Dans une tribune au « Monde », la philosophe et psychanalyste Sabine Prokhoris rappelle qu’il est nécessaire de mener à bien un « débat apaisé » sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée à tous les couples.
Tribune. Après l’annonce du report à la fin du printemps 2019 de l’examen du projet de loi sur l’extension de la PMA à toutes les femmes, la confirmation par Emmanuel Macron et Marlène Schiappa que cette promesse de campagne serait honorée rassure sur la fermeté de cet engagement. Il reste que cette question semble – à tort ou à raison – plus inflammable encore que celle des taxes sur le carburant.
On a compris que le président souhaitait un « débat apaisé » sur cette réforme sociétale, laissée en suspens par la loi Taubira sur le mariage pour tous – qui n’est pas un « mariage gay », comme on l’a entendu trop souvent. Cette loi, en effet, ne réglait que partiellement et de façon restrictive la question de la filiation au sein d’unions de couples de même sexe, en autorisant l’adoption de l’enfant né d’un des membres du couple par son conjoint.