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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 23 avril 2021

Séjour dans l’ISS : une expérience médicale particulière

Paris, le samedi 24 avril 2021 – Un peu avant midi (heure française) notre pays et le monde entier retenait son souffle hier en voyant s’envoler depuis Cap Canaveral en Floride le lanceur Space X qui devait emmener l’astronaute français Thomas Pesquet et son équipe à bord de la Station spatiale internationale (ISS) que ce dernier commandera pendant six mois. L’émotion et la fierté suscitées par cette nouvelle étape dans l’histoire de la conquête spatiale n’étaient pas étrangères à la sympathie que suscite l’astronaute. « L'effet Pesquet est indéniable. Depuis sa première mission à bord de la station spatiale internationale (entre novembre 2016 et juin 2017), nous voyons un nombre croissant d’étudiants qui veulent voyager eux-mêmes dans l’espace car il a rendu cela plus atteignable. On voit aussi désormais des candidats qui ont un début de parcours dans la médecine, la biologie ou la psychologie puisque toutes ces connaissances sont nécessaires pour les vols habités » révélait pour France 3 Juan de Dalmau, le président de l’Université spatiale internationale, basée à Illkirch, près de Strasbourg (Bas-Rhin).

Mission Alpha

Les médecins et professionnels de santé partagent souvent cette ferveur, qui dans la communauté médicale n’est pas totalement désintéressée. En effet, une partie des travaux conduits par Thomas Pesquet à bord de l’ISS est directement liée à la compréhension de différents mécanismes physiologiques et pathologiques et à l’innovation médicale. L’astronaute français a ainsi expliqué au Parisien que dans le cadre de la mission Alpha : « Nous passerons 60 % de notre temps à mener des expériences. En médecine, par exemple, on travaille sur les cellules souches qui se développent différemment en impesanteur. On étudie des matériaux : les alliages, les mousses, les composites… ».

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Toutes les bonnes raisons du monde

Paris, le samedi 24 avril 2021 – C’est bien moins vrai aujourd’hui, mais dans les premières heures de la pandémie, beaucoup de médias avaient voulu mettre en exergue, face aux affres suscitées par la situation sanitaire, les élans de solidarité qui traversaient la société. Par ailleurs, une quasi mythologie s’était créée autour du dévouement des médecins et professionnels de santé (applaudis tous les soirs ce qui a été largement oublié), mais aussi de l’ensemble de ceux dits en « première ligne ». Cette ambiance ainsi façonnée a pu chez certains créer une forme de culpabilité ou de frustration de ne pas pouvoir prendre part de façon active à cette épreuve collective. Pour ces derniers, la possibilité de se porter volontaire pour participer aux essais cliniques d’évaluation de vaccins ou de médicaments a été une réponse à leur désir d’agir.

Des vaccins et des hommes

« Je ne suis ni médecin, ni chercheur. La seule manière que j’ai d’aider mes prochains et surtout mes enfants, c’est de participer à ce type de tests », expliquait ainsi en octobre dernier à 20 minutes Patrick, âgé de 46 ans, un des 50 000 Français qui se soient inscrits sur la plateforme Covireivac, lancée par l’INSERM. Ce sont très majoritairement des hommes (75 %), ce qui est un reflet de ce qui s’observe actuellement en ce qui concerne le recrutement de volontaires. « C'est assez classique dans les essais cliniques et cela ne fausse pas les résultats » relevait dans Sciences et Avenir le coordinateur de Covireivac Frédéric de Araujo. Il note qu’aux causes habituelles expliquant la sous représentation des femmes (impossibilité de participer en cas de projet de grossesse, prise de médicaments parfois incompatibles avec l’essai…) s’ajoute concernant la Covid « le fait que les médias ont beaucoup insisté sur le fait que le Covid-19 touche plus les hommes que les femmes. Ils se sentent donc particulièrement concerné ».

Les plus vulnérables répondent à l’appel

Les facteurs de risque, outre le sexe, font de fait partie des motivations des volontaires, qui souvent permettent de dépasser les appréhensions. « J'en parlai à des amis et des proches. Tous m'aidèrent à conclure que le risque d'un potentiel effet secondaire d'un vaccin pour une asthmatique comme moi serait moindre que le risque que je tombe malade du virus. Et je décidai de participer » a ainsi expliqué la journaliste Leila Macor auprès de l’AFP. Claude 81 ans note pour sa part « il est normal que des personnes âgées participent » répondant ainsi aux sollicitations de l’INSERM, soulignant l’importance de recruter des sujets de plus de 60 ans.

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Faits alternatifs : pourquoi notre cerveau est-il pris en défaut ?

LE 22/04/2021

À retrouver dans l'émission

LE TOUR DU MONDE DES IDÉES

par Brice Couturier

Les réseaux sociaux ont donné au vieux phénomène de la rumeur une capacité de prolifération inédite. Vers qui se tourner pour comprendre les mécanismes psychologiques qui amènent à y adhérer ? Des chercheurs en psychologie sociale analysent la façon dont notre cerveau peut s'accrocher à une erreur.

Quels sont les processus mentaux responsables de la cristallisation des rumeurs complotistes et autres "faits alternatifs" ?
Quels sont les processus mentaux responsables de la cristallisation des rumeurs complotistes et autres "faits alternatifs" ? Crédits :  Géza Bálint Ujvárosi / EyeEm - Getty

La prolifération des "faits alternatifs", des rumeurs, des fake news, des bobards purs et simples est devenue une préoccupation pour bien des spécialistes en sciences politiques et en communication. Elle déstabilise nos démocraties en hystérisant nos débats. Faisant ainsi le jeu des puissances qui se livrent, contre la démocratie, à une véritable guerre idéologique. Nous savons pertinemment à présent le rôle joué par les réseaux sociaux dans cette épidémie


Fer de lance du dialogue entre l’art brut et l’art contemporain, la galerie poursuit son travail de fond en participant pour la première fois à la plus prestigieuse foire d’art contemporain française, à l’occasion de sa première édition online.

 christian berstart brut

fiac - © christian berst — art brut


Fer de lance du dialogue entre l’art brut et l’art contemporain, la galerie poursuit son travail de fond en participant pour la première fois à la plus prestigieuse foire d’art contemporain française, à l’occasion de sa première édition online.


La galerie présente ainsi une immersion inédite avec 10 œuvres d’artistes internationaux, contemporains et classiques : un grand format de Misleidys Castillo Pedroso côtoie de remarquables dessins de George Widener et Carlo Zinelli, en dialogue avec des œuvres de Janko Domsic, Guo Fengyi, Pietro Ghizzardi, Josef Hofer, Marilena Pelosi et Royal Robertson.


  


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L’Amour pour tous (1/4)

45 min
Disponible du 12/03/2021 au 10/06/2021






Jill, 22 ans, est trisomique. Sa famille la soutient dans sa recherche de l’âme sœur, et se tourne vers une association qui vient en aide aux personnes souffrant de handicap. La structure organise une rencontre entre Jill et Felix. Si, en premier lieu, Jill semble déçue que Felix ne ressemble pas à son idole, Pietro Lombardi, le courant finit tout de même par passer entre eux.



La physique autrement grâce aux arts appliqués

LE 23/04/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Comment faire comprendre des concepts abstraits grâce aux arts appliqués ? À l’occasion de la création d’un ordinateur quantique en carton, le physicien Julien Bobroff explique au micro de Marie Sorbier en quoi l’illustration scientifique est un outil efficace de vulgarisation. 

Un des ordinateurs quantiques en carton créés par les élèves de l'école Estienne.
Un des ordinateurs quantiques en carton créés par les élèves de l'école Estienne. Crédits : La physique autrement

Qu'est-ce que l'illustration scientifique ? Au micro de marie Sorbier, le physicien et professeur à l'Université Paris Saclay Julien Bobroff revient sur le programme "La physique autrement", une équipe de recherche dont il fait partie et qui explore de nouvelles façons de vulgariser et d'enseigner la physique. Ce programme a notamment développé des liens avec des écoles d'art comme l'école Estienne et l'école Boulle. Comment le design et les arts appliqués peuvent-ils aider à appréhender des notions de physique complexes ?

Nous, les scientifiques, quand on essaye de parler de nos propres champs, on utilise nos codes, notre langue. Très vite, cela peut paraître abscons pour le grand public. Les designers, artistes et créatifs nous aident à faire un pas de côté. Leur regard naïf sur ces questions offre une nouvelle façon de représenter les choses.            
Julien Bobroff

Les collaborations mises en place par le programme "La physique autrement" font travailler ensemble un scientifique et une école de design ou d'arts appliqués. Cela mène à des objets de vulgarisation nouveaux, que ni les scientifiques ni les créatifs n'auraient eu l'idée ou la capacité de créer indépendamment. 

Par exemple, un groupe d'élèves de l'école Estienne à créé un ordinateur quantique en carton. Un ordinateur quantique est un ordinateur qui utilise la physique quantique pour fonctionner, en utilisant des atomes ou des circuits électriques qui permettraient de faire des calculs de manière bien plus puissante que les ordinateurs actuels.

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Au Danemark, «le Coronapas pose quatre défis majeurs en termes d’éth

par Laurence Defranoux, Envoyée spéciale à Copenhague (Danemark)  publié le 23 avril 2021 

Anne-Marie Gerdes, présidente du Conseil d’éthique danois, analyse les principaux dilemmes posés par la mise en place d’un passeport sanitaire, obligatoire depuis le 21 avril pour se rendre au restaurant ou au stade.

Dans son avis rendu en mars sur le projet de Coronapas, qui indique si un individu a été vacciné, immunisé ou testé négatif depuis moins de 72 heures, le Conseil d’éthique danois relevait que, si les restrictions sanitaires s’imposaient à tous les citoyens durant le confinement, cette nouvelle mesure signifie forcément un accroissement de la liberté pour ceux qui en disposent, et une restriction pour les autres. Anne-Marie Gerdes, présidente du Conseil d’éthique danois, analyse les nombreux dilemmes posés par ce passeport sanitaire obligatoire au Danemark depuis le 21 avril pour se rendre au restaurant, au bar, au musée ou au stade.

Vaccin AstraZeneca: les graphiques pour comprendre le bénéfice-risque

23/04/2021 

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a publié ce vendredi une nouvelle étude qui permet de visualiser le risque de thrombose en rapport avec le nombre d'hospitalisations et de décès évités grâce au vaccin AstraZeneca.


VACCINS- L’utilisation du vaccin AstraZeneca est restreinte dans la plupart des pays de l’Union européenne à cause de rares cas de thromboses qu’il peut provoquer. 287 cas ont été enregistrés dans le monde, dont 142 dans l’espace économique européen (UE plus l’Islande, Norvège et Liechtenstein), selon l’EMA.

Toujours selon l’EMA, le vaccin présente en revanche une efficacité de 80% pour prévenir les hospitalisations et les décès dus au coronavirus. Face à ces chiffres assez abstraits, comment peut-on mesurer concrètement le rapport risque/bénéfice d’une vaccination?

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a publié ce vendredi 23 avril une nouvelle étude qui permet de se rendre compte visuellement à la fois du risque de thrombose mais aussi du nombre d’hospitalisations évitées par le vaccin AstraZeneca, renommé Vaxzevria par le groupe pharmaceutique.

EMA
Comparaison risque bénéfices en termes d'hospitalisation sur l'utilisation du vaccin AstraZeneca.

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Notre cerveau déforme les souvenirs pour mieux les mémoriser

 20/04/2021 

Notre cerveau déforme les souvenirs pour mieux les mémoriser

Prenons trois membres d’une même famille relatant ensemble un événement commun passé. Le premier donne une version, le second la sienne et le troisième évoque une histoire encore quelque peu différente. Cette différence dans les récits n’est pas le fruit du hasard dans la mesure où les souvenirs sont subjectifs. Les événements réels font l’objet d’une déformation et d’une distorsion pouvant s’expliquer de manière scientifique.

Une équipe de chercheurs de l’Université d’État de l’Oregon (États-Unis) a publié une étude sur ce sujet dans la revue JNeurosci le 22 février 2021. Selon eux, cette déformation permet au cerveau de mieux se rappeler des souvenirs que nous avons vécus.

Dans le cadre de l’étude, les scientifiques ont demandé à des volontaires de mémoriser des visages associés à des objets. L’objectif était de retrouver le bon objet en présentant le visage correspondant. Toutefois, les objets en question étaient très semblables les uns par rapport aux autres malgré des différences notables au niveau des couleurs.

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La volonté est la clé pour améliorer l'apprentissage et la mémoire

 19/04/2021 

La volonté est la clé pour améliorer l'apprentissage et la mémoire

La volonté est la clé pour améliorer l'apprentissage et la mémoire. Ce n’est pas une simple affirmation mais un décryptage en règle de l’ensemble du mécanisme en jeu, proposé par ces chercheurs de l’ICREA et de la Ruhr-University Bochum.

Cette équipe de l’ICREA (Catalan Institution for Research and Advanced Studies, Barcelone), de l’IBEC (Institute for Bioengineering of Catalonia, Barcelone) et du département de neuropsychologie de la Ruhr-Universität Bochum (Allemagne) et de l'Université Fabra (Barcelone) identifie pour la première fois, chez l'homme, le mécanisme responsable de ce phénomène qui lie la volonté à l’apprentissage.

La clé réside en effet dans ces ondes spécifiques, « thêta », générées par l'hippocampe du cerveau humain, lorsque c'est le cerveau qui contrôle le processus d'apprentissage.

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jeudi 22 avril 2021

Suicide assisté en Suisse : « Est-ce bien ce que vous souhaitez ? Oui. Je veux mourir »

Par    Publié le 22 avril 2021




Ce lundi-là, Thomas a conduit Doris, son épouse, de Francfort jusqu’à Bâle, pour qu’elle puisse y mourir. De la ville allemande à la cité suisse, il y a un peu plus de 300 kilomètres par la route. Même en période d’épidémie, malgré les règles de quarantaine officiellement imposées aux étrangers, les contrôles sont rarissimes et le couple est arrivé sans encombre à l’hôtel, un manoir blanc sur une petite place pavée, juste à la sortie de Bâle. Dehors, le printemps paraissait encore hésiter à s’installer, passant en quelques minutes d’une giboulée neigeuse à l’éclaircie la plus éclatante.

A Liestal, dans le canton suisse de Bâle, le 14 avril.

Le couple a-t-il seulement prêté attention aux saisons, au Rhin qui coule tout près, à la cabane en bois sur la place où les rares touristes boivent une bière en fin d’après-midi ? « Je les ai reçus moi-même, comme je le fais chaque fois pour ces gens venus de toute l’Europe et, lors des années sans épidémie, du monde entier pour mourir ici », raconte doucement Bojana Krüger, la directrice de l’hôtel. Hormis elle et ses employés, la plupart de ses clients ignorent ce que les Suisses ont fini par appeler « le tourisme de la mort » : des milliers d’étrangers, dont la majorité arrive de France, d’Allemagne ou de Grande-Bretagne, pour qu’on les aide médicalement à mourir.

« On m’a conseillé d’enlever la photo pour cacher que je suis noir » : la France malade de ses discriminations

Par    Publié le 22 avril 2021

Si les statistiques ethniques sont officiellement interdites dans le pays, il existe une multitude de données, tant dans l’Hexagone qu’à l’échelle européenne, permettant d’objectiver les inégalités et discriminations liées aux origines. Manque la volonté politique de s’y attaquer, au risque de nourrir ressentiment et désillusion.

Manifestation contre les discriminations et les violences policières, à Marseille (Bouches-du-Rhône), en juin 2020.

C’est une histoire française. Celle de Wilfried Mahouto, né près de Bordeaux, qui en dépit de son master en entrepreneuriat, a envoyé des centaines de CV pendant des mois, sans jamais décrocher d’entretien. « On m’a conseillé d’enlever la photo pour cacher que je suis noir, j’ai toujours refusé », confie l’homme, qui a fini par obtenir un poste de directeur d’agence bancaire, grâce au soutien de l’association Nos quartiers ont des talents.

C’est l’histoire de Saïd Hammouche, fils d’immigrés marocains qui, lassé de voir des jeunes comme lui galérer pour trouver un emploi, a créé Mozaïk RH, un cabinet de recrutement alternatif, pour les aider.

Celle, encore, de Samira (les personnes citées dont le nom n’apparaît pas ont souhaité garder l’anonymat), responsable marketing dans l’agroalimentaire. Le jour où elle s’est étonnée de gagner 20 % de moins que ses collègues, malgré d’aussi bons résultats, son manageur lui a répondu : « Pour une fille comme toi, c’est déjà bien d’être là. » « Il voulait dire “pour une fille d’origine maghrébine”, comme si je devais le remercier d’avoir ce poste », dit-elle en soupirant. Mehdi, lui, n’a jamais de retour des agences immobilières, alors que son ami Antoine, avec qui il cherche une collocation près de Lyon, n’a aucun mal à décrocher des rendez-vous. « Je gagne pourtant plus que lui, mais les propriétaires ne veulent pas d’Arabes. »

« La légalisation du cannabis devrait être au centre d’un débat politique jusqu’à présent inexistant »

Alain Ehrenberg Sociologue  Publié le 20 avril 2021

Cinquante ans après la loi de 1970 réprimant l’usage et le trafic de stupéfiants, l’action publique ne protège en rien la jeunesse des risques du cannabis, constate le sociologue, qui préconise la légalisation et non pas la dépénalisation.

« L’action publique ne protège pas la jeunesse des risques du cannabis. Il faut protéger les mineurs et assécher le trafic. »

Tribune. Dans un entretien publié par Le Figaro dans son édition du 19 avril, le président de la République s’est déclaré très défavorable à la dépénalisation des usages du cannabis, affirmant que « les stups ont besoin d’un coup de frein et pas d’un coup de publicité ».

Si la dépénalisation, qui est une mauvaise solution parce qu’elle ne touche pas à la production et au trafic, suscite l’hostilité d’Emmanuel Macron, la légalisation est évidemment encore moins envisageable. Or, c’est elle qui devrait être au centre d’un débat politique jusqu’à présent inexistant.

Cerveau, le remue-méninges

LE 19/04/2021

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Nicolas Martin

Que sont les méninges ? A quoi servent-elles ? Quel est leur rôle dans l’immunité ? Quel est leur rôle dans le drainage des déchets cérébraux ?

Les méninges sont les membranes qui enveloppent le système nerveux central.
Les méninges sont les membranes qui enveloppent le système nerveux central. Crédits : Matt Wimsatt - Getty

L’intérêt pour le cerveau n’a certainement jamais été aussi grand que ces dernières années,. La preuve en est : l’essor des neurosciences qui l’étudient sous toutes ses coutures. Mais il y a une partie du cerveau qui prend moins la lumière, qui est moins aimée et qui est pourtant absolument essentielle à son fonctionnement : ce sont les méninges. Soit cette zone entre le cerveau à proprement parler et la boite crânienne dont on a découvert, il y a assez peu de temps, qu’elle constituait un système tout à fait élaboré d’évacuation des déchets redoutablement efficace, étant entendu que le cerveau consommant jusqu’à un quart de l’énergie que nous ingérons, produit en conséquence une quantité importante de déchets toxiques. Bienvenue dans le monde des méninges.

Cerveau, le remue-méninges. C’est le programme évacuateur qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

Et pour évoquer cette partie moins connue mais non moins passionnante de notre cerveau, j’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui Michel Kalamarides, neurochirurgien à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et directeur d’un groupe de recherche sur les méningiomes à l’Institut du Cerveau et Jean-Léon Thomas, chercheur Inserm à l’Institut du Cerveau.

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Un plan de licenciement touche le magazine « Psychologies »


 



Par   Publié le 21 avril 2021

Le service qui s’occupe de la maquette et de l’iconographie, composé de sept personnes, sera supprimé, et ses fonctions externalisées.

« Il faut que les citoyens se rendent compte à quel point l’information est menacée. » Ce cri du cœur, ce sont les élus du mensuel Psychologies qui le poussent. Le 29 mars, ils ont appris qu’un plan de licenciement avait été enclenché, et qu’il était destiné à engloutir un service entier de la rédaction. Lorsqu’ils quitteront leurs locaux du quartier Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, pour s’installer près de la place de la République, d’ici quelques semaines, l’équipe pourrait en effet être amputée du service maquette et iconographie, « soit sept personnes âgées de plus de 50 ans, dont quatre parents isolés », indique un communiqué signé par une majorité de salariés. Parmi eux : 4 personnes en CDI (sur les 32 salariés en CDI qui constituent l’équipe du magazine) et 3 pigistes réguliers (sur les 21 pigistes qui y travaillent régulièrement), la rédaction comptant par ailleurs 3 personnes en contrat à durée déterminée.

Le triomphe des méduses, miroir de la bêtise humaine

par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste  publié le 22 avril 2021

Dans un essai composé de microfictions analytiques, Jacques André montre comment l’inversion de la domination pose la question aiguë de la survie.

Figure privilégiée du totémisme psychanalytique et du sexe de la mère, lequel pétrifie celui qui ose le regarder en face, de quoi la méduse-gorgone est-elle aujourd’hui le symbole ? C’est à cette question que le psychanalyste Jacques André tente de répondre dans les «microfictions analytiques» qui composent cet ouvrage. Si l’on compare l’espèce humaine et les méduses, on constate que la première est la seule à s’autodétruire et à détruire les autres espèces. Sauf une… Car profitant de la dégradation des écosystèmes marins, la méduse, elle, prolifère tranquillement. Elle n’a aucun neurone, tandis que l’homme depuis qu’il est sapiens en a 86 milliards dont il ne fait pas toujours le meilleur usage. D’où le titre de l’ouvrage qui dit la revanche que prennent les méduses. Un propos à entendre tant au sens propre que métaphorique. Un exemple : parce qu’elles filtrent les nanoparticules du plastique, l’idée a germé de les utiliser dans les stations d’épuration d’eau de mer. «Mieux encore, dit l’auteur, la méduse est riche en vitamines B1 et B2 et contient 31 calories pour 100 grammes. La tradition culinaire japonaise l’accommode depuis fort longtemps.»

Marie-Jo Bonnet/Chloé Chaudet : tuer la mère ?

LE 15/04/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert et Chloë Cambreling

Pourquoi l'injonction à la maternité est-elle toujours aussi forte ? Marie-Jo Bonnet, historienne et militante féministe, et Chloé Chaudet, maître de conférences en littératures comparées, ont décidé de ne pas avoir d'enfant. Elles nous parlent des contradictions autour de la libre maternité.

Manifestation MLF, Paris, 1982
Manifestation MLF, Paris, 1982 Crédits :  JOEL ROBINE

Marie-Jo Bonnet est historienne, spécialiste de l'histoire des femmes. Militante au Mouvement de libération des femmes (MLF) dès les années 1970, elle est à l'origine, avec d'autres camarades homosexuelles, du mouvement des Gouines Rouges fondé en 1971. A 71 ans, elle n'a pas eu d'enfants, un choix assumé dès l'adolescence et sur lequel elle revient dans La Maternité symbolique (Albin Michel, 2020). Un ouvrage qui fait de la maternité "spirituelle" une alternative à la maternité, maltraitée et instrumentalisée par le néolibéralisme (l'ouvrage s'intéresse ici à la GPA et à la PMA) et une forme féconde permettant d’exprimer son élan créateur.

Il y a un problème de transmission entre générations et d'écoute réciproque des jeunes vis-à-vis des aînées et des aînées vis-à-vis des jeunes. (Marie-Jo Bonnet)

Ce sont les médecins qui ont inventé l'idée de l'infertilité des couples. Quand un couple n'a pas eu d'enfant au bout d'un an, on le déclare infertile. (...) Vous avez cette pression des biotechnologies qui se présentent comme un progrès, ce qui est un comble car c'est une domination, un biopouvoir. (Marie-Jo Bonnet)

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La «guerre à la drogue», c’est de la merde

par Michel Henry, journaliste  publié le 22 avril 2021

Parce que la répression n’entraîne pas de baisse de la consommation et n’a pas d’effet sur la circulation des produits, la bataille d’Emmanuel Macron est purement électoraliste.

Le 18 avril, Emmanuel Macron a déclaré la guerre à la drogue, en visant, dans des déclarations au Figaro, les consommateurs de cannabis qui «alimentent le plus grand des trafics», ce qui importe de les combattre avec ardeur. «Eradiquer» ces trafics «par tous les moyens» est devenu «la mère des batailles». Toutes nos félicitations, voilà au moins un conflit dont on connaît déjà l’issue : la défaite, et en rase campagne. Tous les addictologues le savent, la répression n’entraîne pas de baisse de la consommation et n’a pas d’effet sur la circulation des produits. Au mieux, elle stimule la concurrence : quand une filière tombe, une autre la remplace, c’est la loi de l’offre et la demande.

« Incas(s)ables », sur France 2 : un an dans la vie de cinq enfants en rupture de ban

Par   Publié le 21 avril 2021

Un beau documentaire raconte le quotidien de quatre garçons et d’une fille, âgés de 10 ans à 18 ans, rejetés par leur famille et par les structures d’accueil classiques, placés en microstructure.

De gauche à droite : Guillaume, Gabriel, Alex, Kahina et Jérémie, dans « Incas(s)ables », de Ketty Rios Palma.

FRANCE 2 - MERCREDI 21 AVRIL À 22 H 50 - DOCUMENTAIRE

L’administration appelle ces enfants les « cas complexes », voire les « incasables », après qu’ils ont été rejetés par leur famille et par les structures d’accueil classiques de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). En cause : des insultes ou des violences à l’encontre d’autres jeunes ou d’encadrants, ou encore des comportements « inappropriés », comme manger à même le sol, refuser de parler, ne s’exprimer que par grognements…

En dernier recours, ils sont alors placés par le juge des affaires familiales en microstructure. C’est le cas de Kahina, Alex, Gabriel, Guillaume et Jérémie, âgés de 10 à 18 ans, et logés dans un grand pavillon de la banlieue parisienne, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Là, chacun a sa chambre et six accompagnateurs se relaient pour les encadrer, les écouter et les aider, petit à petit, à reprendre confiance en eux et à s’imaginer un futur.