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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 26 février 2020

Quel est le sujet de la pièce « Les folles de la Salpêtrière & leurs soeurs » ?

50 – 50 Magazine









Sarah Pèpe : « On a dépossédé les femmes de leur désir »

Au travers d’un personnage traversant les époques, le spectacle « Les folles de la Salpêtrière & leurs sœurs » explore la question de la médicalisation de la sexualité féminine et met en scène la domination masculine sur le corps des femmes. Rencontre avec Sarah Pèpe, autrice, comédienne et metteuse en scène de la pièce, qui se joue sur les planches du Local Théâtre à Paris.
Quel est le sujet de la pièce « Les folles de la Salpêtrière & leurs soeurs » ? 
Avec cette pièce, j’ai voulu explorer la question de la médicalisation de la sexualité féminine, en partant du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Je me suis appuyée sur trois grandes controverses : la querelle de l’hystérie au XIXe siècle, la question de l’orgasme vaginal ou clitoridien autour de la psychanalyse au XXe siècle, et enfin, la mise sur le marché, en 2015 aux États-Unis, de la « pilule rose », censée être l’équivalent du Viagra pour les femmes. 
Comment vous est venue l’idée d’écrire une pièce sur ce sujet ? 
Je lisais l’Histoire de la sexualité de Michel Foucault, à un moment, il dit qu’il va s’intéresser à l’hystérisation du corps des femmes, et il change finalement d’idée en cours de route, donc je suis un peu restée sur ma faim. Cela m’a donné envie d’explorer la question et je me suis demandée comment on pouvait comprendre l’augmentation impressionnante du nombre de femmes touchées par l’hystérie au XIXe siècle : quel est le paradigme qui a changé pour que l’on arrive à avoir autant de femmes malades ? Et j’ai alors commencé à envisager comment on sanctionne l’écart par rapport à la norme imposée en pathologisant cet écart. La définition de la maladie renforce un ordre moral, dans lequel les femmes sont assignées à certaines places/rôles. Quand on remonte l’histoire de l’hystérie, on se rend compte que dès l’Antiquité, on a considéré le corps de l’homme comme parfait et celui de la femme imparfait mais aussi dysfonctionnel, inconstant, sujet à variations. Et on a pathologisé son comportement notamment autour de la question de la sexualité et du plaisir.

Épisode 2 : Est-il bien raisonnable d’avoir peur de la mort ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth

La philosophie d'Epicure est toute entière orientée vers la recherche du plaisir... pourtant, elle questionne aussi la mort. Comment concilier ce qui semble inconciliable ? Comment en finir avec la peur de la mort ?
Est-il bien raisonnable d’avoir peur de la mort ?
Est-il bien raisonnable d’avoir peur de la mort ? Crédits : George Peters - Getty
Dans sa Lettre à Ménécée, l'un des rares textes qu'il nous reste du philosophe Épicure, celui-ci écrit : 
Le plus effroyable des maux, la mort, n'est rien pour nous, étant donné précisément que quand nous sommes, la mort n'est pas présente, et que quand la mort est présente, alors nous ne sommes pas...

L'invité du jour :

Pierre-Marie Morel, professeur d'Histoire de la philosophie ancienne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

La mort n'est rien pour nous

Les épicuriens de l'Antiquité ont bien les effets dévastateurs et les effets d'amplification de la peur de la mort qui touche les individus et qui, en même temps, touchent les sociétés, les désorganisent et conduit à des paniques individuelles et collectives. Mais il est vrai aussi que la mort n'est rien pour nous et le fait d'avoir peur de la mort est une chose, le fait de l'existence même de la mort, de la réalité physique de la mort, pour nous, est autre chose. Et c'est cela qui peut nous donner à penser à partir d'Épicure, à partir de ce que nous éprouvons et paradoxalement, ce qui semble aussi subversif et inattendu dans la parole d'Épicure, c'est l'idée que la mort n'est rien pour nous serait d'une absolue vérité à ses yeux.      
Pierre-Marie Morel

« La femme est le propre de l’homme »

LE JOURNAL DES IDÉES par Jacques Munier
25/02/2020
5 MIN


Les découvertes récentes sur l’origine de l’espèce humaine révèlent le rôle central joué par la femme dans l’évolution.

Homo erectus
Homo erectus Crédits : Getty

C’est Pascal Picq qui fait le point dans un livre paru chez Flammarion sous le titre Sapiens face à Sapiens. Il en parle dans les pages idées de L’Obs, notamment à propos de la transformation des corps, due à « un ensemble de facteurs biologiques, physiologiques, cognitifs, sociaux et bien sûr alimentaires ». Une évolution qui se déploie sur tous ces fronts avec Homo erectus, il y a environ 1,8 millions d’années. Son allure athlétique, le volume de son cerveau – organe très énergivore – qui augmente, accroissent encore ses capacités d’adaptation. C’est en particulier « la maîtrise du feu et la cuisson des aliments qui, en soulageant la mastication et la digestion, ont permis de bien meilleurs apports énergétiques ». Or, la cuisson « joue aussi un rôle important dans la cognition et les relations sociales ». On ne peut pas pour autant attribuer aux seules femmes cet aspect de l’évolution car rien ne prouve que la division des tâches ait été liée au genre – les hommes à la chasse, les femmes aux fourneaux. Le paléoanthropologue estime qu’il est « plus plausible que les travaux aient été répartis par classe d’âge ». Et les outils, par exemple, n’étaient pas l’apanage des hommes, ne serait-ce que parce qu’ils servaient surtout à la préparation des végétaux. S’il est vrai, comme l’écrit le psychiatre et éthologue Rolf Schäppi, que « la femme est le propre de l’homme », au sens de son rôle crucial et longtemps ignoré dans l’évolution, c’est aussi en raison des transformations de son corps.
C’est de la métamorphose féminine qu’est née l’humanité. (Pascal Picq)
Vus de dos, rien ne distingue un jeune mâle chimpanzé d’une femelle, « tandis qu’à l’adolescence le corps des jeunes filles prend une forme caractéristique de violoncelle, avec des hanches et une poitrine développées ». Autre singularité : « les femmes sont sexuellement actives en permanence ; elles ne ressentent pas l’œstrus, la période de fertilité », une « innovation biologique » qui n’est pas restée sans conséquences sociales, « les groupes se structurant toujours autour de la sexualité ».

Lisez l'avertissement poignant de Yuval Harari à Davos dans son intégralité



24 fév. 2020

Professor, Department of History , Hebrew University of Jerusalem

Harari prononçant son discours lors de la session « Comment survivre au 21ème siècle ».
Image : Boris Baldinger
*En ce 21ème siècle, trois menaces existentielles pèsent sur l'humanité, a averti l'historien Yuval Harari à Davos 2020.
*La technologie risque de diviser le monde en deux catégories : les élites riches et les « colonies de données » exploitées, a-t-il expliqué.
*« Si vous aimez la Coupe du monde, vous êtes déjà mondialiste », a-t-il déclaré, plaidant pour une meilleure coopération afin de relever les défis.
Toutes les images sont d'Arturo Rago, Forum Économique Mondial
Toutes les images sont d'Arturo Rago, Forum Économique Mondial
Image : Comment survivre au 21ème siècle.
Alors que nous entrons dans la troisième décennie du 21ème siècle, l'humanité est confrontée à tant de problèmes et de questions qu'il est vraiment difficile de savoir sur quoi se concentrer. J'aimerais donc utiliser les vingt prochaines minutes pour nous aider à nous concentrer sur les différents problèmes auxquels nous sommes confrontés. Trois problèmes en particulier représentent des défis existentiels pour notre espèce :
la guerre nucléaire, l'effondrement écologique et la disruption technologique. C’est sur eux que nous devons nous concentrer.
Les défis sur lesquels nous devons nous concentrer.
Les défis sur lesquels nous devons nous concentrer.
Aujourd'hui, la guerre nucléaire et l'effondrement écologique étant déjà des menaces familières, permettez-moi de m’attarder sur la menace moins familière que représente la disruption technologique.
À Davos, nous entendons beaucoup parler des promesses considérables de la technologie - et ces promesses sont certainement réelles. Mais de bien des manières, la technologie peut également perturber la société humaine et le sens même de la vie humaine, que ce soit par la création d'une classe inutile mondialisée ou l’avènement du colonialisme des données et de la dictature numérique.

Coronavirus : la France face à la menace de la pandémie

L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner
Le 26/02/2020

Alors que les foyers infectieux du coronavirus se multiplient dans le monde, vit-on aujourd'hui un moment de bascule dans la propagation de l'épidémie ?
Un agent de sécurité en combinaison de protection contrôlant un automobiliste avant de prendre sa température. Pékin le 25 février 2020.
Un agent de sécurité en combinaison de protection contrôlant un automobiliste avant de prendre sa température. Pékin le 25 février 2020. Crédits : GREG BAKER - AFP
L'épidémie de coronavirus s'est étendue ce mardi à deux nouvelles régions en Italie, la Toscane et la Sicile. La Suisse a également annoncé son premier cas. Au total, ce sont plus d'une trentaine de pays qui sont maintenant touchés par la propagation du virus.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré ce mardi que l'épidémie de coronavirus était maintenant "à nos portes", tout en assurant que la situation restait sous contrôle. 
Faut-il s'inquiéter de l'augmentation du nombre de cas hors de Chine ? Comment se propage une épidémie et quand bascule-t-on vers la pandémie ? Vit-on aujourd'hui un moment de bascule dans la lutte contre la propagation du virus ?
Pour en parler, nous recevons Vittoria Colizza, physicienne, directrice de recherches à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et Eric D’Ortenzio, médecin épidémiologiste à l'Inserm, coordinateur scientifique du réseau REACTing un consortium multidisciplinaire qui peut intervenir sur toutes les émergences infectieuses.
Ils seront rejoints par Anne-Claude Crémieux, professeur en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris, auteure de “Gouverner l'imprévisible. Pandémie grippale, SRAS, crises sanitaires” (ed. Lavoisier)

Coronavirus : nos réponses à vos questions pour mieux comprendre l’épidémie

Publié le 26 février 2020
L’épidémie de Covid-19 qui s’est répandue, depuis la Chine, dans d’autres pays suscite de nombreuses interrogations. Face à l’évolution rapide de la situation, qui suscite son lot d’inquiétudes, nous répondons à vos questions avec les informations les plus à jour possibles – et qui sont susceptibles d’évoluer rapidement dans les heures ou jours à venir.
Nous avons sélectionné une trentaine de questions les plus fréquentes afin de revenir plus largement sur le virus et ses conséquences. L’ensemble des réponses sont listées ci-dessous. Pour trouver des éléments en rapport avec vos interrogations, vous pouvez utiliser la fenêtre de recherche ci-dessous en utilisant des mots-clés comme, par exemple, « incubation », « Italie » ou « masque ».

Face au coronavirus, voici ce que vous et votre employeur devez et pouvez faire

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Par  Sandra Lorenzo  26/02/2020

Indemnités journalières en cas de quarantaine, télétravail, enfant confiné, les réponses d'un avocat spécialiste en droit du travail.

CORONAVIRUS - Sur les quatorze cas avérés en France d’infection au nouveau coronavirus, un homme est mort à Paris, 11 autres patients sont guéris et deux nouveaux cas ont été déclarés ce mardi 25 février. L’arrivée d’un nouveau foyer d’épidémie dans le nord de l’Italie fait craindre une recrudescence des cas de contamination.
Comme le rappelle le gouvernement, en cas de signes d’infection respiratoire (fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés respiratoires) dans les 14 jours suivant votre retour de Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao), de Singapour, de Corée du Sud, ou des régions de Lombardie et de Vénétie en Italie, ne vous rendez pas chez votre médecin, le premier réflexe à avoir est simple: appelez le 15 en signalant votre voyage.

mardi 25 février 2020

Ados en souffrance : un hôpital pour sauver sa peau

Mariana Grépinet  Publié le 26/02/2020

Dans la cour intérieure des services pour adolescents de l’hôpital Charles-Perrens de Bordeaux, le 17 juin 2019. En fin d’après-midi, Vincent, l’infirmier, discute avec Florian, 14 ans, Océane, 15 ans, et Lucie, 14 ans, qui fait un scoubidou.
Dans la cour intérieure des services pour adolescents de l’hôpital Charles-Perrens de Bordeaux, le 17 juin 2019. En fin d’après-midi, Vincent, l’infirmier, discute avec Florian, 14 ans, Océane, 15 ans, et Lucie, 14 ans, qui fait un scoubidou.
Claire Delfino/Paris Match
Ils sont si jeunes, de 12 à 17 ans. En situation de détresse extrême, ils ont sombré dans la dépression, les scarifications, les violences, les drogues, les tentatives de suicide. Plus de 80 % sont arrivés via les urgences pédiatriques ou psychiatriques dans le centre hospitalier Charles-Perrens, à Bordeaux, novateur, atypique, efficace. Mais limité. En pédopsychiatrie, on ne compte que 15 praticiens pour 100 000 jeunes, alors que 15 à 17 % d’entre eux connaissent un épisode dépressif. En France, 1 430 adolescents sont hospitalisés à temps complet. Les unités sont saturées et cette structure récente apparaît souvent comme le dernier recours. 
Son drap lui a été retiré, tout comme sa couverture, remplacés par les deux boutis matelassés bleus du « kit anti-suicide ». Et, chaque fois qu’elle est seule dans sa chambre, Camille* doit désormais rendre ses vêtements et enfiler un pyjama en papier. Ce samedi matin, sur la grande table du poste de soins, deux longues vis de 8 centimètres sont posées près d’un morceau de plastique coupant qu’elle a elle-même remis aux soignants. « Les vis venaient de l’interrupteur ; le plastique, du contreplaqué de la fenêtre », explique Delphine, l’infirmière. Camille aurait pu se faire très mal avec… Deux jours plus tôt, la jeune fille aux bras couverts de plaies profondes et d’hématomes a déjà fait une tentative de suicide (TS) avec son drap, qu’elle avait déchiré et attaché au sommier de son lit avant de le passer autour de son cou. Depuis, elle est dans la chambre 110, la plus proche du poste de soins, tour de contrôle du service. Son traitement va être réévalué et on va augmenter ses sédatifs.
L’unité psychiatrique pour adolescents Upsilon regroupe 15 lits. « On accueille des ados qui ont voulu se tuer, qui sont atteints de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), de troubles anxieux vis-à-vis de la scolarité pouvant les mener jusqu’à la déscolarisation ; des enfants qui s’auto-agressent en se scarifiant, qui consomment des drogues. Certains ont été témoins ou victimes d’actes graves, de maltraitance de diverses natures », précise le Pr Manuel Bouvard, chef du pôle psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Contre le risque de schizophrénie, mieux vaut avoir des parents riches !

Publié le 25/02/2020




« Si l’argent ne fait pas le bonheur, il permet en tout cas de choisir son genre de misère préféré. » On songe à cet aphorisme (attribué à l’acteur et humoriste Pierre-Jean Vaillard), en prenant connaissance d’une étude de cohorte réalisée sur une population du Danemark (1 051 033 participants dont 51,3 % d’hommes, nés entre le 1er Janvier 1980 et le 31 Décembre 2000) représentant in fine un suivi équivalent à 11,6 millions de personnes-années.

Pour 7 544 personnes (dont 54,7 % d’hommes) de cette cohorte a été posé le diagnostic de schizophrénie. Or les résultats de cette étude suggèrent que le niveau du revenu des parents pendant l’enfance est lié au risque de schizophrénie chez la progéniture. Plus précisément, les auteurs observent une « association inverse entre niveaux de revenus parentaux et risques subséquents de schizophrénie chez les enfants », ceux des familles à faible revenu ayant un risque particulièrement élevé. On constate l’existence d’une association de type « dose-réponse », l’augmentation du temps passé dans des conditions de faible revenu étant ainsi associée à un risque de schizophrénie plus important. Et quel que soit le niveau financier des parents à la naissance de l’enfant, une « mobilité ascendante » de leurs revenus (c’est-à-dire leur augmentation) est associée à une diminution du risque de schizophrénie.

La vie après la chirurgie bariatrique, une insoutenable légèreté

Publié le 14/02/2020




Actuellement, 13 % des adultes à travers le monde souffrent d’obésité, soit 3 fois plus qu’en 1975. L’obésité est associée à une augmentation du risque de diabète de type 2, de pathologie cardiovasculaire, de certains cancers et de décès prématuré. Les patients souffrant d’obésité sévère et complexe (IMC ≥ 40, ou entre 35 et 40 avec une comorbidité) paient le plus lourd tribut et ont le risque de décès prématuré le plus élevé.

La chirurgie bariatrique a prouvé son efficacité sur le plan clinique pour les patients souffrant d’obésité morbide et on y a de plus en plus fréquemment recours. Les conséquences psychologiques et sociales de ce type de chirurgie sont moins bien connues. Si l’on sait que le suivi de ces patients est important, il n’existe que des données limitées concernant la façon dont il doit être mené, particulièrement du point de vue psycho-social. Pour avancer sur ce point, une équipe du Royaume-Uni a mené une étude qualitative explorant le ressenti des patients après une chirurgie bariatrique et notamment sur certains aspects importants de leur suivi à long terme. Il s’agit d’interviews semi-structurées menées auprès de patients suivis dans 2 hôpitaux publics du Sud de l’Angleterre. Au total 17 adultes (10 femmes) ont accepté d’y participer. Les 3 types de chirurgie étaient représentés (anneau gastrique, sleeve-gastrectomy, bypass).

Mèze : les bénéficiaires du RSA suivis par l’infirmière du Centre communal d’action sociale

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Le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Mèze (Hérault) propose, depuis 2008, grâce à un partenariat avec le Conseil départemental, un accompagnement à l'accès aux soins pour les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA). Un dispositif pour lequel le rôle infirmier est au premier plan.
Mèze : les bénéficiaires du RSA suivis par l’infirmière du Centre communal d'action sociale
Les bénéficiaires du RSA de six communes de l’Hérault peuvent profiter du dispositif de « suivi santé » proposé par le CCAS de la ville de Mèze dans le cadre du Programme départemental d'intégration (PDI).
L'objectif ? Lever les freins qui handicapent le parcours vers le retour à l’emploi. « J’assure des permanences dans les communes avec lesquelles le CCAS a conclu des partenariats, explique Nathalie Meunier, infirmière du pôle social du CCAS de Mèze depuis novembre 2019, qui assure ce suivi santé. J’ai un bureau à disposition pour recevoir les allocataires, mais je peux aussi, si besoin, me rendre à leur domicile lorsqu’ils ont des difficultés à se déplacer. »

Pour bénéficier du suivi santé, les allocataires doivent, dans un premier temps, rencontrer leur référent unique RSA, qui peut être un travailleur social nommée à l’échelle de la commune ou une assistante sociale du secteur. « Si le référent unique constate que le bénéficiaire du RSA est confronté à des freins pour un retour à l’emploi en raison d’un problème de santé, il peut alors me l’orienter », souligne Nathalie Meunier, précisant ne prendre en charge que les personnes isolées sans enfant, les autres bénéficiaires étant reçus par l’association Via Voltaire.

Soins psychiques : l’État va-t-il exclure du service public la majorité des enfants et adolescents ?



PAR 


En Nouvelle Aquitaine, l’Agence régionale de santé veut obliger les centres psychologiques pour enfants et adolescents à changer de fonctionnement. Et à exclure du soin des milliers d’enfants, pour les renvoyer vers le secteur privé.

Le conflit est révélateur d’un tournant pris depuis plusieurs années par les instances du secteur public de la psychiatrie. Les directions des centres médico-psycho-pédagogiques de la région Nouvelle Aquitaine ont reçu fin 2019 un nouveau « cahier des charges » de l’Agence régionale de santé (ARS) [1]. Ces « CMPP » sont des centres d’accueil, de prise en charge et de suivi, en lien avec les parents et l’Éducation nationale, destinés aux enfants et jeunes jusqu’à 20 ans. Ils accueillent ces enfants pour divers troubles : phobies scolaires, addictions, troubles affectifs, du comportement, pathologies psychiques lourdes (schizophrénie…), et pour des troubles dits du neuro-développement (autisme, dyslexie, hyperactivité…). Les enfants peuvent y êtres reçus pour quelques rendez-vous ou pour des prises en charges régulières, mais seulement en journée – ils ne sont pas hébergés sur place.

Sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès : le midazolam, médicament de référence

Univadis

Serge Cannasse   24 févr. 2020

La Haute autorité de santé (HAS) a publié une actualisation de son guide sur les modalités de mise en œuvre d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCMD), initialement paru en février 2018. Cette mise au point a été motivée par la mise à disposition d’une recommandation de bonne pratique sur « l’antalgie des douleurs rebelles et les pratiques sédative chez l’adulte en situation palliative jusqu’en fin de vie. » Elle prend place dans un contexte de critique des dispositions actuelles formulée par le Centre national des soins palliatifs et de fin de vie, qui regrettait notamment que les moyens médicamenteux de cette sédation soient difficiles d’accès pour les médecins généralistes prenant en charge des patients à domicile.

Addictions : comment ont changé les pratiques professionnelles

Univadis

Serge Cannasse    20 février 2020

L’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) vient de publier le premier volet d’une série d’études portant sur les interventions réalisées en direction des usagers de drogues, dans le but d’évaluer leur efficacité et leur acceptabilité. Il s’agit d’une revue de la littérature française sur le sujet, dont la première leçon est que ces pratiques professionnelles ont été peu explorées. Ils ne retiennent en effet que 89 publications (livres, articles, thèses) sur une période de 50 ans, soit depuis la promulgation de la loi du 31 décembre 1970 de lutte contre les toxicomanies. Néanmoins, ils distinguent trois périodes, chacune marquée par la prédominance d’un « paradigme » qui pour autant ne fait pas disparaître les approches antérieures.

Des approches centrées sur l’abstinence

Dans les années 1970 et 1980, deux conceptions s’opposent d’abord : l’addiction est « totalement déterminée par la substance » - « ses causes sont à rechercher dans la psyché de l’individu ». Elles sont réconciliées par la théorie du « biopsychosocial », faisant intervenir le contexte social et culturel et refusant la dichotomie que la loi impose aux usagers, à la fois malades et délinquants.

lundi 24 février 2020

Lalla fatma N'Soumer, la résistante kabyle

Par Elsa Mourgues  24/02/2020

Les féministes algériennes d'aujourd'hui s'en disent héritières et son nom, Lalla Fatma N'Soumer, est repris dans les manifestations qui secouent l'Algérie depuis plus d'un an. Résistante, cheffe de guerre, prophétesse, voici l’histoire de la femme kabyle qui a combattu l'occupation française.
Lalla Fatma N'Soumer naît en 1830 la même année que le début de l’occupation en Algérie. Elle grandit à Ouerdja dans une puissante famille kabyle.
Elle venait d’une famille de lettrés qui était très versée dans les études religieuses, et elle-même en a bénéficié. Ce qui, bien sûr, à l’époque, était extrêmement rare pour les femmes. Elle a refusé un mariage endogame, avec son cousin en se réfugiant derrière la religion, en se réfugiant dans une attitude quasi mystique.                      
Feriel Lalami Fates, politologue, spécialiste de l'Algérie

Dix-neuf coups de couteau dans le cou : homicide ou suicide ?




© Pixabay
C’est un cas clinique exceptionnel de médecine légale que rapportent des légistes français dans un article publié en ligne le 31 janvier 2020 dans le Journal of Forensic Sciences. Un jeune homme de 25 ans est découvert gisant mort en pleine rue. Il a succombé à de multiples plaies par arme blanche au niveau du cou. Des traces de sang sont visibles sur 400 mètres, de même qu’une grande quantité de sang sous le cadavre. Un grand couteau, dont la lame mesure 21 cm, a été trouvé à 50 cm de la victime.
L’examen externe autopsique découvre 19 plaies aux contours réguliers à la face antérieure du cou de notre homme : 13 sont des plaies pénétrantes, 6 des incisions superficielles. Ces lésions infligées par arme blanche sont grossièrement parallèles. Les légistes en comptent 11 orientées vers le bas et sur la gauche, une autre a un trajet horizontal, une autre encore est verticale. Toutes les plaies sont orientées vers la gauche chez ce droitier.

Aucune autre lésion n’est observée. Ainsi, les médecins légistes ne notent pas de marques de défense sur les avant-bras, ni de plaies pénétrantes sur le dos de la victime. Le cadavre ne porte aucune incision profonde.
Le scanner post-mortem montre la présence d’air dans les tissus situés sous la peau du cou et dans l’espace situé entre les poumons, ce que l’on appelle respectivement un emphysème sous-cutané et un pneumomédiastin. L’autopsie révèle enfin des perforations des veines jugulaires droite et gauche, mais sans lésion des artères carotides. Par ailleurs, il existe une plaie pénétrante de la trachée sur une longueur de 2 cm.
La cause de la mort est une hémorragie massive due à la perforation des deux grosses veines du cou par des plaies pénétrantes à l’arme blanche.
Caméras de surveillance

Les enquêteurs pensent alors avoir affaire à un homicide. Mais c’est sans compter sur le renfort des caméras de surveillance installées sur la voie publique qui ont filmé les derniers instants de la victime. Il est 9h43 lorsque la caméra saisit les premières images de la victime. Il titube, a un couteau à la main droite et se tient le cou de la main gauche. Sa veste blanche est tachée de sang. L’homme fait ensuite quinze pas puis s’allonge sur le sol, s’assoit rapidement et se rallonge à trois reprises. Il s’assoit à nouveau. Pendant deux minutes, il regarde ses mains sur lesquelles s’écoule le sang issu des plaies du cou.