novembre à partir de 9 h, à la salle Pitot au Pont du Gard, organisée par le comité scientifique de la clinique du Pont du Gard avec le Dr Mehdi Ghozzi, médecin psychiatre, responsable de l’unité psycho-trauma de la clinique et le docteur Lisa Rosello, médecin psychiatre, psychothérapeute à la clinique Saint-Didier (Vaucluse).
Exposition de Geoffroi Caffiery dans le Fonds photo des bibliothèques Du 3 au 23 novembre 2022 VERNISSAGE LE 5 NOVEMBRE DE 15H à 18H
La série « dis papa » montre sur une durée de 12 ans, l’ordinaire d’un adulte souffrant d’un handicap invisible : la schizophrénie. Les photographies et les mots présentés se posent non seulement en témoins des représentations de l’isolement et de la souffrance psychique mais aussi décrivent une capacité à mettre en oeuvre de nouveaux projets et à se rétablir année après année dans une vie quotidienne et sociale stable.
A 45 ans, Frédéric Laurent est sur le chemin de l'emploi depuis 2011. Diagnostiqué schizophrène et reconnu handicapé, il ne parvient pas à trouver un employeur.
C'est en 2007 que la vie de Frédéric Laurent bascule. Ce Lunévillois, alors secrétaire-comptable pour une institution départementale, subit une crise de démence. Le diagnostic tombe ensuite : il est atteint d'une schizophrénie, "pour laquelle je suis tout à fait traité et stabilisé", confie-t-il. Pendant 4 ans, il est donc mis en arrêt avant de définitivement perdre son emploi en 2011. "J'affectionnais particulièrement cet emploi", regrette-t-il.
En 1998 le héros national des Français, et ce pour les années à venir, n’était nul autre que Zinédine Zidane. Un doublé et un 3-0 légendaire qui allait faire exploser la dopamine et la sérotine des français et faire chuter leurs idées noires.
Les Français prennent de plus en plus de rendez-vous médicaux en téléconsultation, notamment en santé mentale. Car la prise en charge par écrans interposés présente des avantages à bien des égards.
On n’en avait pas coutume, mais les téléconsultations sont aujourd’hui sur le devant de la scène en matière de soin, notamment en santé mentale, surtout depuis la crise sanitaire : les confinements et restrictions ont poussé les médecins à s’adapter pour continuer à assurer le bien-être de leurs patients.
Depuis, le nombre de téléconsultations ne cesse d’augmenter. Psychiatres, psychologues, psychanalystes, thérapeutes proposent désormais des rendez-vous non plus en « présentiel », mais en « distanciel », par écrans interposés. Mais sont-ils aussi efficaces qu’en tête-à-tête ? Pourquoi semblent-ils tant adaptés aux troubles psychiques ?
Les expositions consacrées aux artistes de sexe féminin se multiplient. Le fruit du combat mené par des femmes commissaires et des conservatrices soucieuses de donner enfin leur place à celles que l’histoire de l’art a laissées de côté.
Le portrait, superbe, montre une inconnue, visage fermé, installée confortablement dans son fauteuil, le bras levé exposant ses poils sous l’aisselle. Cette femme, c’est l’artiste marxiste Irene Peslikis, figure marquante du féminisme américain des années 1960. C’est elle que les Parisiens peuvent voir sur les affiches annonçant la première grande exposition française consacrée à la peintre Alice Neel, au Centre Pompidou. Deux femmes, toutes deux activistes, toutes deux artistes et inconnues du grand public en France. Un rêve de Guerrilla Girls.
Au 1er novembre, on recensait 72 809 personnes incarcérées dans les prisons françaises, pour 60 698 places opérationnelles, ce qui correspond à une densité carcérale de 120 %.
Le nombre de détenus en France a atteint un niveau historique au 1er novembre, avec 72 809 personnes incarcérées, alors que les prisons comptent 60 698 places opérationnelles – ce qui correspond à une densité carcérale de 120 %, contre 115,4 % il y a un an, selon les données statistiques publiées par le ministère de la justice, dimanche 27 novembre.
Le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) a protesté le 2 juillet dernier, dans un communiqué, contre un projet d'arrêté qui confie les visites de dépistage des enfants de 11 ans aux infirmiers de l'éducation nationale, dont les syndicats soutiennent au contraire ce texte.
Un projet d'arrêté interministériel (Education nationale et Santé) relatif à la périodicité et au contenu des visites médicales et de dépistage obligatoires prévues à l'article L541-1 du code de l'éducation, dont l'APM a eu copie, a été soumis à concertation. Il vient en application de la loi sur l'école du 8 juillet 2013. Ce projet d'arrêté prévoit notamment que la visite médicale de la sixième année de l'enfant est du ressort du médecin, tandis que la visite dite "de dépistage" de la 12ème année est confiée à l'infirmier. Il définit dans des annexes le contenu des deux visites. Il inscrit donc à un niveau réglementaire des éléments sur les rôles respectifs des médecins et des infirmières de l'éducation nationale et sur le contenu des deux examens, qui étaient auparavant de l'ordre des pratiques, explique la notice.
Jean-Pierre Filiu professeur des universités à Sciences Po
Publié le 27 novembre 2022
Adnan Oktar, dont la secte créationniste se distinguait dans le monde entier par son militantisme, a été condamné en Turquie à 8 658 années de prison, entre autres pour sévices sexuels.
Depuis le début de ce siècle, il était impossible, au visiteur du monde musulman, de flâner dans une librairie ou de consulter un étal de livres en pleine rue sans tomber sur au moins une des publications bon marché du prolifique Harun Yahia. Sous ce pseudonyme se cachait Adnan Oktar, né en 1956 à Ankara et devenu le gourou d’une secte créationniste, dont les disciples avaient pour façade légale deux « fondations », l’une pour la « recherche scientifique », l’autre pour la « défense des valeurs nationales ».
Essor de l’individualisme, théories du complot, perte des repères... Les documentaires subversifs du journaliste britannique déchiffrent les dysfonctionnements du monde depuis l’après-guerre. Rencontre avec une figure de la contre-culture populaire, honoré d’une rétrospective à Paris et sujet d’un livre collectif.
Il juge sa voix assommante. Mais elle incarne surtout auprès de ses admirateurs une certaine idée de l’autorité journalistique, celle de la BBC, qui l’emploie depuis le début des années 1980. Une incarnation, aussi, et le Virgile qui guide le spectateur dans les limbes de ses documentaires, de plus en plus audacieux et labyrinthiques. C’est par cette voix, autant queses amours musicales(Burial, Aphex Twin) et ses tics de réalisation, qu’Adam Curtis est devenu une icône de la (contre) culture populaire. Mais c’est par la nébuleuse de ses thèses qu’il est devenu un homme d’influence. Presque un penseur, stimulant et souvent original, homme degauche technocritique,critique virulent de l’empire britannique et des banques d’affaires, pourfendeur de l’ère Thatcher, proche à une époque d’écrivains commeDavid Graeber,figure de proue d’Occupy, ouMark Fisher,théoricien crucial du réalisme capitaliste.
La neuvième vague s’installe en France au point de faire remonter le nombre de patients en soins critiques. Une vague de plus à gérer pour un système hospitalier exsangue et déjà sous pression des épidémies de bronchiolite et de grippe.
Plus de 1 000. Le nombre de patients en soins critiques positifs au Covid-19 a de nouveau franchi la barre symbolique du millier le 25 novembre. Dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 24 novembre, Santé publique France a confirmé ce que l’on écrivait déjà le 18 novembre : la neuvième vague est là, dans l’indifférence générale. Le taux d’incidence s’établit à 327 cas pour 100 000 habitants sur sept jours, mais on rappelle que le nombre de tests ayant largement diminué (moins de 200 000 par jour contre des pics à plus de 2 millions en janvier 2022), cet indicateur n’est plus vraiment pertinent pour mesurer le niveau de circulation du virus.
Par En partenariat avec Destination Santé le 27 novembre 2022
Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, Donald Trump, Joe Biden et bien d’autres personnalités publiques font l’objet d’analyses permanentes. Sont-ils en bonne santé ? Présentent-elles un trouble de la personnalité ? Dernièrement, c’est la santé mentale du président français qui a fait l’objet de l’intérêt de plusieurs médias. Souffrirait-il d’une dépression ? En réalité, c’est impossible à savoir.
Un psychologue ou un psychiatre, même expérimenté, est-il capable de poser un diagnostic de dépression sur un patient sans le voir en consultation et lui parler en direct ?
Bien que certains s’y aventurent, la réponse est « non », explique Vincent Joly, psychologue à Paris. Mais pourquoi donc ? Quatre raisons se superposent quand il s’agit de personnalités publiques.
Voici quelques nouvelles qui ne sont pas des plus réjouissantes… C’est sûrement pour cela que nous avons mis du temps à vous en donner et nous nous en excusons vivement.
Le manque de considération du vendeur et de l’acheteur choisi vis-à-vis de notre projet construit en seulement sept mois, nous a tous quelque peu assommés et désolés.
Depuis le mois de septembre le collectif soutenant la SCIC a entrepris plusieurs actions :
des actions de grèves à la clinique et à Blois (les 24 et 27 septembre),
une réunion du Directoire et du Conseil de Veillance afin d’affiner une stratégie (le 26 septembre),
suite à cette réunion, un membre du Conseil de Veillance, directeur général lui-même, a rencontré le vendeur pour souligner la légitimité de la SCIC (le 29 septembre),
quelques publications dans la presse, notamment un article dans la revue du Syndicat national des psychologues,
début octobre, cinq médecins ont également adressé un courrier très complet au vendeur, expliquant leur désaccord éthique. Suite à ce courrier plusieurs départs sont en cours. Si l'ensemble des médecins signataires quittent la clinique il restera uniquement 2 équivalents temps pleins de médecins (sur les 5 à 6 que réclame un travail de qualité à la clinique), répartis entre 3 médecins tous âgés de plus de 60 ans, dont le vendeur qui souhaitait commencer à travailler à mi-temps,
le 18 octobre, une petite délégation s’est présentée au siège de la fondation l’Élan Retrouvé afin de remettre à leurs dirigeants un courrier exprimant notre détermination à maintenir notre projet et leur proposer de nouveau d’être partenaire de la SCIC.
A Paris le 18 septembre : "On a retrouvé l'Elan, on vous le ramène".