blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 12 juin 2020

En équation

PAR 
JEAN PAILLARD - 

PUBLIÉ LE 12/06/2020


Crédit photo : PHANIE
C’est un métier que le grand public a pour ainsi dire découvert avec la pandémie. Modélisateur : le terme renvoie davantage à la froideur des statistiques qu’à la réalité humaine et dramatique du Covid. Pourtant, c’est une dimension essentielle pour organiser la riposte, avec une anticipation qui nous a cruellement fait défaut au début de la crise.

FO, CGT, Solidaires : un appel commun à manifester mardi 16 juin en Aveyron comme ailleurs

COBALT – Tiers-Lieu Numérique – Centre Presse
Publié le 


Professionnels de santé comme usagers sont invités à se joindre à l’un des huit rassemblements prévus dans l’Aveyron.

"Les citoyens nous ont applaudis à 20 heures tous les soirs, on leur demande de venir défendre avec nous la santé, la qualité de prise en charge de tous les patients et résidents. Depuis plus de deux ans, nous tirons la sonnette d’alarme" (FO Santé). Ou encore : "Le ségur de la santé montre déjà ses limites et ressemble à une nouvelle imposture débouchant sur des mesurettes confortant la politique libérale" (CGT).

Aussi peu satisfaits par la situation actuelle que par les mesures promises par le gouvernement en direction de la santé, les représentants des syndicats CGT, FO et Solidaires ont appelé, dans le giron de leurs fédérations nationales, à une journée d’action dans le département mardi 16 juin dans l’après-midi.




L’Institut Covid-19 Ad Memoriam commence ses travaux

Chercheurs, soignants, artistes et juristes forment l’équipe qui sera chargée de cette plate-forme de recherche et de réflexion collective sur l’impact sociétal de la crise sanitaire.
Par  Publié le 11 juin 2020

Des soignants aux soins intensifs de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, le 28 mai 2020, alors que la France assouplit les mesures de confinement prises pour freiner la propagation du Covid-19.
Des médecins impliqués dans la vie religieuse, un cancérologue investi dans la prévention, un haut fonctionnaire engagé dans la politique culturelle, un magistrat versé dans la recherche sur la régulation juridique… ce sont quelques-uns des promoteurs du nouvel Institut Covid-19 Ad Memoriam, une plate-forme de recherche et de réflexion collective sur l’impact sociétal de la crise sanitaire sans précédent due au SARS-CoV-2, qui doit réunir son comité d’orientation pour la première fois vendredi 12 juin.
Pour ses initiateurs, il y a urgence à démarrer le travail. « L’oubli est une chose qui risque d’arriver très vite », prévient Jean-François Delfraissy, président d’honneur, avec Françoise Barré-Sinoussi, de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam et, par ailleurs, président du conseil scientifique, chargé d’éclairer l’exécutif pendant l’épidémie.
« Il ne faut pas se laisser prendre par le temps. Les citoyens auront envie d’oublier cette grande peur et on peut le comprendre. Mais on ne peut laisser oublier ce qui s’est passé dans ces circonstances totalement exceptionnelles. Il faut poser rapidement les bases de nouveaux questionnements. »

Pour la défense de l’hôpital public

Publié le 



« Mon avenir, je n’y pense pas, sinon j’explose » : l’inquiétude et la colère de la « génération Covid » face à la crise économique

Etudes, stage, CDD, entretiens… les jeunes ont vu leurs projets voler en éclats, et le chômage s’envole. Une situation qui nourrit leur sensibilité à d’autres injustices, comme le racisme et les violences policières.
Par  Publié le 13 juin 2020


Des élèves du lycée professionnel Jean Perrin dans leur salle de classe à Saint-Cyr-l’Ecole le 2 juin 2020.

Lorsqu’on lui demande comment il se projette dans l’avenir, Mathis, 17 ans, éclate de rire. Mais presque aussitôt, son visage se ferme. Il pianote sur son téléphone, ailleurs. « L’avenir, cette bonne blague, marmonne-t-il. Pour moi, ça se résume à : qu’est-ce que je mange ce soir, qu’est-ce que je fais demain, comment j’évite mon père ce week-end… on ne se supporte plus. » Mi-mars, lorsque le confinement a débuté, son contrat d’apprentissage dans un restaurant du Val-de-Marne a été suspendu. « J’étais dégoûté. » L’établissement où il travaillait vient de rouvrir. Il n’y va plus. « Ils n’ont plus besoin de moi, les clients ne reviennent pas. Alors mon avenir, je n’y pense pas, sinon j’explose. »
Etudes, stage, CDD, concours, entretiens d’embauche, séjours à l’étranger : comme Mathis, des milliers de jeunes ont vu leurs projets voler en éclats à cause de la pandémie de Covid-19. Pour certains, il s’agit d’une parenthèse de quelques mois, avant – si tout va bien – une reprise des cours et stages à l’automne. « Passé le stress pour les dossiers d’inscription et le regret de ne pas voir mes amis, j’ai profité de ce temps pour lire et réfléchir », raconte Mathilde, lycéenne en terminale dans la Sarthe, qui entrera en école de théâtre en septembre.

Solitude, anxiété, retard d’accès aux soins… Inquiétudes sur la santé des jeunes

Les étudiants ont été particulièrement vulnérables, mentalement et physiquement, pendant la période du confinement. S’ajoutent des angoisses sur leur avenir professionnel dans ce contexte de crise.
Par  Publié le 13 juin 2020

Lorsque les jobs étudiants disparaissent et que les restaurants universitaires sont fermés, le budget déjà restreint des étudiants se resserre encore plus. Et la santé passe au second plan. « Un jeune en difficultés financières préfère se payer à manger plutôt qu’une consultation chez le médecin », observe Pauline Raufaste, présidente de La Mutuelle des étudiants (LMDE), qui note une forte diminution des demandes de remboursement depuis le début de l’épidémie de Covid-19. S’il reste, à ce jour, impossible de mesurer l’impact de la crise sur la santé des étudiants, on peut affirmer qu’il y a – et qu’il y aura – une problématique de retard et de renoncement de l’accès aux soins parmi cette population déjà fragile.

Les pupilles, véritable fenêtre sur notre activité cérébrale

L’expression de nos prunelles et la perception de celles de nos interlocuteurs influencent les interactions sociales, détaille Sylvie Chokron dans sa chronique, citant des travaux d’une équipe de l’université d’Amsterdam.
Publié le 10 juin 2020

Carte blanche. Avec le port du masque, il ne nous reste plus qu’à nous regarder les yeux dans les yeux. Regard fuyant, interrogatif, craintif, dominateur, rieur, charmeur, nous allons devoir apprendre à mieux décoder les émotions dans les prunelles de nos interlocuteurs. Mais lorsque nous discutons avec une personne située à un voire deux mètres de nous, comme l’exigent les règles actuelles de distanciation sociale, il est difficile de percevoir les modifications du diamètre de sa pupille.
C’est bien dommage, car de plus en plus de recherches s’intéressent à la dynamique pupillaire, ce que celle-ci dit de nos états mentaux et comment elle détermine l’interaction entre deux personnes qui se regardent. Ces travaux sont édifiants. Ils révèlent qu’au-delà de ses variations du fait de la luminosité extérieure notre pupille est une véritable fenêtre sur notre activité cérébrale. Elle se dilate lorsque nous sommes bien éveillés, très attentifs, en train de réaliser un effort cognitif important, ou encore lorsque nous montrons de l’intérêt pour ce que nous regardons.

La pandémie de Covid-19 pourrait entraîner une augmentation du travail des enfants dans le monde

Dans une étude conjointe présentée vendredi, l’OIT et l’Unicef estiment que plusieurs millions d’enfants supplémentaires pourraient se voir contraints à travailler.
Par  Publié le 12 juin 2020

Un enfant empile des briques pour gagner de l’argent, au village de Chilaka, au Malawi, le 7 juin 2019.
Alors que le nombre des enfants contraints à travailler reculait dans le monde, diminuant de 94 millions depuis 2000 – ils restent 152 millions âgés de 5 et 17 ans –, la pandémie mondiale de Covid-19 risque d’inverser la tendance. Dans un document publié vendredi 12 juin, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Unicef estiment que des millions d’enfants supplémentaires risquent de se retrouver forcés à travailler, « ce qui pourrait conduire pour la première fois en vingt ans à une hausse du travail des enfants ».
« Au moment où la pandémie saborde le revenu des familles, beaucoup d’entre elles pourraient recourir au travail des enfants si on ne leur vient pas en aide », estime ainsi Guy Ryder, le directeur général de l’OIT. Même analyse pour la directrice générale de l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, Henrietta Fore, qui juge que, « en temps de crise, le travail des enfants devient un mécanisme d’adaptation pour de nombreuses familles »« Lorsque les écoles ferment et que la disponibilité des services sociaux est en recul, un plus grand nombre d’enfants se retrouvent poussés vers le monde du travail », déclare-t-elle.
Si les deux institutions internationales ne peuvent pas encore chiffrer cette probable augmentation – elles mettent en place un modèle de simulation pour étudier l’impact du Covid-19 et de nouvelles estimations seront publiées en 2021 –, tous les facteurs sont réunis.

jeudi 11 juin 2020

De la musique pour réduire les risques de récidive après une crise cardiaque

RTFLASH   Lundi, 08/06/2020

C'est bien connu, la musique adoucit les mœurs. Mais elle permettrait aussi de réduire sensiblement les risques de récidive, pour les patients ayant fait une crise cardiaque. Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs de l'Université de Belgrade ont suivi 350 personnes ayant subi une crise cardiaque et souffrant d'angine de poitrine post-farctus, pendant sept ans. Au cours de cette période, la moitié des participants a reçu un traitement traditionnel seulement et l’autre trente minutes de musicothérapie par jour en plus.

Quelle est la différence entre psychologue, psychiatre et psychothérapeute ?

Slate.fr

Repéré par Louise Beda-Akichi — 12 juin 2020 

Voici de quoi se repérer pour trouver l'aide la mieux adaptée.

Certain·es psychothérapeutes proposent des thérapies en groupe. | You X Ventures via Unsplash
Certain·es psychothérapeutes proposent des thérapies en groupe. | 
You X Ventures via Unsplash

Parmi toutes les disciplines touchant à la psychologie et au bien-être, il est parfois difficile de s'y retrouver. Voici donc, dans les grandes lignes, quelques astuces pour identifier les différent·es praticien·nes selon vos besoins.

Lire la suite ...



Retour sur le procès de France Télécom: les dégâts de la langue managériale

Les chiffres et les prévisions, les courbes et les trajectoires font disparaître les femmes et les hommes, selon le processus bien connu de fétichisation de la marchandise, note une sociologue citée dans l’ouvrage « La Raison des plus forts. Chroniques du procès France Télécom », coordonné par Eric Beynel.
Par  Publié le 10 juin 2020

« La Raison des plus forts. Chroniques du procès France Télécom », coordonné par Éric Beynel. Editions de l’Atelier, 320 pages, 21,90 euros.
Le Livre. Le lundi 6 mai 2019, dans la salle bondée du tribunal correctionnel de Paris, quatre (ex-)hauts dirigeants de France Télécom écoutent la présidente du tribunal lire les constats opérés par les magistrats instructeurs qui leur imputent la mise en place et l’exécution d’« une politique d’entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents, et à créer un climat professionnel anxiogène ».
C’est le début du procès de France Télécom. Quarante et un jours qui marqueront un tournant dans le droit pénal du travail. Dans La Raison des plus forts (Editions de l’Atelier), coordonné par le porte-parole de l’Union syndicale Solidaires Eric Beynel, sociologues, avocats et écrivains éclairent dans une chronique quotidienne le procès d’une lumière particulière.
Monique Fraysse-Guiglini témoigne du déni dont fait preuve la direction des ressources humaines (DRH). Alerté dès la mi-2007 par l’augmentation des visites médicales à la demande, le médecin du travail tente bien de prévenir, avec une dizaine de confrères, le DRH Didier Barberot. « Il ne prend en rien la mesure de ce que nous essayons de lui dire. Il plaisante, tente de nous rassurer, et finalement nous dit que les médecins, c’est bien normal, ne voient que les gens à problèmes. »

Médicaments et grossesse : une base de données accessible à tous

Univadis


Fanny Le Brun  10 juin 2020

Les Hospices Civils de Lyon ont créé et développé une base de connaissances, appelée metaPreg, répertoriant et analysant les données issues de la littérature scientifique sur la sécurité d’utilisation des médicaments pendant la grossesse. Afin de développer et enrichir cette base, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a signé le 24 mars 2020 une convention de partenariat de 4 ans avec le service hospitalo-universitaire de pharmaco-toxicologie du Pôle de Santé Publique des Hospices civils de Lyon et de l’université Lyon 1 qui a créé cette base. L’ANSM apporte ainsi son financement et son expertise à ce projet qui, mis à jour régulièrement, permettra d’identifier rapidement des signaux issus de la littérature nécessitant des investigations complémentaires et pouvant conduire à la mise en place de mesures visant à réduire les risques.
MetaPreg est accessible directement en ligne et a été conçue pour faciliter la recherche au sein d’une importante quantité d’informations, en permettant une exploration des données soit sous forme synthétique, soit sous forme plus détaillée (études, critères…). Une présentation simplifiée des données sera proposée au sein d’une rubrique dédiée du site Internet de l’ANSM, afin que ces informations soient facilement accessibles à tous.

Violences conjugales : la levée du secret médical adoptée à son tour par le Sénat

Amandine Le Blanc
| 10.06.2020


Sénat
GARO/PHANIE

Comme à l’Assemblée nationale en janvier dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité dans la nuit de mardi à mercredi la proposition de la loi LREM sur les violences conjugales.
Ce texte de loi est la traduction législative du Grenelle contre les violences conjugales qui a eu lieu à l’automne dernier. La proposition de loi pour mieux « protéger les victimes de violences conjugales », introduit notamment une exception au secret médical en cas de « danger immédiat ». Le groupe majoritaire a pu compter sur l’appui de l’Ordre des médecins, qui soutient ce changement, pour la rédaction de cette disposition, mais elle reste controversée dans les rangs des médecins.

Les conséquences psychiatriques du confinement (2/2)

Univadis

Par Agnès  8 juin 2020

Selon une revue de la littérature menée par une équipe strasbourgeoise, la période de confinement que nous avons vécue durant l’épidémie de COVID-19 pourrait avoir majoré bon nombre de troubles psychopatologiques au sein de populations déjà vulnérables au plan psychiatrique, mais aussi en population générale. Une reprise de la continuité des soins psychiatriques et une grande vigilance des professionnels de santé de première ligne apparaissent essentiels.
Risque dépressif et comportement suicidaires
Le risque de troubles dépressif est majoré en temps de pandémie et de confinement. Les études ont rapporté des taux de dépression de l’ordre de 20% durant l’épidémie de COVID-19 en Chine et de 30% lors de l’épidémie de SARS à Toronto. Elle concerne les plus fragiles au plan psychologique bien sûr, mais aussi les personnes sans antécédents psychiatriques, les troubles pouvant parfois survenir de façon différée. À la peur de mourir vient s’ajouter le sentiment d’impuissance, d’isolement, parfois même d’exclusion. Avec la durée, les problématiques d’argent, la perte d’un proche, la culpabilité, ou encore la perte d’une valorisation sociale ou professionnelle, peuvent entrer en jeu. Ces mêmes facteurs augmentent aussi le risque suicidaire, en particulier chez les sujets souffrant de troubles psychiatriques et dont le suivi peut être relâché en période d’épidémie et chez les plus âgés (>65 ans). Les auteurs rappellent donc la nécessité de maintenir le lien avec ces patients par téléphone, téléconsultation ou en présentiel en situation d’urgence, afin de prévenir ce risque. Une démarche d’autant plus nécessaire que les passages à l’hôpital pour motif psychiatrique ont fortement diminué durant la période d’épidémie. Les étudiants séparés de leurs proches et confinés dans de petites surfaces, ainsi que les détenus relâchés sans accompagnement méritent selon eux une attention particulière.

6èmes RENCONTRES SOIGNANTES EN PSYCHIATRIE





Soignants après la tempête

LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund

LE 10/06/2020

Pauline est infirmière en réanimation à Paris. Thibault est infirmier dans un village de Moselle. Yacine est médecin réanimateur à Avicenne, en Seine Saint Denis. Après la vague, tous trois racontent comment ils ont vécu l'épidémie. Un indice : Pauline a décidé de changer de métier.

Une soignante épuisée
Une soignante épuisée  Crédits : Johen Images - Getty

Pauline a 27 ans et travaille comme infirmière dans un service de réanimation spécialisé en neurologie dans un hôpital parisien. En l'espace de quelques jours, son service a dû faire face à un afflux considérable de patients, souvent dans des états graves. 
Au-delà des masques ou des blouses, on n'avait plus assez de médicaments. En prévision du nombre de malades qui ne faisait qu'augmenter, la seule solution a été à un moment de diviser les doses de sédation ou de réveiller plus rapidement nos patients
J'avais l'impression qu'il fallait presque, à un moment, qu'on ait un décès pour pouvoir prendre une entrée, car une personne en détresse aiguë attendait dehors dans un camion du SAMU. 
Les premières semaines ont été angoissantes : j'avais peur d'être dépassée par tout ce qui allait arriver, de ne pas avoir le temps de faire tout ce que j'avais à faire. J'en ai marre et je ne veux plus de ça

Un appel aux dons pour prévenir les risques suicidaires chez les chefs d'entreprises de Haute-Vienne

France Bleu — Wikipédia

Par France Bleu Limousin  Mardi 9 juin 2020

L'association APESA 87 lance un appel aux dons pour financer des séance de psychothérapie, afin de prévenir les risques de suicide chez les chefs d'entreprises de Haute-Vienne. Des risques qui seraient en hausse, suite à la crise économique engendrée par celle du coronavirus.
 Certains chefs d'entreprises sont en profonde détresse à cause de la crise économique engendrée par le coronavirus (photo d'illustration)
Certains chefs d'entreprises sont en profonde détresse à cause de la crise économique engendrée par le coronavirus (photo d'illustration) © Maxppp - Cyril Sollier

Lire la suite ...

Troubles psychiatriques : comment les malades ont-ils vécu le confinement ?


Par Raphaëlle de Tappie    Publié le 09.06.2020

Pendant le confinement, les personnes atteintes de troubles mentaux se sont retrouvées plus isolées que jamais et ont arrêté de consulter. Un mois plus tard, des psychiatres et psychologues racontent comment leurs patients ont réussi à traverser la crise. Si nous ne sommes aujourd'hui pas à l'abri d'un retour de bâton, la seconde vague tant redoutée n'est pas encore arrivée. 

Les patients atteints de troubles mentaux, grands oubliés de l’épidémie de Covid ? En France, 12 millions de personnes souffrent de troubles anxieux, de l'humeur, de troubles psychotiques, schizophréniques, autistiques. Pendant la crise, cette population “fragile” a beaucoup moins consulté que d’habitude et la fréquentation des urgences psychiatrique a drastiquement baissé sur tout le territoire. Si ce phénomène a grandement inquiété, d’après trois experts interrogés par Pourquoi docteur, un mois après le déconfinement, force est de constater que les malades ont su mobiliser d’énormes ressources pendant la crise.    
On a été assez surpris de voir que les patients venaient moins souvent aux urgences. On s’est finalement rendu compte qu’il y avait une forme de résilience assez inattendue chez des patients qui ont su mobiliser beaucoup de ressources pour faire face à ce contexte exceptionnel”, témoigne le professeur Franck Schurhoffpsychiatre à l'hôpital Henri-Mondor et professeur à l'université Paris-Est Créteil.
La situation n’a pas été aussi dramatique que ce à quoi on s’attendait, renchérit le docteur Mehdi Zaazoua, psychiatre à l'hôpital Maurice-Despinoy, en Martinique. Quand le confinement a été décrété, les patients ont été assez sidérés et tout le monde a été pris d’une confusion générale. Les repères de chacun étaient ébranlés, mais, au bout de quelques semaines, les choses sont naturellement revenues dans l’ordre”, raconte-t-il. Les patients qui avaient pour habitude de venir à l’hôpital de jour ont vu leur quotidien bouleversé, mais un groupe Whatsapp a rapidement été mis en place pour maintenir un rythme, des activités quotidiennes et un contact entre patients et soignants. Pour ceux hospitalisés en permanence, “cela a mis un peu de temps à se mettre en place également : ils ne pouvaient plus sortir pour acheter leurs cigarettes, on ne savait plus comment faire pour assurer les visites avec les proches… Mais on a rapidement réussi à ritualiser le quotidien de façon à les rassurer”, explique Mehdi Zaazoua. 

Le 16 juin, l’appel de la psychiatrie

Le Telegramme   Publié le 10 juin 2020

Mardi 16 juin, l’intersyndicale CGT - Sud santé invite à descendre au centre-ville en cortège, masqué et en tenue de travail, à 11 h 30, pour aller pique-niquer place de la Résistance puis se diriger
Mardi 16 juin, l’intersyndicale CGT - Sud santé invite à descendre au centre-ville en cortège, masqué et en tenue de travail, à 11 h 30, pour aller pique-niquer place de la Résistance puis se diriger vers l’ARS. (Photo d’archive Jean Le Borgne)

Mardi prochain, c’est mobilisation générale dans les hôpitaux pendant les débats sur le Ségur de la santé. À Gourmelen, CGT et Sud santé ne sont guère optimistes.

Lire la suite ...