Paris, le samedi 24 avril 2021 – Un peu avant midi (heure française) notre pays et le monde entier retenait son souffle hier en voyant s’envoler depuis Cap Canaveral en Floride le lanceur Space X qui devait emmener l’astronaute français Thomas Pesquet et son équipe à bord de la Station spatiale internationale (ISS) que ce dernier commandera pendant six mois. L’émotion et la fierté suscitées par cette nouvelle étape dans l’histoire de la conquête spatiale n’étaient pas étrangères à la sympathie que suscite l’astronaute. « L'effet Pesquet est indéniable. Depuis sa première mission à bord de la station spatiale internationale (entre novembre 2016 et juin 2017), nous voyons un nombre croissant d’étudiants qui veulent voyager eux-mêmes dans l’espace car il a rendu cela plus atteignable. On voit aussi désormais des candidats qui ont un début de parcours dans la médecine, la biologie ou la psychologie puisque toutes ces connaissances sont nécessaires pour les vols habités » révélait pour France 3 Juan de Dalmau, le président de l’Université spatiale internationale, basée à Illkirch, près de Strasbourg (Bas-Rhin).
Mission Alpha
Les médecins et professionnels de santé partagent souvent cette ferveur, qui dans la communauté médicale n’est pas totalement désintéressée. En effet, une partie des travaux conduits par Thomas Pesquet à bord de l’ISS est directement liée à la compréhension de différents mécanismes physiologiques et pathologiques et à l’innovation médicale. L’astronaute français a ainsi expliqué au Parisien que dans le cadre de la mission Alpha : « Nous passerons 60 % de notre temps à mener des expériences. En médecine, par exemple, on travaille sur les cellules souches qui se développent différemment en impesanteur. On étudie des matériaux : les alliages, les mousses, les composites… ».