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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 26 novembre 2016

«Les femmes handicapées subissent beaucoup plus de violences que les femmes valides»

Par Elsa Maudet — 25 novembre 2016 à 07:04



A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, focus sur un numéro d'écoute dédié aux femmes handicapées. Une ligne spécifique pour des violences spécifiques.

Clotilde Largillier hésite. La rappeler ou pas ? Une femme a laissé un message sur le répondeur de la ligne Ecoute violences femmes handicapées (1) la veille, un dimanche, en disant qu’elle rappellerait. Mais en laissant son numéro avant de raccrocher, comme une perche tendue. Après réflexion, l’écoutante, assistante de service social de formation, décroche le combiné, puis, faute de réponse, laisse un message à son tour. Certaines femmes, comme celle-ci, font exprès de contacter le service d’écoute lorsqu’il est fermé, trouvant certes le courage d’appeler… tout en craignant d’avoir une interlocutrice.
Chaque mois, le numéro d’écoute dédié spécifiquement aux femmes handicapées victimes de violences, créé et géré par l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA), reçoit en moyenne 51 appels. C’était 38 en 2015, année de sa création. Ça baisse dès que le numéro est loin des radars médiatiques, ça augmente après les passages radio de Maudy Piot, la présidente de l’association.
«Les femmes handicapées subissent beaucoup plus de violences que les femmes valides», rappelle cette dernière. Le chiffre de 4 sur 5 est souvent brandi, attribué à tort au Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes (CFHE), incapable lui-même de dire d’où il vient. Reste que la surreprésentation des violences envers les femmes handicapées est une réalité. Selon l’ONU, plus de la moitié des femmes handicapées d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie sont victimes de maltraitance, contre un tiers des femmes valides. Dans un rapport publié en 2014 (en anglais, p. 187), l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne révélait entre autres que 34% des femmes handicapées avaient subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire, contre 19% des femmes valides.

« L’adolescent « fragile ». Peut-on prédire en psychiatrie ? » de Laelia Benoit

Amades  PAR MATTEO FANO · 


unnamedParis : Éditions Recherches

Résumé
Qui sait la manière dont les psychiatres voient l’avenir des adolescents ? Peuvent-ils prédire les troubles mentaux ? Controversée en France, la prédiction de la psychose est devenue un enjeu prioritaire de la psychiatrie internationale fondé sur l’espoir d’une intervention à un stade précoce. Toutefois, les jeunes dont le mal-être pourrait traduire aussi bien des symptômes précurseurs de la psychose qu’un malaise en lien avec l’adolescence, représentent des cas ordinaires pour les psychiatres.

L’irrationnel dans les publications sur l’allaitement maternel

26/11/2016

 Les enjeux et les limites du journalisme scientifique, la difficulté de la vulgarisation d’informations complexes, le manque parfois de compétence de certains rédacteurs pour lire les publications scientifiques, les biais induits par les résumés et autres communiqués des institutions ou des agences de presse sont des sujets régulièrement abordés… notamment par les journalistes eux-mêmes. A ces composantes constantes, s’ajoutent des difficultés supplémentaires inhérentes à certains sujets. Ici, aux données scientifiques s’entremêlent des considérations éthiques, philosophiques, politiques, voire affectives qui ajoutent encore à l’impossibilité de livrer des informations équilibrées.
L’allaitement est un exemple du genre, comme nous le rappelle ici Marc Pilliot grâce à la présentation du traitement des récentes recommandations de l’US Preventive Services Task Force. Une évocation qui lui permet de rappeler les nombreux freins à l’allaitement dans notre pays.
Par le Dr Marc Pilliot*

Il faut imaginer les médecins heureux

 26/11/2016

La lecture des communiqués syndicaux et de certains reportages a tôt fait de provoquer un sentiment de désarroi mêlé d’inquiétude quant au moral des médecins libéraux. Burn out, malaise, déplaquage : les termes utilisés dessinent une profession qui ne semble tenir qu’en raison du sentiment d’une responsabilité vis-à-vis des patients. Les enquêtes se multiplient démontrant que les médecins ne recommanderaient pas cette vocation à leurs enfants. L’urgence est réelle. Bientôt, le poids des tâches administratives, du harcèlement des caisses, les exigences trop marquées des malades étoufferont toute vocation, tandis que les pouvoirs publics ne font qu’aggraver encore les difficultés. L’absence de reconnaissance et les contraintes de l’exercice se referment en étau sur des médecins déjà au bord de l’asphyxie. Le point de non retour n’est pas loin.

« Le libéral, c’est de la folie »

De nombreux médecins (une majorité ?) ne se reconnaissent pas dans ces descriptions outrées. Bien sûr, la paperasse s’accumule. Il faut parfois multiplier les appels aux centres de sécurité sociale et garder sa patience face à certaines exigences ubuesques des malades. Mais les praticiens continuent à aimer leur métier. Leur cabinet. De nombreux médecins sont encore heureux. Tel est le sens des témoignages réunis depuis plusieurs mois sur le blog Jeunes généralistes et heureux de l’être (créé par le syndicat ReAGJIR,  Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants). Ouvert pour répondre à certains poncifs tels que « Le libéral, c’est de la folie » ou encore « Les jeunes médecins n’ont pas la vocation », voire « Le seul moyen c’est de les obliger », ce blog reçoit les posts de jeunes praticiens installés en ville (et souvent à la campagne) qui prennent la parole pour décrire leur quotidien et leur satisfaction.

L’intelligence artificielle de Google au service des hôpitaux britanniques ?

26/11/2016

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DeepMind, filiale britannique d’Alphabet (filiale de Google) est spécialisée dans l’intelligence artificielle. Elle développe de nombreux projets, dont plusieurs sont au service de la santé, toujours dessinée comme une priorité par Google. Ainsi, un partenariat vient d’être conclu avec la Royal Free NHS Foundation Trust afin que les programmes de DeepMind assurent le traitement de certaines données des patients. DeepMind contribuerait à faciliter l’accès aux antécédents des malades à partir d’une application. Des analyses des résultats des différents examens seront également possibles, ce qui permettra par exemple de détecter certaines anomalies.

Avec «Transfusion», Philippe Mons célèbre la créativité de ses patients

25-11-16

Le médecin psychiatre Philippe Mons organise une exposition singulière. Dans sa galerie d’art, ont pris place des œuvres inédites et particulières : celles que lui ont confiées ses patients.
Philippe Mons, médecin psychiatre à Saint-André, invite à découvrir la production artistique de ses patients.
Philippe Mons, médecin psychiatre à Saint-André, invite à découvrir la production artistique de ses patients.
C’est une expo atypique, au sens où son destin n’est pas d’être identifiée dans un mouvement artistique classique. Les œuvres qui attendent le regard des visiteurs sont très différentes de l’exposition montée par LAM de Villeneuve-d’Ascq en 2013 qui présentait les collections d’art brut et d’art indien qui accompagnent le praticien dans sa vie.
Pourtant « Transfusion », que l’on pourra découvrir durant quatre jours, a trouvé sa place dans cette galerie d’art ouverte depuis 1995 et où avait été organisée, déjà avec le LAM, une exposition d’art brut intitulée : Éloge de la liberté. En cela, elle témoigne d’une constante. Pour Philippe Mons, la production artistique est indissociable de l’existence et du travail.

vendredi 25 novembre 2016

Congrès à Montpellier : "En France, on est champion de la dépression"

SOPHIE GUIRAUD AVEC RICHARD BOUDES 22-11-16


Congrès à Montpellier :
Philippe Courtet et Brigitte Rimlinger, organisateurs du congrès.

Montpellier accueille pour la première fois le congrès français de psychiatrie, du 23 au 26 novembre : 4 000 participants sont attendus. État des lieux avec les organisateurs, Philippe Courtet, du CHU de Montpellier, Brigitte Rimlinger, psychiatre en libéral.

Le congrès national de psychiatrie se tient pour la première fois à Montpellier, quel état des lieux dressez-vous de l'état psychique de la société ? Brigitte Rimlinger : Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de gens qui viennent en cachette chez le psy... Le problème psychique, la maladie mentale restent stigmatisés. Un exemple : aujourd'hui encore, c'est difficile de dire qu'on fait une dépression. On préfère parler de burn-out, c'est la maladie de ceux qui sont surinvestis dans leur travail : pour prendre une image, c'est celui ou celle qui a fait un marathon et s'est déshydraté ! 

Le cerveau source de sentiments

22.11.2016


Les affects précèdent-ils l’acte de penser ou bien la pensée suscite-t-elle les émotions ?


Un médecin examinant un scan du cerveau
Un médecin examinant un scan du cerveau Crédits : CAIA IMAGE / SCIENCE PHOTO LIBRA / NEW / Science Photo Library - AFP

Une émission proposée et présentée par René Frydman
En partenariat avec Le Quotidien du Médecin
Le cerveau travaille tout le temps, nous dit Jean-Didier Vincent, ancien directeur de l’Institut de neurobiologie de Gif-sur-Yvette, professeur de neuroendocrinologie et membre de l'Académie des Sciences.

Le programme Profamille s'élargit aux proches des personnes atteintes de bipolarité et d'autisme


 - HOSPIMEDIA

Le programme Profamille vise à réunir, informer et former les familles de personnes atteintes de schizophrénie. Lors du 16e congrès du Réseau Profamille, ces 17 et 18 novembre à Rennes (Ille-et-Vilaine), étaient présentées les transpositions du programme aux proches de personnes atteintes de bipolarité et d'autisme sans déficience intellectuelle. "Profamille s'est révélé efficace pour soulager les familles de personnes schizophrènes, leur faire reprendre des habiletés, diminuer le nombre comme la durée des hospitalisations et en améliorer les conditions, les hospitalisations consenties prenant alors le pas sur les hospitalisations imposées", explique David Levoyer, psychiatre hospitalier au CH Guillaume-Régnier à Rennes (Ille-et-Vilaine) et médecin coordonnateur du centre de ressources familles et troubles psychotiques.

Les lycéens asthmatiques préfèrent la chicha et la e-cigarette à la clope

21/11/2016





A propos de l’utilisation de la e-cigarette et du narguilé, David A. Fedele et coll. se sont intéressés spécifiquement à la population adolescente, en exploitant les données d’une enquête effectuée en 2014 dans 343 lycées publics de Floride. La 2014 Florida Youth Tobacco Survey a ainsi interrogé près de 33 000 adolescents sur leur consommation de cigarettes, leur recours à la e-cigarette ou au narguilé (dans les 30 jours précédents), leur degré d’exposition au tabac et leurs opinions.

En France, plus d'un million de femmes subissent des violences physiques ou sexuelles chaque année

25.11.2016

Insultes, violences conjugales, viols, agressions physiques ou psychologiques. Dans la plupart des cas, l'auteur des faits est connu de la victime, souvent son conjoint. Avec encore aujourd'hui un silence qui aboutit à très peu de plaintes.


 
"Le viol entre époux n'a été reconnu qu'en 1992"

Guide juridique des femmes victimes de violences



Figures libres. Tout se dit en chiffres, mais pourquoi ?

La chronique de Roger-Pol Droit. Aujourd’hui, plus aucune réalité n’échappe aux algorithmes. Olivier Rey, dans « Quand le monde s’est fait nombre », enquête sur ce phénomène.
LE MONDE DES LIVRES  | Par Roger-Pol Droit
« La thèse centrale de ce livre est que le triomphe de la statistique n’a pas eu pour motif un combat ­contre les individus, désireux de les annuler en les uniformisant. Au contraire, c’est pour préserver leur souveraine singularité que les chiffres se sont imposés. »
« La thèse centrale de ce livre est que le triomphe de la statistique n’a pas eu pour motif un combat ­contre les individus, désireux de les annuler en les uniformisant. Au contraire, c’est pour préserver leur souveraine singularité que les chiffres se sont imposés. » Thierryweber
Au commencement était le Verbe… et à la fin règnent les nombres. Ce pourrait être, en très condensé, un résumé de notre histoire. Tout aurait débuté par les mots, les récits, les mythes, les réflexions individuelles et collectives. La formule inaugurale, empruntée à l’Evangile de Jean, évoque la souveraineté de la parole et de la raison, le logos.
Aujourd’hui, à l’inverse, tout est chiffré, mathématisé, statistiqué. Plus aucune réalité n’échappe au monde des nombres et au contrôle des algorithmes. La quantification est omniprésente et multiforme. Nos exercices physiques quotidiens sont mesurés par des machines connectées (nombre de pas, d’escaliers, de kilomètres, de calories brûlées), tandis que les Etats européens se sont engagés, pour la première fois dans l’Histoire, à respecter un pourcentage maximal de déficit. Le chômage est devenu une courbe, le progrès un indice, l’économie un taux. Le monde des gens et des choses, du verbe et des témoignages, a laissé place à celui des graphiques et des chiffres.
Comment donc cela est-il advenu ?

Montpellier : Innover avec le 8e Congrès Français de Psychiatrie

logo de réseau chu : l'actu de tous les CHU
22 novembre 2016



« Le cerveau est la partie la plus sexy du corps humain » c’est la phrase mise en exergue du programme dense et varié du Congrès Français de Psychiatrie qui ouvrira ses portes du mercredi  23 jusqu’au samedi 26 novembre 2016 au Corum de Montpellier. L’auteur de cette citation n’est pas un psy, mais un artiste belge multidisciplinaire, Jan Fabre. Tout à la fois dessinateur, sculpteur, chorégraphe et metteur en scène, il est reconnu pour ses performances, ses provocations pour certains, largement inspirées par la métamorphose. Son travail de créateur symbolise l’esprit qui soufflera sur cette huitième édition du Congrès qui veut se placer sous le signe de l’innovation. 
Les organisateurs en ont fait un slogan «Innover : pourquoi, comment ? »


Alcool, drogues : le cri d'alarme du patron américain de la santé... et des autorités canadiennes

20.11.2016

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"Je lance un nouvel appel pour agir afin de mettre fin à cette crise de santé publique que constitue l'accoutumance". Le dernier rapport du "Surgeon general" aux Etats-Unis alerte sur l'accoutumance à l'alcool et aux drogues qui affecte des dizaines de millions d'Américains.

Un atlas identifie des variations de pratiques médicales et interroge leurs causes

La publication d'un atlas de variations des pratiques médicales pour une dizaine de thématiques prioritaires en termes de pertinence et de qualité des soins marque une première étape dans l'engagement des pouvoirs publics vers un meilleur suivi du recours aux soins des populations. Après la phase descriptive viendra le temps des explications.
Ce 24 novembre, le ministère des Affaires sociales et de la Santé, l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) et l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) ont diffusé un atlas des variations de pratiques médicales. Comme son nom l’indique, "il met en exergue des variations de pratiques dans le territoire mais ne témoigne pas forcément d’une pratique pertinente ou non", a souligné Anne-Marie Armanteras-de Saxcé, directrice générale de l’offre de soins en introduction d’une conférence de presse de présentation de l’ouvrage.

Autonomie : concept incontournable ?




Présentation du numéro : Le terme d’autonomie fait partie de la novlangue de notre société néolibérale. Il est de plus en plus couramment utilisé et l’illustration la plus évidente en est la création de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie). Plus récemment, l’article 92 de la loi de santé du 26 janvier 2016 propose, « un accompagnement sanitaire, social et administratif des personnes souffrant d'une maladie chronique ainsi que des personnes handicapées, qui a pour but de maintenir ou d'accroître leur autonomie… et de développer leur projet de vie ». 

Isère : il tente de tuer sa femme à coup de maillet et de se suicider à la disqueuse

24 novembre 2016

Les raisons du geste d'un septuagénaire de Villard-de-Lans (Isère) sont encore inconnues. Ce jeudi matin, un homme âgé de 79 ans a essayé de tuer sa femme de 78 ans en la frappant avec un maillet, comme le rapporte Le Dauphiné libéré. Il a ensuite voulu mettre fin à ses jours en se tranchant la gorge avec une disqueuse.

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Journée Internationale de l'hommeSanté, le sexe fort a ses faiblesses

Roxane Curtet     25.11.2016

Alcool, tabac... la plus grande « fragilité » des hommes en matière de santé est souvent mise sur le compte de leurs comportements à risque. Mais une étude suggère l’implication de la génétique dans le surrisque masculin de cancer. Un autre travail pointe le poids du sexisme sur la santé mentale masculine.

Tout est dans les chromosomes!

Qui sont vraiment les hardcore smokers ?

Roxane Curtet   25.11.2016

Le noyau dur des fumeurs baptisé les « hardcore smokers » se caractérise par une dépendance complexe. Deux études, présentées lors du 10e Congrès de la Société francophone de tabacologie au début de novembre, montrent que beaucoup d’entre eux souffriraient de troubles post-traumatiques.
cendrier
En ce qui concerne l’arrêt du tabac, les résultats obtenus via les prises en charge recommandées restent nettement insuffisants. « 74 % des fumeurs restent sur le carreau ! », soutiennent le Dr Gabrielle Errard Dubois, tabacologue à Esvres-sur-Indre et le Dr Nathalie Jan, médecin généraliste à Loches, toutes deux auteures de deux études sur les « hardcore smokers ». Ces deux spécialistes ont ainsi envisagé l’existence possible de troubles post-traumatiques non diagnostiqués chez ces fumeurs invétérés. Le phénomène de craving serait donc dû à un dysfonctionnement du contrôle cortical, connu lors de dissociations traumatiques. Ces troubles de la régulation émotionnelle expliqueraient pourquoi il est difficile d’accompagner cette population particulière vers une abstinence durable.

LAFORCADE MELANGE LES IDEOLOGIES EN PSYCHIATRIE ! EPISODE III

Docteur Guy Baillon    25 novembre 2016
Après nous avoir permis de dévoiler les non-dits majeurs bloquant depuis 20 ans le dialogue avec l’Administration, le Rapport Laforcade nous a montré la valeur de réveil et de relance du Rapport Demay pour la Politique de Secteur, et aussi ses insuffisances. Quelles surprises nous réserve-t-il aujourd’hui, ici autour de « l’idéologie » ?
LAFORCADE MELANGE LES IDEOLOGIES EN PSYCHIATRIE ! EPISODE III
Certes ce plongeon dans les idéologies se produit à son insu, pourtant il entraine tout le monde, et mélange tout. Le résultat est une vraie confusion, celle de l’Administration ?
En effet avec l’abord du chapitre des « réponses » (le mal nommé ‘Panier de services’), évoquant traitements d’un côté, actions sociales complémentaires de l’autre, et du coup sous la forme d’une offre ‘commerciale’, nous voici plongés en plein débat « idéologique », et bloqué par un non-dit de taille, selon lequel il est tacitement « interdit de parler idéologie », la censure encore ! …
Tout vient de la difficulté pour chacun de respecter, sur le terrain, l’action de l’autre.
Il y a pourtant au moins deux domaines distincts qui doivent être bien délimités au préalable :
La clinique d’un côté.
La gestion de l’autre.
Auxquels il nous appartient d’ajouter la différence à tenir entre les deux niveaux complémentaires, celui de la pratique, et celui de la théorie, dès la base. Pour chacun des deux domaines, rien ne peut être décidé qu’au niveau national. Là se définit l’idéologie propre à chaque domaine. Chaque idéologie ayant sa propre logique respectable pour son champ, seul.

+478 places : Touraine annonce une hausse de 6,2 % du numerus clausus en 2017 !

Christophe Gattuso   24.11.2016

La ministre de la Santé a annoncé ce jeudi matin à l'Assemblée nationale que le nombre d'étudiants autorisés à passer en seconde année de médecine en 2017 serait augmenté de 478 places (soit +6,2 %). Le numerus clausus était fixé à 7 676 postes l'an dernier. Il atteindra donc 8 154 à l'issue de cette année universitaire (hors passerelles d'accès en 2e et 3e années de médecine).

Non Mesdames, vous n'êtes pas plus "folles" que les hommes !

Sudinfo  BELGIQUE 19 Novembre 2016


Attention, «Femme fragile» ! «C'est une femme, elle est donc plus dépressive» : les clichés sur la santé mentale des femmes ont toujours cours, au point que même certains médecins ont parfois tendance à leur prescrire plus vite des médicaments tels des antidépresseurs. Faux ! Déshabillage de ces stéréotypes...

iStock Photo
Si l’espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes (en Belgique, 82,8 ans contre 77,2) elles ne vivent pas plus longtemps en bonne santé. «Nous avons choisi d’appliquer une grille d’analyse par genre à propos de la santé mentale car, dans ce domaine aussi, les stéréotypes sont très développés, et les contraintes que vivent les femmes dans notre société ne sont pas les mêmes que les hommes subissent», explique Stéphanie Jassogne, du service Communication des Femmes prévoyantes socialistes (FPS), réseau Solidaris. «Nous constatons que les approches psychologiques ou psychiatriques ne tiennent pas toujours compte de ces paramètres, et les thérapies ne se font pas suffisamment sous l’angle du genre. Car naître femme ou homme conditionne à s’adapter à des rôles déterminés par notre entourage social.»
Certains médecins ont-ils encore une propension à qualifier plus facilement ou un peu vite les femmes de «dépressives»? «Une étude canadienne de 1997 allait effectivement dans ce sens: les médecins de l'étude ont en moyenne prescrit des psychotropes à un plus grand pourcentage de femmes que d’hommes. Les médecins eux-mêmes seraient plus enclins à diagnostiquer des troubles psychiques aux femmes», poursuit Mme Jassogne. «Dès l’antiquité, on retrouve cette distinction caractéristique hommes/femmes. L’hystérie (utérus en grec) en est un exemple typique ; ce diagnostic « fourre-tout » a été principalement rattaché à la femme, et à la peur que la société a de sa sexualité.»