Dans un rapport publié lundi, les magistrats financiers mettent en cause les inégalités territoriales et réclament une meilleure coordination des services de l’aide sociale à l’enfance avec ceux de la justice.
Fin 2018, près de 330 000 jeunes (306 800 mineurs et 21 400 jeunes majeurs) étaient pris en charge au titre de la protection de l’enfance en France. De la simple mesure éducative jusqu’au placement, cette mission est dévolue aux départements depuis les lois de 1983 sur la décentralisation, et en grande partie assurée par le secteur associatif. Le coût de cette politique publique s’élève à 8,4 milliards d’euros par an, dont 7,99 milliards à la charge des départements. C’est donc bien à un « enjeu social majeur », comme elle le définit elle-même, que la Cour des comptes consacre un rapport au titre éloquent « La protection de l’enfance, une politique inadaptée au temps de l’enfant », rendu public lundi 30 novembre.