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vendredi 2 juillet 2021

La réponse unifiée des organisations agricoles face au mal-être des agriculteurs

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Delphine Jeanne Publié le 30/06/2021 

Suicides en milieu agricole

Face au flou dans lequel se trouvent souvent les agriculteurs en difficulté, les quatre organisations du conseil de l'agriculture française veulent unifier, amplifier et rendre plus lisibles les actions de prévention et d'accompagnement (©Pixabay)
Face au flou dans lequel se trouvent souvent les agriculteurs en difficulté, les quatre organisations du conseil de l'agriculture française veulent unifier, amplifier et rendre plus lisibles les actions de prévention et d'accompagnement (©Pixabay) 

Sujet d’attention de la part du gouvernement, le mal-être des agriculteurs est également pris à bras le corps par les représentants du monde agricole qui veulent définitivement briser un tabou et donner davantage de visibilité, de lisibilité et d’efficacité aux nombreuses initiatives existantes. Dans la lignée du rapport du député Olivier Damaisin, rendu en décembre, la FNSEA, JA, l’APCA et la MSA ont formulé le 30 juin des propositions communes pour un meilleur accompagnement des agriculteurs en difficulté.

Chargé par le ministre de l’agriculture d’une mission sur le mal-être des agriculteurs, le député Olivier Damaisin a rendu en fin d’année dernière un rapport riche de recommandations pour prévenir et éviter les suicides d’agriculteurs. Des propositions complétées par le travail de la Commission des affaires économiques du Sénat qui a présenté ses réflexions en mars.

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Carine Rolland, la « toubib des migrants » élue présidente de Médecins du monde

Par   Publié le 25 juin 2021

Connue pour son engagement auprès des jeunes Africains à la rue, la généraliste nantaise vient d’être choisie pour diriger l’ONG. Une mission sur mesure pour cette militante qui a toujours soigné les déshérités.

Carine Rolland, au siège de Médecins du monde, dans le 18e arrondissement de Paris, le 20 juin.

« Je transitionne »… C’est l’expression qu’a choisie la nouvelle présidente de Médecins du monde (MDM) pour raconter sa métamorphose de médecin généraliste en responsable de l’ONG. Elue samedi 19 juin, pour un mandat de trois ans, Carine Rolland ne sera que la troisième femme – après Françoise Sivignon – à occuper ce poste depuis la fondation de l’association, en 1980.

Déployer la pensée dans l’urgence psychiatrique

 Aude Bertoli   

SUISSE

En face de moi, un jeune homme de 20 ans que je reçois dans le cadre d’un suivi de crise. Après son arrivée aux urgences psychiatriques quelques jours plus tôt, un suivi a été mis en place pour l’accompagner dans cette période de vie difficile. Il raconte sa souffrance et la détresse liée au regard que les autres pourraient poser sur lui « s’ils savaient ». Et puis, à un moment de l’entretien, il me dit le plus sérieusement du monde :

– Mais vous, vu que vous êtes psy, vous n’avez pas besoin d’aller vous-même voir un psy !

Ma réponse, qui vous l’imaginez bien lui apprend le contraire, le surprend et le fait réfléchir.

Cette autre patiente qui m’explique son scepticisme face à la psychiatrie, sa réserve à venir consulter parce qu’elle n’est « pas folle ».

Et puis ce patient de 57 ans qui risque de perdre son travail : sa détresse est telle qu’il a pensé à s’ôter la vie. Sa femme a insisté pour qu’il vienne aux urgences, il ne serait « jamais venu de [lui]-même ».

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« C'est un problème neurologique ou psychiatrique ? » Anthropologie de la neuro-stimulation intracrânienne appliquée à des troubles psychiatriques

« Un jour, relevant la jambe de son pantalon, [Lemuel] montra à Macmann son tibia couvert de bleus, de cicatrices et d’écorchures. Puis sortant prestement d’une poche intérieure un marteau il s’en asséna, au beau milieu des anciennes blessures, un coup si violent qu’il tomba à la renverse. Mais la partie qu’il se frappait le plus volontiers, avec ce même marteau, c’était la tête, et cela se conçoit, car c’est là une partie osseuse aussi, et sensible, et facile à atteindre, et c’est là-dedans qu’il y a toutes les saloperies et pourritures, alors on tape dessus plus volontiers que sur la jambe par exemple, qui ne vous a rien fait, c’est humain. »
Samuel Beckett, Malone meurt, Paris, Minuit, 2004, p. 156-157.

Une scène

N

ous sommes à la sortie du protocole de recherche : le patient qui souffre d’un trouble obsessionnel compulsif (toc, par la suite) a été implanté il y a maintenant un an. Il a franchi les différentes étapes du protocole et c’est le moment où la neurologue et le psychiatre vont lui mettre sa neurostimulation en marche en ouvert [2]. Quelques jours plus tard, il rentrera chez lui avec une stimulation intracérébrale continue.

Cela fait quinze minutes qu’ils sont réunis tous les trois dans sa chambre, la scène est filmée dans le cadre du protocole de recherche. Le psychiatre l’interroge sur tout ce qu’il a vécu depuis l’opération, il lui demande de décrire les différents stades par lesquels il est passé. Le patient raconte que, malgré le « double aveugle » il pensait savoir quand il était stimulé et quand il ne l’était pas. Pour les besoins du protocole, il a l’impression d’être actuellement en off  [3] depuis quatre mois et d’ailleurs va très mal. Il a de nouveau ce débit de parole très lent (il a des obsessions liées au langage, à l’exactitude des termes employés), il est déprimé, il a le visage fermé. Il attend donc impatiemment d’être stimulé. Lorsque la neurologue lui tend l’aimant qui va permettre de mettre en marche la stimulation, il le prend avec une grande inspiration et ferme les yeux avant de le poser sur sa poitrine. La neurologue règle les paramètres de stimulation.

Le patient : « En fait, c’est un problème neurologique ou psychiatrique ? »

[Silence]

La neurologue : « C’est dans le cerveau. »

Le psychiatre : « C’est dans le cerveau de toute façon. »

Le patient [il insiste] : « Non mais j’aimerais que vous m’apportiez des éléments là-dessus. »

Le psychiatre : « C’est une question de définition. C’est une question, on comprend que vous nous la posiez, mais, pour les médecins et nous qui nous occupons de ces pathologies-là, la question ne se pose pas comme ça. Les symptômes sont dits psychiatriques parce qu’ils affectent le comportement. La maladie, elle se passe quand même dans le cerveau, si vous voulez. »

Le patient : « C’est de nature biologique, neurologique ?… »

La neurologue : « Si tant est que l’on peut faire une séparation. En fait, c’est de la neuropsychiatrie, quoi. »

Le psychiatre : « Il n’empêche que les symptômes s’expriment d’une façon qui est la vôtre. C’est vrai que quelqu’un va trembler, par exemple chez le malade de Parkinson, il va trembler quelle que soit sa personnalité. Il va trembler de la même façon. Qu’il soit cool, sympa, méchant, rigide, bon ce que vous voulez, il va trembler de la même façon. Mais quand ça affecte le comportement, on va pas avoir les mêmes obsessions, les mêmes comportements chez telle ou telle personne. Il y a des personnes qui vont vérifier, d’autres qui vont avoir des angoisses de contamination, d’autres qui vont chercher la perfection, d’autres qui vont être dans la détection de l’erreur absolue, et je pense que tout ça, en revanche, on sait pas exactement, ça fait partie… C’est comme un processus de répétition, si vous voulez, qui utilise le répertoire des comportements que vous avez en vous. Alors peut-être que ça va faire répéter un répertoire que vous avez plus particulièrement en vous. Donc, si vous avez un naturel perfectionniste, par exemple, peut-être que ça va aller vers le pire de ça, vous voyez. Alors que quelqu’un qui va avoir des angoisses par rapport à la saleté, ça va aller vers le pire de ça. C’est une exagération du répertoire normal avec une libération du comportement que d’habitude on contrôle pour qu’il n’envahisse pas la vie. C’est un peu comme ça qu’on peut dire les choses. Donc, cette exagération on peut dire, si vous voulez, qu’elle est neurologique, c’est-à-dire qu’effectivement on a des idées pour penser que dans certains endroits du cerveau y a des petites structures qui s’occupent de faire que ces choses ne soient pas exagérées et c’est ce qu’on espère en stimulant : restaurer cette capacité de moduler ces comportements. [Silence.] Vous vous sentez comment, là ? »

Le patient [avec un sourire] : « Bien, ça va. Vous m’êtes très sympathiques. »

[Rire général.]

Le psychiatre : « D’accord ! C’est très gentil ! Mais de l’intérieur, vous sentez quelque chose ou pas ? »

[Rires.]

Le patient [il prend son temps, réfléchit] : « Ah oui, une chose… avant je riais beaucoup… »

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Justice Irresponsabilité pénale : «Il faut apporter un peu de complexité humaine dans l’étude de ces cas»

par Chloé Pilorget-Rezzouk  publié le 30 juin 2021 

Alors qu’une mission parlementaire, dont les conclusions ont été rendues ce mercredi matin, recommande de modifier la loi sur ce sujet épineux, le psychiatre Daniel Zagury explique en quoi il y est favorable, mais à certaines conditions.

Le débat n’est pas près de s’éteindre. Faut-il oui ou non réformer l’irresponsabilité pénale ? La commission des lois de l’Assemblée nationale rendait, ce mercredi matin, les conclusions de sa mission «flash» après «l’onde de choc» suscitée par l’absence de procès dans l’affaire Sarah Halimi. Un arrêt de la Cour de cassation avait confirmé, mi-avril, l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, le meurtrier de cette retraitée juive défenestrée le 4 avril 2017. Dans la foulée, le président de la République, Emmanuel Macron, avait signifié sa volonté de changer la loi. Actuellement sur le bureau du Conseil d’Etat, le projet de loi porté par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, annoncé initialement pour courant juin, arrivera finalement en septembre. Et devrait «être étoffé pour devenir un texte sur la justice et la police», selon le Journal du dimanche.

Covid-19 Vaccins : en gériatrie, des soignants rétifs

par Nathalie Raulin    publié le 30 juin 2021 

Le succès limité de la campagne parmi les personnels les plus en contact avec des patients vulnérables a poussé le ministre de la Santé à menacer de rendre obligatoire le vaccin pour certains professionnels de santé. Dans les hôpitaux, les médecins sont parfois désemparés.

C’est une réalité potentiellement mortifère à l’heure où le variant Delta du Covid-19, plus contagieux, menace. De celle qui pourrait pousser le ministre de la Santé, Olivier Véran, à exécuter sa menace d’instaurer une obligation vaccinale pour «certains soignants» à la rentrée : les établissements qui prennent en charge des personnes âgées, souvent atteintes de comorbidités ou immunodéficientes, et donc vulnérables face au Covid, sont ceux où la couverture vaccinale des professionnels de santé est la plus faible, bien au-delà des Ehpad, que Véran a pointés jeudi. Une menace qu’il a réitérée mardi en l’élargissant à tous les soignants.

Résultats affolants à la faculté de psychologie de l'UCLouvain: seuls cinq étudiants sur 645 passent sans seconde session

Publié le 

Résultats affolants à la faculté de psychologie de l'UCLouvain: seuls cinq étudiants sur 645 passent sans seconde session

Depuis la remise des résultats des examens de fin d'année, les étudiants de la faculté de psychologie de l'UCLouvain sont en panique. Et pour cause, cinq étudiants de BAC1 seulement sur 645 ont réussi à valider la totalité de leurs crédits, leur permettant ainsi d'accéder à l'année supérieure de leur cursus sans seconde session. Rappelons qu'au moins 45 crédits et une moyenne générale de 50% sont nécessaires pour réussir, avec dans ce cas de réussite, l'acquisition de crédits résiduels qui s'ajouteront lors de la nouvelle année académique.


Allongement du congé paternité : vers une répartition plus égalitaire des tâches au sein des couples ?

Par  et   Publié le 1er juillet 2021

Les vingt-huit jours accordés aux pères d’enfants nés à partir de ce 1er juillet pourraient aider à rééquilibrer le partage des tâches domestiques et parentales, encore largement assumées par les femmes.

Les pères pourront désormais passer près d’un mois auprès de leur bébé. A compter de ce jeudi 1er juillet, le congé paternité passe à vingt-huit jours contre quatorze jusqu’alors, dont sept obligatoires, après la naissance de leur enfant. Cette réforme, réclamée de longue date par de nombreux pères, syndicats et associations féministes, et annoncée en septembre 2020 par Emmanuel Macron, a pour objectif de s’attaquer aux inégalités de genre dans le travail, tant sur le marché de l’emploi qu’au sein des foyers. Un levier « en matière d’égalité entre les femmes et les hommes », loue-t-on à l’Elysée.

jeudi 1 juillet 2021

Droits des femmes Au Forum génération égalité, une diplomatie féministe en actes

par Marlène Thomas et Julie Richard  publié le 30 juin 2021 

Vingt-six ans après la conférence mondiale sur les femmes à Pékin, le Forum génération égalité culmine ce mercredi à Paris. Cette COP des femmes se veut l’incarnation du concept émergent de diplomatie féministe, prôné par la France. Une avancée qui se heurte encore à d’importantes limites. 

«Les droits des femmes sont des droits humains.» Ces mots prononcés par Hillary Clinton lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Pékin en 1995 résonneront avec force ce mercredi à Paris. Figure de ce rendez-vous historique, l’ancienne secrétaire d’Etat américaine passera 26 ans plus tard le flambeaulors du Forum génération égalité. Organisée par la France et le Mexique en pleine montée des conservatismes – par exemple en Pologne où le droit à l’IVG est remis en question – cette COP des femmes ambitionne d’«accélérer le progrès» en matière d’égalité femmes-hommes. En continuité avec la conférence de Pékin, qui «a permis de poser un texte normatif international sur les droits des femmes, souscrit par 189 états. Le problème est qu’il n’y a pas eu de mise en œuvre complète des engagements», rembobine Delphine O, ambassadrice et secrétaire générale du Forum génération égalité – par ailleurs sœur du secrétaire d’État au numérique Cédric O.

Tout savoir sur la névrose et les troubles névrotiques

Obsessions, phobies, angoisses ou encore crises de nerfs... Aussi irrationnels qu'irrépressibles, les troubles névrotiques n'impliquent pas de rupture avec la réalité à l'inverse de la psychose. Qu'est-ce qu'une névrose ? Quels sont les différents types de névroses ? Comment en venir à bout ? On fait le point. 

Tout savoir sur la névrose

Définition : qu'est-ce qu'une névrose ? quelle différence avec une psychose ?

La névrose désigne un ou plusieurs symptômes d’origine psychologique perçus comme contraignants et irrationnels par le sujet qui en souffre. Le patient présente des manifestations psychologiques et physiques irrépressibles (angoisses, phobiesobsessions, compulsions, crises émotionnelles, douleurs somatiques…) dont il reconnaît le caractère pathologique. La conscience des symptômes et l’autocritique différencient la névrose de la psychose, laquelle est marquée par une perte de contact avec la réalité.

Selon le psychologue Samuel Mergui, « Contrairement aux idées reçues, la névrose n’est pas une maladie mais une organisation psychique particulière qui se distingue de la psychose, de l’état limite et de la perversion. La spécificité de cet état psychique est d’avoir un surmoi ( c’est-à-dire un état de conscience) qui prend beaucoup de place et qui donne lieu à de nombreux sentiments de remise en question et de culpabilité. La névrose se traduit par une angoisseet d’autres émotions désagréables ».

La névrose est un terme ancien emprunté à la psychanalyse et aujourd’hui considéré comme obsolète par la psychiatrie : la névrose ne figure pas dans la classification du DSM V (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) de l’AAP (Association Américaine de Psychiatrie) qui est l’ouvrage de référence en psychiatrie.

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Femmes préhistoriques, le silex fort !




 LE 30/06/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Longtemps, les femmes préhistoriques étaient représentées telles les femmes au foyer de notre époque contemporaine, vaquant à leurs occupations domestiques tandis que l’homme chassait. Les rôles étaient-ils aussi genrés ? Quelle place avaient les femmes dans les sociétés préhistoriques ? 

Illustration : Ultramarine foto
Illustration : Ultramarine foto Crédits :  Getty

Quelques éclats de pierre, un petit nombre de fossiles, des tombes plus ou moins remplies d’objets… Les traces des hommes et des femmes préhistoriques sont peu nombreuses - surtout concernant la période paléolithique, la plus ancienne, celle qui précède le développement de l’agriculture et la sédentarisation. La discipline préhistorique demande ainsi une grande capacité de reconstitution et d’imagination ; pour le meilleur et pour le pire...

Car comment, par ces minces indices, déduit-on les activités menées par les hommes, et celles menées par les femmes ? Étaient-ils d’ailleurs si différents en ces temps reculés de l’humanité ? Les représentations contemporaines de nos lointaines ancêtres sont-elles justes, qu’elles figurent des femmes sédentaires attachées au foyer ou de puissantes guerrières égales aux hommes ? Petit tour d’horizon de l’état actuel des recherches sur ces grandes inconnues, nos grands-mères.

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L’art brut reconnaît ses anonymes

Florence Millioud-Henriques  Publié: 30.06.2021

SUISSE

Exposition inédite à Lausanne

Belle idée que cette présentation dédiée à ceux qui n’ont laissé qu’une trace artistique à la postérité. Même si, parfois, certains sont tout de même démasqués !

Ce chapeau en paille tressée date du début du XXe siècle. On sait seulement qu’il a été réalisé dans un hôpital psychiatrique en Italie.

Ce chapeau en paille tressée date du début du XXe siècle. On sait seulement qu’il a été réalisé dans un hôpital psychiatrique en Italie.

Musée d’ethnologie et d’anthropologie, Turin

Le premier geste, ce réflexe presque pavlovien qui nous pousse à aller voir le nom de l’auteur d’une œuvre avant même de la regarder, est impossible dans la nouvelle exposition de la Collection de l’art brut à Lausanne. Mais… rien à voir avec une coquetterie de commissaire, ni à un jeu de pistes quelconque, les œuvres présentées n’ont pas d’auteur identifié. Certaines sont arrivées par poste à Lausanne, à plusieurs dans une fourre ou dans une simple enveloppe. D’autres ont été collectées par le théoricien de l’art brut, Jean Dubuffet, alors aux prémisses de son enquête prospective sur l’art des marges.

La Collection de l’art brut conserve plusieurs pièces de tissu, de petits étuis, avec le nom de Marie-Jeanne intégré aux broderies.

La Collection de l’art brut conserve plusieurs pièces de tissu, de petits étuis, avec le nom de Marie-Jeanne intégré aux broderies.

AN/Collection de l’art brut, Lausanne

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Isolé et invisible: vieillir quand on est LGBT+

Hélène Paquet — 

 La solitude des personnes âgées est un phénomène connu depuis de nombreuses années en France, mais il concerne tout particulièrement les seniors LGBT+.

L'isolement touche beaucoup de personnes âgées, et les LGBT+ en particulier. | Huy Phan via Unsplash
L'isolement touche beaucoup de personnes âgées, et les LGBT+ en particulier. | Huy Phan via Unsplash

«J'ai divorcé à 69 ans. J'ai dû quitter l'appartement où je vivais, j'ai changé de région. Quand on m'a demandé le motif, j'ai dit “écoutez, je suis homosexuel, je rencontre des hommes”, et la moitié de ma famille m'a tourné le dos. Je me suis retrouvé seul.»

Comme beaucoup d'homosexuels de sa génération, Claude Perquin, 73 ans aujourd'hui, a longtemps refoulé son homosexualité et a épousé une femme avec qui il est resté quarante-deux ans. Arrivé à l'âge de la retraite, il commence à rencontrer des hommes, puis divorce. Il se retrouve alors confronté à l'isolement durant plusieurs mois.

D'après un rapport réalisé en 2013 par Aides, SOS Homophobie et le groupe SOS, les personnes LGBT+ sont particulièrement vulnérables au risque d'isolement en vieillissant. Que ce soit à cause des discriminations ou des ruptures familiales, il est compliqué de vieillir LGBT+.

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Cinéma: «Solo» d'Artemio Benki, tuer le prodige et retrouver l'enfant

Isabelle Le Gonidec   

Photo du film Solo d'Artemio Benki qui sort ce mercredi 30 juin sur les écrans. Martin Perino est un pianiste virtuose et compositeur, et il joue partout.
Photo du film Solo d'Artemio Benki qui sort ce mercredi 30 juin sur les écrans. Martin Perino est un pianiste virtuose et compositeur, et il joue partout.  © Nour Films

Repéré à Cannes, où il avait été choisi pour la section Acid en 2019, le documentaire d'Artemio Benki sort -enfin- sur les écrans ce mercredi 30 juin. Le film suit les pas d'un pianiste argentin, Martin Perino, enfant prodige qui explosa en vol au faîte de sa gloire, atteint de schizophrénie, et son retour à la musique, à la « normalité » après une longue hospitalisation en psychiatrie.

Silhouette massive, visage lourd et peu expressif, sauf lorsqu'il joue ou qu'il est question de musique, Martin Perino, alias Martucho ou el maestro pour ses proches, emplit l'écran. Le spectateur l'accompagne dans son retour à son domicile et ses retrouvailles avec le monde du dehors, avec ses anciens collègues musiciens, avec la scène et sa quête d'un piano. Un retour parfois fracassant comme lorsqu'il chute de son tabouret lors d'une réception pour laquelle il s'était préparé avec soin.


Rajeunir : le retour de la fontaine de Jouvence

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Gagner trois ans de vie en huit semaines ? C’est ce que propose un protocole expérimental mis en place par le Helfgott Research Institute et l’université Yale, aux États-Unis. La recette est simple, en apparence : régime à base de viande maigre et de poisson, sept heures de sommeil, trente minutes d’effort physique par jour, compléments alimentaires, relaxations, exercices de respiration, etc. Les résultats affichés par les quarante-trois participants de l’étude semble particulièrement convaincant : leur « âge épigénétique », mesurée à l’aune des modifications de la composition chimique de l’ADN (méthylation), a diminué ! « Ces résultats semblent être cohérents avec les études existantes qui ont examiné le potentiel d’inversion biologique de l’âge », souligne Kara Fitzgerald, autrice de l’étude. Mais jusqu’où cette inversion est-elle possible ? 

Johnson & Johnson va cesser de vendre des opiacés aux Etats-Unis


 



Le Monde avec AFP  Publié le 26 juin 2021 

Le laboratoire américain devra également régler 230 millions de dollars, qui permettront de financer les efforts de prévention, de traitement et d’éducation aux dangers que présentent ces substances dans l’Etat de New York. 

Un bâtiment de Johnson & Johnson, à Irvine, en Californie (Etats-Unis), le 24 janvier 2017.

Le laboratoire américain était accusé depuis de nombreuses années de favoriser la dépendance de milliers de personnes : Johnson & Johnson (J & J) va finalement suspendre ses ventes d’opiacés aux Etats-Unis, ainsi que l’a annoncé samedi 25 juin la procureure générale de New York, Letitia James. Un accord de 230 millions de dollars qui met fin aux poursuites judiciaires visant le laboratoire.