Cette étude observationnelle prospective multicentrique visait à comparer l'aptitude des facteurs génétiques, sociodémographiques et cliniques à prédire la survie en cas de maladie d'Alzheimer (MA) d'apparition précoce (<65 ans="" apparition="" d="" la="" lzheimer="" maat="" maladie="" p="" par="" rapport="" tardive="" versus="">
Si l’ocytocine est une hormone impliquée dans l’accouchement, l’allaitement, l’attachement…, elle intervient aussi dans la modulation de la douleur. Jusqu’ici inconnu, ce rôle a été précisé par une équipe internationale qui comprend l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (INCI) du CNRS et de l’université de Strasbourg et des chercheurs de l’Inserm. Elle a découvert qu’une trentaine de neurones, situés dans une zone de l’hypothalamus, libèrent de l’ocytocine dans le sang et la moelle épinière et atténuent la sensation douloureuse. Ces observations, conduites chez le rat, ont été publiées dans Neuron en mars 2016.
Le modèle Sylverstar à monter soi-même.France Tombale
Une société de monuments funéraires de Toulouse propose pour cette Toussaint 2018 une inovation dans le monde de la mort: un monument à monter soi-même. Oui, comme une étagère Ikéa, dans l'idée.
Laura Wissmann travaille au centre thérapeutique Kannerhaus Jean depuis 2014 (Photo : Sarah Melis).
À Berg, le centre Kannerhaus Jean a pour rôle d’aider des familles dont un ou des enfants connaissent des difficultés d’ordre psychique. Laura Wissmann y est psychothérapeute et chargée de direction. Le centre aide 90 familles dont les enfants souffrent de troubles psychiques, grâce à trois services distincts mais connectés.
Quel est le profil des enfants que vous aidez au Kannerhaus ?
Laura Wissmann : Les enfants que nous recevons ont des problèmes comportementaux. Les profils sont très variés d’un service à un autre (nous en avons trois) : certains sont en dépression, d’autres font des crises lorsqu’ils sont en communauté, d’autres, encore, ont des comportements violents. Ces comportements non adaptés à la vie sociale peuvent être dus à un environnement familial pesant, violent, traumatisant. Les causes sont diverses.
Comment se composent les trois services dont vous parlez ?
Ce sont des services qui sont interconnectés. Il y a d’abord le centre de consultation de psychothérapie. Dans ce service, nous suivons 90 familles dont les enfants sont âgés de 4 à 16 ans. Nous travaillons avec une base de trois piliers : l’enfant, la famille et le réseau, qui est constitué des écoles, maisons relais, foyers et autres services professionnels. Mais ce que nous pensons être capital, c’est vraiment d’intégrer la famille au travail thérapeutique, tout simplement pour la préserver…
L'Américaine Lynzy Lab et son ukulélé, la campagne de l'OMS contre les «tests de virginité», un extrait du clip «Diamant» de Bagarre, la bio Larousse de Simone de Beauvoir.Captures Youtube, Larousse et OMS
Chaque mois, Libération fait le point sur les histoires qui ont fait l’actualité des femmes, de leur santé, leurs libertés et leurs droits. Trente-huitième épisode : octobre 2018. Si vous avez manqué l’épisode précédent, il est ici (et tous les autres sont là).
De Beauvoir au Nobel, les femmes snobées par les dicos
Le 2 octobre, le prix Nobel de physique a été décerné à trois scientifiques. Deux hommes, une femme. Tous sont récompensés pour leurs travaux sur les lasers. Qui sont-ils ? Un rapide tour sur Wikipédia permet d’aller à la pêche aux infos pour les deux premiers lauréats, qui ont chacun leur page. Mais pas pour la lauréate, Donna Strickland, qui n’existe pas dans la base de données de l’encyclopédie participative. Ça n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Le magazine américain The Atlantic révèle qu’en mai, un contributeur a voulu créer une page consacrée à la scientifique canadienne. Mais sa tentative a échoué. Justification du modérateur : grosso modo, elle ne présentait pas assez d’intérêt pour constituer une page Wikipédia. Ses pairs masculins, eux, étaient donc dignes d’intérêt. Il aura donc fallu attendre que Donna Strickland soit auréolée d’un prix Nobel pour qu’une page bien fournie éclose sur Wikipédia.
Le chercheur montre que la réussite scolaire des enfants d’immigrés varie fortement en fonction des individus et des générations alors qu’ils sont censés partager la même culture d’origine.
LE MONDE IDEES| | Propos recueillis par Anne Chemin
Vous venez de publier « Les Enfants d’immigrés à l’école » (PUF, 310 pages, 24 euros), un livre qui tente de comprendre les trajectoires scolaires des jeunes issus de l’immigration. Pourquoi ?
Mathieu Ichou.- Les recherches en sciences sociales montrent que les enfants d’immigrés, en France, réussissent moins bien à l’école que les enfants de natifs – même si leurs trajectoires sont beaucoup plus variées qu’on ne l’imagine. Pour expliquer ce relatif échec scolaire, certains insistent sur l’incompatibilité de leur culture d’origine avec la réussite scolaire.
De mercredi 7 à vendredi 9 novembre, l'Abbaye de Corbigny sera le théâtre de trois riches journées de partage autour de l’art, la psychiatrie et le handicap mental.
« Avoir un regard différent ». Voici résumé le sentiment général de ce qui va se passer la semaine prochaine à l'Abbaye de Corbigny, de mercredi 7 à vendredi 9 novembre. L‘art demeure le fil rouge bien sûr. Mais la psychiatrie et le handicap mental y seront totalement associés.
Un programme de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) s’est révélé efficace chez des adolescents montpelliérains souffrant de refus scolaire anxieux. Il reposait sur une utilisation intensive des techniques de TCC en hôpital de jour incluant des séances de consultation individuelles et en groupe, ainsi qu’une réintégration progressive et accompagnée au sein de l’établissement scolaire. Les parents bénéficiaient également d’un accompagnement. Les résultats montrent une bonne adhésion au traitement, probablement grâce à l’implication de l’équipe soignante et aux liens étroits tissés avec les familles et les établissements scolaires. Le fonctionnement global des adolescents a été significativement amélioré et les symptômes d’anxiété nettement réduits (intensité des peurs, degré d’évitement).
À Vienne, en Autriche, le centre Hemayat ("protection" en arabe) offre des consultations psychologiques à des centaines de réfugiés et demandeurs d’asile traumatisés par leur périple migratoire ou par les conflits dans leur pays d’origine. En 24 ans d’activité, le centre qui accueillait à l’origine des victimes de la guerre des Balkans doit aujourd’hui composer avec de nouveaux profils et un gouvernement de plus en plus hostile.
Des murs blancs, des néons blafards, une pile de vieux magazines, quelques jouets en bois dispersés ça et là et un silence de plomb : la salle d’attente du centre Hemayat à Vienne en Autriche ressemble, à quelques détails près, à n’importe quelle autre. Pourtant, derrière les portes de chaque salle de consultation, ce sont des drames personnels et des traumatismes invisibles que l’on soigne. Depuis 1995, ce centre offre une écoute et un suivi psychologique aux survivants de guerres et de tortures.
Désencombré de toute volonté de plaire, l’art brut connaît depuis dix ans un succès croissant auprès du public. Il faut peut-être voir là un retour de balancier, en cette période de crise, en faveur d’un art du mystère et de l’intériorité, éloigné des dérives plus cérébrales de la création contemporaine
Une œuvre de l’artiste Auguste Walla à la Collection de l’art brut de Lausanne. Keystone
☛ Héritier de l’école de Francfort, le sociologue Hartmut Rosa est l’un des penseurs contemporains les plus passionnants. Après avoir démontré que nous vivions à l’ère de l’« accélération », qui crée à la fois de l’épuisement et de l’aliénation, il lui oppose aujourd’hui un antidote : non pas la lenteur, mais la « résonance ». Parce qu’il éclaire magistralement les enjeux de notre époque, nous consacrons exceptionnellement notre dossier à sa théorie d’une nouvelle relation au monde. Un dossier qui commence par un entretien fleuve.
Seize spécialistes du cancer s’élèvent, dans une tribune au « Monde », contre la dérive bureaucratique et comptable du système de santé français qui pénalise les patients.
LE MONDE | | Par Collectif
Tribune. Pour une pathologie grave et chronique comme le cancer, notre système de soins n’assure plus à ce jour aux malades un accès rapide et équitable aux médicaments les plus innovants – sans parler d’autres technologies indispensables telles que scanner et IRM. Certains traitements majeurs du cancer du sein, du col de l’utérus, de la prostate, du poumon, du rein et de la vessie, de l’estomac, des maladies du sang… ne sont tout simplement pas accessibles aux patients français, faute d’être agréés ou financés par notre système de santé.
On a vu en 2017 une malade atteinte d’un cancer du sein lancer une souscription en ligne pour financer son traitement, brutalement interrompu faute de remboursement, et l’association Imagyn réunir 8 000 signatures pour demander l’accès des personnes atteintes d’un cancer du col de l’utérus à un médicament – le bevacizumab – qui prolonge leur vie… Sans résultat.
Un interne en psychiatrie de 27 ans exerçant à son stage de phase socle au centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, a mis fin à ses jours, a-t-on appris ce lundi par le Pr Pierre-Yves Robert, doyen de la faculté de médecine de Limoges.
Le jeune homme est décédé « à son domicile, dans la journée de jeudi 25 octobre », précise le Pr Robert. « Selon les témoignages de son chef de service, de son coordonnateur et de ses amis, il était content de son stage, il venait de terminer son master 1 avec mention très bien et il avait beaucoup de projets », ajoute-il.
TRIBUNE - La médecine factuelle dénonce avec virulence le charlatanisme associé aux médecines dites « alternatives », qui se fondent sur la croyance plutôt que sur la preuve. Il serait cependant faux de ne pas voir dans cette croyance une source de bien-être, générateur d’amélioration d’un état de santé. La complémentarité entre les approches est-elle possible ?
LE MONDE|
Par Frédéric Adnet, professeur de médecine d’urgence
Je découvrais un lointain cousin lors d’un dîner familial dans une belle ferme de la Lozère, paysan d’environ 80 ans, très en forme avec ce bon teint de l’homme de la terre. A la fin du repas, il s’ouvrait à moi pour une douleur du gros orteil qui, manifestement, le gênait beaucoup. « J’ai vu mon rebouteux, il m’a fait des manipulations, mais ça ne m’a pas soulagé ! »
Professeur en médecine, je me sentais dans l’obligation d’examiner cet orteil rebelle à la médecine locale. En quelques secondes, ce fut un soulagement : « Facile ! Crise de goutte ! » J’allais instantanément vaincre le charlatanisme local et démontrer la vraie science. J’écrivais de ma plus belle plume le traitement adapté, démontré par de multiples études randomisées en double aveugle ; je prescrivais de la colchicine, un milligramme fois trois le premier jour, puis un milligramme deux fois les deux jours suivants, puis un milligramme par jour à partir du quatrième jour.1Quantité suffisante pour 10 jours ! Très satisfait, je lui présentais mon ordonnance et, modeste, lui annonçais : « Ça devrait marcher ! »
Virulence
Dans une tribune du Figaro, extrêmement virulente, 124 médecins ont dénoncé le charlatanisme associé à des médecines « alternatives » dont le tort essentiel est de n’avoir pas été validées par un niveau de preuves issu de recommandations de« l’evidence-based medicine » (EBM) » ou « médecine fondée sur des preuves».2
Le campement installé il y a plus de trois mois devant l'hôpital psychiatrique Philippe-Pinel à Amiens par le personnel gréviste pour protester contre le manque de moyens a pris fin mercredi, a annoncé le collectif "Pinel en lutte" sur les réseaux sociaux. "Après 109 nuits de mépris et d'indifférence des instances vis-à-vis de notre camp et de l'engagement surhumain qui en découle nous avons, nous aussi, pris la décision de prendre le virage ambulatoire. Le camp s'arrête aujourd'hui et notre virage ambulatoire s'annonce déjà pour très vite", peut-on lire sur le compte Facebook du collectif.
Une journée de mobilisation est ainsi prévue samedi par des salariés mobilisés pour "défendre les soins et l'humanité en psychiatrie".
Les manifestantes du Witch Bloc, vues le 12 septembre dans le cortège parisien contre la réforme du code du travail, sont les héritières de mouvements des années 1960 qui ont réhabilité cette figure maléfique comme un modèle de femme libre.
Elles ont participé, en robe noire et chapeau pointu, à la manifestation du 12 septembre, à Paris, contre la réforme du code du travail. « Macron au chaudron ! », clamait leur banderole. Elles s’appellent le Witch Bloc Paname, un nouveau collectif de « sorcières » féministes. Quoique peu nombreuses, une quinzaine, elles furent très remarquées lors du défilé. Depuis, leur page Facebook communautaire s’étoffe, plus de 600 personnes les suivent. Elles ont prévenu : lorsqu’elles seront 666 (le chiffre du diable), elles invoqueront Lilith, figure biblique rétive à l’autorité d’Adam, la première femme libre. Elles préparent d’autres manifestations contre l’« hétérocispatriarcapitalisme », se disent « militantes, féministes et émeutières », refusent toute mixité – et de nouveaux Witch Bloc viennent de se former à Toulouse et à Rennes.
Si le mouvement a permis à des femmes de sortir de la honte et du silence, les réseaux sociaux ne peuvent pour autant se substituer aux magistrats, estime, dans une tribune au « Monde », l’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco.
LE MONDE| | Par Elisabeth Roudinesco (historienne et collaboratrice du « Monde des livres »)
Tribune. Si l’expression « Me too » a été employée dès 2006 aux Etats-Unis par la militante afro-américaine Tarana Burke, le mouvement#metoo, visant à rendre publiques les agressions sexuelles, a pris, en octobre 2017, un essor planétaire, permettant à des femmes violées, lapidées, torturées sous diverses dictatures de sortir de la honte et du silence.
Loin d’être une révolution, ce grand passage à l’acte résulte d’une lutte d’émancipation de longue durée et dont la temporalité diffère selon les continents et les régimes politiques.
Injure et délation revendiquées
Que de sombres prédateurs aient été poursuivis en justice, voilà une belle victoire contre la barbarie. Mais cela ne doit pas nous interdire de critiquer les dérives d’un tel mouvement. Car la confession publique n’est jamais un progrès en soi.
Des évaluations de Cp et CE1 aux "repères annuels", JM Blanquer a imposé des outils permettant de sélectionner les plus précoces. Partout il pousse à anticiper les apprentissages. Les repères annuels, qui deviennent parfois des repères mensuels, permettent d'imposer ces nouveaux rythmes aux enseignants et aux élèves. Les performances exceptionnelles deviennent la référence, comme si l’espèce humaine avait évolué, rejetant ainsi de fait la majorité des élèves dans le marais. Car cette volonté démiurgique porte préjudice dès maintenant aux élève de l'école élémentaire, demain à ceux de maternelle.
Course à la précocité
Il est possible actuellement de produire en 38 jours des poulets adultes et consommables. Pourra-t-on hâter également le développement des jeunes enfants pour répondre à des objectifs politiques et idéologiques ? Telle est la question à laquelle le ministre de l’éducation nationale a choisi de répondre positivement. Officiellement, le ministère affirme que sa volonté est d’aider les élèves les plus démunis et que pour cela il lui faut repérer au plus vite ceux qui ont besoin d’un soutien, afin de leur permettre de rattraper le niveau de leurs condisciples. Mais ce n’est là que du discours.
Depuis trois ans, le centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers vit une désorganisation profonde du travail et subit, sous l’impulsion de la direction, des remaniements délétères qui mettent à mal le personnel et le travail d’équipe. » Dans un communiqué, Éric Plat, secrétaire général de la CGT Laborit, revient sur la situation de l’établissement.