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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 12 juin 2020

Soins palliatifs : un état des lieux inédit et moins inquiétant qu'attendu

Par Eric Favereau — 
A l'hôpital de Saint-Malo, en service des soins palliatifs, en juin 2013, une patiente se fait masser les mains.
A l'hôpital de Saint-Malo, en service des soins palliatifs, en juin 2013, une patiente se fait masser les mains. Photo Fabrice Picard

L'enquête menée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie atteste un manque de personnel en général et de médecins en particulier, mais un état d'esprit plutôt positif.

Alors que depuis des années, le discours sur les soins palliatifs en France est sombre voire désespérant, soulignant le manque de moyens mais aussi des fortes disparités régionales, on attendait avec impatience les résultats de la première enquête auprès de l’ensemble des unités de soins palliatifs (USP) et des équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) menée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie pour un état des lieux précis. Cette enquête a été réalisée en ligne en octobre par le biais d’un questionnaire adressé aux 566 USP et EMSP du territoire. Son taux de réponse a été de 85% pour les USP et 75% pour les EMSP, soit un taux satisfaisant, qui plus est homogène territorialement.

Soins palliatifs : les unités et équipes mobiles prises entre manque de personnel et augmentation des demandes

PAR 
COLINE GARRÉ
PUBLIÉ LE 12/06/2020
Crédit photo : S.Toubon

Le dernier plan Soins palliatifs 2015-2018 a échoué à développer les soins à domicile et à réduire les inégalités de l'offre sur le territoire, tançait l'Inspection générale des affaires sociales dans son évaluation, publiée en février dernier. 
C'est un tableau un peu moins sombre que dépeint le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), en plaçant l'éclairage sur les structures et ressources humaines des unités de soins palliatifs (USP), services hospitaliers, et des équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), qui accompagnent les patients à l'hôpital, en établissement médico-social ou à domicile.

Ségur de la santé : des syndicats de médecins s'inquiètent de la tournure des débats

Stéphane Lancelot
| 12.06.2020


Vingt jours après son lancement, le Ségur de la santé suscite de plus en plus de crispations chez les participants. Dans un communiqué commun publié ce vendredi, douze organisations (parmi lesquelles la FMF, la CSMF, MG France et le SML) s’indignent ainsi de l'annulation d’une réunion du Comité Ségur national prévue ce jeudi. « Les participants (…) ont appris au dernier moment le report de cette réunion de synthèse et s’inquiètent de l’organisation chaotique de cette négociation engagée avec les Pouvoirs publics, écrivent-elles. Le manque de considération vis-à-vis des organisations professionnelles de la santé laisse planer un doute sur les objectifs réels du gouvernement et les engagements du Président de la République. »

Coronavirus : au cœur de la bataille immunitaire contre le virus

Par  et    Publié le 12 juin 2020




DÉCRYPTAGES« Le Monde » a reconstitué la façon dont ce virus, le SARS-CoV-2, prend principalement place dans l’organisme, et pourquoi il est redoutable chez certains patients.
Totalement inconnu il y a six mois, le virus SARS-CoV-2 s’est répandu sur cinq continents et dans quasiment tous les pays du monde, provoquant une pandémie d’autant plus difficile à contrôler que les scientifiques ne savaient quasiment rien de ce nouveau virus d’origine animale.
Septième coronavirus connu à pouvoir infecter les humains, le SARS-CoV-2 est le virus responsable du Covid-19, une maladie respiratoire bénigne dans au moins 80 % des cas, mais hautement symptomatique chez 15 % des patients et très grave chez 5 % des sujets.
Six mois après son émergence, le Covid-19 est désormais relativement bien décrit par de nombreux travaux scientifiques, mais n’a eu de cesse de surprendre les chercheurs par la variété des symptômes et des troubles engendrés dans le corps humain.
Voici comment l’infection prend principalement place dans l’organisme, et pourquoi ce virus, le SARS-CoV-2, est redoutable chez certains patients.
ÉTAPE 1
Une gouttelette expulsée par une personne infectée et contenant des milliers de virions de SARS-CoV-2 entre par la bouche, le nez ou les yeux, les trois portes d’entrées de l’organisme.
Les gouttelettes contenant des centaines, voire des milliers de virions de Sars-CoV-2, pénètrent dans l'organisme via la bouche, le nez ou les yeux.
ÉTAPE 2
Le virus se rend rapidement au contact des muqueuses, notamment celles des fosses nasales où il s’y répliquera le mieux. Lors du contact, la protéine S (spicule) du virus réagit avec l’enzyme ACE 2, un récepteur présent à la surface de certaines cellules humaines qui permet au virus de s’y fixer solidement et de pénétrer la cellule en moins de quinze minutes.
Sa membrane va alors fusionner avec la membrane de la cellule, libérant dans celle-ci le contenu du virus : quelques protéines mais surtout son génome, présent sous la forme d’ARN.
Le virion entre en contact avec les cellules des muqueuses respiratoires, s'accroche via un récepteur appelé ACE 2 et pénètre dans la cellule en une quinzaine de minutes.

Et en même temps...






Selon l'OMS et le décompte quotidien de l'Université John Hopkins, avec 5000 nouveaux décès par jour dans le monde, la pandémie de Covid-19 continue de se propager sur la planète, tout particulièrement en Amérique du Sud. Mais en même temps, en Europe, l'épidémie s'essouffle avec peu de nouveaux cas dépistés (malgré des tests pratiqués en plus grand nombre) et une mortalité en nette régression (23 nouveaux décès à l'hôpital en France le mercredi 10 juin contre 605 le 6 avril). 

Cette défervescence de l'épidémie en France (qui n'est d'ailleurs pas parfaitement expliquée) conduit à des prises de position à fronts renversés qui pourraient prêter à sourire dans d'autres circonstances:  le Président du Conseil scientifique, le Pr Delfraissy, appelant le 7 juin à alléger le protocole sanitaire dans les établissements scolaires quelques semaines seulement après avoir recommandé de ne pas rouvrir les écoles avant septembre, tandis que le ministre de l'Intérieur garant du respect de l'état d'urgence sanitaire toujours en vigueur et donc de l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public, proclame que les manifestations contre le racisme et les violences policières seront tolérées ce week-end.

Contradiction également entre la mise en place de commissions d'enquête parlementaires sur la pénurie de masques et de tests au plus fort de l'épidémie et l'appel au secours des fabricants de masques grand public et des laboratoires de biologie privés encombrés par des stocks aussi dispendieux que pléthoriques.  


En équation

PAR 
JEAN PAILLARD - 

PUBLIÉ LE 12/06/2020


Crédit photo : PHANIE
C’est un métier que le grand public a pour ainsi dire découvert avec la pandémie. Modélisateur : le terme renvoie davantage à la froideur des statistiques qu’à la réalité humaine et dramatique du Covid. Pourtant, c’est une dimension essentielle pour organiser la riposte, avec une anticipation qui nous a cruellement fait défaut au début de la crise.

FO, CGT, Solidaires : un appel commun à manifester mardi 16 juin en Aveyron comme ailleurs

COBALT – Tiers-Lieu Numérique – Centre Presse
Publié le 


Professionnels de santé comme usagers sont invités à se joindre à l’un des huit rassemblements prévus dans l’Aveyron.

"Les citoyens nous ont applaudis à 20 heures tous les soirs, on leur demande de venir défendre avec nous la santé, la qualité de prise en charge de tous les patients et résidents. Depuis plus de deux ans, nous tirons la sonnette d’alarme" (FO Santé). Ou encore : "Le ségur de la santé montre déjà ses limites et ressemble à une nouvelle imposture débouchant sur des mesurettes confortant la politique libérale" (CGT).

Aussi peu satisfaits par la situation actuelle que par les mesures promises par le gouvernement en direction de la santé, les représentants des syndicats CGT, FO et Solidaires ont appelé, dans le giron de leurs fédérations nationales, à une journée d’action dans le département mardi 16 juin dans l’après-midi.




L’Institut Covid-19 Ad Memoriam commence ses travaux

Chercheurs, soignants, artistes et juristes forment l’équipe qui sera chargée de cette plate-forme de recherche et de réflexion collective sur l’impact sociétal de la crise sanitaire.
Par  Publié le 11 juin 2020

Des soignants aux soins intensifs de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, le 28 mai 2020, alors que la France assouplit les mesures de confinement prises pour freiner la propagation du Covid-19.
Des médecins impliqués dans la vie religieuse, un cancérologue investi dans la prévention, un haut fonctionnaire engagé dans la politique culturelle, un magistrat versé dans la recherche sur la régulation juridique… ce sont quelques-uns des promoteurs du nouvel Institut Covid-19 Ad Memoriam, une plate-forme de recherche et de réflexion collective sur l’impact sociétal de la crise sanitaire sans précédent due au SARS-CoV-2, qui doit réunir son comité d’orientation pour la première fois vendredi 12 juin.
Pour ses initiateurs, il y a urgence à démarrer le travail. « L’oubli est une chose qui risque d’arriver très vite », prévient Jean-François Delfraissy, président d’honneur, avec Françoise Barré-Sinoussi, de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam et, par ailleurs, président du conseil scientifique, chargé d’éclairer l’exécutif pendant l’épidémie.
« Il ne faut pas se laisser prendre par le temps. Les citoyens auront envie d’oublier cette grande peur et on peut le comprendre. Mais on ne peut laisser oublier ce qui s’est passé dans ces circonstances totalement exceptionnelles. Il faut poser rapidement les bases de nouveaux questionnements. »

Pour la défense de l’hôpital public

Publié le 



« Mon avenir, je n’y pense pas, sinon j’explose » : l’inquiétude et la colère de la « génération Covid » face à la crise économique

Etudes, stage, CDD, entretiens… les jeunes ont vu leurs projets voler en éclats, et le chômage s’envole. Une situation qui nourrit leur sensibilité à d’autres injustices, comme le racisme et les violences policières.
Par  Publié le 13 juin 2020


Des élèves du lycée professionnel Jean Perrin dans leur salle de classe à Saint-Cyr-l’Ecole le 2 juin 2020.

Lorsqu’on lui demande comment il se projette dans l’avenir, Mathis, 17 ans, éclate de rire. Mais presque aussitôt, son visage se ferme. Il pianote sur son téléphone, ailleurs. « L’avenir, cette bonne blague, marmonne-t-il. Pour moi, ça se résume à : qu’est-ce que je mange ce soir, qu’est-ce que je fais demain, comment j’évite mon père ce week-end… on ne se supporte plus. » Mi-mars, lorsque le confinement a débuté, son contrat d’apprentissage dans un restaurant du Val-de-Marne a été suspendu. « J’étais dégoûté. » L’établissement où il travaillait vient de rouvrir. Il n’y va plus. « Ils n’ont plus besoin de moi, les clients ne reviennent pas. Alors mon avenir, je n’y pense pas, sinon j’explose. »
Etudes, stage, CDD, concours, entretiens d’embauche, séjours à l’étranger : comme Mathis, des milliers de jeunes ont vu leurs projets voler en éclats à cause de la pandémie de Covid-19. Pour certains, il s’agit d’une parenthèse de quelques mois, avant – si tout va bien – une reprise des cours et stages à l’automne. « Passé le stress pour les dossiers d’inscription et le regret de ne pas voir mes amis, j’ai profité de ce temps pour lire et réfléchir », raconte Mathilde, lycéenne en terminale dans la Sarthe, qui entrera en école de théâtre en septembre.

Solitude, anxiété, retard d’accès aux soins… Inquiétudes sur la santé des jeunes

Les étudiants ont été particulièrement vulnérables, mentalement et physiquement, pendant la période du confinement. S’ajoutent des angoisses sur leur avenir professionnel dans ce contexte de crise.
Par  Publié le 13 juin 2020

Lorsque les jobs étudiants disparaissent et que les restaurants universitaires sont fermés, le budget déjà restreint des étudiants se resserre encore plus. Et la santé passe au second plan. « Un jeune en difficultés financières préfère se payer à manger plutôt qu’une consultation chez le médecin », observe Pauline Raufaste, présidente de La Mutuelle des étudiants (LMDE), qui note une forte diminution des demandes de remboursement depuis le début de l’épidémie de Covid-19. S’il reste, à ce jour, impossible de mesurer l’impact de la crise sur la santé des étudiants, on peut affirmer qu’il y a – et qu’il y aura – une problématique de retard et de renoncement de l’accès aux soins parmi cette population déjà fragile.

Les pupilles, véritable fenêtre sur notre activité cérébrale

L’expression de nos prunelles et la perception de celles de nos interlocuteurs influencent les interactions sociales, détaille Sylvie Chokron dans sa chronique, citant des travaux d’une équipe de l’université d’Amsterdam.
Publié le 10 juin 2020

Carte blanche. Avec le port du masque, il ne nous reste plus qu’à nous regarder les yeux dans les yeux. Regard fuyant, interrogatif, craintif, dominateur, rieur, charmeur, nous allons devoir apprendre à mieux décoder les émotions dans les prunelles de nos interlocuteurs. Mais lorsque nous discutons avec une personne située à un voire deux mètres de nous, comme l’exigent les règles actuelles de distanciation sociale, il est difficile de percevoir les modifications du diamètre de sa pupille.
C’est bien dommage, car de plus en plus de recherches s’intéressent à la dynamique pupillaire, ce que celle-ci dit de nos états mentaux et comment elle détermine l’interaction entre deux personnes qui se regardent. Ces travaux sont édifiants. Ils révèlent qu’au-delà de ses variations du fait de la luminosité extérieure notre pupille est une véritable fenêtre sur notre activité cérébrale. Elle se dilate lorsque nous sommes bien éveillés, très attentifs, en train de réaliser un effort cognitif important, ou encore lorsque nous montrons de l’intérêt pour ce que nous regardons.

La pandémie de Covid-19 pourrait entraîner une augmentation du travail des enfants dans le monde

Dans une étude conjointe présentée vendredi, l’OIT et l’Unicef estiment que plusieurs millions d’enfants supplémentaires pourraient se voir contraints à travailler.
Par  Publié le 12 juin 2020

Un enfant empile des briques pour gagner de l’argent, au village de Chilaka, au Malawi, le 7 juin 2019.
Alors que le nombre des enfants contraints à travailler reculait dans le monde, diminuant de 94 millions depuis 2000 – ils restent 152 millions âgés de 5 et 17 ans –, la pandémie mondiale de Covid-19 risque d’inverser la tendance. Dans un document publié vendredi 12 juin, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Unicef estiment que des millions d’enfants supplémentaires risquent de se retrouver forcés à travailler, « ce qui pourrait conduire pour la première fois en vingt ans à une hausse du travail des enfants ».
« Au moment où la pandémie saborde le revenu des familles, beaucoup d’entre elles pourraient recourir au travail des enfants si on ne leur vient pas en aide », estime ainsi Guy Ryder, le directeur général de l’OIT. Même analyse pour la directrice générale de l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, Henrietta Fore, qui juge que, « en temps de crise, le travail des enfants devient un mécanisme d’adaptation pour de nombreuses familles »« Lorsque les écoles ferment et que la disponibilité des services sociaux est en recul, un plus grand nombre d’enfants se retrouvent poussés vers le monde du travail », déclare-t-elle.
Si les deux institutions internationales ne peuvent pas encore chiffrer cette probable augmentation – elles mettent en place un modèle de simulation pour étudier l’impact du Covid-19 et de nouvelles estimations seront publiées en 2021 –, tous les facteurs sont réunis.

jeudi 11 juin 2020

De la musique pour réduire les risques de récidive après une crise cardiaque

RTFLASH   Lundi, 08/06/2020

C'est bien connu, la musique adoucit les mœurs. Mais elle permettrait aussi de réduire sensiblement les risques de récidive, pour les patients ayant fait une crise cardiaque. Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs de l'Université de Belgrade ont suivi 350 personnes ayant subi une crise cardiaque et souffrant d'angine de poitrine post-farctus, pendant sept ans. Au cours de cette période, la moitié des participants a reçu un traitement traditionnel seulement et l’autre trente minutes de musicothérapie par jour en plus.

Quelle est la différence entre psychologue, psychiatre et psychothérapeute ?

Slate.fr

Repéré par Louise Beda-Akichi — 12 juin 2020 

Voici de quoi se repérer pour trouver l'aide la mieux adaptée.

Certain·es psychothérapeutes proposent des thérapies en groupe. | You X Ventures via Unsplash
Certain·es psychothérapeutes proposent des thérapies en groupe. | 
You X Ventures via Unsplash

Parmi toutes les disciplines touchant à la psychologie et au bien-être, il est parfois difficile de s'y retrouver. Voici donc, dans les grandes lignes, quelques astuces pour identifier les différent·es praticien·nes selon vos besoins.

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Retour sur le procès de France Télécom: les dégâts de la langue managériale

Les chiffres et les prévisions, les courbes et les trajectoires font disparaître les femmes et les hommes, selon le processus bien connu de fétichisation de la marchandise, note une sociologue citée dans l’ouvrage « La Raison des plus forts. Chroniques du procès France Télécom », coordonné par Eric Beynel.
Par  Publié le 10 juin 2020

« La Raison des plus forts. Chroniques du procès France Télécom », coordonné par Éric Beynel. Editions de l’Atelier, 320 pages, 21,90 euros.
Le Livre. Le lundi 6 mai 2019, dans la salle bondée du tribunal correctionnel de Paris, quatre (ex-)hauts dirigeants de France Télécom écoutent la présidente du tribunal lire les constats opérés par les magistrats instructeurs qui leur imputent la mise en place et l’exécution d’« une politique d’entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents, et à créer un climat professionnel anxiogène ».
C’est le début du procès de France Télécom. Quarante et un jours qui marqueront un tournant dans le droit pénal du travail. Dans La Raison des plus forts (Editions de l’Atelier), coordonné par le porte-parole de l’Union syndicale Solidaires Eric Beynel, sociologues, avocats et écrivains éclairent dans une chronique quotidienne le procès d’une lumière particulière.
Monique Fraysse-Guiglini témoigne du déni dont fait preuve la direction des ressources humaines (DRH). Alerté dès la mi-2007 par l’augmentation des visites médicales à la demande, le médecin du travail tente bien de prévenir, avec une dizaine de confrères, le DRH Didier Barberot. « Il ne prend en rien la mesure de ce que nous essayons de lui dire. Il plaisante, tente de nous rassurer, et finalement nous dit que les médecins, c’est bien normal, ne voient que les gens à problèmes. »

Médicaments et grossesse : une base de données accessible à tous

Univadis


Fanny Le Brun  10 juin 2020

Les Hospices Civils de Lyon ont créé et développé une base de connaissances, appelée metaPreg, répertoriant et analysant les données issues de la littérature scientifique sur la sécurité d’utilisation des médicaments pendant la grossesse. Afin de développer et enrichir cette base, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a signé le 24 mars 2020 une convention de partenariat de 4 ans avec le service hospitalo-universitaire de pharmaco-toxicologie du Pôle de Santé Publique des Hospices civils de Lyon et de l’université Lyon 1 qui a créé cette base. L’ANSM apporte ainsi son financement et son expertise à ce projet qui, mis à jour régulièrement, permettra d’identifier rapidement des signaux issus de la littérature nécessitant des investigations complémentaires et pouvant conduire à la mise en place de mesures visant à réduire les risques.
MetaPreg est accessible directement en ligne et a été conçue pour faciliter la recherche au sein d’une importante quantité d’informations, en permettant une exploration des données soit sous forme synthétique, soit sous forme plus détaillée (études, critères…). Une présentation simplifiée des données sera proposée au sein d’une rubrique dédiée du site Internet de l’ANSM, afin que ces informations soient facilement accessibles à tous.

Violences conjugales : la levée du secret médical adoptée à son tour par le Sénat

Amandine Le Blanc
| 10.06.2020


Sénat
GARO/PHANIE

Comme à l’Assemblée nationale en janvier dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité dans la nuit de mardi à mercredi la proposition de la loi LREM sur les violences conjugales.
Ce texte de loi est la traduction législative du Grenelle contre les violences conjugales qui a eu lieu à l’automne dernier. La proposition de loi pour mieux « protéger les victimes de violences conjugales », introduit notamment une exception au secret médical en cas de « danger immédiat ». Le groupe majoritaire a pu compter sur l’appui de l’Ordre des médecins, qui soutient ce changement, pour la rédaction de cette disposition, mais elle reste controversée dans les rangs des médecins.

Les conséquences psychiatriques du confinement (2/2)

Univadis

Par Agnès  8 juin 2020

Selon une revue de la littérature menée par une équipe strasbourgeoise, la période de confinement que nous avons vécue durant l’épidémie de COVID-19 pourrait avoir majoré bon nombre de troubles psychopatologiques au sein de populations déjà vulnérables au plan psychiatrique, mais aussi en population générale. Une reprise de la continuité des soins psychiatriques et une grande vigilance des professionnels de santé de première ligne apparaissent essentiels.
Risque dépressif et comportement suicidaires
Le risque de troubles dépressif est majoré en temps de pandémie et de confinement. Les études ont rapporté des taux de dépression de l’ordre de 20% durant l’épidémie de COVID-19 en Chine et de 30% lors de l’épidémie de SARS à Toronto. Elle concerne les plus fragiles au plan psychologique bien sûr, mais aussi les personnes sans antécédents psychiatriques, les troubles pouvant parfois survenir de façon différée. À la peur de mourir vient s’ajouter le sentiment d’impuissance, d’isolement, parfois même d’exclusion. Avec la durée, les problématiques d’argent, la perte d’un proche, la culpabilité, ou encore la perte d’une valorisation sociale ou professionnelle, peuvent entrer en jeu. Ces mêmes facteurs augmentent aussi le risque suicidaire, en particulier chez les sujets souffrant de troubles psychiatriques et dont le suivi peut être relâché en période d’épidémie et chez les plus âgés (>65 ans). Les auteurs rappellent donc la nécessité de maintenir le lien avec ces patients par téléphone, téléconsultation ou en présentiel en situation d’urgence, afin de prévenir ce risque. Une démarche d’autant plus nécessaire que les passages à l’hôpital pour motif psychiatrique ont fortement diminué durant la période d’épidémie. Les étudiants séparés de leurs proches et confinés dans de petites surfaces, ainsi que les détenus relâchés sans accompagnement méritent selon eux une attention particulière.

6èmes RENCONTRES SOIGNANTES EN PSYCHIATRIE