| 04.01.2017 . En vertu du décret du 15 décembre, le Pr Jean-François Delfraissy prend ce 4 janvier ses fonctions de président du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE). L'ex-directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS) succède au professeur d'immunologie Jean-Claude Ameisen, qui devient président d'honneur.
Tout y compris l’homme devient objet de consommation. Les désirs s’assouvissent et renaissent, les objets règnent et se succèdent. Peut-on renoncer ? Pourquoi renoncer ? Allons-nous devoir apprendre à renoncer ?
"Trois compositeurs écrivent pour l'école", c'est le nom d'un projet lancé il y a deux ans par l’académie de Villecroze en lien avec l'Education nationale et Radio France. 1 500 enseignants ont déjà monté un de ces opéras dans leur classe. Encore peu sur les 330 000 professeurs des écoles de France.
Manque de temps et manque de compétences, le double argument est souvent lancé par les enseignants pour expliquer la disparition du chant dans les écoles primaires. L'éducation musicale fait pourtant partie des programmes. Et depuis les années 90, l’Éducation nationale a multiplié les dispositifs pour faire entrer la musique à l'école. Orchestre à l'école, chorales scolaires, réforme des rythmes scolaires ou encore le projet Démos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale), qui monte des orchestres dans les zones d'éducation prioritaire.
Le numérique comme outil de promotion de l'opéra à l'école
Le plus du projet "Trois compositeurs écrivent pour l'école", lancé par l’académie de Villecroze en lien avec l'Education nationale et Radio France, est qu'il propose de monter des opéras courts. Grâce au site Musique Prim, qui existe depuis 2010, il fournit aux enseignants tout le matériel nécessaire pour y parvenir. Outils pédagogiques en ligne avec conseils pour transmettre le chant, bandes sons enregistrées à Radio France, partitions adaptées selon les niveaux des accompagnateurs, outils d'élargissement vers d'autres matières comme l'histoire, la géographie ou le français, et surtout, stage de formation gratuit autour de l'opéra choisi.
Un décret paru samedi au JO autorise les médecins, à partir du 1er mars, à prescrire aux patients souffrant d'ALD des activités physiques. Cette possibilité est prévue par la loi santé adoptée il y a un an. Un amendement avait été proposé alors par le Dr Valérie Fourneyron, ancien ministre des Sports. Adopté par les députés, il s'inspirait notamment d'expériences de terrain à Biarritz, à Douai ou à Strasbourg.
Depuis l'origine, l'histoire de la psychiatrie est liée à « l'appareil de contrôle social de l'État » et des autres institutions.
Dans l'article précédent, nous avons fait un passage « obligé » par l'outrage fait à la psychiatrie par les pouvoirs en place en URSS dans les années staliniennes et post-staliniennes. L'utilisation de la classification psychiatrique, particulièrement la schizophrénie comme moyen pour interner les dissidents, au-delà de l'horreur subie par ces derniers, témoigne de la faiblesse scientifique des concepts psychiatriques. La « fiabilité » et la « validité » des concepts restent liées à l'idéologie, l'influence socioculturelle et la subjectivité de l'examinateur.
Si comme on le voit, le collectif est opposé au subjectif afin de contraindre le sujet à la soumission, si le « nous » est opposé au « il » ou au « je » pour stigmatiser les positions subjectives extrêmes et leur opposer une politique de ségrégation, la seule réponse possible est la révolte. Qui sera elle-même sanctionnée comme étant pathologique.
Par contre, quand le « nous » émerge comme étant le droit d'un groupe, contre la volonté destructrice d'un individu, l'individu s'y plie sans opposer une grande résistance.
La Maison rouge, à Paris, expose les myriades d’objets réunis par l’artiste
«Dirosapocalypse», 1984, Hervé Di Rosa. Courtesy Pierre Schwartz
Il sonne comme la chanson d’une âme solitaire ou le nom d’un site de rencontre amoureuse. «Plus jamais seul», c’est le titre de l’exposition d’Hervé Di Rosa à la Maison rouge. Dans l’espace parisien, l’artiste né à Sète en 1959 est là, très bien entouré. Il a été invité à la Fondation Antoine de Galbert pour présenter son travail et ses objets de collection, comme Arnulf Rainer en 2005 ou Jean-Jacques Lebel en 2010. Et des objets, il y en a des centaines : étagères pleines de vaisselle, vitrines de jouets, escadrons de modèles réduits, portant avec série de tee-shirts, amoncellement de figurines, mur entier de canevas ringards, véritable taxi de Manille, ribambelle d’ex-voto, un gros aquarium et même des piles de boîtes en plastique pour ranger ce déluge…
Un amendement du texte «égalité et citoyenneté» a modifié le code civil afin d’interdire de manière plus précise les châtiments corporels.
Depuis dimanche, les parents, même gravement irrités par d’insupportables caprices et âneries, n’auront plus le droit de châtier physiquement leur enfant. C’est ce que stipule un minuscule amendement glissé au sein de la loi «égalité et citoyenneté», définitivement adoptée dans un hémicycle dépeuplé, le 22 décembre. Quelques jours après le passage du fameux père fouettard …
En matière de protection maladie, qui doit prendre en charge le gros et le petit risque ? Pour l'économiste Nicolas Bouzou, directeur du cabinet de conseil Asterès, le choix doit plutôt se faire entre solidarité et assurance.
| 04.01.2017
Invité des rencontres du « Café Nile », ce mercredi, le cofondateur du Cercle de Belém estime que François Fillon, candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle, a eu au moins le mérite de verser ce sujet dans le débat public.
Mais il fait valoir qu'il faut déjà s'entendre sur ce que sont le petit et le gros risque. « S'agit-il d'un risque économique, d'un risque thérapeutique ? », s'interroge-t-il, rappelant qu'un petit risque économique peut se transformer à terme « en gros risque thérapeutique » et inversement.
A Casablanca, le service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid accueille des personnes sujettes à des burn-out, des dépressions ou des addictions. De la simple consultation à l'hospitalisation, tous les âges et les milieux sociaux s’y côtoient. Reportage.
Imane Kendili est une femme avenante, au sourire franc. C’est aussi une femme très occupée ; son téléphone, qui sonne sans arrêt, est là pour lui rappeler combien elle est sollicitée. Et pour cause, elle est responsable du service psychiatrique de l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid, situé dans le quartier Hay Hassani à Casablanca.
D’emblée, c’est une impression de sérénité qui émane du service, loin des murs ternes et moribonds qui enveloppent habituellement les patients. Sur un mur, une phrase écrite en gros caractères s’illustre comme un mantra : « Respirez… Vous êtes en psychiatrie. » Loin de nous les préjugés communs aux lieux de psychiatrie : ici, pas de crise de folie, « seulement » des personnes en grande souffrance. Les personnes qui patientent dans la salle d’attente ont tous les âges et sont issus de tous les milieux sociaux. Pendant qu’un petit garçon gambade joyeusement dans les couloirs, des femmes au regard perdu, elles, semblent plongées dans une intense réflexion. Dévouées, les secrétaires font preuve d’une patience qu’on devine infinie.
Mon ATELIER "Lesartspourgrandir’’ ART-THÉRAPIE & PSYCHIATRIE a Madagascar, est partenaire de l'ORDRE HOSPITALIER SAINT JEAN DE DIEU au centre de santé mentale SAINT BENOÎT DE MENNI a Madagascar a partir du 1 mai 2017.
Mon initiative ayant déjà existé du 1 Mai 2015 au 20 Juillet 2016 au centre psychiatrique de Calavi de l’O.N.G ‘’SAINT-CAMILLE DE LELLIS, OASIS D’AMOUR'' Bénin.
Fondateur du projet; ATELIER ''Lesartspourgrandir'' ART-THÉRAPIE & PSYCHIATRIE,
Je m'appelle Sylvain j'ai 57 ans de nationalité française née à Paris, j'ai grandi en Côte d'Ivoire et vécu en Afrique-noire plus de 35 années, à l'âge adulte j'ai toujours cherché à évolué dans des structures ou projets personnels voués à l'accompagnement de personne en souffrance (primo-délinquant, S.D.F, patients de milieu hospitalier). Durant mon adolescence en Côte d'Ivoire j'ai moi-même eu un parcours d'enfant perturbé difficile à scolariser , chemin de souffrance m'ayant permis de créer les fondements de mon projet "Lesartspourgrandir" ART-THÉRAPIE & PSYCHIATRIE, développant en moi un besoin inconditionnel de soutenir les êtres fragiles souvent abandonnés par la famille, communauté, société. J'aime avant tout me consacrer aux "oubliés des oubliés".
Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov, deux intellectuels, deux observateurs engagés de nos sociétés, dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien à y résister.
Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Tzvetan Todorov est historien et directeur de recherche honoraire au CNRS. Tous deux ont traversé l’époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés.
Comment résister à la terreur ? Pour la sociologue Eva Illouz, le concept de « résilience » ne doit pas être utilisé pour faire accepter la violence de la société ultracompétitive.
LE MONDE| |Par Eva Illouz (Sociologue et directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris))
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R. B. est née en Tchécoslovaquie, en 1933. Elle avait 3 ans quand sa mère fut assassinée à coups de hache sous ses yeux. Peu après, son père fut jeté en prison, victime de l’antisémitisme d’alors, accusé d’un crime imaginaire. Il fut libéré, et se remaria avec une femme médecin dont la santé mentale était fragile. La nuit, elle réveillait fréquemment R. B. et menaçait en hurlant de tuer tout le monde.
En 1944, la Gestapo emmena ses deux parents. En dépit de son jeune âge, R. B. prit la charge de sa petite sœur et réussit à gagner le village où sa belle-mère avait l’habitude de soigner les paysans. Mais sa sœur tomba malade et, à la fin de la guerre, elle dut, avec un grand déchirement, se séparer d’elle,puisqu’une tante accueillait l’enfant en Hongrie. Peu après, le rideau de fer fut tiré. Elle ne revit jamais sa sœur bien-aimée. R. B. se maria et eut deux enfants.
22.12.2016 ConférencesCollège international de philosophie
Elle n'est pas édifiante. Sa pratique reste soumise aux exigences d'une recherche, avec ses succès, ses échecs, ses réussites, ses erreurs et ses progrès, qui objectaient, pour Freud, à la fondation d'une conception du monde. Cependant, la question éthique insiste !
A propos de l'instauration depuis 1996 de la présence de représentants des patients psychiatriques aussi potiches que possible dans les instances sanitaires psychiatriques, mais aussi désormais, depuis la loi Santé du 26 janvier 2016, dans les instances communales en charge de la santé mentale.
1. - Le CRPA est agréé pour représenter les usagers du système de santé en Île-de-France, mais est rejeté pour toutes ses postulations …
Oui, nous avons un agrément pour représenter les patients du système de santé en région francilienne. Cet agrément nous a été délivré le 6 septembre dernier après un vote unanime de la Commission nationale d’agrément siégeant près la Direction générale de la santé, au Ministère de la santé. Mais allez savoir pourquoi on ne veut pas de nous… Là où nous postulons, refus poli ou absence de réponse se succèdent… Mais que se passe-t-il ? Ne sommes-nous pas les potiches corrompues de service qui sont attendues ardemment par ces messieurs dames pour siéger dans les instances sanitaires ? Devons-nous prendre des leçons pour apprendre à faire les marionnettes de service ou pire encore ? Cela va supposer encore de notre part de nombreuses réflexions approfondies sur les motifs de cette espèce de racisme ou d’ostracisme qui nous frappe…
En pratique et pour ne pas nous laisser faire, nous allons devoir embrayer 3 à 4 procédures en demande d’annulation, devant des tribunaux administratifs, des principaux rejets de nos postulations en vue d’intégrer les instances de Conseils locaux de santé mentale (qui sont des instances de concertation municipales en santé mentale) de la région parisienne, et d’un voire deux établissements psychiatriques franciliens qui, a priori, vont rejeter nos postulations en vue d’intégrer leurs instances, comprenant un siège obligatoire pour les représentants des patients. Il nous faudra donc compter un budget spécifique concernant ces procédures. Si nous en restons à 3 procédures en demande d’annulation devant la juridiction administrative, il nous faudra un budget d’environ 2 200 €, soit environ 720 € par instance, au titre des honoraires d’avocat.
Le musée de l’abbaye Sainte-Croix, créé en 1963, présente de l’art moderne et contemporain. Les fleurons de sa collection offrent les œuvres de Gaston Chaissac(1910-1964) et de Victor Brauner(1903-1966).
+ Gaston Chaissac (1910-1964).Longtemps tenue pour marginale, l’œuvre de Gaston Chaissac, dont on a dit qu’il était un "bricoleur de génie", apparaît de plus en plus dans son originalité et son ampleur.
Chaissac, visage rouge, 1962. Gouache et collage de papiers peints sur papier, 64 x 50 cm
Saluée en son temps notamment par Jean Dubuffet, Jean Paulhan, et Raymond Queneau, elle a pu, vers 1946, s’apparenter à ce que Dubuffet a défini comme l’Art Brut. Une exclusion, justifiée par ce dernier, de la fameuse collection, puis un regard maintenant rétrospectif sur cette œuvre d’une richesse foisonnante, étayée par une production littéraire abondante (poèmes et lettres) en ont révélé l’importance et la complexité.
Chaissac démontre, dans le contexte de l’art des années 1950, comment cette époque, à la suite de la conquête de l’art abstrait, a été soucieuse d’une expression libre et spontanée. Éclectique, inventive, intuitive, l’œuvre de Chaissac ne peut mieux se définir, selon une expression de son auteur, que comme une peinture "rustique moderne".
Depuis vingt-cinq ans, le sociologue et psychothérapeute Stephen Vasey organise en Suisse et en France des séminaires de formation à la « colère saine ».
Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à la colère ?
Stephen Vasey.- Je suis né en Suisse, mais mes parents sont anglais. Les Britanniques manient le sarcasme, pas la colère. Ils n’expriment pas leurs émotions. Il faut être flegmatique, en contrôle. A l’école, j’entendais : « Vasey, on ne peut pas l’énerver. » Mais je somatisais avec des maux de ventre.
Ma première femme m’a montré ce qu’était la colère. Quand on se disputait, elle explosait, puis c’était oublié. Elle était « fluide » avec ses émotions. Moi, pas du tout. Je gardais rancune. Comme psychothérapeute, j’ai compris que la colère pouvait permettre de se remettre d’aplomb. J’ai donc monté la formation « Célèbre ta colère et ta puissance ».
Vous voulez donc réhabiliter la colère ?
C’est une émotion mal-aimée et « mal élevée ». Elle est malsaine, inutile, autodestructrice quand elle est mal vécue. Et quand elle n’est pas exprimée, quand on rumine, une charge émotionnelle demeure qui peut faire des dégâts psychiques et physiques.
Les attentats, puis l’état d’urgence, conjugués au manque de moyens, poussent à bout les policiers et mettent en évidence un malaise profond. Un reportage de la journaliste Florence Aubenas.
Au premier coup contre la porte, c’est un petit monsieur en costume qui ouvre, teint très pâle, rasé et peigné, comme s’il attendait chaque nuit qu’on vienne frapper au matin. Il est 6 h 14 à Sarcelles, l’heure des femmes de ménage et des perquisitions. « C’est l’étage au-dessus », dit le petit monsieur sans qu’on lui demande rien. Il précise : « Porte de droite. »
Les coups reprennent, un palier plus haut. « Police. » Une voix de femme : « C’est pour qui ? – Kevin. » On entend soupirer. « Encore… » La porte s’entrebâille. « Sa chambre est dans l’entrée, lit superposé du haut », dit un des trois flics. On les croirait chez eux. « Comment je m’habille ? », leur demande Kevin. Ça discute chiffons. Kevin a 19 ans.
Dans le salon, le sapin qui clignote éclaire par saccades le visage de la mère. « Je suis traumatisée », elle dit. Sa fille rigole. « Raconte pas ta vie, c’est pas des psychologues. » La mère, à nouveau : « Il a fait quoi cette fois ? – Il a pris rendez-vous avec une dame sur Leboncoin pour acheter un portable. Il le lui a arraché. Mais avant, il avait envoyé une adresse mail avec son nom, pour la facture. » La mère gémit. « Mon Dieu qu’il est bête… » Dans la voiture de police, Kevin – menottes et survêtement noir – vérifie sa coiffure dans le rétroviseur.
Au commissariat de Sarcelles (Val-d’Oise), on éventre un sachet de croissants sur le bureau, la tradition entre enquêteurs après une arrestation. « Moi, c’est le Boulet », se présente l’un d’eux. Quand la conversation mollit, le Boulet aime raconter quelques-unes de ses gaffes. Une chanson d’AC/DC joue fort sur l’ordinateur. Qu’on ne s’y trompe pas : ici, le dossier Kevin est une affaire sérieuse.
En grève depuis plus d'un mois, le personnel de l'hôpital public de Clamart dénonce un manque criant d'effectifs et une dégradation des conditions de travail. Cadences effrénées, des patients qui s'agglutinent dans les couloirs... ces infirmiers tiennent le centre hospitalier à bout de bras et se disent usés jusqu'à la corde.
Les personnes âgées hospitalisées ont eu une mortalité et un risque de réadmission légèrement inférieurs lorsqu'ils sont traités par un médecin de sexe féminin par comparaison avec un médecin de sexe masculin, selon une étude observationnelle américaine de très grande taille dont les résultats sont publiés dans le JAMA Internal Medicine.