Le cannabis compte parmi les plus anciennes plantes cultivées. Et des chercheurs nous apprennent aujourd'hui que certains peuples fumaient déjà du cannabis - à des fins rituelles - il y a au moins 2.500 ans.
Les peuples d'Asie de l'Est cultivent le cannabis pour ses graines et ses fibres depuis au moins 4.000 ans. À en croire un texte d'Hérodote, la consommation de cannabis - que ce soit pour ses propriétés psychoactives ou médicinales - aurait débuté bien plus tard. Et aujourd'hui, des chercheurs de l'Institut Max-Planck (Allemagne) ont enfin mis la main sur un indice concret. Des traces de composés psychoactifs dans des brûleurs d'encens funéraires vieux de 2.500 ans et découverts à l'est du Pamir, une chaîne de montagnes d'Asie centrale.
Les chercheurs ont analysé les anciens brûleurs en bois grâce à la technique dite de chromatographie en phase gazeuse - qui permet de séparer les composées de l'échantillon - couplée à la spectrométrie de masse qui elle, permet de les identifier. Pas de doute possible : la signature chimique des composés isolés est celle du cannabis. Mais elle révèle un niveau de THCsupérieur à celui que l'on trouve habituellement dans les plants de cannabis sauvages.
Publié le 12 juin 2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Psychiatre, psychologue, psychanalyste, psychothérapeute : comment les consultations de ces professionnels sont-elles prises en charge par l'Assurance maladie ? Service-public.fr vous répond.
Si le psychiatre (ou pédopsychiatre) est un médecin spécialisé qui peut prescrire des médicaments comme des antidépresseurs ou des anxiolytiques par exemple, le psychologue est un diplômé universitaire qui n'est pas un médecin (il n'est donc pas habilité à prescrire des médicaments). Quant au psychanalyste et au psychothérapeute, s'il peut être aussi psychiatre ou psychologue, ce n'est pas toujours le cas.
Avec la place « de plus en plus importante » prise par les psychothérapies dans la prévention des conduites d’automutilation ou/et des tentatives de suicide, il est logique de s’interroger sur leur efficacité réelle. Cette question concerne en particulier les thérapies d’inspiration psychanalytique, parfois décriées (à l’heure du DSM hégémonique), pour leur approche très différente de l’actuelle « médecine fondée sur des preuves[1]. » Pour dépassionner le débat, et surmonter ainsi les antagonismes idéologiques sur la valeur accordée (ou refusée) à la psychanalyse, une équipe britannique a réalisé une revue systématique et une méta-analyse de la littérature médicale sur l’intérêt des psychothérapies, y compris analytiques, dans l’aide aux sujets tentés par l’automutilation ou le suicide. Cette recherche apprécie l’action des psychothérapies avec l’objectivité (garantie par la démarche statistique) identique à l’évaluation des traitements médicamenteux dans les essais thérapeutiques contrôlés.
Freud écrivit que la théorie est à la remorque de l’expérience. Pour les névroses, la théorie a aujourd’hui une valeur diagnostique et prédictive bien établie. Les psychoses, en revanche, ouvrent toujours un vaste champ à la recherche. La clinique reste ici la boussole, à commencer par les grandes observations des psychiatres classiques. Ils nous apprennent qu’il y a de grandes différences entre les délires linéaires (les paranoïas, la mélancolie et la manie) et les délires schizophréniques qui s’éparpillent de manière concentrique. Autre chose encore est l’automatisme mental. Il y a, de plus, des degrés du délire, et des différences d’intensité (la plupart des psychanalystes ont des psychotiques de basse intensité sur leurs divans). Enfin, il faut distinguer les psychoses qui surmontent leur passivation grâce à des « contre-délires » parfois géniaux, de celles qui sont réduites à une objectivation asilaire.
La construction débutera cet automne pour une mise en service début 2021, avec une soixantaine de places. Un investissement de 8,6M€ pour répondre à un manque d'infrastructures flagrant quand on sait qu'une personne sur cinq est concernée par un trouble psychiatrique.
"C'est un projet innovant, une première en France, qui a pour objectif d'accueillir les personnes qui ont un trouble psychiatrique déjà antérieur aux troubles de l'âge". Valérie Mourier, directrice des établissements Sainte-Marie en Haute-Loire, se félicite de voir enfin ce projet aboutir après une dizaine d'années d'attente dans "les méandres administratifs".
Alors que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lançait une "mission nationale" pour répondre à la crise, le gouvernement annonce un déblocage de fonds.
Après trois mois de grève dans les services d'urgences, le gouvernement répond enfin avec un déblocage de moyens. Alors que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, réunissait ce vendredi matin les médecins, infirmiers, syndicats et directeurs hospitaliers au ministère de la Santé pour lancer la "mission nationale" annoncée la semaine dernière, son ministère annonce le déblocage de 70 millions d'euros pour déclencher des mesures immédiates.
La ministre de la Santé est venue rencontrer le personnel des urgences de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, d'où est partie la contestation au mois de mars.
Sa venue n'était pas inscrite dans son agenda. Agnès Buzyn a visité mercredi, loin des caméras et des micros, le service des urgences de l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. En grève depuis le mois de mars, c'est de cet hôpital qu'est partie la contestation qui touchait 95 services d'urgences à travers la France mercredi.
Lors d’une manifestation du personnel urgentiste à Paris le 6 juin. Photo Albert Facelly
Pour la première fois, des personnalités médicales parmi les plus importantes de l’AP-HP montent au créneau pour dénoncer des urgences «à bout de souffle» et appellent à ne pas se résigner à «la mort lente» de l’hôpital public.
« Nous avons des difficultés à répondre aux besoins de la population ». Ce froid constat du Dr Florence Fortier, chef du service de protection maternelle et infantile (PMI) du Val-d'Oise depuis 25 ans, dressée face à Adrien Taquet, résume les difficultés du département francilien en matière de démographie médicale.
« Nous avons 66 médecins sur tout le département avec des statuts très variables de titulaires, contractuels ou vacataires. C'est bien en deçà de nos besoins, quand on sait qu'il y a entre 19 000 et 20 000 naissances par année avec des spécificités locales de précarité et de monoparentalité »,estime la médecin, dans les locaux récents de la PMI d'Argenteuil qu'est venu visiter le secrétaire d'État à l'enfance ce vendredi 14 juin. Au niveau national, on comptait en 2015 un peu plus de 2 600 médecins en PMI, dont 2 040 équivalents temps plein, selon les chiffres du ministère.
La moitié des internes en psychiatrie sont touchés par le suicide d'un patient au cours de leur internat, selon une étude récente du Centre de prévention du suicide (CPS) du centre hospitalier Le Vinatier (69), en partenariat avec le Groupe de Recherche en Psychologie Sociale (GRePS - Université Lyon 2). L’impact émotionnel, traumatique et professionnel du suicide serait important, tandis qu’un manque criant de soutien est observé après l'évènement. Nous avons interrogé l’un des co-auteurs de l’étude : Edouard Leaune. Chef de clinique en psychiatrie au CPS du centre hospitalier Le Vinatier, il nous communique en avant-première les résultats de son étude.
La Commission européenne a publié des recommandations préconisant aux gouvernements de 16 États membres de réaliser des investissements dans leur système de santé national ou d’accroître leur efficacité, d’améliorer leur accessibilité et de renforcer leur résilience.
À l’issue de la séance, un moment d’échange est prévu avec une thérapeute, l’I.F.S.I et “Nos Tout-Petits de Savoie”. Photo AlloCiné
Ce vendredi 14 juin, le documentaire “Et je choisis de vivre”, de Damien Boyer et Nans Thomassey, sera projeté en diffusion unique à 20h30 au cinéma l’Astrée.
Le film raconte le parcours d’Amande Marty, après avoir perdu son enfant Gaspar. Pour se libérer du désespoir qui la submerge, elle s’engage avec son compagnon Guillaume, dans un parcours initiatique dans la Drôme à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont également vécu la perte d’un enfant.
Plus de 22 % des personnes vivant dans des zones de conflits présentent un trouble mental : dépression, anxiété, stress post-traumatique (TSPT) voire troubles bipolaires et schizophrénie, alerte l'Organisation mondiale de la Santé, (OMS) à la lumière d'une méta-analyse de 129 études, publiée le 11 juin dans « The Lancet ». Des résultats qui permettent de reconsidérer à la hausse, la gravité et la prévalence des troubles engendrés par les conflits, dont les précédentes données dataient de plus d'une décennie (2005) et devaient être réactualisées.
Dans le public, les salaires des infirmières vont de 1 700 € net à un peu plus de 2 000 €, selon le nombre d’heures supplémentaires et la spécialisation.
Le deuxième rassemblement des blouses blanches a eu lieu ce mardi à Bruxelles et en Wallonie. À travers différentes actions, le personnel soignant a, une fois de plus, dénoncé les conditions de travail du milieu hospitalier et celles du métier d’infirmière en particulier. La grogne touche le secteur depuis le début du mois de juin. Le 3 juin, une grève de 24 heures avait été organisée dans les hôpitaux publics bruxellois du réseau Iris.
Après une présentation en Conseil des ministres fin juillet, le projet de loi arrivera au Parlement en septembre.Photo Christopher Anderson. Magnum
Dans son discours de politique générale, Edouard Philippe a confirmé mercredi que la procréation médicalement assistée sera bientôt ouverte à l’ensemble des femmes. Mais certaines modalités, sur la filiation notamment, restent à trancher.
Après la volte-face du Sénat sur l'allongement du délai légal pour avorter, la mission d’information parlementaire sur l’accès à l’IVGse tiendra plus tôt que prévu. Lors de l’examen de la loi Santé, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol avait fait voter en dernière minute l’allongement de la limite légale pour avorter de 12 à 14 semaines. Mais l’amendement a été supprimé lors d’une seconde délibération demandée par la majorité de droite au Sénat avec l’accord d’Agnès Buzyn qui a expliqué vouloir « réunir les conditions pour que ce débat légitime ait lieu dans le bon cadre, et en assurant l'ensemble des échanges que l'importance du sujet justifie ».
La PMI, qui s’adresse aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 6 ans, pourrait être en « voie d’extinction » si elle n’est pas sauvée, selon un rapport parlementaire remis jeudi.
Son objectif : sauver la PMI, ni plus ni moins. Si l’organisation de la protection maternelle et infantile n’est pas réformée en profondeur, elle « sera en voie d’extinction » dans dix ans, prévient la députée LRM Michèle Peyron dans un rapport remis jeudi 13 juin à la ministre de la santé, Agnès Buzyn, et au secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet. Ce dernier devrait faire part, vendredi, après la visite d’une PMI à Argenteuil (Val-d’Oise), de sa volonté de « réarmer et outiller » ce système de santé de proximité.
A la demande du premier ministre, Michèle Peyron, élue de Seine-et-Marne, s’est penchée sur le (mauvais) état de santé de cet acteur de prévention médicale et sociale, qui s’adresse aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 6 ans. Lors de sa création, en 1945, au sortir de la seconde guerre mondiale, la PMI et ses centres de consultation (5 100, selon le dernier décompte, en 2012, et une dizaine de bus itinérants) avaient pour objectif de lutter contre la mortalité infantile. Au fil des ans, les publics les plus vulnérables, qui, sans cela, n’auraient pas accès à une offre minimale de soins, en sont devenus les usagers principaux dans certains départements.
Ce service itinérant, mis en place en janvier 2017, est destiné au suivi médical obligatoire des enfants de la naissance à l’âge de 6 ans. Il pallie la fermeture de centres spécialisés.
Voilà quarante minutes que Séverine fait des tours de poussette, sous un froid soleil de printemps qui peine à réchauffer Saint-Rémy-lès-Chevreuse. « Je me suis trompée d’une heure pour le rendez-vous », sourit la trentenaire sur le parking désert. Sa fille Léane, neuf mois, gazouille sous sa couverture.
A 9 h 30 pétantes, le bus rose et blanc estampillé « Protection maternelle et infantile » (PMI) des Yvelines arrive enfin. A son bord, l’infirmière puéricultrice Claire Suppo et la docteure Christine Petit officient sur rendez-vous, recevant dans ce cabinet un peu atypique les enfants, de la naissance à leurs 6 ans, pour leur suivi de santé obligatoire.
Propos recueillis par Anissa Boumediene Publié le 14/06/2019
INTERVIEWDans « Le petit guide de la masturbation féminine », Julia Pietri déconstruit les idées reçues autour du plaisir féminin et fait la part belle aux témoignages de femmes pour mieux libérer la parole et briser le tabou associé au clitoris
Orgasme vaginal, frigidité, tabou de la masturbation : les idées reçues en matière de sexualité féminine sont tenaces.
Dans son ouvrage « Le petit guide de la masturbation féminine », Julia Pietri entend bien déconstruire ces contre-vérités.
Et libérer la parole des femmes pour mieux libérer leur sexualité.
« Une femme qui se masturbe et se donne du plaisir sans culpabiliser est une femme libre. » Dans Le petit guide de la masturbation *, Julia Pietri passe à la loupe ce plaisir solitaire que chaque femme peut s’offrir du bout de ses doigts. Un ouvrage qui donne la parole aux femmes, qui déconstruit les idées reçues en matière de sexualité féminine et qui fait du bien en libérant la parole.
Votre ouvrage regorge de témoignages. Pourquoi était-il important pour vous de restituer la parole des femmes sur la masturbation au fil des pages ?
Dans ce livre, je ne fais pas parler de médecins, de sexologues ou de quelconques experts, seulement les femmes, qui sont les premières concernées et qui à ce titre sont celles qui parlent le mieux de la masturbation féminine ! Pour la conception de ce guide, j’ai lancé le compte Instagram @gangduclito afin de relayer mes appels à témoignages. Et j’en ai recueilli plus de 6.000 en à peine un mois ! C’est un sujet qui aujourd’hui encore est extrêmement tabou et qui véhicule des idées reçues particulièrement tenaces.
Or, les femmes ont envie de parler de leur clitoris et de leur sexualité, de briser ce tabou et de se réapproprier leur corps et leur sexualité. Il est important de libérer la parole : plus on en parlera du clitoris et plus les femmes auront une approche instruite et libre de leur vie sexuelle.
La pharmacovigilance, qui a pour mission de détecter les effets indésirables des traitements médicaux, est en cours de réforme. Les autorités ont dû revoir leur copie, tenant compte des critiques des acteurs de terrain.
Ils sont en première ligne dans la lutte contre les événements indésirables chez les personnes prenant des médicaments. Les pharmacologues médicaux ont l’expertise pour analyser des effets inattendus au regard des connaissances pharmacologiques ou d’une gravité inhabituelle et déterminer s’ils sont imputables au médicament. Peu connus du grand public, ces hospitalo-universitaires des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), constituent la pierre angulaire de la sécurité du médicament. Et sont souvent sous le feu des critiques lors des crises sanitaires.
Ce fut le cas dans le scandale du Mediator. Pourtant, dès 1999, soit dix ans avant son retrait du marché, le CRPV de Marseille avait remonté à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) un cas d’atteinte des valves cardiaques qu’il suspectait d’être imputable au médicament du laboratoire Servier. Elle n’en avait pas tenu compte. C’est à partir d’un premier signalement par le CRPV de Tours que le Protelos, traitement préventif des fractures dues à l’ostéoporose du même laboratoire, a fini sa carrière en 2017. Celui de Montpellier fut à l’origine du signal sur l’augmentation du risque de cancer de la vessie lié à l’utilisation des antidiabétiques à base de pioglitazone. Ceux-ci furent suspendus en France en 2011 mais laissés sur le marché par l’Agence européenne du médicament avec un ajout dans la notice de contre-indications et de précautions d’emploi.
Dans le dossier de l’antiépileptique Dépakine, où la décision de contre-indiquer ce médicament au cours de la grossesse a été prise en 2010, les risques avaient été évoqués dès 2004-2005 au sein du comité technique de pharmacovigilance, qui réunit tous les centres, à l’occasion de quatre cas marquants. « Deux de ces cas ont été transmis au groupe de travail “Grossesse et allaitement” [de l’ANSM], sans suites connues au vu des comptes rendus », constatait en 2015 le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.
Dans une tribune publiée le 24 avril dans Le Monde, des responsables de ces centres s’étaient alarmés du projet de décret – qui leur était présenté après deux ans de discussions avec le ministère de la santé – prévoyant de réformer l’ensemble de la vigilance sur les produits de santé. Ils y voyaient « un risque de dérive vers un système trop administratif ou trop territorialisé » et invitaient les pouvoirs publics à « mesurer le risque qu’il y aurait à déstructurer le réseau des CRPV ».