Régis Aubry, membre du Comité consultatif national d’éthique, est le corapporteur de l’avis publié mercredi sur la façon dont la société française traite ses « vieux ».
Régis Aubry, chef du service des soins palliatifs du CHU de Besançon et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), est le corapporteur de l’avis publié mercredi 16 mai.
Pourquoi le CCNE s’est-il saisi de la question des Ehpad et du vieillissement ?
C’est un sujet majeur sur lequel nous n’avions pas mené de réflexion depuis 1998, pas même au moment du vote de la loi sur le vieillissement en 2015. Il nous est apparu important qu’une politique de santé ait un soubassement éthique, c’est-à-dire qu’elle respecte les personnes âgées à qui elle bénéficie. Or, il y a aujourd’hui une politique inadéquate et irrespectueuse qui conduit à concentrer les personnes les plus vulnérables dans les Ehpad, des lieux où elles n’ont bien souvent pas souhaité être.