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samedi 21 septembre 2019

Un double anniversaire fêté au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval

L'Echo Republicain

Publié le 20/09/2019 

Un double anniversaire fêté au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval
(De gauche à droite) le docteur Vincent Rouyer, Ophélie Jaffarp directrice de la clientèle, des affaires juridiques et du secteur médico-social, le psychiatre Jean-Pierre Gobbi et la praticienne hospitalière Svetlana Vincent ont découvert, hier, une exposition de photos sur les activités pratiquées par les personnes accompagnées au sein de l’unité Saint-Florentin et du foyer d’accueil médicalisé Les Magnolias au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval.

Créés en 2009, l’unité , unité psychiatrique adulte à temps complet Saint-Florentin (USF) et le foyer d'accueil médicalisé (FAM) Les Magnolias ont fêté leurs dix ans ce vendredi 20 septembre 2019 au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval.
L’unité psychiatrique adulte Saint-Florentin (USF) de 25 lits et le foyer d’accueil médicalisé (FAM) Les Magnolias de 27 places ont fêté leurs dix ans d’ouverture ce vendredi 20 septembre 2019 au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval.
Ces deux structures séparées par un bâtiment dénommé Oasis, ont « beaucoup évolué » a souligné Fabien Aumeunier, directeur de la communication et des systèmes d’information du centre hospitalier. « Le travail des équipes a été couronné du succès. On rayonne au niveau régional. Le FAM n’est pas un foyer classique et l’USF est reconnue pour son expertise par l’Agence régionale de santé (ARS). C’est extrêmement important. »

La bible est un roman d’espionnage

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Publié dans le magazine Books n° 84, juillet / août 2017. Par Jean-Louis de Montesquiou.

L’Ancien Testament regorge d’agents doubles et de séductrices intéressées. Très tôt, le peuple juif a pallié sa faiblesse militaire en tablant sur le renseignement.
Moïse envoie douze espions – un par tribu – s’informer de l’état des lieux (Nombres 13, 18-30) : « Comment est le pays où cette population habite : est-il bon ou mauvais ? Comment sont les villes où cette population ­habite : sont-elles des campements ou des forteresses ? Comment est ce pays : sa terre est-elle grasse ou maigre ? Y pousse-t-il ou non des arbres ? Rassemblez vos forces et prenez les fruits du pays. »
Le successeur de Moïse, Josué, enverra à son tour, « discrètement » deux espions, de vrais pros. Ceux-ci iront droit au bordel de Jéricho, s’acoquineront avec la prostituée Rahab, obtiendront d’elle des renseignements de première main qu’ils transmettront tels quels à Josué : « C’est bon, on peut y aller ».

Burkina : Le cri de cœur des médecins, infirmiers et sages-femmes

L'Actualité du Burkina Faso 24h/24
Publié le  



Le syndicat des médecins d’Etat du Burkina (SYMEB), le syndicat des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et accoucheuses du Burkina (SSF/MEAB) et le syndicat autonome des infirmiers et agents itinérants de santé du Burkina (SAIB) étaient face à la presse ce vendredi 20 septembre 2019 à Ouagadougou. La rencontre a porté sur le statut particulier des médecins, infirmiers et sages-femmes entre autres, l’état défectueux des matériels et la mise en œuvre de la fonction publique hospitalière.
Ce vendredi 20 septembre 2019, trois syndicats de la santé humaine du Burkina ont tenu un point de presse afin d’attirer  l’attention de l’opinion publique leurs « conditions de travail délétères » Des problèmes de carrière et la question des matériels de travail ont été également soulevés.
La situation est déplorable, selon le Dr Alfred Ouédraogo, secrétaire général du SYMEB. « Nous assistons de façon désarmée à cette chronicité de la crise », a-t-il dit.

Affronter l'universel sans disparaître pour autant est la question posée aux femmes artistes

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Le lundi 16 septembre 2019 



Dans La Suite de l'Histoire - Actrices, créatrices, la philosophe et historienne de la pensée féministe Geneviève Fraisse analyse les stratégies des femmes artistes pour s'autoriser à pratiquer leur art et bousculer les conventions. Ou comment passer de la muse à l'artiste qui figure l'universel. Entretien.  
Germaine de Staël et Siri Hustvedt, Colette ou Isadora Duncan… Celles qui ont revendiqué le droit à la création sont nombreuses, aux avant-postes de cette bataille politique et symbolique de la légitimation des femmes à créer. Le dernier essai de Geneviève Fraisse permet de comprendre comment ces femmes, du XVIIIème à nos jours, ici et ailleurs, dans la danse, l'écriture ou le cinéma, ont bousculé le monde pour entrer dans l'universel et toucher au « sublime ». « L'artiste femme dérègle les représentations officielles, fait avancer l'Histoire de l'émancipation et invente, elle est bien obligée, des stratégies esthétiques. Et dérégler, c'est aussi déjouer, par exemple user de pratiques d'assujettissement (se cacher, faire la muse, etc.), ou jouer avec les corps pour mieux trouver son espace. »
Pourquoi avoir appelé ce livre La Suite de l'Histoire ?  
Geneviève Fraisse : C'est comme une scène de théâtre. Il y a le décor (comment empêcher les femmes d'être les égales des hommes en démocratie, régime censé produire l'égalité) puis l'action qui s'y déroule, avec plusieurs scènes successives montrant les pratiques des femmes artistes, actrices, musiciennes, écrivaines, photographes, cinéastes. Elles produisent de l'histoire à partir de la répartition sexuée de la longue tradition occidentale, et en produisant elles déplacent, dérèglent les codes anciens de l'art.
« Aux femmes le beau, aux hommes le sublime » : quelles sont les racines de cette non-acceptation ? 
G. F. : Ce partage entre le beau et le sublime appartient à la philosophie kantienne. La question des sexes n'est qu'une illustration, ou un avatar, de ce partage esthétique. Il y a d'autres lieux dans les textes kantiens où il faut répartir les sexes suivant leur destination. Au même moment, Rousseau construit un ordre inégal entre femmes et hommes, mais avec une logique d'exclusion plutôt que de répartition. Les finalités philosophiques sont propres à chacun mais ce qui apparaît, au milieu du XVIIIème siècle, c'est bien l'urgence de consolider la hiérarchie des sexes au moment où la pensée politique, celle du contrat social, réfléchit à la république à venir. 

Cyrano au féminin ? Oui, merci !

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Le mardi 10 septembre 2019



L'une des pièces les plus populaires du théâtre français recréée dans une mise en scène originale de Bastien Ossart : c'est le pari de Cyrano, actuellement jouée au théâtre du Funambule et prolongée jusqu'en décembre 2019. Interprétée uniquement par des femmes, éclairée à la bougie... la pièce renaît et, comme lors de sa première en 1897, surprend et dérange toujours.  
Par Manon Houtart. 
Les femmes ayant longtemps été exclues des scènes de théâtre, les comédiens jadis se partageaient les rôles sans distinction de sexe. Dans cette mise en scène de Cyrano, les codes d’antan font volte-face, laissant à trois femmes le soin de jouer tous les personnages de la pièce. Non par désir de vengeance, mais comme pour signifier que le romantisme impétueux n’est pas l’apanage de la gent masculine, et que la figure de Cyrano, colosse aux pieds d’argile, est avant tout une manière d’être au monde…
Complices, ces trois grâces se font tantôt héros maniant l’épée, duègne coquette, donzelle fascinante ou amant transi. Avec une habileté épatante, elles s’échangent les masques grotesques et les costumes bouffants, pour jouer tour à tour Cyrano, Christian, Roxane, mais aussi le comte de Guiche, Ragueneau et les autres. Aucun geste n’est laissé au hasard : toute la mise en scène repose sur une chorégraphie parfaitement maîtrisée des comédiennes, dont les corps semblent dire bien davantage encore que les voix. Chaque scène prend alors l’allure d’un tableau subtilement équilibré, et pourtant toujours si vivant.  On est surpris, émus, amusés, illusionnés… complètement enjôlés par ces voltiges corporelles et verbales qui ne laissent aucun répit.

PMA pour toutes : «Je ne crie pas au loup, on va gérer»

Par Catherine Mallaval, Photos Alban Lécuyer — 
Une ingénieure fait l’inventaire des paillettes de sperme, le 9 septembre au CHU de Nantes.
Une ingénieure fait l’inventaire des paillettes de sperme, le 9 septembre au CHU de Nantes. Photo Alban Lécuyer pour Libération

Chef du service d’aide à la procréation au CHU de Nantes, le Pr Fréour bat en brèche les inquiétudes autour d’une réforme attendue.

Trente-neuf ans, cinq enfants bien à lui mais des milliers de bébés à son actif. Quand on pénètre dans le bureau de Thomas Fréour, on entre d’emblée dans le vif du sujet : dessins d’enfants au mur et gros spermatozoïde en porcelaine à côté de l’ordi. Depuis six ans, le biologiste est chef du service d’aide médicale à la procréation du CHU de Nantes, deuxième plus gros centre public de France. Soit une grosse machine à aider les couples infertiles. Une sympathique fabrique de nourrissons (300 à 400 par an) avec quelque 1 100 fécondations in vitro annuelles et un service intégré de dons de sperme et d’ovocytes.
Ici, pas de blouses blanches (sauf pour ceux qui manient les quelque 50 000 paillettes de gamètes et embryons conservés bien au froid dans des cuves) : «On évite la verticalité. On n’oublie pas que les gens qui viennent ici nous confient leur intimité et leurs espoirs de devenir parents. Donc nous veillons à ne pas tenir un langage trop technique et à être dispo, empathiques. Le désir d’enfant n’est pas un caprice, c’est tripal.»
En début de mois, le Pr Thomas Fréour a été auditionné par la commission spéciale chargée de plancher sur la loi bioéthique et sa fameuse PMA pour toutes, attendue à l’Assemblée mardi. A ses côtés sur le banc des spécialistes, Michaël Grynberg, médecin de la reproduction à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (Hauts-de-Seine) qui a vu la naissance du premier bébé-éprouvette français, Amandine, en 1982 ; Nathalie Rives, présidente de la Fédération française des Cecos (centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) ; et Rachel Lévy, vice-présidente de la Fédération nationale des Blefco (biologistes des laboratoires d’étude de la fécondation et de la conservation de l’œuf). L’occasion de porter la voix du terrain sur la mise en œuvre de la future loi.
Heureux ou inquiet face à l’arrivée de la PMA pour toutes ?
Je suis très heureux de vivre ça. Pendant un an, avec ma femme qui est gynécologue, nous avons travaillé dans la clinique Eugin de Barcelone qui, depuis des années, accueille de nombreuses Françaises, lesbiennes ou célibataires, qui ne pouvaient mener un projet d’enfant en France. C’était triste de voir ces femmes malheureuses et contraintes de s’expatrier à cause de notre législation restrictive. Quand un projet parental se manifeste dans la tête d’un couple d’hétéros, de lesbiennes ou de femmes seules, il n’y a pas d’échelle du désir ou de la souffrance à établir. Tous les projets sont respectables.

Dominique Mehl : « Je n’ai rencontré parmi ces mères seules aucune femme toute-puissante »

Pour la sociologue, il n’y a aucune raison de ne pas accorder de légitimité au modèle de familles construites grâce au recours à la procréation médicalement assistée.
Par   Publié le 21 septembre 2019
Dominique Mehl est sociologue au CNRS. Spécialiste de bioéthique et des questions relatives à la procréation et à la filiation, elle a réalisé une enquête auprès des mères célibataires françaises ayant eu recours à une procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger. Ce travail a été publié en 2016 sous le titre Maternités solo, aux Editions universitaires européennes.

Le projet de loi sur la bioéthique prévoit que les femmes seules pourront accéder à la PMA. Est-ce que vous vous réjouissez de la reconnaissance de ces modèles familiaux spécifiques ?

Les maternités célibataires ont toujours existé. La loi est là pour donner des autorisations et fixer des interdits, pas pour juger de la qualité du projet parental. Il ne s’agit pas d’encourager ces modèles, mais simplement de dire qu’ils ont la même légitimité que les autres. Ce projet de loi est une façon de reconnaître que toutes les façons de faire famille se bricolent, s’inventent, qu’elles ne sont pas fixées d’avance, ce qui me paraît en effet être une avancée.

PMA pour les femmes seules : « Le risque est que l’enfant prenne la place du père »

Pour la pédopsychiatre et psychanalyste Myriam Szejer, on ne mesure pas bien « les répercussions sur les enfants » qui « n’en sortiront pas indemne sur le plan psychique ».
Par   Publié le 21 septembre 2019
Pédopsychiatre et psychanalyste, Myriam Szejer exerce dans des maternités depuis 1990. Elle est actuellement psychiatre référente au centre de procréation médicalement assistée de l’hôpital Foch. Disciple de Françoise Dolto, elle préside l’association La cause des bébés qui regroupe des professionnels de la périnatalité et de la petite enfance.

Vous avez fait part de vos réserves sur l’extension de la PMA aux femmes seules lors de votre audition devant les membres de la commission spéciale sur la bioéthique. Quels risques soulignez-vous ?

Je travaille depuis vingt-cinq ans dans des maternités et aussi avec des enfants abandonnés, nés sous le secret, et je suis convaincue qu’il faut qu’on parle aux enfants de leurs origines, qu’on leur raconte les circonstances de leur conception pour qu’ils puissent se situer dans un récit familial. C’est ce que la loi prévoit et je m’en réjouis. Mais les rencontres cliniques que j’ai faites m’ont conduite à la conviction que l’intérêt des enfants est rarement pris en compte lors des recours à des tiers étrangers qui permettent à des adultes de devenir parents.

L’insémination, un arrangement social centenaire

Par    Publié le 20 septembre 2019

C’est une petite musique qui s’est peu à peu imposée dans les débats de bioéthique : en ouvrant l’insémination artificielle avec donneur (IAD) aux couples de femmes ou aux femmes seules, la France s’apprêterait, dans une étrange et coupable inconscience, à accomplir un « saut anthropologique » majeur. A l’ambition légitime de lutter contre l’« infertilité médicale » des couples hétérosexuels stériles, se substituerait un combat déraisonnable contre l’« infertilité sociale » des femmes homosexuelles ou célibataires. De La Manif pour tous à certains élus Les Républicains, le discours est le même : sous les dehors anodins d’une quête d’égalité, se dissimulerait une fracture éthique sans précédent.
L’abolition de la frontière entre infertilité « médicale » et « sociale » constituerait ainsi, selon La Manif pour tous, un véritable « détournement » des lois de bioéthique. « La souffrance des couples infertiles ne pourra jamais être comparée à la situation d’une femme célibataire ou d’un couple de femmes qui n’ont pas d’enfant, non pas en raison d’une pathologie, mais parce qu’elles n’ont pas de relations sexuelles avec un homme », affirme-t-elle. La « PMA pour toutes » pervertirait, selon elle, le sens de l’insémination artificielle avec donneur : ce geste destiné à aider les couples hétérosexuels plongés dans le malheur de l’infertilité servirait désormais les « caprices » des femmes homosexuelles ou célibataires.

Psychiatrie : deux députés pointent une situation désespérante

Par Eric Favereau — 
Pendant une manifestation à l'appel des associations et syndicats de soignants psychiatriques, le 21 mars à Paris.
Pendant une manifestation à l'appel des associations et syndicats de soignants psychiatriques, le 21 mars à Paris. Photo Jacques Demarthon. AFP

Nouveau rapport alarmant sur la prise en charge des malades mentaux. Un an après les grandes grèves dans plusieurs établissements, les changements sur le terrain n'apparaissent toujours pas

Le sentiment d’un disque rayé. Alors que l’on apprend ce mercredi que l’hôpital psychiatrique du Rouvray, qui avait été à l’origine d’un mouvement historique en 2018 avec dix-huit jours de grève de la faim de 8 soignants, va commencer de nouveau une grève illimitée à l’appel de la CFDT, la CGT et de Sud – cela à partir du 29 septembre pour dénoncer le non-respect de l’accord (1), deux députés viennent de rendre public un rapport sur la situation toujours aussi inquiétante de la psychiatrie«Face à la prise en charge catastrophique» des patients en santé mentale, ils appellent à «sortir la psychiatrie de l’hôpital» en «redéployant 80%» du personnel de cette filière «au bord de l’implosion» vers la ville «à l’horizon 2030».

Urgences : Buzyn augmente la cadence, lance trois ateliers et veut du concret dans les deux mois

PAR MARTIN DUMAS PRIMBAULT  
PUBLIÉ LE 19/09/2019

Crédit photo : S. Toubon
Pour réformer les urgences et éviter que la crise n'enflamme tout l'hôpital, Agnès Buzyn impose un rythme effréné. Jeudi 19 septembre, quelques jours seulement après avoir présenté son « pacte de refondation », la ministre a installé trois groupes de travail dont elle attend des « propositions concrètes » et applicables « dans les deux mois ».
Leur mission ? Apporter des « déclinaisons opérationnelles » aux promesses gouvernementales consistant à optimiser la gestion des lits d’aval, faciliter l’admission directe des personnes âgées et développer les compétences des paramédicaux avec notamment la création du métier d’infirmière en pratique avancée (IPA).
« Le pacte de refondation des urgences est un devoir d’exécution », a résolument déclaré Agnès Buzyn à la cinquantaine de représentants du secteur réunis pour l’occasion avenue de Ségur. Autour de la table, très peu de têtes connues. Venus du Mans, de Cherbourg ou encore de Colmar, la plupart des professionnels invités sont issus du terrain. La ministre veut s’inspirer des exemples qui fonctionnent sur le territoire afin de les déployer rapidement dans les hôpitaux en tension. Après un discours d’introduction d’une petite quinzaine de minutes, Agnès Buzyn a laissé les professionnels entre les mains de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), chargée d’animer les trois ateliers.
Fini donc les longues réunions de négociation avec le gratin des urgences publiques françaises, la locataire de Ségur veut du concret, et vite. « Nous devons avoir collectivement l’ambition d’être au rendez-vous, nous ne sommes plus au temps des propositions, nous en sommes à l’action », a-t-elle prévenu.
150 millions d'euros déjà disponibles
La méthode peut étonner au regard du flegme à toute épreuve dont fait habituellement preuve l’hématologue. « À un moment, quand la ministre commence à s’énerver, et c’est mon cas aujourd’hui, les tergiversations ça suffit ! », s’est-elle justifiée en marge de la réunion. Et d’ajouter : « dans les deux mois qui viennent, je veux que les ateliers m’aient rendu leur copie, même avant si c’est possible ! »
Car le budget est déjà débloqué et prêt à l’usage. « Je peux mettre de l’argent sur la table dès cette année pour améliorer la situation dans les hôpitaux », assure Agnès Buzyn. Pas besoin donc d’attendre la loi de financement de la Sécurité sociale, traditionnellement votée en décembre. « L’ONDAM 2020 est déjà fait, on ne touchera pas une ligne à ce qui est prévu. » L’enveloppe de 150 millions d’euros promise par la ministre pour 2019-2020 sera donc prélevée sur des financements déjà votés. « On avait un budget pour des opérations d’investissements lourds qui ont été retardés et qu’on va réorienter pour les urgences », précise-t-elle.
Pour tenir le rythme, la ministre installera la semaine prochaine un atelier similaire pour dessiner les contours du service d'accès aux soins (SAS), mesure phare de son plan pour les urgences.