Les députés ont donné leur feu vert définitif jeudi au projet de loi «Egalité et Citoyenneté», qui prévoit notamment l'interdiction de «tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles» sur les enfants. Aucune sanction n'est cependant prévue.
Avec « J’avais un rêve », les Jeunes Agriculteurs de Wassy et Saint-Dizier dénoncent le malaise et les difficultés que rencontrent les exploitants.
« Court métrage sur un sujet tabou », la description de la vidéo publiée le 20 décembre sur YouTube est sobre. Pourtant le sujet évoqué pendant plus de six minutes est pour le moins complexe.
Vincent, exploitant agricole, remonte le fil de sa vie au rythme de la musique de Yann Tiersen. Fils d’agriculteur, il a vécu une enfance paisible et insouciante à la campagne. Courir après les animaux, conduire son tracteur en plastique… sa vocation est toute trouvée, il fera comme papa : agriculteur.
« Tout avait si bien commencé »
Les années passent, le rêve se poursuit et devient réalité. Le premier prêt signé, Vincent peut se lancer. « Tu n’as plus qu’à faire tes preuves », lance fièrement un de ses proches, une coupe à la main.
Exploitation, vie de famille… « tout avait si bien commencé » commente le jeune homme.
« Tout le monde s’en fout »
Les années passent, les cours des matières premières commencent à chuter, les résultats de l’entreprise aussi. Autour d’une table ou à la télévision, Vincent voit la colère et les angoisses de ses confrères monter. De plus en plus d’« agris » mettent la clé sous la porte. Le secteur est en crise. Pourtant les PDG de l’agroalimentaire semblent bien se porter.
Evelyne Grossman s'occupe aujourd'hui avec un grand sérieux du cas Artaud.
Antonin Artaud• Crédits : BNF/ Gallica
Dans sa correspondance avec Jacques Rivière, Artaud écrit : "Je souffre d'une effroyable maladie de l'esprit. Ma pensée m'abandonne, à tous les degrés." Toute sa vie, il n'aura de cesse de rendre compte des troubles qui l'affectent, de la douleur qui l'habite, et, même interné, il continue de produire. Alliant une acuité aiguë et une grande folie, l'oeuvre d'Artaud se confond avec son existence.
Aujourd'hui, avec Florent Gabarron-Garcia, lisez l'Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari comme un chapitre supplémentaire de L'Histoire de la Folie de Foucault.
Une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou"• Crédits : NANA PRODUCTIONS - Sipa
Par delà la critique de l'internement, de la psychiatrie asilaire, de la psychanalyse, comment continuer à penser la pratique clinique ? De la clinique de La Borde à la schizo-analyse de Deleuze et Guattari, l'enjeu de la folie se trouve à l'articulation de la clinique et de la politique : c'est que le schizophrène résiste à l'oedipianisation forcée, et qu'il oblige à concevoir un inconscient immédiatement branché sur le social. S'ouvre alors le problème d'une redéfinition complète de la pratique thérapeutique.
Mais qu'est-ce vraiment que la psychose ? Comment se distingue-t-elle de la névrose ? Et quel est son rapport à la normalité ? Peut-on d'ailleurs tracer une ligne claire entre le psychotique et l'homme dit "sain" ?
Anthony Perkins dans Psychose d'Alfred Hitchcock• Crédits :Paramount / The Kobal Collection - AFP
La psychose recouvre de nombreux phénomènes psychiques : hallucinations auditive et visuelle, paranoïa, délire de persécutions... La psychanalyste et philosophe Colette Soler explore aujourd'hui les recoins de la psychose.
Vous voulez découvrir le « monde fascinant de la psychiatrie » ? La chaîne Le PsyLab est toute désignée pour être la porte d’entrée de cette discipline pas forcément bien connue du grand public. Animée par une équipe de psychiatres, la chaîne publie des émissions variées qui abordent des concepts (comme l’effet placebo, la monomanie, la vibrothérapie, le suicide…) en se servant de la pop-culture pour les illustrer.
Le numéro d’urgence des SDF a reçu 6 % d’appels de plus qu’en novembre 2015. Les jeunes sont dans une situation « très critique ».
Le Monde.fr avec AFP|
24 375 personnes ont téléphoné au 115 en novembre 2016 (+ 12 %) KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Le 115, numéro d’urgence des SDF, a reçu en novembre plus de 110 000 appels effectués par 24 375 personnes, soit une augmentation de 6 % par rapport à novembre 2015. Mais plus d’une personne sur deux n’a pas obtenu de solution d’hébergement, selon un baromètre publié mercredi 21 décembre.
En France, plus de 60 000 femmes auraient été excisées. Si les chirurgies réparatrices existent, le plus dur est souvent de réussir à parler de ce traumatisme.
LE MONDE| • Mis à jour le | Par Ondine Debré
ALINE BUREAU
Aujourd’hui, Mintou est une jeune femme « réparée ». Réparée ? C’est-à-dire qu’elle n’est plus excisée, et c’est important pour elle de le dire : « J’ai été excisée bébé à Paris. J’avais à peine quelques jours. J’ai vécu incomplète jusqu’à mes 25 ans. Je suis une autre femme, je suis réparée, je suis complète. »
La réparation dont parle Mintou, ce n’est pas uniquement celle de son clitoris, même si elle a été pratiquée il y a huit mois, mais celle de son identité de femme, de son psychisme, de tout son être en somme. Un équilibre retrouvé entre son corps et son esprit, grâce à l’opération et grâce à la prise de conscience qui l’a accompagnée. Pour la psychanalyste Catherine Bensaïd, le traumatisme de l’excision est comparable à celui du viol : « Ces femmes qui ont été agressées dans leur intimité sont fragilisées de façon irrémédiable. »
L'ARS Grand-Est lance la réorganisation de l'offre psychiatrique dans le département de la Moselle. Les travaux menés dans le cadre du projet régional de santé ont établi le constat d'un manque et d'une mauvaise répartition des places sur le territoire. Par exemple, les patients qui habitent Hayange sont hospitalisés à Jury-les-Metz (à plus d'une heure en transport public) alors que la principale unité d'hospitalisation de psychiatrie du CHR de Metz-Thionville est justement située à Hayange.
Une association d’aide aux bipolaires, schizophrènes ou grands dépressifs les prépare, par des activités collectives, à leur retour à la vie professionnelle. Le 1er janvier, un dispositif d’accompagnement entrera en vigueur avec le même objectif.
Sur le tableau blanc, qui occupe tout un mur, des activités ont été inscrites au feutre effaçable : gestion du standard téléphonique, ménage, préparation des repas, comptabilité. En face, des prénoms. Ceux des volontaires, tous membres du Clubhouse Paris, prêts à prendre en charge les tâches du jour. Cet après-midi, ils sont une vingtaine à siéger autour de la grande table, pièce maîtresse de cet espace parisien du XIXe arrondissement aux allures de cabinet d’architectes. Un lieu ouvert en journée et géré par des personnes vivant avec un trouble psychique, «fragilisées» mais «désireuses de sortir de leur isolement». Sur un autre pan de mur, un texte de François de La Rochefoucauld complète la déco : «Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il le croit.»
Créée en 2011 grâce à des dons et inspirée d’un modèle développé aux Etats-Unis dans les années 40, puis en Europe (70 établissements, dont un seul en France), cette association «d’accompagnement à l’autonomie» promeut la réinsertion sociale par le travail. «Au départ, il y a un constat : en vingt ans, le nombre de lits en hôpitaux psychiatriques a été divisé par deux. Les personnes souffrant de troubles psychiques sont de moins en moins enfermées, puisque le suivi médical se fait en ville, mais bien souvent, elles rompent leurs parcours professionnel et social», explique Céline Aimetti, déléguée générale de l’association Clubhouse France, dont dépend la structure parisienne. Et d’ajouter : «Ici, on ne parle pas de maladie. On apprend plutôt à vivre avec, en ayant une vie active, et si possible un emploi.»
Interdire aux couples homosexuels l’adoption plénière ferait reculer la conception même de la filiation, qui s’est profondément transformée. Avec l’affirmation de nouvelles valeurs.
Parmi les propositions de François Fillon, le déremboursement partiel des soins de santé n’est pas la seule qui ait profondément choqué. Celle de réécrire la loi du 17 mai 2013 sur le «mariage pour tous» pour interdire l’adoption plénière aux couples de même sexe a suscité tout autant la consternation. D’abord, parce que son caractère discriminatoire est patent. Créer deux catégories de mariés, des mariés de première classe, avec la plénitude des droits du mariage, et des mariés de seconde classe, qui n’en auraient qu’une partie, est si évidemment contraire au principe d’égalité devant la loi qu’on peut sans crainte lui prédire la censure du Conseil constitutionnel. François Fillon ne peut l’ignorer.
20-12-16 L’aârch d’Aït Abdelmoumène relevant de la commune de Tizi N’Tléta, à 35 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, est tout bonnement «oublié» en termes de santé publique. En effet, la seule unité de soins disponible est à présent abandonnée à son triste sort. «Autrefois, notre unité disposait d’un médecin et de deux infirmiers. Il y avait aussi le service de suivi mère-enfant, où nos enfants recevaient leur vaccin. Maintenant, notre unité ne fonctionne que partiellement (les matinées) car l’infirmier chargé de cette mission doit aussi travailler dans une autre structure à Ouadhias. Ce qui fait ironiser ce villageois en lachant que l’unité est gérée par un «demi» infirmier. Le médecin, parti à la retraite, lui, n’est pas remplacé.
Nijinski, qu'il incarne sur les extraits des fameux carnets écrits alors que le danseur s'apprêtait à sombrer dans la folie à seulement 29 ans, était aux antipodes physiquement. "A cette époque, la danse masculine n'était pas au top, les ballerines étaient les vraies divas, les Plissetskaïa, Pavlova etc. Et voilà que débarque cette étrange créature, pas très grand, pas très beau, avec une musculature extraordinaire, un corps athlétique et en même temps très doux, très ambivalent sexuellement ... il était ensorcelant".
Alors que le décret d'application relatif à la réforme la médecine du travail (issue de la loi El Khomri) est attendu très prochainement, l'Association nationale des internes en médecine du travail (ANIMT) défend sur ce sujet une position beaucoup moins critique que les syndicats de praticiens en exercice. Dans un courrier adressé au « Quotidien », l'association des internes de cette spécialité s'adresse ainsi à ses confrères « dont le discours ne nous semble pas ajusté aux réalités de demain ».
| 20.12.2016
Contrairement à la plupart des syndicats « seniors » qui ont vivement dénoncé la réforme de la médecine du travail votée cet été, les internes de la spécialité jugent même cette refonte « indispensable au regard des besoins actuels de la profession ».
Les médecins interdits d'exercer pour ne pas avoir soutenu leur thèse à temps pourraient voir leur sort évoluer bientôt.
Le projet de loi Montagne, examiné en deuxième lecture mercredi par l'Assemblée nationale, contient un amendement du gouvernement visant à débloquer leur situation. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait promis il y a quelques semaines d'intervenir.
Le projet de loi précise que les anciens résidents pourront être autorisés à prendre une inscription universitaire en vue de soutenir leur thèse après avis d'une commission placée auprès des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur.
Une fois leur thèse soutenue et après une éventuelle remise à niveau, ils seront autorisés à exercer en zone sous-dotée.
La crainte des maladies cardiovasculaires est fréquente chez les personnes souffrant d’une anxiété anormale vis à vis de leur santé. Le risque de présenter une maladie de cet ordre est grandement influencé par le mode de vie et certains travaux ont montré que 90 % des pathologies cardiovasculaires à travers le monde pourraient être évitées par une meilleure alimentation, la réduction de la consommation de tabac et l’augmentation de l’activité physique. Mais l’anxiété de certains vis à vis de leur santé ne serait-elle pas elle-même pour eux un facteur de risque ?
Florence Ozor, responsable au sein de l’association Bring Back Our Girls, explique le processus de réintégration mis en place au Nigeria pour les lycéennes enlevées par Boko Haram.
Propos recueillis par Mélanie Gonzalez (contributrice Le Monde Afrique, Abuja)
LE MONDE AFRIQUE
Le président nigérian Muhammadu Buhari entouré des 21 lycéennes de Chibok libérées par Boko Haram, à Abuja, le 19 octobre 2016. Crédits : PHILIP OJISUA/AFP
A la suite de négociations entre le gouvernement nigérian et le groupe extrémiste Boko Haram, vingt et une des jeunes femmes prisonnières des terroristes ont été libérées en octobre, après trente mois de détention. Quelques semaines plus tard, une autre lycéenne a été évacuée grâce à une opération militaire dans la forêt de Sambisa, au nord-est du pays. Sur les 276 lycéennes kidnappées en 2014, 196 sont toujours entre les mains des terroristes.
« Cela m’a mise hors de moi qu’une bande d’illettrés, et c’est ce qu’ils sont, ait décidé, juste comme ça, de partir avec ces filles. Pour moi, ce n’était pas possible, je n’allais pas rester dans l’ombre et juste accepter que cela était arrivé », s’indigne la Nigériane Florence Ozor, l’une des initiatrices du mouvement Bring Back Our Girls. Aujourd’hui responsable des questions stratégiques au sein de l’association, elle mène un double combat : continuer à militer pour la libération des lycéennes qui se trouvent encore en captivité et faciliter la réintégration des rescapées dans la société nigériane.
Les Laboratoires Pierre Fabre annoncent les résultats positifs d’un essai clinique de phase IIa FAST (F17464 in Acute Schizophrenia Trial) mené avec la molécule F17464 chez des patients présentant un épisode aigu de schizophrénie. F17464 est un antagoniste préférentiel des récepteurs dopaminergiques D3 issu de la Recherche Pierre Fabre dans le SNC, et présentant un mode d’action original.
Les résultats initiaux de pharmacologie et de sécurité ayant été très encourageants, F17464 a fait l’objet d’un programme d’essais cliniques, dont l’étude FAST, conçue pour évaluer l’efficacité et la sécurité du F17464 par rapport au placebo chez des patients schizophrènes présentant un épisode aigu. L’essai multinational de six semaines a permis de mettre en évidence des résultats positifs en termes d’efficacité couplés à un bon profil de tolérance ne mettant en évidence aucun syndrome métabolique.
Agir préférentiellement sur le récepteur D3 devrait permettre une différentiation par rapport aux traitements aujourd’hui disponibles. En effet, ce nouveau mécanisme pourrait permettre de traiter des épisodes psychotiques aigus, avec moins de risque de troubles moteurs ou métaboliques, ainsi que, d’après les études précliniques réalisées, obtenir l’augmentation de l’activation des circuits pertinents pour le traitement des symptômes négatifs.
Une équipe franco-saoudienne s’est penchée sur les billets afin d’évaluer leur contamination. Aucun n’est épargné : tous les biffetons sont des nids à microbes.
Parmi les exemples cités dans l’étude, on ne descend jamais sous la barre des 80 % de « tickets » souillés. DAVID W CERNY/ REUTERS
Après avoir lu cette chronique, vous risquez de regarder de travers votre banquier – si ce n’était pas déjà le cas avant –, votre distributeur automatique de billets, votre tirelire ou encore votre porte-monnaie. Pourquoi ? Parce qu’ils représentent des bombes bactériologiques en puissance. La faute à l’argent qui, même s’il a été honnêtement gagné, est toujours de l’argent sale, biologiquement parlant.
Créé en février dernier, à l'origine pour manifester une opposition à l'Ordre des médecins, le Mouvement médical d'insoumission ordinale partielle (Miop) a élargi son champ d'actions. Rebaptisé Mouvement d'insoumission aux ordres professionnels, il s'oppose désormais à l'ensemble de ces institutions. Ce 9 décembre, le Miop a lancé le manifeste des 333 pour la liberté associative. "Le Miop vient vous faire part de la convergence nouvelle qui s'établit dans le champ de la santé entre les professionnels "ordinalisés" qui refusent ces regroupements obligatoires, leur contestent leur vision totalitaire niant le pluralisme d'opinion et s'opposent à leur juridiction d'exception", explique-t-il dans un communiqué.