Pour Josh Axe, «la saleté au sens métaphorique et littéral a le pouvoir de reconstruire notre barrière intestinale». Photo Emmanuel Pierrot
Le nutritionniste américain Josh Axe tient l’excès d’hygiène pour responsable de l’affaiblissement de nos systèmes immunitaires. Dans un nouvel ouvrage, il réhabilite les bienfaits d’une fausse ennemie : la bactérie. «Libération» a testé pour vous la grève de la douche.
Un grand bravo au nouveau pape des crades (enfin semi-crades). On a nommé l’Américain Josh Axe. Nutritionniste et fondateur d’une clinique de naturopathie, il vient de nous livrer Salement bon pour la santé, régime bactérien pour renforcer notre système immunitaire (1). 423 pages un peu médicales, un peu new age-retour à la nature-les pieds bien dans le gazon, un peu diététique ambiance probiotiques et légumes bio, un peu recettes vegan, un peu aussi n’importe quoi, dans la série nostalgie du temps «d’avant où on vivait en harmonie avec les saisons, on respirait les odeurs et les microbes d’un sol biologique, en contact avec ses voisins, nos familles nos animaux» - et où on accouchait sans péridurale, les gosses mouraient comme des mouches et l’espérance de vie était de quarante ans. Le pitch d’Axe ? «Rééduquer notre système immunitaire pour qu’il puisse apprendre à se défendre sans excès. Ne plus avoir peur d’un peu de saleté ici ou là mais au contraire suivre les rythmes de la nature», avec un discours assez sympathique et juste (lire interview page suivante) sur le trop d’hygiène tue l’hygiène et surtout tue les bons microbes dont nous avons besoin.