Conférences publiques
ARGUMENT:
Très tôt l'enfant éprouve l'impérieuse nécessité, entre plaisir et besoin, d'inscrire les premières traces dans un mouvement de décharge et d'emprise.
Les premiers psychanalystes d'enfant ont très vite percu l'intérêt technique de l'utilisation du dessin dans les cures. Anna Freud et Mélanie Klein, bien qu'avec des approches théoriques différentes, ont été pionnières en la matière.
A l'instar du rêve, le dessin est un moyen privilégié par lequel l'enfant figure et représente ses fantasmes, ses désirs mais aussi ses fixations et conflits. Il donne accès à son monde interne qui entre dans le champ de l'écoute interprétative de l'analyste.
Sophie Morgenstern publie en 1927 le premier travail psychanalytique sur le dessin d'enfant qu'elle présente comme une modalité centrale de la cure, tandis que Winnicott avec sa technique du squiggle en fait un ressort privilégié pour construire un espace intermédiaire et entrer en contact avec l'enfant.
En séance, pris dans la dynamique transférentielle, le dessin est pour l'enfant un mode d'expression de l'inconscient analoque aux associations libres véhiculées par la parole dans la cure d'adulte.