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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 avril 2022

L'AP-HP recherche infirmières désespérément

Écrit par Valentine Ponsy  Publié le 

Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP dresse un bilan inquiétant du manque de personnel et de ses conséquences sur les services hospitaliers. Les fermetures de lits se multiplient faute de soignants. Une situation pourtant dénoncée par les syndicats et collectifs de soignants depuis 2 ans.

Invité de France Info le mercredi 27 avril, Martin Hirsch, président de l'AP-HP est revenu sur le manque d'infirmiers dans les services hospitaliers. Selon lui habituellement "4 ou 5% de nos lits qui ne sont pas ouverts", dû en général à "un problème ponctuel ou parce qu'on désinfecte. Depuis six mois, cela oscille entre 14 et 16%" de lits fermés." 

L’explication de Martin Hirsch n’étonnera personne tant le malaise des soignants s’est fait entendre depuis 2 ans. "Depuis l'été 2021, il y a une sorte de désaffection, de ras- le-bol, de fatigue." Le directeur de l'AP-HP précise qu'il "manque 8% d'infirmières chroniquement depuis six mois" pour fonctionner normalement.

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A la maternité des Lilas, mobilisation pour sauver l’institution féministe, menacée de disparition

Par   Publié le 29 avril 2022

Des collectifs de soignants et d’usagers se sont rassemblés vendredi devant le ministère des solidarités et de la santé pour défendre l’établissement de Seine-Saint-Denis, en proie à des difficultés financières.

La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) , en août 2013.

C’est un lieu qui résume à lui seul des années de lutte pour les droits des femmes à disposer de leur corps. La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) est menacée de fermeture. L’établissement, emblématique du combat pour l’avortement, pour le respect de la physiologie de l’accouchement et des choix des femmes, connaît des difficultés financières depuis plus de dix ans. Face à un déficit de plusieurs millions d’euros et au désaccord entre de potentiels repreneurs et les salariés sur la philosophie du lieu, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France pourrait décider de ne pas renouveler son autorisation d’exercer.

Les femmes tardent à consulter un psy et c'est un problème

Par Louise Col 28 avril 2022

Les femmes tardent à consulter un psy et c'est un problème

Une étude révèle que plus de la moitié des femmes souffrant de symptômes de dépression mettent un an à prendre rendez-vous auprès d'un·e psy. Un chiffre à ne surtout pas prendre à la légère.

Les états dépressifs et les troubles anxieux fréquemment associés sont autant de signes qui doivent être pris au sérieux. Et pour cela, une consultation auprès d'un·e professionnel·le de santé mentale (psychologue ou psychiatre) est essentielle. Seulement, nombreux·ses sont celles et ceux à ne pas vouloir ou à ne pas oser pousser la porte d'un cabinet adapté.

Chez les femmes, la proportion à attendre de longs mois avant de passer le pas de la prise en charge médicale grimpe même à la quasi majorité. Une étude menée par Myriad Genetics, une société de tests génétiques qui fournit des informations entre autres dans le domaine de la santé mentale, révèle ainsi que "2 femmes sur 3 souffrant de dépression ou d'anxiété déclarent avoir atteint ou être sur le point d'atteindre le point de rupture en ce qui concerne leur santé mentale".

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Dépression : de quoi nos sociétés sont-elles malades

Samuel Lacroix publié le  

© Bernard Demenge/Hans Lucas

Vous êtes plutôt Prozac ou Paroxétine ? Effexor ou Seroplex ? Si ces noms vous sont étrangers, vous faites partie des quelques épargnés par ce fléau des temps modernes qu’est la dépression. Notre journaliste Samuel Lacroix s’interroge sur les tenants et les aboutissants de cette maladie mentale, en faisant un bout de chemin avec un philosophe… lui-même grand dépressif.

Vous avez dit psyché ?

Astrid Chevance, Anaëlle Touboul, propos recueillis par Cédric Enjalbert publié le  

Chaque année la Fondation Singer-Polignac accueille une journée de rencontres en partenariat avec l’hôpital Saint-Anne. Le 15 octobre, intellectuels venus des sciences neuropsychiatriques et des sciences humaines dialogueront de ce que peut signifier “lire le cerveau” et “lire la psyché”. Entretien avec la psychiatre Astrid Chevance et la chercheuse en lettres Anaëlle Touboul, organisatrices du colloque.

Éthique, humour, intelligence… Quel avenir pour l’IA ?

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Philomag vous propose chaque semaine une sélection d’articles parus dans la presse française et étrangère, rassemblés autour d’une thématique commune. Des articles qui nous ont surpris, questionnés, dérangés. L’occasion de découvrir de nouveaux points de vue sur le monde et les événements qui font l’actualité.

Cette semaine, une thématique : l’intelligence artificielle (IA) de demain. Comment les robots résoudront-ils les dilemmes moraux auxquels ils seront confrontés ? Quel genre de liens tisserons-nous avec ces androïdes de plus en plus humanisés ? Et en quel sens pourra-t-on dire qu’ils sont intelligents ?

Jonny Thomson : “Les machines seront inévitablement confrontées à de plus en plus de décisions éthiques”

« Quelle éthique devrait-elle être programmée dans les robots demain ? » C’est la question que pose le professeur de philosophie à Oxford (Royaume-Uni) Jonny Thomson sur le site Big Think. Voitures automatiques, algorithmes de recrutement, programmes judiciaires… Dans un avenir proche, « l’IA devra prendre des décisions qui pourraient affecter considérablement nos vies », souligne le philosophe anglais. Si tout le monde s’accorde à dire qu’il faut encadrer sa prise de décision par certains principes… personne ne s’accorde sur lesdits principes. « Lorsque nous, humains, prenons des décisions morales, nous pesons chacun des principes et des valeurs » qui nous paraissent pertinentes. Nous nous débrouillons avec cette indétermination, parce que nous savons qu’au bout du compte, nous avons besoin d’un critère auquel adosser notre action. L’IA n’est pas capable de cette pondération entre différentes perspectives éthiques. Et c’est tout le problème, peut-être insoluble, de la programmation éthique !

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Une sixième limite planétaire vient d'être franchie, celle du cycle de l'eau douce

Publié 

Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire"., écrivent les auteurs d'une étude parue dans la revue "Nature".

 (A JARRY-TRIPELON / ONLYFRANCE.F / ONLY FRANCE)

Pour la deuxième fois de l'année, le monde a franchi une nouvelle limite planétaire : celle de cycle de l'eau douce. Dans une nouvelle étude (en anglais) publiée dans la revue Nature jeudi 28 avril, les scientifiques expliquent que ce cycle, qui comprend les précipitations ainsi que l'humidité du sol et l'évaporation, est en dehors de la zone de sécurité. 

Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire", écrivent-ils. "Cette nouvelle analyse scientifique montre comment nous, les humains, poussons l'eau verte bien au-delà de la variabilité que la Terre a connue pendant plusieurs milliers d'années au cours de la période holocène",s'alarme le Suédois Johan Rockström, professeur d'études environnementales et co-auteur de l'étude.

Six limites sur neuf franchies

La scientifique Emma Haziza s'est émue de la situation sur Twitter. "Je ne sais plus comment le dire, le crier parfois puis me taire devant le flot d'actualité continu... écrit-elle. Mais est-ce que vous avez compris ce que veut dire le manque d'eau ? Plus d'énergie, plus rien à manger, on n'est plus rien en fait, vous êtes sûrs de vouloir continuer comme ça ?"

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vendredi 29 avril 2022

MARSEILLE: LES SOIGNANTS DE L'HÔPITAL ÉDOUARD-TOULOUSE MANIFESTENT CONTRE UN PLAN DE RÉDUCTION DES LITS

 BFM 

Le 

MARSEILLE

Des soignants manifestent devant l'hôpital Édouard Toulouse, à Marseille.

Une trentaine de salariés de cet établissement situé dans les quartiers nord ont manifesté ce jeudi leur opposition au projet de diminution des coûts que souhaite opérer la direction. Ils craignent d'importantes conséquences sur le suivi des personnes souffrant de problèmes psychiatriques.

"D'un point de vue sanitaire, c'est une catastrophe qui est en train d'être organisée." L'alerte est donnée par Olivier Boyer, secrétaire général de Force ouvrière (FO) au centre hospitalier Édouard-Toulouse, dans le 15e arrondissement de Marseille. Le cadre de santé, accompagné d'une trentaine de collègues, a de nouveau manifesté ce jeudi matin devant le conseil de surveillance de cet établissement public spécialisé dans la santé mentale.

Car le centre hospitalier Édouard-Toulouse s'apprête à enclencher un drastique "plan de retour à l'équilibre financier". Annoncé en décembre dernier par la direction, ce dernier doit permettre de réaliser 1,7 million d'euros d'économie au moyen de coupes: une cinquantaine de lits (sur 210) et 40 postes de contractuels doivent être supprimés.

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Sexualité en Ehpad : «Pourquoi ne pas proposer une réunion sex-toys?»

par Elsa Maudet  publié le 26 avril 2022 

Depuis peu, l’association GreyPride forme des salariés aux questions de vie intime des personnes âgées hébergées, pour cesser de les réduire à des objets de soins et ne pas oublier qu’elles ont des désirs et un passé.

Aurélie Lieuchy Ségur prend l’exemple de cette femme qui plaçait toutes sortes de choses dans son vagin «pour le plaisir». «L’équipe a appelé le fils de la résidente pour savoir s’il était d’accord pour qu’elle ait un sex-toy. Pourquoi on demande au fils de se mêler de la vie sexuelle de la mère ?» Six paires d’oreilles écoutent l’anecdote de cette infirmière formatrice, ce lundi, à l’Ehpad Harmonie de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), un établissement public géré par la ville de Paris. La moitié travaille là, l’autre dans un Ehpad à Paris. Le petit groupe est le premier à suivre la toute nouvelle formation de l’association GreyPride, qui vise à en faire des référents sur les questions de vie intime des résidents. A l’issue, leurs structures recevront le label «GreyPride Bienvenue», gage d’une attention du personnel à ces questions.

Du rififi dans l’art brut

Par  Publié le 28 avril 2022

Auteur de spectaculaires dessins anatomiques, l’artiste Luboš Plný, figure tchèque de l’art brut, réclame des milliers d’euros au collectionneur français Bruno Decharme, à qui il doit son succès. 

L’artiste tchèque Luboš Plný, en février 2011, à Prague.

L’artiste tchèque Luboš Plný aurait pu rester un marginal, tourné vers ses démons intérieurs, comme nombre de figures de l’art brut, cette appellation forgée par le peintre Jean Dubuffet pour désigner les créateurs autodidactes tenus pour fous ou anticonformistes tourmentés. Mais le producteur de films publicitaires et collectionneur français Bruno Decharme, de passage à Prague en 2007, a su voir la force de ses spectaculaires dessins anatomiques.

Las, au moment où l’artiste de 60 ans, qui souffre de troubles psychiques, connaît un succès critique et commercial exceptionnel, la relation avec son découvreur vire au bras de fer financier. Treize ans durant, l’amateur affable a été l’exclusif représentant de Plný, son intermédiaire avec les galeries et l’artisan incontesté de son succès. Treize ans d’une complicité sans nuages, consacrée, en 2017, par une présence à la Biennale de Venise et, en octobre 2021, par une exposition remarquée à la FIAC, sur le stand de la galerie Christian Berst, spécialisée dans l’art brut.

« Nous devions remonter notre chemise de nuit, cul nu, et nous allonger sur notre lit » : le calvaire des filles « perdues » confiées à la congrégation du Bon Pasteur

Par et  Publié le 28 avril 2022

ENQUÊTE Cette congrégation catholique, qui disposa au milieu du XXᵉ siècle d’une quarantaine d’établissements en France, s’est longtemps targuée d’éduquer des adolescentes à « problèmes ». Plusieurs dizaines d’entre elles, désormais âgées, dénoncent de graves maltraitances et exigent réparation.

Un cri, un long cri venu de loin, un cri issu d’un passé que Michelle-Marie Bodin-Bougelot a tant voulu enfouir. « Non ! Non ! Ne fermez pas cette porte ! J’ai horreur des portes fermées. Chez moi, les portes restent toujours ouvertes ! » Même celle du cabinet de toilette, nous voilà prévenus. « Là-bas, lance-t-elle sous le coup de la colère, tout était fermé à clé. » Là-bas, au Bon Pasteur d’Orléans, ce lieu de souffrance où sa mère adoptive l’a placée un jour de 1959, à l’âge de 13 ans. « Maman trouvait que j’étais trop sauvage. A l’époque, les gens chuchotaient que cet endroit, c’était pour les traînées. Mais j’avais rien fait, moi… »

jeudi 28 avril 2022

FORUM 1.5 De la Convergence des Psychologues en Lutte

En direct dans 39 heures

30 avril à 09:00







Le FORUM du 29 janvier 2022 a été un moment symbolique important pour la profession, ainsi que le début d’un mouvement destiné à permettre aux psychologues de se rassembler autour de la Convergence qui s’attache à la défense du pluralisme des pratiques, au refus de toute subordination au médical, et la construction de projets susceptibles d’opérer des transformations dans la profession. 

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DIJON : De nouveaux locaux pour la pédopsychiatrie au centre hospitalier La Chartreuse

27/04/2022

Le pôle psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'établissement de santé spécialisé installe de nouveaux locaux pour l'unité Père-Mère-Bébé et l'unité de soins Petits Pas.

La particularité de la pédopsychiatrie est la nécessité de comprendre la complexité et la singularité du développement de l’enfant dans son environnement : les problématiques familiales résonnent en lui dès son plus infime moment de vie.

La psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence est confrontée à une demande en forte croissance pour laquelle les moyens actuels ne permettent pas une prise en charge optimale des usagers. L’ambition du CH La Chartreuse consiste à renforcer les organisations et à optimiser l’accueil du public pour diminuer le temps d’attente des patients.

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Un demi-siècle de prescription de psychotropes : quel bilan pour les utilisateurs, la psychiatrie et la société ?

Préambule

N

é d’un étonnement et d’une inquiétude, ce travail en exprime les enjeux : étonnement devant la croissance spectaculaire, depuis les années 1980, de la prescription des psychotropes : inquiétude devant le déséquilibre ainsi créé entre les deux principales offres de soin dans le domaine de la santé mentale et de la psychiatrie, chimiothérapie et psychothérapie – qui fournissent l’essentiel du « marché » de la souffrance psychique.

Après un demi-siècle de prescription, une tentative de bilan concernant les psychotropes s’imposait avec, dans un premier temps, ces questions : s’agit-il d’une croissance réelle ? y aurait-il vraiment des abus ? Cette tentative s’est appuyée sur une enquête, orale ou écrite, auprès d’une quarantaine de spécialistes : certains propos des contributeurs principaux sont rapportés ici. Dans un second temps seulement, une tentative d’interprétation des causes et des mécanismes de la surprescription est proposée à travers l’examen des pratiques prescriptives des psychiatres et des médecins généralistes.

Dits et non-dits dans l'histoire psychiatrique



M

on intervention sera en deux parties :

  • ce que j’ai appris sur les médicaments psychotropes ;
  • comment je l’ai appris.

Ce que j’ai appris

Le sujet qui m’intéresse depuis plus de vingt ans, parce que j’ai travaillé longtemps dans l’industrie pharmaceutique, c’est celui des médicaments, en particulier les psychotropes, dans la suite de leur invention inaugurée en 1952 par la chlorpromazine. Je voudrais vous parler des rencontres qui ont accompagné ce travail. Qu’est-ce que l’on pourrait dire d’intéressant sur les médicaments psychotropes à des psychothérapeutes, à des psychanalystes, qui ne les utilisent pas mais qui sont désormais « environnés » par eux ?

Ce qui s’est passé en 1952 a-t-il été un événement, au sens fort du terme ? On a longtemps hésité autour de cette question. Quand on lit les travaux de la plupart des psychanalystes qui écrivent au milieu des années 1950, et en particulier Lacan, on a l’impression qu’il ne s’est absolument rien passé. C’est ce qu’il réaffirme dans son « Petit discours aux psychiatres » en 1967 [1]. Ce qui arrive aujourd’hui avec le dépistage précoce des futurs délinquants ou avec le déficit de l’attention est vécu, en revanche, par les psychanalystes comme un événement. Mais ne le prennent-ils pas en considération trop tard ? Ne serait-ce pas d’avoir raté l’événement de 1952 qui explique la mauvaise tournure dans laquelle sont pris aujourd’hui les psychothérapeutes ? Ce qu’ils prennent pour un événement ne serait-il pas seulement une retombée du vrai événement – celui de 1952 – passé quasiment inaperçu ?

Mieux évaluer les besoins des personnes polyhandicapées

 Actualité Houssenia Writing

Comment évaluer les besoins des personnes polyhandicapées sévères ? Incapable de communiquer verbalement et physiquement, cette population n’a quasiment aucune possibilité de s’exprimer. Ils sont donc parfois considérés comme « intestables » par la communauté scientifique et médicale. Grâce à la technologie eye-tracking, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a réussi à identifier et évaluer certaines capacités perceptives et socio-émotionnelles chez neuf enfants et adolescents polyhandicapés, ouvrant la voie à une prise en charge personnalisée. Ces résultats sont à retrouver dans la revue Plos One.

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Une centaine de malades internés dans la prison de Saint-Gilles : Amina, psychiatre, décrit la situation difficile

, publié le  







La prison de Saint-Gilles compte près de 900 détenus. Soit plus que sa capacité maximale de 840 personnes. Parmi eux, une centaine d'internés sont dans une annexe psychiatrique, faute de places dans des établissements spécialisés. 


Le portrait Jean-Baptiste Eyraud, bien charpenté

par Eve Szeftel  publié le 27 avril 2022 

Le porte-parole de l’association Droit au logement, 67 ans dont trente de militantisme, continue à occuper le terrain, quitte à se retrouver récemment en garde à vue. 
«Le problème avec vous, c’est que vous êtes aussi populaire dans le XVIe que dans le XXe» : la remarque, qu’on imagine dite en soupirant, est d’Edouard Balladur, et elle date de 1995. Mais, à en juger par le tollé qu’a suscité l’arrestation musclée du porte-parole du DAL mi-avril, en particulier la photo de ce grand gaillard pacifique, non-violent par principe, maintenu face contre bitume par les genoux de deux policiers, sa popularité est toujours au zénith. De l’actrice Marina Vlady à l’ancien ministre socialiste Louis Besson, pour qui «avec un interlocuteur de cette qualité, la cause du logement est bien servie», tous sont unanimes pour saluer un homme «rare», capable de fédérer autour de lui, sans hiérarchie aucune, SDF et mal-logés, femmes voilées et jeunes marginaux, militants, artistes (Pierre Richard, Josiane Balasko) et scientifiques (feu Léon Schwartzenberg et Albert Jacquard).

Vérité du chiffre par Didier Fassin

DIFFUSÉ LE 28/04/2022

À retrouver dans l'émission

LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE

par Merryl Moneghetti

De quelle manière le travail de quantification représente-t-il les faits sociaux et sanitaires ? Qu’est-ce qui peut échapper à ce travail ? Quels sont les biais, les chausse-trappes & les controverses autour des chiffres, de la canicule en 2003, aux morts du sida en Afrique du Sud ? demande D. Fassin.

Thermomètre d'une pharmacie à Lille, le 27 juillet 2018, indiquant 40 °C. Ce record de température bat celui des 36,6°C, lors de la canicule de juillet 2003.
Thermomètre d'une pharmacie à Lille, le 27 juillet 2018, indiquant 40 °C. Ce record de température bat celui des 36,6°C, lors de la canicule de juillet 2003. Crédits :  La canicule 2003 avait suscité des controverses autour de la surmortalité. - DENIS CHARLET / AFP - AFP

Nouvelle diffusion du 15 juin 2021

Médecin, sociologue et anthropologue, qui a mené ses travaux sur trois continents, titulaire de la chaire annuelle de Santé publique, en 2020-2021 au Collège de France, Didier Fassin  analyse en quoi l’anthropologie peut contribuer à une meilleure compréhension de la santé publique, dans le cadre sa série, intitulée "Les mondes de la santé publique : excursions anthropologiques". Il y questionne les enjeux théoriques et épistémologiques, politiques et moraux. 

Didier Fassin se demande "comment ces enjeux peuvent participer de la compréhension des sociétés contemporain.

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Graham Priest : “Se contredire peut parfois être tout à fait logique”

Graham Priest, propos recueillis par Emmanuelle Picaud publié le 

Graham Priest en février 2020. © Antoniaivo/Wikimedia Commons

Fondateur du mouvement dit paraconsistant, le logicien australo-britannique Graham Priest nous explique pourquoi la contradiction n’est pas forcément un crime logique. Entretien.