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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 30 décembre 2016

Sunshine act : Touraine élargit les obligations de transparence des médecins et des labos

30.12.2016
Entre la loi Bertrand de 2011 et le nouveau décret publié vendredi, il aura fallu un quinquennat entier pour arriver à un dispositif définitif de "sunshine act" à la française. Au terme du nouveau texte signé par Marisol Touraine, les professionnels de santé devront en effet rendre publiques davantage d'informations concernant leurs liens avec les entreprises de produits de santé.
Malgré sa publication tardive, en 2013, plus de 18 mois après la loi sur la sécurité sanitaire, le premier décret d'application de la loi Bertrand ne prévoyait pas de déclarer les rémunérations versées aux professionnels en application d'une convention (de recherche, par exemple) avec un laboratoire. Cette situation paradoxale -qui conduisait à déclarer des avantages mineurs, type repas de plus de 10 euros, mais pas de véritables rémunérations- avait été critiquée par l'Ordre des médecins et finalement épinglée par le Conseil d'Etat en 2015. Et pour cause : selon un premier bilan du dispositif, une grande partie des avantages perçus par les médecins échappaient à l'obligation de déclaration.

Des tableaux de Sanfourche sont accrochés aux cimaises de la galerie Vincent Pécaud

Le Populaire du Centre . 29/12/2016

Des tableaux de Sanfourche sont accrochés aux cimaises de la galerie Vincent Pécaud

La galerie Vincent Pécaud consacre une exposition au peintre Jean-Joseph Sanfourche, jusqu’au 30 janvier 2017.
La galerie Vincent Pécaud consacre une exposition au peintre, Jean-Joseph Sanfourche, l'un des trois grands de l'art Singulier, avec Chaissac et Dubuffet.
À cette occasion, plusieurs œuvres originales et éditions limitées sont présentées, ainsi que le livre de Jean-Luc Thuillier « catalogue raisonné de l'œuvre peint de Sanfourche ». En avant-première, l'auteur a accepté de répondre à nos questions.
n Le mot œuvre qui figure dans le titre de votre livre, est du genre masculin, comme il l'est dans le domaine de la construction et de l'alchimie. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ? Une œuvre c'est un ensemble d'œuvres au féminin. L'œuvre de Sanfourche, c'est finalement le travail d'une vie consacrée à l'art, avec la volonté de réussir dans ce domaine. Le peintre voulait laisser derrière lui, non pas un message, mais une fraternité protectrice, quelque chose qui accompagne l'individu tout au long de sa vie et s'inscrit dans le monde actuel, comme une espérance… 
n Comment pourriez-vous définir l'œuvre de Sanfourche, dans son époque, et parmi les autres productions de l'art dit « brut » ou « singulier » ? 

Sanfourche a voulu créer, marquer par son travail, le monde de l'art. Mais avant cela, il dut se confronter aux avant-gardes parisiennes, durant les dix années où il vécut à Paris.

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Women Wage Peace : des milliers de femmes se sont mises en marche pour la paix

Daily Geek Show
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Qu’elles soient juives, musulmanes, chrétiennes ou athées, des milliers de femmes ont décidé de s’unir pour former les « Women Wage Peace ». Ce mouvement pacifiste et porteur d’espoir a rassemblé le 19 octobre dernier plus de 23 000 femmes sous la fenêtre de Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre actuel en Israël. L’objectif ? Réclamer la paix.

Le mouvement des « Women Wage Peace » est né lors de l’été 2014 durant l’opération « Bordure protectrice » dans la bande de Gaza, qui a causé la mort de plus de 2000 Palestiniens et de 73 Israéliens en cinquante jours. Des femmes de toutes confessions religieuses et idéologies politiques, choquées par les événements, ont alors décidé de s’unir dans une démarche pacifiste avec pour mots d’ordre la paix, l’amour, le respect et la tolérance. Un mouvement qui a pris au fur et à mesure du temps de plus en plus d’ampleur et qui s’est propagé à travers l’Israël, la Palestine et la Cisjordanie.

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Comment le « tueur de la Drôme » a été laissé livré à lui-même

Le suspect, placé en hôpital psychiatrique lundi, avait été pris en charge par des gendarmes, des pompiers et un hôpital juste avant le drame.

LE MONDE  | Par 


Le tueur présumé de la Drôme a fait une quatrième victime : une sexagénaire, frappée à la tête à coups de pierre lundi 26 décembre, a succombé jeudi à ses blessures. « Il s’agit désormais d’un quadruple meurtre », auquel s’ajoute une tentative d’homicide volontaire, a déclaré le procureur de la République de Valence, Alex Perrin. Celui-ci a ouvert vendredi une information judiciaire, pour plusieurs chefs – dont meurtre sur personne vulnérable et meurtres aggravés pour permettre la commission d’un vol – et a désigné deux experts psychiatres censés se prononcer sur la responsabilité pénale du suspect.



Psychiatre vétérinaire : "Les chiens aussi dépriment. Et guérissent !"

Psychiatre vétérinaire : "Les chiens aussi dépriment. Et guérissent !"
Les chiens aussi dépriment (Unsplash via Pixabay CC)

En parvenant à soigner la majorité des troubles du comportement animal, la psychiatrie vétérinaire permet à de nombreux chiens d'éviter l'euthanasie. Explications de Claude Béata, l'un des pionniers européens dans ce domaine.

mercredi 28 décembre 2016

Open data : qui pourra accéder aux données de santé à partir d'avril ?

28.12.2016

Les décrets précisant les conditions d'accès au Système national des données de santé (SNDS), qui doit rassembler à partir d'avril 2017 des masses d'informations personnelles sur les soins ont été publiés mercredi au JO. Créé par la loi Santé de Marisol Touraine, le SNDS regroupera le Système national d'information inter-régimes de l'Assurance maladie (Sniiram) et le Programme de médicalisation des systèmes d'information des hôpitaux (PMSI), soit 1,2 milliard de feuilles de soins, 500 millions d'actes médicaux et 11 millions d'hospitalisations par an.
Cette base "unique en Europe, voire au monde" sera complétée en juin 2017 par les causes de décès, puis par les données relatives aux handicaps en 2018 et un échantillon de données de remboursements fournies par les complémentaires santé l'année suivante, précise le ministère.

Pratiques asphyxiques à l’école : la partition de l’académie de Toulouse

      26/12/2016

E. GODEAU, Médecin conseiller, académie de Toulouse, chercheur UMR 1027 Inserm – Université Paul Sabatier, Toulouse
La pratique des « jeux » dangereux et notamment d’asphyxie (jeu du foulard, de la tomate, du poumon, rêve indien, etc.) n’est pas nouvelle, mais elle est en forte recrudescence depuis les années 2000. Sa connaissance est rendue difficile par une pratique à l’insu des parents, dans la chambre de l’enfant, voire la nuit, ou initiée de façon collective et clandestine en milieu scolaire. Le nombre des décès en lien avec des pratiques asphyxiques est sans doute sous-estimé, de nombreux cas d’étranglements d’enfants et d’adolescents étant considérés a priori comme des gestes suicidaires. L’âge de début est également préoccupant, puisque plusieurs cas ont été signalés auprès d’associations de prévention concernant des enfants de maternelle, ce qui semble relativement nouveau.

Prudence requise dans les prescriptions de neuroleptique au long cours

 26/12/2016

Concluant en 1971 le premier essai clinique « randomisé » sur l’intérêt d’une prévention d’une rechute de la schizophrénie par un traitement neuroleptique au long cours, les auteurs (1) estimaient que pour maintenir une rémission des troubles psychotiques, cette prescription semblait « de peu d’intérêt à la fois chez les patients avec un bon pronostic et ceux les plus sévèrement malades », mais que ce traitement d’entretien pouvait au contraire être utile « chez les sujets se situant entre ces deux extrêmes. » The British Journal of Psychiatry publie une analyse récente sur ce même sujet : quel est à long terme l’intérêt d’une prescription prolongée de neuroleptiques ? L’espoir de contrer les récidives d’épisodes psychotiques est-il fondé ? Et, surtout, cette diminution éventuelle des rechutes de décompensation psychiatrique est-elle suffisamment significative pour contrebalancer le risque des « effets cumulés des neuroleptiques sur la santé physique et sur la structure du cerveau » elle-même ?

Quelle efficacité des thérapies anti-dépressive auto-assistées par Internet ?

22/12/2016
Freud ou Lacan doivent probablement se retourner dans leur tombe ! D’inspiration cognitivo-comportementaliste, des techniques d’auto-assistance viennent désormais s’intégrer aux stratégies de traitement contre la dépression (guided-self-help for depression)[1], certaines de ces thérapies étant même (auto)-assistées par la médiation d’un site Internet (Internet-based guided-self-help). À travers une méta-analyse sur ce thème, la revue Psychological Medicine (une publication de l’Université de Cambridge) évoque les possibles « effets négatifs » de ces psychothérapies à visée antidépressive « auto-assistées par Internet. »

Un antécédent psychiatrique n'est pas, à soi seul, un motif de réinternement

l'article L 3211-5 du code de la santé publique, issu de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques, prohibe l'opposition d'antécédents psychiatriques à l'issue des soins psychiatriques dont la personne a fait l'objet, à l'exception des cas où la personne a été placée sous mesure de protection juridique par curatelle ou tutelle.
Communiqué et analyse - CRPA
Nous rendons publique ci-après (cliquer sur ce lien) une ordonnance du 23 novembre dernier, de mainlevée d'une mesure de soins sur demande d'un tiers d'urgence, prise par la Cour d'appel de Versailles, sur conclusions et plaidoirie de Me Vanessa Landais, avocate au Barreau de Versailles.
Point très important de cette jurisprudence, comme le souligne Me Landais : l'invocation d'un antécédent psychiatrique d'hospitalisation sans consentement, n'est pas, à soi seul, un motif suffisant pour ré-hospitaliser sous contrainte la personne. Celle-ci par ailleurs peut très bien arrêter son traitement, ce n'est pas non plus en soi un motif de ré-hospitalisation sous contrainte surtout en urgence, sauf à ce que le médecin certificateur caractérise "le risque grave d'atteinte à l'intégrité du malade" au sens de l'article L 3212-3 du code de la santé publique sur les mesures de soins sur demande d'un tiers d'urgence.

mardi 27 décembre 2016

Violence dans les services de psychiatrie 14e législature

Sénat - Un site au service des citoyens  27 décembre 2016

Question écrite n° 24448 de Mme Françoise Férat (Marne - UDI-UC)

publiée dans le JO Sénat du 22/12/2016 - page 5489


Mme Françoise Férat attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la gestion des violences au sein des services de psychiatrie. La Haute autorité de santé (HAS) a donné en novembre 2016 plusieurs recommandations afin qu'elles puissent être mieux gérées et évitées. Trois incidents violents de patients hospitalisés se produisent chaque semaine en moyenne, soit environ 500 000 par an. Signes d'une souffrance psychique profonde, ils ont des conséquences lourdes sur les professionnels comme sur l'ensemble des patients, témoins, victimes ou acteurs. Ils pourraient être évités dans plus de la moitié des cas et mieux pris en charge, en évitant le recours aux mesures de restriction de liberté.

« Une bouffée délirante »

Louise Colcombet|27 décembre 2016    


Jean-Pierre Olié, expert psychiatre

Propos recueillis

Jean-Pierre Olié est psychiatre, enseignant à Sainte-Anne (Paris XIV e) et expert auprès de la Cour de cassation. Selon lui, la virée meurtrière de Fissenou S. présente tous les signes de ce que la psychiatrie nomme « bouffée délirante ».

Que vous inspire cette cavale sans ordre apparent, limitée dans le temps et terriblement meurtrière ?

On peut émettre plusieurs hypothèses, la première étant celle de la maladie mentale avec un épisode délirant aigu, générateur de comportement agressif -- celui-ci prenant la forme d'une bouffée délirante.  Mais cette dernière peut tout à fait survenir en dehors d'une pathologie chronique chez un sujet antisocial et fragile, doté d'une personnalité instable et impulsive, à plus forte raison s'il y a eu une prise de drogue, cannabis ou autre.



Antidépresseurs : un « gaspillage » de prescriptions ?

13/12/2016

Plusieurs études ont suggéré un usage non optimal des antidépresseurs en France. Souhaitant évaluer ce fait de manière objective et sur un plan national, une équipe de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie des travailleurs Salariés a revu sa base de données et analysé les patients ayant reçu au moins une délivrance d’antidépresseurs en 2011, soit 930 753 adultes (2,5 % de la population) avec une prescription par un généraliste dans 89 % des cas.

Blues de dentiste ou les tribulations d’une praticienne « TOCée »

26/12/2016


Accompagné par l’orchestre de Quincy Jones, Henri Salvador proposa en 1958 sa désopilante chanson Blouse du dentiste[1], écrite en collaboration avec Boris Vian. Psychiatre et enseignant à l’Université Paris-Descartes, Franck Lamagnère présente, en 2016, une observation clinique qu’on pourrait aussi qualifier de « blues du dentiste », bien qu’elle concerne cette fois une dentiste elle-même et non l’un de ses patients, comme dans la célèbre chanson de Salvador. Ayant « déjà coulé un cabinet dentaire » et exerçant dans un nouveau cabinet en situation précaire, cette dentiste souffre de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui la poussent à s’affubler « d’une bavette, de lunettes de protection, d’un casque en plexiglas et de deux paires de gants superposées » à chaque fois qu’elle soigne quelqu’un ! Outre cette singulière panoplie d’astronaute, elle a installé, dans son cabinet, un appareil pour stériliser tous ses vêtements et sous-vêtements. Et elle ne serre jamais la main des patients, mais passe toutefois deux heures dans sa salle de bains pour assurer sa « propre décontamination » quotidienne ! Motif de ces comportements étranges : la peur des « microbes », y compris celle d’« attraper le sida » au contact de sa clientèle.

IL COMMET TROIS MEURTRES EN SORTANT DE PSYCHIATRIE


Un homme, arrêté lundi, est suspecté d'avoir tué trois personnes et d'en avoir agressé trois autres après son passage à l'hôpital.

La police enquête sur les lieux d'un des trois meurtres.
La police enquête sur les lieux d'un des trois meurtres. Image: AFP

Un homme de 23 ans, qui avait été conduit dimanche soir en hôpital psychiatrique, a été arrêté lundi dans le sud-est de la France, soupçonné d'avoir commis entre-temps trois meurtres et une agression, selon des sources concordantes.
Le jeune homme était connu des services de police pour des vols, des violences et du trafic de stupéfiants, selon une source proche du dossier.
Dimanche soir, il avait été débarqué d'un train où il importunait des voyageurs et conduit à l'hôpital psychiatrique de Valence, selon le parquet de cette ville. «Il a ensuite quitté les lieux», a précisé le procureur Alex Perrin.


lundi 26 décembre 2016

SERVICES DE SANTÉ : UN MANQUE D’INFIRMIERS DANS LES HÔPITAUX ?

Accueil ILE MAURICE

BY JEAN-MARIE ST CYR 

D’un côté, le ministre de la Santé plaide pour que les infirmiers  songent à exercer à l’étranger. De l’autre, Maurice fait face à un manque de personnel soignant. Ce qui revient à dire que ce souhait d’Anil Gayan est considéré comme paradoxal, selon les principaux concernés.
« Nous avons déjà un manque d’infirmiers à Maurice. S’ils acceptent la proposition du ministre Anil Gayan, nous allons faire face à un manque de personnel soignant », estime Nasser Essa, président de la Nurses Union. Un avis que partage Amarjeet Seetohul, qui soutient qu’il y a également un manque de Health Care Assistants. « Le secteur est dynamique et en pleine expansion, malgré les 200 Health Care Assistants qui ont été recrutés en mars dernier. Ces derniers ont besoin d’être formés avant de pouvoir apporter leur contribution au service. »

Le Père Noël est-il nuisible à la santé ? Danger, hotte empoisonnée : les écrans

Christian Delahaye . | 26.12.2016 .



















































































































































































La hotte du Père Noël serait empoisonnée. Les consoles, smartphones, tablettes ordinateurs, dont elle est de plus en plus débordante, tombés de la cheminée pourraient bien mettre la santé des enfants en péril en propageant le virtuel dans leurs failles narcissiques et en profitant de leur vulnérabilité neurologique.



« Certes, le risque d’épilepsie est très faible, rassure le Dr Philippe Kahane, responsable du laboratoire de physiopathologie de l’épilepsie du CHU de Grenoble, mais les crises photosensibles représentent tout de même 1 % de toutes les formes d’épilepsie, soit 5 000 patients-risque sur 500 000 enfants qui déchirent leurs paquets-cadeaux informatiques en poussant des cris de joie. On n’a pas établi la preuve que les stimulations lumineuses des écrans pouvaient provoquer des crises, on n’a pas démontré au plan neurologique que les jeux vidéo pouvaient favoriser des maladies, mais on sait que certaines maladies sont susceptibles d’être aggravées à cause de la fatigue, du stress, des privations de sommeil, tous facteurs activés par le temps passé devant les écrans. »

« Moi, jeune prof de 40 ans »

De plus en plus de salariés ou de demandeurs d’emploi décident, sur le tard, de se reconvertir pour devenir enseignants. Pour beaucoup, les attentats ont été un déclencheur.

LE MONDE | 26.12.2016 | Par Mattea Battaglia


Le mot « vocation » les fait tiquer – ils ne se reconnaissent pas dans sa dimension un peu mystique. C’est une « quête de sens », un besoin de « s’engager » que mettent en avant les enseignants qui ont embrassé la carrière sur le tard. La trentaine bien tassée, voire 40 ans passés.

A l’heure où des pans entiers du territoire – académies de Créteil, de Versailles… – cherchent leurs profs, ils ont fait le choix, assumé, de reprendre le chemin de l’école. Ils sont même de plus en plus nombreux à le faire : en 2015, 25 % des admis au concours de professeur des écoles étaient salariés du public et du privé ou demandeurs d’emploi, peut-on lire dans un rapport remis par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) en novembre. Hors demandeurs d’emploi, le ratio frôle les 15 %, contre 8,4 % il y a dix ans. Dans le second degré, il atteint 16 %.