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lundi 19 mars 2018

Les syndicats dénoncent « la surpopulation chronique » de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen

19/03/2018



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La situation est sous tension à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen. Alors que le nombre d’hospitalisations est en hausse, les syndicats dénoncent le manque de personnel et de moyens pour faire face. Un CHSCT extraordinaire doit se tenir vendredi 23 mars 2018.


L’accueil des migrants  ne présente aucun risque sanitaire

Une étude bavaroise de grande ampleur montre que les demandeurs d’asile n’exposent pas la population locale aux maladies graves comme le sida ou l’hépatite B.

LE MONDE  | Par 

Face à la détresse d’hommes et de femmes fuyant un pays en guerre, l’Allemagne a ouvert les bras. En 2015, le pays aaccueilli plus de 1 million de ­demandeurs d’asile – Syriens, Afghans et Irakiens pour les deux tiers. Un suivi sanitaire des réfugiés a été effectué dans le ­cadre de la loi sur la procédure d’asile : par le diagnostic précoce d’éventuels cas d’infection grave, les autorités sanitaires allemandes voulaient être sûres de pouvoir ­juguler toute épidémie naissante.


Afin de déterminer si les populations migrantes représentaient un risque sanitaire accru pour les résidents locaux, des chercheurs du LGL, l’office bavarois pour la santé et la sécurité alimentaire, se sont intéressés à la prévalence des ­maladies infectieuses graves chez les migrants. Pour mener à bien leur étude, publiée le 8 mars dans la ­revue Eurosurveillance, ils ont travaillé à partir de données engrangées en Bavière : ce Land, qui a ­accueilli le plus grand nombre de demandeurs d’asile en 2015, après la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, constitue en effet une ressource importante en ce qui concerne les données épidémiologiques.

Grosse fatigue

21/03/2018

LE JOURNAL DES IDÉES par Jacques Munier

5 MIN
Ecouter sa fatigue
Ecouter sa fatigue Crédits : Th. Koehler - Getty
Mais si vous êtes du matin, réjouissez-vous, vous allez enfin retrouver vos horaires ! C’est un médecin qui le dit à Julien Bisson dans l’hebdomadaire Le unqui paraît aujourd’hui. Sinon, sachez que ce que vous risquez d’éprouver c’est de la « chronofatigue », la fatigue liée au décalage entre nos rythmes de vie et notre organisme.

Le "retard de phase"

« Notre corps – explique Patrick Lemoine – est doté d’une horloge interne, génétiquement programmée, qui nous pousse à respecter les horaires pour lesquels nous avons été construits. Or tout ce qui peut empêcher la production de mélatonine – une hormone liée à la pénombre et à l’obscurité qui est responsable de l’endormissement – va nuire aux rythmes biologiques. » La mélatonine est sécrétée dans le cerveau par la glande pinéale en réponse à l’absence de lumière captée par la rétine. Cette hormone dite « du sommeil » permet de régler le cycle biologique en repérant l’apparition du jour et de la nuit, mais aussi l’évolution des saisons. Produite par l’organisme au début de la nuit, elle favorise l’endormissement, avant de diminuer jusqu’au matin. Le docteur en neurosciences et spécialiste des troubles du sommeil rappelle que « L’invention de la lumière artificielle – la maîtrise du feu il y a un million d’années, puis celle de l’électricité – a fait de nous la seule espèce animale sur la planète à ne plus être en accord avec notre donneur de rythme traditionnel, le soleil. C’est ce qu’on appelle le retard de phase. Et cette situation s’est aggravée depuis quelques années avec l’apparition de la lumière bleue des écrans – télévision, tablettes, smartphones, liseuses … Lorsqu’ils sont consommés après le dîner, ceux-ci peuvent accentuer ces retards de phase. » Au passage, avertissement et conseil aux ados ou à ceux qui n’ont pas fini de l’être : 
révisez, envoyez vos messages, regardez des vidéos sur votre smartphone à partir de 5 heures du matin, vous serez beaucoup moins fatigués !
Car « notre cerveau est équipé d’un thermostat : il faut que notre température baisse pour qu’on puisse s’endormir, avant de remonter pour qu’on soit en forme le matin. Or, plus on retarde l’abaissement de la température, plus on retardera la remontée le matin, et donc un réveil avec une sensation de fatigue ». Et des dommages collatéraux en perspective : « Une étude de l’INSEE a montré qu’on observe généralement le lundi matin un pic régulier pour les accidents de voiture, les infarctus et les tentatives de suicide. » Totalement déphasé après le week-end, le corps a une température encore basse au réveil, d’où un moindre tonus physique et le moral en berne : « la fatigue matinale s’apparente à une forme mineure de dépression » affirme Patrick Lemoine, qui ajoute que si l’on parle de « sommeil réparateur » c’est parce que pendant le sommeil profond « est produite l’hormone de croissance dont nous avons besoin pour permettre aux cellules de se régénérer ». 

Pourquoi le château de Brienne est-il devenu un hôpital psychiatrique ?

21/03/2018

C’est le département de l’Aube qui, en 1955, a acheté le château pour y installer l’établissement de santé mentale, quatre ans plus tard.

Le château de Brienne abrite depuis 1959 l’établissement public de santé mentale de l’Aube.
Le château de Brienne abrite depuis 1959 l’établissement public de santé mentale de l’Aube.

Depuis quand y a-t-il un château à Brienne ?

Au tout début du Moyen Âge déjà, l’histoire cite un château à Brienne.
En 1640, la seigneurie de Brienne est achetée par la famille de Loménie, dont les descendants, un siècle plus tard, ont acquis une grande influence à la cour.

Quand a-t-il été construit dans sa forme actuelle ?

L’abbé Étienne Charles de Loménie de Brienne devient ministre d’État du Roi Louis XVI en 1787. Son frère Louis Marie Athanase de Loménie de Brienne est secrétaire d’État à la guerre.
Ce sont les deux frères qui font refaire le château entre 1770 et 1778 par l’architecte Jean-Louis Fontaine. Le château de Brienne, édifice tout en pierre aux 365 ouvertures, surplombe toujours la ville, installé au cœur d’un parc de 24 hectares.

Lucie Nayak : «Ils étaient traités comme des enfants, désormais ils le sont comme des ados»

Par Juliette Deborde — 

Nicole et Pierre vivent dans une des «Maisons de Lyliane», à Richebourg (Yvelines). Malgré leur relation assumée, leur chambre n’est équipée que de lits simples.
Nicole et Pierre vivent dans une des «Maisons de Lyliane», à Richebourg (Yvelines). Malgré leur relation assumée, leur chambre n’est équipée que de lits simples.Photo Edouard Caupeil



La sociologue Lucie Nayak explique que la sexualité des handicapés mentaux a souffert d’une vision caricaturale, leur désir étant considéré comme amorphe ou exacerbé.

La docteure en sociologie Lucie Nayak déconstruit, dans son dernier ouvrage (1), l’idée d’une sexualité qui serait «spécifique» aux personnes handicapées. Pour son enquête, menée entre 2009 et 2012 en France et en Suisse, la chercheuse a interrogé une centaine de femmes et d’hommes en situation de handicap mental, de parents, d’éducateurs et d’assistants sexuels.
Quelles idées reçues sont rattachées à la sexualité des personnes handicapées dans l’imaginaire collectif ?
Leur sexualité a longtemps été envisagée comme une hyposexualité ou une hypersexualité. C’est ce que démontre le psychosociologue Alain Giami dans l’Ange et la Bête,paru en 1983. Il oppose cette représentation de «l’ange», de l’éternel enfant, et la figure de «la bête» à la sexualité incontrôlable. Ces représentations ont longtemps eu pour résultat d’interdire la sexualité dans les institutions spécialisées. Mon enquête montre que ce n’est pas tant le handicap qui conditionne la sexualité, mais le fait d’avoir été désigné comme personne handicapée mentale, et la contrainte institutionnelle qui va avec. Le fait de vivre en institution spécialisée conditionne la sexualité. Le discours éducatif l’envisage à travers le prisme du handicap.

Handicap mental : petit à petit, le sexe fait son lit

Par Juliette Deborde, Photos Édouard Caupeil — 
Les maisons de Lyliane, établissement spécialisé pour handicapés adultes.
Les maisons de Lyliane, établissement spécialisé pour handicapés adultes. Photo Edouard Caupeil



Les relations sexuelles ne peuvent pas être interdites dans les établissements qui accueillent des personnes mentalement déficientes. Mais, dans les faits, entre surveillance et prévention des risques, les conditions sont rarement réunies pour une vie intime émancipée.

Vers la fin d’un tabou ? Longtemps occultée ou abordée uniquement sous l’angle des risques, la sexualité des personnes en situation de handicap mental est de plus en plus prise en compte, notamment dans les établissements médico-sociaux. En France, 700 000 personnes présenteraient une déficience intellectuelle, qui entraîne souvent une limitation de l’autonomie, selon les chiffres de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Certains d’entre eux résident et/ou travaillent dans des établissements adaptés, médicalisés ou non. Des lieux où la vie affective est soumise à une surveillance.

Semaine d’information sur la santé mentale : Les courts métrages de Anne de Giafferri au "Régent"

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par Laurent Hérin   19 Mars 2018

A l’occasion de la Semaine d’Information sur la Santé Mentale, Anne de Giafferri est venue présenter au cinéma Le Régent deux courts métrages réalisés lors d’ateliers dans le service de psychiatrie de l’Hôpital de Bastia. Un projet qui se poursuit et qui devrait prochainement aboutir sur un long métrage.

A 18 heures, Anne de Giafferri vient en effet présenter les deux courts-métrages qu’elle a réalisé avec l’équipe du service de psychiatrie de l’Hôpital de Bastia. Ce travail, initié depuis deux ans entre la réalisatrice, le personnel de service et les patients sous la houlette du Dr Graziani, est présenté dans le cadre de la SISM (Semaine d’Information sur la Santé Mentale).


"Journées de la schizophrénie" : art, films, humour pour mieux percer la maladie

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Par 17/03/2018

Les Journées de la schizophrénie

C'est une première. Du 15 au 26 mars 2018 se dérouleront les Journées de schizophrénie. Objectif : mieux faire connaitre cette maladie chronique au grand public et combattre les idées reçues en proposant des conférences, des concerts, des lectures, du cinéma, des sketchs de youtubers et des rencontres d'auteurs au Salon du Livre.
Ces premières Journées de la schizophrénie sont organisées par les associations PromesseS qui rassemblent les parents des malades, SCHIzo'Jeun's et le collectif Schizophrénie.
Une première au Salon du Livre 
Au Salon du Livre, pour la première fois un stand sera consacré à la schizophrénie. Le but est de déstigmatiser une maladie qui touche 600 000 personnes en France. Avec les familles et les proches se sont plus de quatre millions de nos concitoyens concernés directement par cette pathologie méconnue et souvent caricaturée.
Des livres de témoignage écrits par des malade évoquent leur maladie et souvent le rétablissement. Des médecins psychiatres dédicaceront également leurs ouvrages sous le parrainage de l'écrivain Félicité Herzog. Dans son livre "Un Héros" paru en 2012, elle évoquait le souvenir de son frère Laurent, mort à 34 ans, des suites de cette maladie mentale.  

Journées de la schizophrénie : "On a l'impression qu'on lit dans vos pensées"

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Bruno Rougier   17/03/2018

Stéphane Cognon témoigne de sa maladie dans son livre, \"Je reviens d\'un long voyage\".
Stéphane Cognon témoigne de sa maladie dans son livre, 
"Je reviens d'un long voyage". 
(BRUNO ROUGIER / RADIO FRANCE)

La schizophrénie touche plus de 600 000 personnes en France. Elle provoque des idées délirantes, des hallucinations et apparaît le plus souvent entre 15 et 25 ans. Les 15e journées de la schizophrénie débutent aujourd'hui. L'occasion de sensibiliser le grand public à cette maladie.
Stéphane Cognon est schizophrène depuis l'âge de 20 ans. Il a décidé de parler de sa maladie dans un livre, Je reviens d'un long voyage, aux éditions Frison-Roche. 

"On s'isole, on dort très peu"

Stéphane Cognon parle d'une voix assurée de cette maladie qui a croisé son chemin, à la fin de son adolescence. Une crise fait alors basculer sa vie : "On a des hallucinations. On entend des voix. Ces voix sont en général négatives. Elles vous disent : "Va t'en ! Tu es mauvais !" On a l'impression qu'on lit dans vos pensées. C'est-à-dire que tout est visible. Celui qui est en face de moi, qui me regarde, il sait ce que j'ai dans la tête. C'est très angoissant."

Ce site vous met dans la tête d'une personne schizophrène

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17/03/2018

Quand on maintient la barre Espace, on est dans la tête d'un malade sans suivi thérapeutique qui "voit des personnages malveillants et dangereux"


SCHIZINFO.COM

Comment la schizophrénie modifie-t-elle nos perceptions? Un site internet interactif permet de s'immerger dans la tête d'un malade, pour mieux connaître, et éventuellement reconnaître chez un proche, les effets de ce trouble.
L'Association des journées de la schizophrénie, événement qui commence samedi, a mis en ligne sur le site schizinfo.com un film intitulé "Un repas de famille" où l'internaute prend les commandes.
Quand on maintient la barre Espace, on est dans la tête d'un malade sans suivi thérapeutique qui "voit des personnages malveillants et dangereux pour lui". Quand on relâche la barre Espace, on passe dans la tête de celui qui bénéficie de ce suivi, et qui "décrit les tics, manies, travers et excès de sa famille de façon humoristique, et parfois tendre", explique l'Association.

Le jésuite et psychanalyste Denis Vasse est mort

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Ami de Françoise Dolto, le jésuite et psychanalyste Denis Vasse est mort lundi 12 mars, à 84 ans. Il a forgé une œuvre où la vérité se cherche par la parole.

Denis Vasse en 2005
Denis Vasse en 2005 / Vincent Dargent/CIRIC

« Être chrétien, c’est consentir à ce qu’est l’homme. C’est devenir un homme selon Dieu, selon ce qui se révèle dans le vivant et qui est la vie », confiait le jésuite et psychanalyste Denis Vasse à La Croix en 1999. Après de longues années d’écoute, auscultant le mystère d’une vie toujours reçue, Denis Vasse est mort lundi 12 mars, à 84 ans, à Francheville (Rhône).
Il avait fait un double choix : celui de la psychanalyse et de la Compagnie de Jésus. Né en 1933 en Algérie, dans une famille de pieds noirs, d’une mère institutrice et d’un père paysan, il fait sa médecine à Alger et prend parti pour l’indépendance, ce qui lui vaudra de connaître la torture.

Des jésuites à l’école freudienne

Entré chez les jésuites en 1958, il étudie la philosophie et commence une analyse. Il devient membre de l’École freudienne de Paris, fondée par Lacan. « Pour moi, la terminologie lacanienne a été une source inouïe en matière de réflexion théologique, témoignera-t-il. Cela m’a offert la possibilité de parler de l’homme dans un discours qui n’est pas immédiatement religieux (lequel) risque de devenir très vite moral, normatif ». Son premier livre, Le Temps du désir (1969) fera date, en revisitant la question de Dieu à partir du « désir de l’Autre ».

Sans séparation, ni confusion, Denis Vasse va travailler les champs psychanalytique et spirituel, avec fécondité. Dans le cabinet qu’il ouvre à Villeurbanne en 1973, puis au Jardin couvert, à Lyon – un espace d’accueil pour enfants dans l’esprit de la Maison verte de Dolto –, il ne cesse « les allers et retours entre théorie et pratique, vérifiant l’un par l’autre, constamment à la recherche de l’essentiel : la vérité au cœur de l’homme », souligne Marie-José d’Orazio-Clermont, psychanalyste qui travailla avec lui.

Consentement à 15 ans : le risque d’une sexualité des jeunes « encore plus taboue et cachée »

Pour le Planning familial, le renforcement de l’âge du consentement témoigne d’une « méconnaissance » des pratiques des jeunes.

LE MONDE  | Par 

La prise de position détonne. Alors que le gouvernement s’apprête à renforcer l’interdit qui pèse sur les relations sexuelles entre majeurs et mineurs de moins de 15 ans, dans l’objectif de mieux protéger les victimes, le Planning familial interroge : serait-ce une « fausse bonne idée » ? « Il faut trouver un équilibre entre la nécessité de protéger les mineurs et leur liberté d’avoir des rapports sexuels », affirme Véronique Séhier, coprésidente du Planning.

Marseille : voyage au coeur de l'univers poétique d'André Robillard



Par AV avec Marie-Agnès Peleran    18/03/2018 

André Robillard / © Laurent Esnault France 3 Provence Alpes
André Robillard / © Laurent Esnault France 3 Provence Alpes

Du haut de son mètre cinquante, il est à 86 ans une figure incontournable de l'art brut. Découvert dans les années 60 par Jean Dubuffet, André Robillard est un musicien autodidacte, sculpteur, dessinateur, inventeur de langues et de fusils rapides. A découvrir au théâtre de la Criée à Marseille.

Rencontrer André Robillard, c'est basculer dans un autre monde. Ici, les frontières sont floues mais la poésie est partout.

Des fusils pour tuer la misère


Depuis 60 ans, cet enfant au corps de vieillard crée. Des fusils, essentiellement, bricolés avec des matériaux de récupération. A force, il est surarmé mais il n'y a pas un gramme de méchanceté chez lui. Ses fusils, c'est pour tuer sa misère.


Edouard Gardella : « Cessons de nier les relations que les sans-abri nouent avec leur environnement social »

Dans une tribune au « Monde », Edouard Gardella, chargé de recherche au CNRS, souligne que, pour les sans-abri, aller en hébergement d’urgence risque de casser les relations auxquelles ils tiennent et qui les font tenir.

LE MONDE | Par 

Tribune. Le retour provisoire du froid, après un épisode particulièrement rigoureux en février, replacera-t-il la question des SDF dans le débat public ? Sans doute faudra-t-il maintenant attendre le prochain hiver pour la voir ressurgir, avec les mêmes témoignages soudain alarmés, et les mêmes questions subitement reposées.


Parmi celles-ci, il en est une sur laquelle la séquence qui vient de s’achever s’est cristallisée : le refus par des personnes sans abri d’être hébergées dans des structures d’accueil alors que s’installent, dans les rues, des températures négatives. Il vaut la peine d’y revenir, tant son traitement a dévoilé les mécanismes qui empêchent encore aujourd’hui, en France, d’aborder la question des sans-abri dans des termes adéquats.

dimanche 18 mars 2018

Hôpital: il ne faut pas s'y faire !




Paris, le samedi 17 mars 2018 – « Il ressort de ces réformes (…) la volonté de donner une place de plus en plus prépondérante au pouvoir administratif et de rabaisser le pouvoir médical (…). A l’heure actuelle, les responsables d’unités fonctionnelles et responsables de services (…) sont entravés dans leur volonté de changement par la lourdeur des processus administratifs et, surtout, ils sont totalement déresponsabilisés (…). Du côté des personnels soignants non médicaux, la situation est aussi particulièrement délicate. La diminution des effectifs et les contraintes économiques aggravent la souffrance au travail (…). Il résulte de tout cela une dégradation de la qualité des soins et de l’accès aux soins ». Ces mots, triste portrait de l’hôpital public et plus spécifiquement de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) ne viennent pas d’être écrits. Ils remontent à novembre 2011 et ont été publiés dans la revue Le Débat par le professeur Bernard Granger (Cochin-Tarnier). Ils sont d’une brûlante actualité.

L’aberrante disparition des services

Les constats sont aujourd’hui exactement les mêmes : le sentiment d’impuissance des professionnels de santé face au matraquage de ce que l’on appelle le "neo management public", la réduction drastique des moyens, la souffrance de plus en plus profonde des soignants et une dégradation insidieuse de l’accueil et de la prise en charge des patients. On retrouve en outre dès 2011 sous la plume de Bernard Granger, les mêmes appels qu’aujourd’hui.

EHPAD : pourquoi en sommes nous là ? (une interview du directeur de l’AD-PA)

Paris, le samedi 17 mars 2018 – En dépit de la promesse du ministre de la Santé de compensations pour les Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHAPD) qui seront le plus fortement affectés par la réforme tarifaire, les réponses du gouvernement face à la crise que traversent ces structures et l’aide à domicile sont considérées comme totalement insuffisantes. Tel était notamment le message scandé lors de la nouvelle journée de mobilisation organisée ce jeudi 15 mars, mobilisation qui est le fruit d’un appel syndical unitaire et soutenue par l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Cette dernière partage en effet un grand nombre des revendications des organisations de salariés et notamment la nécessité d’une augmentation du ratio de personnels, comme nous le signale le directeur de cette organisation Romain Gizolme, qui a répondu aux questions du JIM.
JIM.fr : Vos alertes concernant les risques liés à la suppression des emplois aidés pour le fonctionnement des EHPAD ont-elles été entendues par les pouvoirs publics ?
Romain Gizolme : Les alertes n’ont pas été suffisamment entendues pour le moment. L’Etat n’a pas pris les dispositions pour faire en sorte que le secteur de l’aide aux personnes âgées soit l’un des secteurs prioritaires dans lesquels sont maintenus les emplois aidés. Ce qui est assez étonnant, c’est qu’il y a une application par les préfets, plus ou moins souple de la suppression ou du maintien partiel des contrats d’emplois aidés dans le secteur, mais apparemment il n’y a pas de changement de cap de la part de l’Etat.