Selon le décompte effectué sur Facebook par les bénévoles de la page « Féminicides par compagnons ou ex », trente femmes ont été tuées depuis le début de l’année, soit une victime tous les deux jours.
A L’Ile-Rousse et à Ajaccio, deux marches blanches sont organisées, samedi 9 et dimanche 10 mars, à la mémoire de Julie Douib. Agée de 35 ans, cette mère de deux enfants a été abattue à son domicile de L’Ile-Rousse (Haute-Corse), le 3 mars, par son ex-conjoint.
« Nous la citons, nous ne l’oublierons pas… Nous pensons à ses deux enfants, à sa famille, à ses ami(e)s et proches, et à toutes ces existences dévastées par le terrorisme patriarcal conjugal et familial, par ces féminicides perpétrés dans une indifférence médiatique, politique et sociétale, généralisée, révoltante et complice », peut-on lire en guise d’éloge funèbre sur la page Facebook Féminicides par compagnons ou ex.
« On est sidérées devant ces chiffres »
Une poignée de bénévoles épluche chaque jour les journaux régionaux et nationaux pour répertorier les meurtres conjugaux, et les relayer sur cette page. L’objectif : « Rendre un hommage individuel » à ces femmes, mais aussi « montrer que ce ne sont pas des cas isolés mais des victimes d’un véritable fléau social ». Chaque fois, un court texte donne quelques informations avant de renvoyer vers un article de presse.