15 novembre 2016 | Laure Martin
Ils sont environ une quinzaine d’infirmiers libéraux ou hospitaliers à remplir cette fonction en France. L’expertise judiciaire, ouverte aux paramédicaux depuis 2005, leur permet d’éclairer un magistrat avant qu’il ne prenne une décision de justice impliquant un infirmier.
©Pascal Vo. Véronique Le Boucher d’Hérouville, cadre de santé à l’hôpital des Diaconesses à Paris et experte judiciaire depuis 2008
Dossier à remplir auprès du greffe du TGI, lettre de motivation, justifier d’une carrière solide : un infirmier ne devient pas expert judiciaire d’un claquement de doigt «Une infirmière sortant tout juste de l’école ne peut pas faire cette demande », souligne Marylène Guingouain, directrice des soins à l’AP-HP et experte judiciaire depuis 2008.
Il faut disposer d’une forte expérience et d’une bonne connaissance de l’hôpital ou de la pratique professionnelle libérale pour postuler. « Il faut aussi avoir suivi une formation sur l’expertise judiciaire qui permet de connaître la procédure », explique l’infirmière titulaire d’un Diplôme universitaire Droit, expertise et soins.
Et une fois nommé, ajoute Véronique Le Boucher d’Hérouville, cadre de santé à l’hôpital des Diaconesses à Paris et présidente de la Compagnie nationale des experts judiciaires professionnels de santé autres que médecins, « il faut se former au sein de la compagnie (lire encadré) pour pouvoir être renouvelé dans ses fonctions. Les magistrats sont très vigilants sur le fait que nous suivions nos formations et que nous nous maintenions à niveau. » Véronique Le Boucher d’Hérouville est experte judiciaire depuis 2008 et également titulaire du DU Droit, expertise et soins.