A l'initiative du Snics-FSU, les infirmiers de l'éducation nationale s'élèvent contre plusieurs projets relatifs à leur exercice.
Menaces sur les droits à mutation, remise en question de l'avancement, risques de hiérarchie médicale et remise en question de l'organisation du temps de travail : les infirmiers de l'Education Nationale se sont mobilisés aujourd'hui à Paris pour faire entendre leurs inquiétudes.
Environ 60 % des personnes âgées ne se sentent pas respectée, selon une enquête menée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur plus de 83 000 personnes réparties dans 57 pays, avec des résultats particulièrement mauvais dans les pays les plus riches. Ces chiffres sont rendus publics alors que l'OMS et l'ONU s'apprêtent à célébrer la journée internationale des personnes âgées.
Les Français des classes sociales aisées fréquentent davantage les établissements de santé privés que les autres catégories socio-professionnelles, affirment les auteurs du dernierrapport* de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), publié ce vendredi 30 septembre.
« Client » plutôt que « patient »,« entreprise » plutôt qu’« hôpital », « productivité »… Le Pr Guy Vallancien use et volontiers de la sémantique libérale, comme bon nombre de ses 550 invités réunis vendredi et samedi à Chamonix (Haute-Savoie) dans le cadre du congrès CHAM*, organisé depuis huit ans par le célèbre urologue parisien. Thème décliné cette année : l'argent de la santé…
Alors que le gouvernement vient de présenter son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017, des médecins, entrepreneurs et politiques se sont interrogés ce vendredi, à l'occasion d'une table ronde, sur la capacité managériale des hôpitaux. Hospices ou entreprises ? Telle était la question provocatrice… L’un des défenseurs du secteur public, Jean-Pierre Dewitte, président de la conférence des directeurs de CHU, a eu parfois du mal à convaincre l’auditoire de l'aptitude des 32 CHU français à réduire leurs coûts et à maîtriser leur déficit.
Ce mois-ci, plus de 55 000 étudiants ont intégré la Paces, première année commune aux études de santé, dans 37 facs réparties dans toute la France. Ça fait beaucoup de monde, autant que le nombre de généralistes en France ! Pourtant, malgré les réformes, les profils des étudiants en santé sont marqués par une grande homogénéité. Qui sont donc ceux qui font médecine aujourd’hui ? De bons élèves, des audacieux, au profil scientifique, avec une majorité de femmes. Et les candidats se recrutent, plus encore qu'ailleurs, dans les milieux favorisés…
La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) publie (1) unebrochurerelative aux nouvelles substances psycho-actives (NSP) et nouveaux produits de synthèse (NPS), destinée aux services des urgences. Elle s'intègre dans le plan gouvernemental 2013-2017 de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Le document répertorie les NPS et NSP, qu'elles soient ou non classées comme produits stupéfiants ou psychotropes dans la législation française. Sels de bains, EPH, mescaline... au total treize types de NSP/NPS sont cataloguées, avec leurs compositions, noms alternatifs, voies d'administration, effets, signes d'intoxication et risques sanitaires."Avec des structures chimiques nouvelles, dont certaines inventées pour contourner la législation sur les stupéfiants, ces NSP/NPS agissent en mimant les effets des substances illicites classiques",indique en introduction Danièle Jourdain Ménninger, présidente de la Mildeca, déplorant une augmentation des cas sanitaires et décès liés à ces produits."Le nombre de NPS identifiées sur le territoire français augmente avec 3 en2008, 11 en2010, 23 en2012 et 58 en2014, puis s’ensuit une légère baisse en2015 avec seulement 43NSP/NPS identifiées. En Europe, c’est plus de 450NPS qui ont été dénombrés depuis1997", poursuit-elle. Face à la course qui se joue entre nouvelles substances nocives et législation,"la sensibilisation et l’information des acteurs de santé (urgences, service de psychiatrie, d’addictologie,CSAPA (2), CAARUD (3), services de médecine comme la cardiologie et les maladies infectieuses…) mais également du grand public, avec des messages adaptés, sont indispensables".
À l'occasion de l'inauguration du centre médico-psychologique d'Alfortville (Val-de-Marne) ce 29 septembre, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a rappelé les ambitions du Gouvernement concernant la santé mentale. Elle a notamment affirmé son attachement aux contrats territoriaux de santé mentale et aux communautés psychiatriques de territoires. Deux dispositifs autour desquels les acteurs locaux de la santé mentale, "les élus locaux, les médecins traitants, les psychiatres et l'ensemble des professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux, ainsi que les services de l'Éducation nationale et de la protection judiciaire de la jeunesse" sont appelés à se mobiliser.
La légalisation de l'euthanasie au Canada depuis juin relance la polémique avec les autorités religieuses. Des évêques canadiens viennent en effet de donner comme consigne à leur clergé de refuser aux familles les funérailles religieuses pour un défunt qui aurait choisi l'aide médicale à mourir. Six évêques revendiquant plus d'un million de fidèles catholiques de la province de l'Alberta (ouest) et des Territoires du Nord-Ouest ont signé un document de 32 pages intitulé: "Directives pour la célébration des sacrements aux personnes et aux familles, considérant ou choisissant la mort par le suicide assisté ou l'euthanasie".
Exposition à un toxique ou simple hasard ? Plusieurs cas groupés de malformations congénitales, relevés en France ces dernières années, posent la question de la surveillance et de l’origine de ces anomalies rares. Une réunion organisée mardi 13 septembre à Santé publique France, qui rassemble plusieurs agences sanitaires, a fait le point sur ces suspicions d’excès de cas, les participants n’aboutissant pas toujours aux mêmes conclusions. Ces recherches, encore irrésolues, illustrent les difficultés de ces enquêtes épidémiologiques.
Les malformations en cause sont des agénésies des membres supérieurs isolées, c’est-à-dire l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon. La prévalence de ce type d’anomalies varie entre 1,2 et 1,8 cas pour 10 000 naissances, selon les registres. Soit un peu moins de 200 naissances chaque année – bien moins que les 3 000 cas de malformations liés à l’administration de Dépakine à des femmes enceintes, selon les calculs de l’épidémiologiste Catherine Hill. La rareté même de ces anomalies s’accompagne d’un phénomène bien connu en statistique : à chaque fois qu’un excès de cas est observé, la question se pose de savoir s’il est dû au hasard, ou si ce cluster(agrégat spatio-temporel) peut avoir une origine liée, par exemple, à l’environnement.
TravauxLe Cery moderne sera mis en service en 2021 à l’issue de lourds travaux menésen deux phases.
Une fois reconstruit, l’hôpital de Cery sera constitué de deux corps de bâtiments réunis par un socle commun. Ouverture prévue en 2021. Image: DR
Les pelleteuses sont entrées en action à Cery; elles n’ont pas fini de s’activer. Il faudra attendre 2021 pour assister à la mise en service du nouvel hôpital psychiatrique vaudois.
Moyennant un investissement public de 106 millions de francs, les structures aussi vétustes qu’inadaptées datant de la fin des années 1950 doivent faire place à un établissement moderne. Le CHUV annonce un lieu ouvert, davantage d’espaces collectifs, moins de lits par chambre, deux entrées séparées pour les patients et les visiteurs, un Centre de neurosciences psychiatriques… Bref, un lieu plus pointu, plus accueillant et décomplexé.
Déstigmatiser le site
Parallèlement à l’amélioration de la prise en charge, il s’agit en effet de déstigmatiser le site. Le professeur Jacques Gasser, chef du Département de psychiatrie du CHUV, est particulièrement attaché au décloisonnement de Cery. «Avoir un environnement agréable, un beau bâtiment, un beau jardin, est très important. Nous aurons gagné ce pari si les habitants de Prilly viennent pique-niquer le dimanche dans le parc. Cery n’est pas un lieu dangereux ou bizarre. C’est un lieu de soins.»
21.09.2016 Quel est le risque de développer une maladie mentale quand son frère ou sa sœur en est atteint ? D’après une étude de grande ampleur présentée aucongrès de neurosciences ECNP à Vienne, une personne dont le frère ou la sœur souffre de schizophrénie adix fois plus de risques de développer les mêmes troublesque la population générale. Les chercheurs ont constaté des résultats similaires dansles fratries où une personne était bipolaire.
« Il s’agit de probabilité, pas de fatalité », insiste Michelle Kelly-Irving, épidémiologiste à l’Inserm de Toulouse. L’avertissement est utile au vu des résultats qu’elle et ses collaborateurs du laboratoire d’épidémiologie de Toulouse ont fait paraître entre 2013 et août 2016, après avoir étudié les parcours de vie de 17 000 Britanniques nés la même semaine en 1958. D’après leur analyse, les femmes ont 50 % de risques en plus de développer précocement un cancer (sein ou col de l’utérus) si, au cours de l’enfance, elles ont connu au moins deux « adversités », c’est-à-dire des stress chroniques engendrés par la mort, l’alcoolisme, la négligence ou encore l’abandon d’un parent. Elles ont aussi 80 % de risques en plus de mourir avant 50 ans, contre 57 % pour les hommes présentant le même passif. « Ce travail est très important, assure Bruce McEwen, de l’université Rockefeller, à New York. Il constitue une preuve supplémentaire que l’adversité au cours de l’enfance a des conséquences sur la santé et le parcours de l’adulte. »
À Saint-Mandé (Val-de-Marne), la Clinique Jeanne-d'Arc a emménagé mi-septembre dans de nouveaux murs, changeant par la même occasion de nom pour désormais s'appeler Jeanne-d'Arc-Hôpital privé parisien. Propriété du groupe privé lucratif Inicéa, cet établissement psychiatrique est spécialisé dans le traitement des troubles de l'adulte.
Marisol Touraine a évoqué une nouvelle fois devant les directeurs des soins la question du suicide des personnels hospitaliers, après le décès cet été de cinq infirmiers.
Invitée aux Journées nationales d’étude des directeurs des soins, la ministre de la Santé s'est adressée à la communauté soignante. « J’ai été attristée d'apprendre le décès par suicide de plusieurs infirmiers au cours des dernières semaines, a-t-elle indiqué. Je suis particulièrement mobilisée pour que ces actes tragiques soient considérés avec toute l'attention qui s'impose. »
Lundi 25 juillet 2016, un automobiliste de 22 ans percute de plein fouet un mur à Besançon. Excès de vitesse, ivresse ? Non, le conducteur du véhicule tentait d’attraper un Pokémon repéré sur son téléphone mobile avec l’application Pokémon Go. Le jeune homme s’en sort sans blessure, mais avec un retrait de 6 points sur son permis de conduire.
The Canadian Journal of Psychiatry publie un éditorial et une étude sur un sujet encore peu évoqué, les dysfonctions mitochondriales observées dans les troubles bipolaires et dans la schizophrénie. Bien que les mitochondries restent «typiquement associées à la production d’adénosine triphosphate (ATP) et d’énergie », elles interviennent aussi dans certains processus cellulaires vitaux, notamment « la formation des dérivés réactifs de l’oxygène, le cycle et la survie des cellules, l’homéostasie intracellulaire des ions Ca++ et la neurotransmission.»
La prise en charge des publics souffrant à la fois de troubles psychiatriques et de problématiques addictives ne permet pas aujourd’hui d’accompagner au mieux les personnes concernées, alors même que la corrélation entre les deux problématiques est très forte et que chacune a un effet péjoratif sur l’autre.
Des hypothèses peuvent expliquer ce constat :
Le peu de demandes de soins des patients concernés et la stigmatisation dont ils souffrent
Les difficultés de repérage et de diagnostic des troubles psychiatriques chez les personnes présentant des conduites addictives
Le cloisonnement et les différences de culture professionnelle entre les secteurs psychiatrie et addictologie
Carrie Mathison, Dexter, Sheldon Cooper... En mettant en scène des héros atteints de troubles psychologiques, les nouvelles séries télévisées sont d'un grand secours aux patients souffrant de maladies mentales, qui restent un sujet tabou en France.
"I'm fine, I'm fine, I'm fine !"
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Alors qu'elles sont ultra-fréquentes, les maladies mentales sont encore taboues en France, et restent très fortement stigmatisées.
Les séries télévisées qui mettent de plus en plus en scène des héros atteints de maladie mentale aident les patients à : retrouver une image positive d'eux-mêmes, sortir de leur isolement et parler de leurs souffrances.
Pour dédiaboliser les maladies mentales, les séries TV sont bien plus efficaces que n'importe quel autre moyen de communication.
Atlantico : Dexter, Tony Soprano (sociopathes), Sheldon Cooper (syndrome d'Asperger), Adrian Monk (victime de TOCS), Docteur House (addiction aux médicaments), Carrie Mathison (bipolaire), Don Draper (dépressif)...
Depuis les années 2000, rares sont les héros de séries télévisées qui ne souffrent pas de troubles mentaux. Pensez-vous que ces mises en scène puissent aider les personnes souffrant de troubles mentaux à mieux accepter leur maladie ?
Raphaël Gaillard : Les scénaristes des séries TV ont en effet beaucoup progressé dans la manière de présenter les maladies mentales, ce qui aide à mon sens énormément nos patients qui en souffrent.
Face aux limites des traitements actuels contre la maladie d'Alzheimer, certains chercheurs envisagent la possibilité de tester des molécules le plus tôt possible, avant l'apparition des premiers symptômes. Et ce, afin de stopper la progression de la maladie à un stade où la récupération est encore possible. Mais cette hypothèse suppose de poser un diagnostic à un stade précoce et en l'absence de traitement préventif. Cela soulève alors de nombreux questionnements "complexes à résoudre", soulignent la fondation Plan Alzheimer, l'Espace national de réflexion éthique sur les maladies neurodégénératives et le laboratoire d'excellence Distalz dans un communiqué commun. Ainsi, les trois acteurs s'interrogent. Quels critères s'imposent à la communauté scientifique "pour respecter les règles fondamentales de l'éthique biomédicale" sans pour autant renoncer à des options qui apparaissent prometteuses ?
Une enquête du Cnesco sur trente ans de politiques publique souligne le creusement des inégalités et les limites de l'enseignement prioritaire.
Pourquoi notre système éducatif est-il si inégalitaire? Comment se fait-il que les politiques, de tout bord, affichent leur volonté de construire une école «républicaine»… Et que dans le même temps, les enquêtes internationales Pisa révèlent des inégalités sociales toujours en forte hausse? Lors de la dernière enquête de 2013, la France était en queue de peloton.