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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 16 mars 2021

DOCUMENTAIRE. En Vie ! reprendre l’école après l’hôpital psychiatrique, lundi 15 mars à 23h

Publié le 11/03/2021

Au Centre Soins-Etudes Pierre Daguet de Sablé-sur-Sarthe, des élèves souffrant de troubles psychiques poursuivent leur scolarité avec courage. Leurs parcours se racontent dans un documentaire touchant de Réjane Varrod

Au centre soins-études Pierre-Daguet de Sablé-sur-Sarthe

Au centre soins-études Pierre-Daguet de Sablé-sur-Sarthe • © 10point7 Productions

Il et elles sont jeunes, entre 15 et 25 ans et nous apparaissent aussi divers que peuvent l’être leurs parcours de vie, mais avec un point commun : la maladie psychique et la fragilité qui en résulte les a éloignés de la scolarité. Ce n’est pas de vague à l’âme passager dont il est question ici, mais de douleur profonde, persistante, incapacitante. De handicap.

Cette douleur psychique insupportable qui fait qu’on se scarifie, pour qu’une douleur physique prenne le dessus, ou pour extérioriser ce que les mots ne savent pas dire. Ce sont aussi les idées suicidaires, les hallucinations, ou la dépression sévère, celle qui, comme l’explique Corentin filmé durant son année de terminale, fait que "tout devient compliqué à faire, se lever, s’habiller, voir des gens. C’est une sensation de vide, on ne ressent rien, et quand on ressent quelque chose, ce n’est que du mal-être." Ce sont encore des histoires familiales où rôde la mort brutale, ou le suicide d'un parent.

En classe au centre soins-études Pierre-Daguet
En classe au centre soins-études Pierre-Daguet • © 10Ppoint7 Productions

Le Centre Soins-Etudes Pierre Daguet de Sablé-sur-Sarthe est l’un des 13 établissements de ce type géré par la Fondation des Etudiants de France. Il accueille des patients des régions Pays de la Loire, Bretagne, Centre Val de Loire et du nord de la Nouvelle Aquitaine.

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Voir le documentaire en replay, disponible jusqu'au 16.04.21 ...


Covid-19 et santé mentale : « Beaucoup de jeunes enfants ne dorment plus, pleurent beaucoup, s’alimentent mal »

Par   et    Publié le 15 mars 2021

ENTRETIEN Les enfants, même tout petits, subissent durement les effets indirects de la pandémie de Covid-19. Une pédiatre et un pédopsychiatre sonnent l’alarme.

Les enfants ne sont pas épargnés par les effets de la pandémie de Covid-19. La professeure Christèle Gras-Le Guen, pédiatre et chercheuse en épidémiologie, est chef des urgences pédiatriques et du service de pédiatrie générale du CHU de Nantes. Elle préside la Société française de pédiatrie qui, depuis la fin du premier confinement, soutient la nécessité de maintenir les écoles ouvertes. Pédopsychiatre et chercheur, le professeur Richard Delorme dirige le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré (AP-HP, Paris). Dès le printemps 2020, il avait alerté sur les risques de la crise sanitaire et du confinement pour la santé mentale des enfants.

Tous deux ont fait partie du petit groupe de médecins spécialistes de l’enfance récemment auditionné par Emmanuel Macron. Entretien croisé.

La chambre

Par Magalie Cheveraux  Publié le 16/03/2021

Après Des Morts Entre les Mains, consacré au travail des employés des Services Funéraires de la Ville de Paris, La Chambre constitue le deuxième volet autour des travailleurs du funéraire et de la question de la gestion des morts en milieu urbain.

En France, la gestion hospitalière de l'après-décès est très peu connue. Et pour cause, cette activité met en avant la question troublante du rapport au corps lorsque les morts sont physiquement présents dans l’espace des vivants. Une question si troublante qu’elle est totalement passée sous silence et qu’elle se déroule dans une quasi-totale invisibilité. Nous suivons quatre employés dans leur travail, en huis clos dans cette chambre du dernier sous-sol de l'hôpital Bichat, au fond du couloir, après la buanderie et les pièces de stockage de matériel.

Christelle, Sophie, Djibril et Alexandre sont employés à la chambre mortuaire de l’Hôpital Bichat, à Paris.
Toute la journée, dans ce lieu isolé des autres services, ils prennent soin des patients qui viennent de décéder. Toilettes, maquillage, habillages, mises en bière, constituent le quotidien de ces travailleurs. Leur tâche : rendre présentables les défunts. Effacer la pâleur, les marques d'opération, les traces de souffrance, donner une apparence apaisée aux visages... masquer donc les stigmates de la mort. Sous l'œil exigeant et bienveillant de Yannick, leur chef de service, ils sont les garants du « bien-être » de ceux qui ne sont plus.


Morts du Covid : ni adieux ni obsèques

par Dov Alfon.  publié le 14 mars 2021 

Un an après, l’invisibilité des défunts du coronavirus en France laisse leurs proches avec un vague sentiment de honte, abandonnés à un deuil bâclé.

La fête va commencer, et ils gênent un peu avec leurs habits de deuil mal assortis, leurs timides reproches, leur incompréhension de ce qui vient de se passer. Un an après le cataclysme du Covid-19, le monde veut parler vaccinations, réouvertures, dernière vague, passeports verts, rebond économique et immunité collective. Mais les morts sont là, sinon dans les mémoires au moins dans les statistiques officielles : 90 315 morts en un an en France, chiffre tellement effroyable qu’il accentue notre incompréhension. Car nous nous étions habitués à l’idée que nous contrôlons notre destinée, avec notre Etat-providence, nos avancées technologiques, notre système de santé incomparable, nos infrastructures modèles et nos sacro-saints principes de précaution, qui nous permettraient de ne plus être à la merci d’une catastrophe nationale ou mondiale. Illusion que cela ; et maintenant nous faisons face à ces centaines de milliers de Français endeuillés, à qui l’on a pris non seulement des êtres chers mais aussi la simple possibilité de pleurer leurs morts.

Reportage Femmes isolées : «Au centre d’hébergement d’urgence, on est une famille»

par Marlène Thomas  publié le 15 mars 2021

Le site parisien de l’association Emmaüs solidarité accueille et accompagne des femmes sans domicile fixe isolées, enceintes ou avec enfants. Depuis son ouverture, en mars 2020, ses 140 places ne désemplissent pas.

«Le patch, c’est comme la pilule, il faut le changer chaque jour interroge Badra. Cette Algérienne de 33 ans vit avec son fils de 11 ans depuis près de douze mois au centre d’hébergement d’urgencede la rue d’Aboukir, tenu par l’association Emmaüs solidarité. Ce jeudi après-midi, ce site du IIe arrondissement de Paris, dédiée aux femmes isolées enceintes ou avec enfants, propose un atelier sur la contraception. Attablées, les quatre participantes réagissent au «palmarès de l’efficacité des moyens contraceptifs». L’occasion pour la monitrice-éducatrice Valérie de rappeler : «Le meilleur contraceptif est surtout celui qui vous convient.» Un espace d’échanges et d’informations important. «Moi, le patch, je ne connaissais que pour les fumeurs. S’il y en a pour pas tomber enceinte, ça vaut le coup», note Badra, qui fait partie des premières résidentes de ce centre ouvert en mars 2020.

En ce jour de 1944 C’était un 15 mars : la publication du programme du Conseil national de la Résistance

par Christophe Forcari  publié le 15 mars 2021

Cet ambitieux programme conçu dans la clandestinité va modeler le visage de la France d’après-guerre et créer un nouveau modèle social.

Les seize hommes sont arrivés les uns après les autres dans un appartement au premier étage du 48 de la rue du Four aux volets clos. Chacun a été guidé jusqu’au lieu de rendez-vous séparément par une estafette. Ce 27 mai 1943, dans une France où la clandestinité des mouvements de résistance s’impose comme une nécessité vitale, toutes les précautions ont été prises pour assurer la sécurité de cette première réunion plénière du Conseil national de la Résistance présidé par Jean Moulin. Six de ces membres représentent les différents partis politiques, huit la résistance et deux les syndicats, la CFTC et la CGT réunifiée depuis 1943.

lundi 15 mars 2021

L’artificiel pèse désormais plus lourd que le vivant

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

1,1 teratonnes : c’est la masse (approximative) de l’ensemble des vivants qui peuplent la Terre. C’est aussi la masse que l’ensemble des productions artificielles de l’homme vient d’atteindre et de dépasser, estiment les auteurs d’un article paru (en anglais) dans la revue Nature. Si la masse totale de la matière terrestre n’a quasiment pas changé depuis sa formation, les rapports entre matière minérale, matière vivante élaborée à partir du minéral par les premiers vivants (végétaux, notamment), et la matière artificielle, façonnée par l’homme, n’ont cessé d’évoluer. Et, si la masse du vivant est restée relativement constante depuis des siècles, celle de l’artefact connaît une croissance exponentielle depuis la révolution industrielle. Faut-il s’en inquiéter ? Oui, répond(rai)ent en chœur les philosophes Friedrich Georg JüngerJacques Ellul et Martin Heidegger : à leurs yeux, si nous ne parvenons pas à reprendre la main sur la technique, celle-ci ne cessera, jamais, d’étendre son emprise sur le monde.  


Après avoir électrisé les festivals de France, le sextette vocal corrézien publie son premier album, « La Grande Folie ».

Par Publié le 25 janvier 2021

Musique : la revigorante polyphonie occitane de San Salvador


Le sextet San Salvador à la Chapelle de Chaunac à Naves (Corrèze), septembre 2020.

La rencontre se passe sur un banc, dans un jardin public, par une fraîche après-midi de janvier. « La crise sanitaire a au moins le mérite de réhabiliter le banc public comme un lieu central de l’espace public de la sociabilité », philosophe Gabriel Durif, chanteur leader du groupe corrézien San Salvador. Un sextette vocal composé de trois filles et trois garçons trentenaires, dont le premier album, La Grande Folie, et ses emballantes polyphonies accompagnées de claquements de mains et percussions, chantées en langue occitane, vient de paraître.

Les Archives nationales du monde du travail, un témoignage visuel à portée de clic

CHRONIQUE

Antoine Reverchon  


Publié le 11 mars 2021

La mise en ligne des « mémoires du travail » fait découvrir la micro-histoire de l’économie française, rapporte Antoine Reverchon dans sa chronique.

Chronique. Depuis le 24 février, les Archives nationales du monde du travail, sises à Roubaix depuis 1993, ont lancé leur nouveau site Internet qui met à la disposition du public, des enseignants et des chercheurs, 630 000 documents numérisés, des expositions virtuelles et des albums thématiques d’images, ainsi que des outils de recherche et des animations pédagogiques (jeux, visites virtuelles) permettant de profiter au mieux de cette véritable mine d’or. Essentiellement issues de fonds privés collectés auprès d’entreprises, de salariés et retraités, d’organisations syndicales et professionnelles, de comités d’entreprise et d’associations liées au monde du travail, ces archives documentent l’histoire de la vie économique et sociale de la France à l’échelon des faits micro-économiques et de leurs représentations. Cette dimension manque bien souvent dans le travail des économistes, dont le matériau essentiel demeure, surtout à l’ère du big data, les données statistiques agrégées, et dont l’outil principal est la modélisation mathématique.

Nouvelles du dernier étage


 




Jeannette et ses madeleines, Marianne et ses rêveries amoureuses, Antonin et sa mère toute-puissante, Paul et ses listes… : chacune des histoires courtes réunies dans ce roman graphique met en scène une personne souffrant de mécanismes psychiques « dysfonctionnels », comme disent les psychiatres. Mais l’humour et le dessin de Claire Le Men racontent plutôt des histoires de folie douce, suggérant que « folie » ou « troubles » pourraient être acceptés comme de simples déviations, des mondes ou des fictions parallèles, vivant sur une logique singulière.






«J'avais en tête que les champignons hallucinogènes pouvaient aider ma mère»

Fanny Arlandis — 15 mars 2021 

Les champignons hallucinogènes peuvent-ils constituer une alternative aux traitements psychiatriques? Mathias De Lattre s'intéresse à ces produits psychédéliques depuis une dizaine d'années quand il se demande s'ils ne pourraient pas aider sa mère, diagnostiquée bipolaire et dont l'état de santé se dégrade sans cesse. «Je ne pouvais continuer à assister à sa déchéance, raconte le photographe. Je devais essayer de trouver une solution pour la voir retrouver son vrai visage, sa personnalité, sa vivacité d'esprit, sa culture, sa spiritualité.» Pendant quatre ans, Mathias De Lattre va documenter cette médecine ancestrale. Son projet, intitulé Mother's Therapy, est programmé en ligne dans le cadre du festival Circulation(s), du 13 mars au 2 mai 2021.

«J'ai commencé à m'intéresser aux psychédéliques, il y a une dizaine d'années. Notamment aux champignons dits hallucinogènes. Puis, je me suis documenté davantage pour approfondir mes connaissances sur cette médecine. Cette photo remonte à 2012, quand ma mère séjournait en hôpital psychiatrique. Mother's Therapy était encore loin d'être envisagé. J'avais alors en tête que les champignons hallucinogènes pouvaient aider ma mère, cette idée était d'autant plus vive dans mon esprit à la vue de son état, qui empirait avec les médicaments qu'on lui administrait chaque jour. Un jour, nous nous baladions en bordure de forêt autour de l'hôpital, et ma mère a ramassé ce chapeau de champignon et m'a proposé de le prendre en photo. Elle est particulièrement attirée par le monde aquatique et les lamelles lui rappelaient le corail. Après m'être assuré du potentiel des champignons dans le cadre d'une utilisation thérapeutique encadrée par des professionnels et spécialistes, j'ai abordé le sujet avec ma mère. Elle s'est montrée partante, d'autant plus que son psychiatre ne savait plus comment l'aider.»

Champignon, hôpital psychiatrique, 2012. | Mathias de Lattre / Circulation(s)

«J'ai commencé à m'intéresser aux psychédéliques, il y a une dizaine d'années. Notamment aux champignons dits hallucinogènes. Puis, je me suis documenté davantage pour approfondir mes connaissances sur cette médecine. Cette photo remonte à 2012, quand ma mère séjournait en hôpital psychiatrique. Mother's Therapy était encore loin d'être envisagé. J'avais alors en tête que les champignons hallucinogènes pouvaient aider ma mère, cette idée était d'autant plus vive dans mon esprit à la vue de son état, qui empirait avec les médicaments qu'on lui administrait chaque jour. Un jour, nous nous baladions en bordure de forêt autour de l'hôpital, et ma mère a ramassé ce chapeau de champignon et m'a proposé de le prendre en photo. Elle est particulièrement attirée par le monde aquatique et les lamelles lui rappelaient le corail. Après m'être assuré du potentiel des champignons dans le cadre d'une utilisation thérapeutique encadrée par des professionnels et spécialistes, j'ai abordé le sujet avec ma mère. Elle s'est montrée partante, d'autant plus que son psychiatre ne savait plus comment l'aider.»

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Quel statut pour l'erreur dans les sciences médicales ? Réécouter Quel statut pour l'erreur dans les sciences médicales ?

LE 13/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE

par Etienne Klein

La crise sanitaire voit nombre de praticiens devoir prendre des décisions inédites, engager leur responsabilité, faire face au doute. Mais ont-ils pour autant le droit à l’erreur ? 

Laënnec, à l'hôpital Necker, ausculte Un phtisique. (Théobald Chartran 1849-1907)
Laënnec, à l'hôpital Necker, ausculte Un phtisique. (Théobald Chartran 1849-1907) Crédits : Universal History Archive/Universal Images Group via Getty Images - Getty

Paul Valéry fit un jour cette remarque (dans ses Propos sur l’intelligence) : « Si la médecine arrivait quelque jour, dans les diagnostics et dans la thérapeutique correspondante, à un degré de précision qui réduisît l’intervention du praticien à une série d’actes définis et bien ordonnés, le médecin deviendrait un agent impersonnel de la science de guérir, il perdrait tout ce charme qui tient à l’incertitude de son art et à ce qu’on suppose invinciblement qu’il y ajoute de magie individuelle. Il se rangerait tout auprès du pharmacien qui est placé un peu plus bas que lui, jusqu’ici, parce que ses opérations sont plus scientifiqueset se font sur une balance ».

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Quand l’ADN se lit comme un livre d’histoire

LE 06/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE

par Etienne Klein

Comment les chercheurs procèdent-ils pour faire parler le sang qui coule dans nos veines ?

Cueva de las manos, Perito Moreno, Argentine (13000 - 9000 avant J.-C.)
Cueva de las manos, Perito Moreno, Argentine (13000 - 9000 avant J.-C.) Crédits :  Mariano

Cela se passe en ce moment et ce n’est pas près de s’arrêter. Grâce à la puissance de l’informatique et à des techniques d’amplification de l’information génétique, nous savons aujourd’hui « faire parler » l’ADN des femmes et des hommes d’aujourd’hui, et aussi celui de nos très lointains ancêtres, et même celui d’espèces disparues : Néandertal bien sûr, ou bien encore Denisova, cette espèce éteinte du genre Homo qui fut identifiée en mars 2010, par analyse génétique, à partir d’une phalange fossile retrouvée en Sibérie, dans la grotte de Denisova.

[...] Invitée : Evelyne Heyer, professeure en anthropologie génétique au Muséum d’histoire naturelle, auteure de L'odyssée des gènes (Flammarion, 2020).

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« Des passages à l’acte beaucoup plus terribles » : comment le confinement a aggravé les violences conjugales

Par   Publié le 15 mars 2021

Selon un sondage IFOP, qui révèle notamment à quel point les femmes victimes ne partagent avec personne l’horreur qu’elles vivent, pour environ 40 % d’entre elles les actes violents ont commencé à partir de mars 2020 ou peu après.

Au printemps 2020, en plein cœur du premier confinement, Magalie (le prénom a été modifié) et ses deux enfants ont quitté en urgence le domicile familial pour être mis en sécurité. A l’issue de vingt-cinq années de mariage, dont les quinze dernières marquées par une véritable descente aux enfers en raison des violences subies, la Francilienne avait enfin trouvé la force, après un énième épisode et grâce au soutien d’une association, de se rendre dans un commissariat pour déposer plainte. Une nouvelle épreuve : « Non seulement je devais exposer des choses très intimes, que je n’avais jamais dites à des étrangers, mais en plus j’avais l’impression d’être face à des robots, des machines, qui partaient du postulat que je mentais et qu’il fallait me malmener un peu pour faire sortir la vérité. »

Dénigrements constants, violences diverses, notamment sexuelles, manipulations, chantage… La somme des sévices commis par l’ex-conjoint de Magalie donne pourtant le tournis. « Où je vais, qui je vois, si je ris, si je pleure, il devait tout savoir », résume-t-elle dans un souffle.

College de philosophie


SÉMINAIRE PHILOSOPHIE/ÉDUCATION

Micro-révolutions dans les institutions psychiatriques et éducatives françaises (de 1945 à 1980)


« L’extermination douce » de dizaines de milliers de malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques durant le régime de Vichy a donné le jour à quelques-unes des hétérotopies les plus marquantes de la seconde moitié du XXe siècle. Qu’il s’agisse de l’hôpital psychiatrique de Saint Alban dirigé à partir de 1943 par Lucien Bonnafé et François Tosquelles, de La Grande Cordée créée par Fernand Deligny en 1947, de la clinique de La Borde fondée en 1953 par Jean Oury, ou de l’organisation de la psychiatrie en secteurs à partir de 1960, les expérimentations socio-thérapeutiques de cette époque sont portées par une production théorique soutenue par un engagement autant critique qu’expérimental. Elles ont donné lieu à des micro-révolutions décisives au sein d’institutions dominées par l’aliénisme et l’idéologie de l’enfance. 

Comment rendre justice à la singularité du fou, à ce qu’elle enseigne de la singularité de chacun et se laisser, individuellement et collectivement, altérer, diviser par cette singularité ?

Pour éviter que cette ou plutôt ces histoires ne se figent en légendes ou ne soient classées au milieu des dossiers historiographiques en attente, nous nous intéresserons, avec nos intervenants, à l’histoire du temps présent, aux effets de continuité et de discontinuité que le travail quotidien en institution permet d’expérimenter entre le passé récent, à échelle d’une mémoire d’homme, et notre actualité la plus immédiate.


Les Songes drolatiques de Pantagruel

Les Songes drolatiques de Pantagruel constituent une série de 120 gravures publiées par Richard Breton en 1565 sous le nom, usurpé, de François Rabelais. Il s'agit de fantasmagories dessinées sans doute par le couturier François Desprez, ayant lui-même signé une dédicace d'un recueil anonyme, au style semblable, chez le même éditeur1. Les planches représentent une série de figures hybrides, monstrueuses et grotesques, évoquant parfois les peintures de Bosch ou de Bruegel.

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Cinq adolescents mis en examen pour des « violences aggravées » sur des garçons de 12 ans à Créteil

Le Monde avec AFP  Publié le 14 mars 2021

Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, les trois autres placés sous contrôle judiciaire. Les violences reprochées se sont déroulées entre mineurs d’un même quartier.

Les violences entre jeunes continuent d’endeuiller la région parisienne. Cinq adolescents – pas « spécialement » connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans – ont été mis en examen, samedi 13 mars, à Créteil (Val-de-Marne), car ils sont soupçonnés d’avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans auxquels ils auraient voulu donner une leçon violente pour s’être faits humilier par une bande rivale, rapportent des sources concordantes.

Tous ont été mis en examen pour « violences aggravées » ou « complicités de violences aggravées », dont un également pour « tentative de meurtre », a précisé le parquet de Créteil, contacté par l’Agence France-Presse (AFP). Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Les trois autres, sous contrôle judiciaire, ont notamment interdiction de se rendre à Créteil.



Bonjour,
 
Selon nos informations le nombre de cas en France serait, depuis plusieurs semaines surestimé, en raison d'un problème de dédoublonnage des tests de la part de Santé Publique France.
 
Les personnes testées positivement avec un test antigénique doivent passer un test RT-PCR afin de le cribler et détecter le variant. En principe Santé Publique France dédoublonne les deux tests. Or un problème dans cette étape entraîne dans certains cas la comptabilisation des deux tests. Cela représenterait environ 10% des tests.
 
C'est dans une totale transparence que nous vous présentons ces éléments. De plus, ils ne devraient pas remettre en cause l'évolution du taux d'incidence. Santé publique France travaille à résoudre ce problème, et les données seront mises à jour.
 
Bonne lecture et bonne semaine !

Les données sur les variants publiées !
 
Depuis lundi dernier, les données sur les variants sont publiées. Elles sont disponibles sur covidtracker ! On y découvre que le variant UK représente près de 70% des tests positifs contre 5% pour les variants SA + BZ.


Schizophrénie : l'espoir d'une guérison existe

Publié le 

La schizophrénie se soigne et peut même se guérir. 
© (Photo Maxppp)

Les Journées de la schizophrénie veulent lutter contre la stigmatisation d’une maladie mentale qui fait encore peur mais touche une personne sur dix.

La schizophrénie : une pathologie méconnue et stigmatisante, à laquelle sont associées idées fausses et peurs infondées, et qui touche une personne sur cent. Cette semaine est consacrée à mieux la faire connaître pour que les regards changent, avec une campagne d’information et de sensibilisation.

« Il faut parler de la schizophrénie parce que c’est la maladie mentale la plus stigmatisée et la plus stigmatisante. C’est un enjeu de santé publique important puisque 600.000 à 700.000 personnes en sont atteintes en France. » Le Dr Jérôme Graux est médecin-chef du service psychiatrie du CHU de Tours. « On associe trop souvent cette maladie à des actes violents, ce que les chiffres infirment, et alors que les malades sont en revanche souvent victimes de violences. »
Des symptômes et des causes 
Petit rappel historique. « Dans la tradition médicale, y compris chez les psychiatres, était très répandue l’idée que la schizophrénie était une maladie sévère et incurable. Ce qu’on sait aujourd’hui être faux », insiste le spécialiste. « Entre un tiers et la moitié des patients s’en sortent, parfois sans traitement. Il est important de faire savoir que la maladie peut avoir une évolution favorable. Il faut donner cet espoir-là aux patients et à leur famille. » Mais alors ? La schizophrénie est une maladie complexe, avec des symptômes très différents d’une personne à une autre. « Les premiers signes apparaissent en général à l’adolescence ou au tout début de l’âge adulte, explique le praticien. Plus tôt la maladie sera diagnostiquée et prise en charge, plus l’amélioration sera positive. »

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