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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 12 mars 2021

« Longtemps présenté comme un progrès pour les administrations, le numérique n’a pas tenu toutes ses promesses »

Publié le 11 mars 2021

Trois cadres de la fonction publique territoriale appellent, dans une tribune au « Monde », à plus de prudence dans la « dématérialisation » de l’administration, trop souvent source de surcoûts, d’inefficacité, de tensions avec les usagers et d’émissions de gaz à effet de serre.


Tribune. Injonction paradoxale ou hasard de calendriers ? Le Sénat a adopté, le 12 janvier, la proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique ; dans le même temps, le gouvernement affirme à grand renfort de financements et d’appels à projets son objectif de dématérialiser 100 % des démarches administratives d’ici à 2022.

Le numérique, vecteur du « zéro papier », est souvent présenté comme une solution écologique. Mais le terme « dématérialisation » est trompeur car il y a bien exploitation et création de matière. Derrière la transformation numérique de nos organisations se cachent ainsi des impacts environnementaux et sociaux que nous devons saisir en pleine conscience et responsabilité.

La crise sanitaire a drastiquement accéléré le mouvement en matière de déploiement des outils informatiques et des usages numériques. Or, selon le think tank [sur la transition énergétique] The Shift Project, le numérique serait déjà responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau national (7 % en 2040 !), alors que seulement 20 % des démarches administratives sont aujourd’hui dématérialisées.

Plus que jamais, il faut des cours d’éducation sexuelle à l’école


 


par Des anciens ministres, parlementaires, membres de la direction du parti socialiste et autres élus locaux  publié le 11 mars 2021

Anciens ministres, parlementaires, membres de la direction du Parti socialiste et autres élus locaux demandent à ce que l’éducation sexuelle et l’apprentissage de l’égalité des droits deviennent des enseignements de l’Education nationale.

De #MeToo à #MeTooInceste en passant par #MeTooGay, la question du consentement demeure au cœur de l’actualité. Pourtant, rien ne semble être fait pour construire collectivement une approche commune du consentement, nécessaire à l’établissement d’une véritable culture renouvelée des relations affectives et sexuelles pour toutes et tous. La notion de consentement est pourtant une des conditions sine qua non à la prévention des violences sexuelles, mais aussi à la construction d’un vivre-ensemble autour de valeurs communes.

Ces valeurs communes, incarnant le respect de soi-même et de l’altérité, doivent se transmettre dès le plus jeune âge, dans la famille comme à l’école. L’Education nationale a donc un rôle central à jouer dans l’éducation sexuelle et relationnelle des nouvelles générations. Entrer dans l’adolescence en intégrant les notions de libre choix et de consentement pour se prémunir des relations d’emprise psychique et des violences sexistes et sexuelles, nous semble essentiel. Il s’agit de proposer une véritable éducation à la vie affective et sexuelle de nos jeunes, sans discours normatif ou moraliste.

Interview Delphine Horvilleur : «Dans les périodes de crise, tout se passe comme si les fantômes se cachaient moins»

par Anne Diatkine  publié le 12 mars 2021 

Dans son nouvel essai lumineux et intime, la rabbin philosophe et laïque raconte son accompagnement des endeuillés en période de pandémie. Et nous montre combien les morts nous animent et nous permettent de vivre à condition de leur faire place.

Il n’y a pas de sujet triste pour Delphine Horvilleur, rabbin, féministe, républicaine, qui fait de la laïcité la condition de l’exercice de son rabbinat, et de la faculté à faire des détours, habiter plusieurs mondes, plusieurs langages, une nécessité vitale. Qu’elle parle de la mort, et son énergie emporte. Dans Vivre avec nos morts, sous-titré Petit Traité de consolation (Grasset), elle questionne sa pratique de rabbin pendant les enterrements, en écoutant les échos à son histoire singulière. «A propos de la mort, il aurait été malhonnête de rester en retrait. Sans cette réverbération, je ne pourrais pas être rabbin», nous explique-t-elle. On échouerait à circonscrire Delphine Horvilleur. Elle a été étudiante en médecine, mannequin, journaliste à France 2, elle a vécu en Israël puis a suivi des études rabbiniques à New York, puisqu’elles sont encore interdites aux femmes en France. Membre de l’organisation Judaïsme en mouvement, elle officie, depuis 2008, à la grande synagogue de Beaugrenelle du XVe arrondissement parisien. Entretien.

La pandémie a-t-elle modifié votre accompagnement au cimetière ?

Mon rôle n’a pas changé, ni même le rituel. Hier comme aujourd’hui, j’accompagne les endeuillés en faisant résonner la vie du défunt dans un récit. Mais les conditions sanitaires ont créé des pratiques inédites. Très souvent, désormais, pendant un enterrement, un membre de la famille me demande : «Cela ne vous ennuie pas si l’on est en direct avec la famille de Jérusalem par WhatsApp  Je ne m’y oppose jamais. J’ai appris à officier constamment avec un écran, à prendre en compte que l’assemblée des présents s’est étrangement élargie. La crise a modifié la façon dont on conçoit l’espace. Je ne serais pas étonnée qu’à l’avenir il y ait toujours un écran dans mon champ de vision.

Un boom sans précédent de la natalité des jumeaux dans le monde

Le Monde avec AFP Publiée 12 mars 2021

Depuis les années 1980, le taux mondial d’accouchements de jumeaux a augmenté d’un tiers. Une hausse qui s’explique notamment par l’extension de la PMA.

Séance photo avec des jumelles, à Banda Aceh (Indonésie), en 2019.

Il n’y a jamais eu autant de naissances de jumeaux dans le monde : un pic qui s’explique par l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) et l’âge plus tardif des grossesses, avancent des chercheurs, vendredi 12 mars, dans la revue spécialisée Human Reproduction« Plus de 1,6 million de paires de jumeaux naissent chaque année dans le monde », soit « près d’un bébé sur 40 », selon cette étude.

Depuis les années 1980, le taux mondial d’accouchements de jumeaux a augmenté d’un tiers, passant de 9,1 à 12 pour 1 000 accouchements, en seulement trois décennies, rapporte Gilles Pison, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED).

Légitime ou dangereuse ? La dénonciation publique en débat

Ariane Nicolas publié le  

Des activistes féministes, inspirées par le mouvement chilien “Las Tesis”, dansent devant le Parlement grec à Athènes le 22 décembre 2019. © Louisa Gouliamaki/AFP

« Balance ton porc », « Balance ton cabinet », « Balance ta rédac », « Balance ta start-up »… Depuis quelques années, des groupes de personnes prennent la parole en public pour dénoncer des comportements abusifs ou violents dans leur secteur d’activité. D’autres utilisent les mêmes méthodes pour dénoncer des idées jugées intolérables : ainsi, deux professeurs ont vu leur nom affiché à l’entrée de l’Institut d’études politiques de Grenoble, début mars, car ils avaient émis des critiques à l’égard de la notion d’ « islamophobie ». 


Yannis Papadaniel: «Dans la crise du covid, le bouleversement ne s’est pas encore produit»

Par  Catherine Frammery  Publié mercredi 10 mars 2021

SUISSE

Pour l’anthropologue Yannis Papadaniel, la durée de l’incertitude est le grand marqueur de cette pandémie

Les infirmières attendent l'arrivée de patients à l'hôpital de Brescia, nord de l'Italie, 12 mars 2020. 
— © AP Photo/Luca Bruno

C’est une leçon d’humilité que de se replonger dans les premiers articles consacrés au coronavirus, il y a un an. «La Suisse est un pays bien préparé et il n’y a aucune raison de s’alarmer. Le coronavirus est similaire à une grosse grippe, avec une mortalité certes plus élevée, mais il ne faut pas prendre de précautions spéciales», expliquait ainsi un infectiologue des HUG le 26 février 2020. Le premier cas venait d'être diagnostiqué au Tessin, celui d’un septuagénaire qui revenait d’Italie. Depuis, tout a changé. Un agent pathogène mille fois plus fin qu’un cheveu, silencieux, vivant des êtres qu’il infecte, a suspendu nos vies. La Suisse a dépassé les 10 000 morts, son économie est au ralenti, la société souffre, le fédéralisme a été chamboulé et les responsables politiques sont critiqués comme jamais.

Yannis Papadaniel, anthropologue à l’Université de Lausanne, spécialiste des questions de santé à la Fédération romande des consommateurs, et titulaire du blog «La santé en question» sur le site du Temps, revient sur ce tsunami social.

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Télévisions, smartphones, ordinateurs ou tablettes ; les écrans de toutes sortes font partie intégrante de notre quotidien. Certains d’entre nous ont même développé de véritables addictions à ces objets connectés.

Publié le : 

· Dr Pierre Poloméni, psychiatre addictologue, responsable du Centre Phenix Mail (addictions/adolescents) à Genève et psychiatre consultant pour l'entreprise Orange

· Dr Félicien Ntoné, médecin psychiatre/pédopsychiatre ; psychiatre des hôpitaux au Cameroun. Enseignant de Psychiatrie à la Faculté de médecine de l’Université de Yaoundé. Directeur général adjoint du CHU de Yaoundé. Consultant OMS en santé mentale.

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jeudi 11 mars 2021

Voyager virtuellement pour apaiser ses angoisses

LE 10/03/2021

À retrouver dans l'émission

LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION

par Lise Verbeke

Une entreprise nordiste, Virtysens, a créé une machine multi-sensorielle pour permettre de s’évader, sans bouger de son fauteuil. Un outil devenu indispensable dans les Ehpad et les Maisons d’accueil pour handicapés qui en sont équipés depuis le début de la crise du Covid-19.

Les capteurs de cette machine à voyager permettent de souffler de l'air chaud ou froid, mais aussi de diffuser des odeurs.
Les capteurs de cette machine à voyager permettent de souffler de l'air chaud ou froid, mais aussi de diffuser des odeurs.  Crédits :  Lise Verbeke - Radio France

Toutes les semaines, dans la Maison d’accueil spécialisée (MAS) de Cantin, près de Douai dans le Nord, les résidents ont pris l’habitude de faire la queue… pour voyager. C’est l’ergothérapeute de l’établissement qui est chargé de les installer. Ce matin-là, Christine, 58 ans, a choisi de visiter Venise. Pierre Titecat ajuste sur son nez le casque de réalité virtuelle. Et place son fauteuil roulant au centre de la machine. Christine se retrouve entourée de cinq capteurs fixés sur un cercle en métal. Le voyage peut commencer. 

Christine voyage à Venise, pendant une vingtaine de minutes, sous l'oeil de l'ergothérapeute, la directrice et l'aide médico-psychologique de la MAS de Cantin.
Christine voyage à Venise, pendant une vingtaine de minutes, sous l'oeil de l'ergothérapeute, la directrice et l'aide médico-psychologique de la MAS de Cantin. Crédits :  Lise Verbeke - Radio France

"Oh c’est beau !", s’exclame la résidente, avant de se plonger dans le silence et d’apprécier. "Les résidents réagissent de manière différente, explique Alexis Hochart, aide médico-psychologique de la MAS. Certains parlent beaucoup, racontent ce qu'ils voient, ou essaient d'entrer en interaction avec les chats et les chiens. D’autres ne disent rien, mais tournent la tête en haut et en bas, de droite à gauche". 

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Le Printemps des Poètes

 

DU 13 AU 29 MARS 2021

Édition 2021
Le Désir


L’affiche de la 23e édition du Printemps des Poètes, signée Sarah Moon, est désormais disponible à la commande.


Quelle profonde inquiétude, quel désir d’autre chose,
Autre chose qu’un pays, qu’un moment, qu’une vie,
Quel désir, peut-être d’autres états d’âme…


S’exclamait Fernando Pessoa sous le masque d’Álvaro de Campos. En portugais aussi, le désir nous relie aux étoiles. 

Tout droit tombé des astres et des regrets latins : desiderare qui vient de sidus, sideris.

Comme un ciel étincelant d’absences. Une aimantation vitale. Un souhait ancestral, jamais élucidé, jamais rassasié, jamais exaucé.

Alors oui, après L’Ardeur, La Beauté et Le Courage, voici venu le Printemps du Désir.


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L’Agence spatiale européenne recrute ses futurs astronautes

Par   Publié le 21 février 2021

L’établissement s’apprête à ouvrir une campagne de recrutement et souhaite diversifier le profil des sélectionnés. Un master en sciences et trois ans d’expérience professionnelle sont nécessaires pour postuler.

L’astronaute italien de l’Agence spatiale européenne, Luca Parmitano, sortant de la capsule Soyouz MS-13, au Kazakhstan, le 6 février 2020.

« Même si vous doutez de vous, même si vous pensez qu’il y a meilleur que vous, vous n’avez vraiment rien à perdre. Alors allez, postulez, et rendez-vous à l’entraînement ! », a lancé le spationaute Thomas Pesquet, face caméra, depuis le Centre des astronautes européens de Cologne, d’où il prépare sa deuxième mission à bord de la Station spatiale internationale (ISS), prévue au printemps. C’était mardi 16 février, lors d’une conférence organisée par l’Agence spatiale européenne (ESA). Deux jours plus tard, le rover Perseverance de la NASA se posait sur Mars, nouvelle étape d’une épopée qui fait rêver des millions de jeunes partout dans le monde.

Aller dans l’espace, un rêve inaccessible ? Peut-être pas complètement. Pour la première fois depuis onze ans, l’ESA s’apprête à ouvrir une campagne (sa quatrième depuis 1978) pour recruter quatre à six astronautes. Le début d’un nouveau chapitre dans l’exploration spatiale. Tous les passionnés disposant d’un master dans un domaine scientifique (sciences naturelles, physique, médecine, informatique…) et de trois ans d’expérience professionnelle pourront postuler du 31 mars au 28 mai 2021 sur le site de l’ESA. Et ils devraient être nombreux.

Jeu de sable et transformation de soi [Thèse]

Publié le 10 mars 2021

Quand les mythes s'invitent dans la pratique thérapeutique

Si on porte à sa réflexion le terme « mot-clé » au-delà de nos habitudes de compréhension, on peut avoir la vision profonde de son action la plus directe : un mot qui fait office de clé. Mais pour ouvrir quelles portes ?

Peut-être aura-t-on l’intuition ou la clarté d’une réponse, d’un chemin, en lisant (intérieurement, à voix basse ou à voix haute) et en ressentant l’effet de chaque mot-clé de la thèse d’Anna Ladyguina :

« Thérapie par le Jeu de sable, archétypes, conscience mythique, régression, trois étapes d’initiation, chamanisme, cultes à mystères en Égypte et en Grèce, alchimie, Corps-Âme-Esprit, mythes initiatiques, inter-échange entre deux forces centripète et centrifuge, transformation d’une force destructrice en force protectrice, matrice de la renaissance. »

Tout peut être transformé

« Pas de boue, pas de lotus », nous dit le maître zen Thich Nhat Hanh.

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », nous a transmis Antoine Lavoisier, souvent cité par Thich Nhat Hanh.

Il n’y a rien de désespéré, tout peut être transformé. 

Et de nos difficultés, de nos conflits intimes et vulnérabilités peuvent émerger des grandes forces et beautés si nous ne nous perdons pas dans notre labyrinthe intérieur : le lotus en Orient,  la rose en Occident.

Pour œuvrer à cela, la chercheuse, qui exerce en tant que psychothérapeute jungienne, a plusieurs clés : la technique du Jeu de sable, qu’elle a mise en regard des grands mythes et pratiques initiatiques.

« Le but [de sa recherche est de] comparer le processus de transformation intérieure au cours de la psychothérapie par le Jeu de sable avec la transformation du néophyte au cours des rites d’initiation chez les chamanes, dans l’alchimie et dans les cultes à mystère en Égypte et en Grèce. »

Les mots sont dotés d’une force activante, leur véhicule peut nous amener à l’entrée du labyrinthe de la transformation intérieure. Rien ne nous oblige. 

Si on entre, prévoir tout de même de quoi résoudre la confrontation, une lampe, un téléphone multifonctions avec Google Map comme fil d’Arianevers la sortie.


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Infirmières au Jean-Moulin : « Notre rôle est de participer à la réussite scolaire des élèves »

Par Josette BRIOT publié le 10 mars 2021

Le rôle des infirmières de l’Éducation nationale n’est pas de soigner, mais de participer à la réussite éducative. Travail d’écoute, de prévention : à la cité scolaire Jean-Moulin, Julie Vogel et Nathalie Thiry veillent au bien-être des élèves. Avec la Covid, de nouvelles tâches leur incombent.

Infirmière du collège Jean-Moulin, Julie Vogel s’est portée volontaire pour faire les dépistages Covid. « Toute cette semaine, je suis dans mon établissement, mais j’interviens également dans d’autres centres de tests. » Photo RL /Stéphane STIFTER

À

la cité scolaire Jean-Moulin , deux infirmières travaillent côte à côte. Depuis 2010, Nathalie Thiry occupe le poste au lycée. « Avant de me tourner vers l’Éducation nationale, j’ai fait de l’hospitalier, du libéral, de l’intérim, du laboratoire », indique la professionnelle de santé, qui a choisi de se consacrer à un public jeune après une carrière déjà riche en expériences. « Mener et organiser des actions de prévention auprès des adolescents est un aspect de mon métier qui m’intéresse beaucoup. » 

Arrivée plus récemment, sa collègue Julie Vogel intervient quant à elle au collège. « Cette orientation découle d’un choix personnel après plusieurs années passées en milieu hospitalier. L’an dernier, j’ai passé le concours d’infirmiers de l’Éducation nationale que j’ai réussi », précise la trentenaire. Contrairement à sa consœur, Julie Vogel ne consacre pas 100 % de son temps à l’établissement. « Mon poste se partage à 60 % sur le collège et 40 % sur les écoles élémentaires du secteur, détaille-t-elle. En 6e, j’ai la charge du dépistage infirmier obligatoire de la 12e année permettant de contrôler notamment l’audition et la vue des enfants. »

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“Les Vrais Sages sont des rebelles”, de Chiara Pastorini et Perceval Barrier

Martin Legros publié le  

Une histoire de la philosophie, de l’Antiquité à nos jours, racontée à travers 22 entrées de BD, allant de Socrate et Platon à Hannah Arendt et au transhumanisme, en passant par Diogène, Hypatie, Montaigne ou Descartes, alliant contexte historique, anecdotes amusantes, idées phares et règles pratiques à en tirer dans la vie de tous les jours… C’est le défi de cet ouvrage, réalisé à deux voix par la philosophe Chiara Pastorini et le dessinateur Perceval BarrierAvec une orientation forte qui transparaît dans toutes les planches : le geste de pensée, dans la mesure même où il conduit les philosophes à conformer leur vie à leurs idées, est indissociable d’une rébellion contre toutes les formes de conformismes qui endorment les existences. Une rébellion qui fait que ces sages du passé ont « encore des choses à nous dire ». Comme la promesse du livre est qu’il s’adresse à tous, dès l’âge de 9 ans, nous avons proposé à deux enfants férus de philosophie, Joa (9 ans) et Simon (14 ans), d’en faire la critique. Voici leur retour de lecture… verbatim !


Bras de fer autour du prix de la santé mentale

LUXEMBOURG 

09 03 2021

Publié en février, un règlement grand-ducal doit amener la Caisse nationale de santé (CNS) et les professionnels à relancer la question du financement des séances de psychothérapie. Pour la Fapsylux, fédération du secteur, cette prise en charge reste encore loin d'être actée.

Avec le covid et les restrictions sanitaires, la santé mentale apparaît comme la nouvelle priorité du gouvernement. Pourtant, le remboursement des séances de psychothérapie reste encore et toujours un point de discorde entre CNS et  la fédération des associations représentant des psychothérapeutes du Luxembourg (Fapsylux). Et la publication, fin février, d'un règlement grand-ducal visant à renouer le dialogue ne semble pas avoir porté ses fruits.

«Nous avons appris cette communication en même temps que tout le monde», assure Delphine Prüm à nos confrères du Quotidien. Pour la présidente de la Fapsylux, c'est la définition des actes qui pose problème. S'appuyant notamment sur l'avis du Conseil d'Etat, cette dernière assure que «l'accès à un psychothérapeute doit pouvoir se faire sans prescription médicale» afin que les patients «puissent avoir accès le plus vite possible à des soins spécialisés».

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Analyse La réforme de l’allocation aux adultes handicapés ferait-elle tant de perdants que ça ?

par Elsa Maudet  publié le 9 mars 2021

C’est l’argument brandi inlassablement par le gouvernement : cesser de prendre en compte les revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH lèserait trop d’individus. Pourtant, les estimations fiables manquent.

Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, l’a dit et redit : pas question de cesser de prendre en compte les revenus du conjoint dans le calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Motif : cette réforme ferait trop de perdants. Des personnes en situation de handicap la réclament pourtant depuis plusieurs années, et une proposition de loi allant en ce sens sera examinée par les sénateurs ce mardi après-midi. Dans le même temps, Act-Up Paris appelle à manifester devant la chambre haute pour réclamer son adoption.

L’AAH, d’un montant maximum de 902,70 euros par mois, est versée aux personnes dont le handicap rend difficile l’accès au marché du travail. Son montant dépend du taux d’incapacité du bénéficiaire et des ressources de son éventuel conjoint. C’est là l’objet des critiques : si son partenaire gagne trop (plus de 2 200 euros par mois, selon un système un peu complexe d’abattements), le bénéficiaire ne touche pas d’AAH. Une situation qui le plonge dans une situation de dépendance économique et accroît le risque de violences conjugales, dénoncent les associations.

Reportage Dans un Ehpad charentais, «le cheval est un partenaire de thérapie génial»

par Aurore Savarit-Lebrère et photos Thibaud Moritz  publié le 10 mars 2021

Une fois par mois, Marie Pesi se rend avec sa ponette dans une maison de retraite de Gond-Pontouvre. Encadrée par des professionnels de santé, leur visite, en plus d’être «une bouffée d’air», aide les résidents tant sur le plan moteur que cognitif.

Les sabots de Sioux claquent sur les marches. Les portes s’ouvrent, le calme règne. Sereine, la ponette de 16 ans guidée par sa propriétaire, Marie, commence à se faufiler entre les fauteuils sur lesquels sont bien installés les pensionnaires de l’Ehpad la Providence, rattaché au Centre hospitalier d’Angoulême. Après avoir franchi couloirs et escaliers, Sioux arrive au deuxième étage. Viennent alors les murmures puis les applaudissements. «Il me semblait bien que je l’avais entendue», s’écrie une personne âgée. La ponette s’installe au milieu d’une cinquantaine de résidents, qui viennent la caresser. Les compliments fusent, les questions aussi : «Qu’il est joli ! Mais il n’a pas pris un peu de poids ?» «Merci d’être là, c’est formidable 

Marie, les mains sur les hanches, écoute les pensionnaires un à un, tout en leur présentant Sioux. Les souvenirs affluent, le dialogue se noue. «Cela me rappelle ma jeunesse, j’en avais chez moi», affirme une résidente. Irène se souvient de ses enfants qui faisaient du poney. «Moi je m’y connais, mes enfants sont vétérinaires», renchérit une autre. «Ça nous rajeunit pour quelques minutes», résume Andréa, 94 ans. L’objectif de la séance est déjà atteint.

Les sectes en plein renouveau à l’ombre de la pandémie

Par   Publié le 10 mars 2021

La crise sanitaire due au Covid-19 crée un climat propice à l’essor de nouveaux gourous, qui délaissent le spirituel au profit de la santé et du développement personnel, et auxquels Internet offre un nouveau terrain d’expression et de séduction.

Des suicides collectifs du Temple solaire en Suisse et dans le Vercors, en passant par les Bouddhas géants du Mandarom à Castellane (Alpes-de-Hautes-Provence), les années 1990 et 2000 avaient fixé un imaginaire collectif des mouvements sectaires : des communautés physiques installées dans des lieux isolés, dans lesquelles des adeptes vivaient coupés du monde et sous l’emprise d’un gourou tout-puissant.

Si le phénomène existe toujours, il se double aujourd’hui d’une autre dimension, dans l’espace virtuel du Web et des réseaux sociaux, et délaisse les questions spirituelles au profit de la santé et du développement personnel.

Si les sectes n’ont jamais disparu, la problématique semblait moins prégnante ces dernières années, au point que les organismes chargés de la lutte contre le phénomène, en premier lieu la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), avaient progressivement vu leurs moyens réduits et réaffectés à la lutte contre le terrorisme. Mais la crise sanitaire a réactivé les dérives sectaires et ravivé les inquiétudes au sommet de l’Etat.