La 21e journée toulousaine de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aura lieu le jeudi 3 novembre 2016 au grand auditorium de l’université Paul Sabatier - Université des sciences - bâtiment administratif - 118 route de Narbonne - Toulouse.
Touchant environ 10 % à 15 % de la population, les acouphènes sont généralement des sons perçus par un sujet de façon subjective. Comparables à « un bourdonnement, un sifflement ou un tintement » ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, ils peuvent altérer considérablement la qualité de vie des intéressés. On rattache certains acouphènes chroniques au « cercle vicieux de l’hypervigilance » présente lorsqu’un tel bruit « fantôme » est associé à un état d’anxiété et à une « hyperactivité du système limbique. » Par exemple, l’hypersensibilité au bruit peut dépendre d’une prise de conscience anxiogène de la circulation sanguine dans l’oreille (acouphène pulsatile), liée à une turbulence anormale de la circulation artérielle ou veineuse dans la région auriculaire.
Les dysfonctionnements éventuels du microbiote intestinal représentent désormais des pistes prometteuses pour préciser le contexte de certaines affections psychiatriques, influencées vraisemblablement par la libération de diverses substances issues « de la digestion et de la fermentation des nutriments. » Parmi ces molécules, figurent en effet « des neurotransmetteurs actifs » comme la sérotonine, la dopamine et le GABA.
Quel avenir pour les enfants ? Quel avenir pour l’enfance de l’humanité ? Prévention ou prédiction?
[...] Alors pourquoi un groupe Enfance au sein du Collectif des 39 ?
L’enfance avec tous ses « pourquoi » décrète la reconnaissance d’un besoin de compréhension aussi vital que le sont celui de se nourrir ou de rêver. « Ne faut-il pas en effet d’abord ne pas comprendre pour ensuite comprendre ? » Et ces pourquoi des enfants nous donnent, comme l’écrivait Robert Antelme dans son texte intitulé L’Espèce humaine, à ne jamais oublier, dans quel univers au plus haut point sadique et meurtrier nous pouvons nous trouver, quand il n’y aurait plus de pourquoi….. Alors quand nous avons dû constater qu’aujourd’hui, de plus en plus d’enfants ne trouvent plus d’espace pour déplier leur pourquoi, nous nous sommes réunis, depuis 2 ans, autour des questions plus spécifiques que posent le traitement actuel des enfants, de l’Enfance et de nos métiers auprès d’eux. Ce groupe Enfance s’est constitué autour de soignants, d’éducateurs, d’enseignants travaillant auprès des enfants et leurs familles et des parents, tous, très soucieux des modalités actuelles de la socialisation enfantine. Nos questions furent les suivantes :
Que nous est-il arrivé que nous ne voulions plus ou nous ne pouvions plus penser l’enfance qu’en termes de handicap, de dysfonctionnements ou d’exclusion ? Que sont devenues nos capacités d’écoute, d’accueil et d’hospitalité lorsqu’un enfant se montre différent par rapport aux exigences folles de notre temps ? Quand de plus en plus nombreux, des enfants ne trouvent pas d’autres voies pour se faire entendre qu’en provoquant une violence fantasmatique meurtrière, un rejet, que nous ne pouvons cependant pas dénier puisqu’il attaque les fondations de notre propre enfance, perdue mais ineffaçable.
Journée scientifique de la Cippa le samedi 5 novembre 2016
ORGANISATEUR
Cippa, Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes avec Autisme en partenariat avec l’Université Paris Diderot Paris 7
Par les équipes des hôpitaux de jour l’Épi (Paris 14e) et Françoise Grémy (Paris 15e)
Notre salaire doit être à la hauteur de nos responsabilités
Nous demandons : · la revalorisation de notre grille de rémunération · des emplois statutaires pour résorber la précarité · l’accès facilité aux psychologues et la création de postes pour répondre aux besoins réels du public
Pourquoi s'allonger sur le divan ? Pourquoi un jour prendre la décision de consulter « quelqu’un » ?
Une série documentaire de Virginie Bloch Lainé, réalisée par Clotilde Pivin
Prise de son : Etienne Leroy, Laurent Lucas et Olivia Branger
Mixage : Manuel Couturier
Il ne sera question ni de thérapie comportementale, ni de développement personnel mais de psychanalyse. Au cours de quatre documentaires dont la progression suit celle d’une analyse, depuis le premier rendez-vous jusqu’aux adieux, cinq analysants et sept psychanalystes témoignent de ce en quoi consiste une analyse, de ce qui doit se passer entre ces deux individus pour que l’un écoute l’autre avec neutralité et bienveillance, et de ce qui s’invite en séance lorsque tout fonctionne bien : des larmes, de l’euphorie, de la colère, et parfois un morceau d’inconscient qui remonte à la conscience.
Pourquoi décider de consulter « quelqu’un » ? C’est parfois moins un choc qu’une tristesse ou une angoisse anciennes et familières qui incitent à rencontrer un psychanalyste. « L’angoisse », dit ici le psychanalyste Patrick Guyomard, « ça prend au corps ». «Avoir des parents ou ne pas en avoir ; la violence de la sexualité masculine ; la violence du corps à corps féminin », voici quelques raisons parmi d’autres, qui incitent à consulter. On espère se débarrasser de chaînes qui nous entravent ou de symptômes somatiques, comme ce fut le cas pour Marie Cardinal qui, en 1975, a raconté son expérience dans Les Mots pour le dire et dont nous entendrons le témoignage extrait de l’émission Radioscopie. Nous entendrons aussi la voix de George Perec. Il fit quatre ans d’analyse avec J.B. Pontalis. Le texte de Perec intitulé Les Lieux d’une ruse, qui se trouve dans le recueil Penser, Classer, raconte, de biais, cette analyse. Pour quelques patients interrogés dans ce premier volet, il ne s’agissait de rien de moins que de parler à un psychanalyste pour ne pas mourir. Catherine Chabert souligne enfin l’importance d’un obstacle à la cure : le masochisme. Aller mieux ne va pas de soi.
« Les désirs sont sources de grande culpabilité, et quand on va mal, on paie. »
Avec :
Les patients Catherine Delarue-Breton (maître de Conférences en sciences du langage à l’ESPE de Créteil-UPEC), Alexandre (enseignant), Kamel (médecin urgentiste) DidierPourquery (journaliste), et SophieChauveau (écrivain, essayiste).
Les psychanalystes Patrick Guyomard, Catherine Chabert, Corinne Ehrenberg, Christophe Paradas, Sarah Contou-Terquem, Clarisse Baruch et le psychiatre Christophe du Fontbaré.
PRESCRIPTION ET ÉTATS LIMITES PRESCRIBING & BORDERLINE PERSONALITY DISORDER
Un point de vue australien très clair / An Australian point of view, very clear :
RÉSUMÉ : Un diagnostic précis est fondamental pour une gestion efficace du trouble de la personnalité borderline, mais de nombreux patients passent inaperçus. La gestion de première ligne pour le trouble de la personnalité borderline est un traitement psychosocial, pas de médicaments. Il y a de grands risques liés à la prescription, y compris la polymédication, le surdosage et l'utilisation abusive. Le traitement médicamenteux peut être justifié pour les patients qui ont des troubles mentaux concomitants comme la dépression majeure. Si un médicament est prescrit pour le trouble de la personnalité limite, il ne devra seulement être qu'un complément au traitement psychosocial. Il devra y avoir des objectifs clairs et de collaboration thérapeutique qui seront régulièrement réexaminés avec le patient. Utiliser des médicaments uniques prescrits en quantités limitées pour un temps limité. Arrêter les médicaments qui sont inefficaces.
Nous avons assisté à la rencontre entre la médecin qui mène une lutte contre les laboratoires Servier et leur Mediator et l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen, qui campe son rôle dans «la Fille de Brest».
C’est une scène troublante que celle entraperçue, samedi soir, dans la grande salle du cinéma le Gaumont Opéra à Paris : il y avait, assises côte à côte, l’héroïne et son double, Irène Frachon et Sidse Babett Knudsen, actrice danoise. Une scène bien déroutante car cette dernière joue magnifiquement le rôle de la première dans le film d’Emmanuelle Bercot la Fille de Brest, qui va sortir fin novembre en France.
Elles sont là, toutes les deux, hésitantes et si chaleureuses entre elles. On les sent aimantes, on les sent gênées. L’actrice disant de sa voisine : «C’est une personne qui m’inspire. Je ne suis pas comme ça, moi… Quelle créature peut être remplie à ce point de son combat, d’une mission ?» Irène Frachon écoute. Elle a voulu qu’une victime soit avec elle. Irène Frachon est tout sauf une héroïne. Bretonne, elle est terre à terre, sans faux-fuyant. Médecin jusqu’au bout des ongles, son histoire n’a rien de romanesque. C’est un combat qui lui est tombé dessus. Et ce film raconte l’histoire au plus juste de sa lutte contre le laboratoire Servier et le Mediator. Il a été tourné dans les lieux mêmes où le drame s’est déroulé, Irène Frachon participant à la rédaction du scénario et de ce fait récoltant de l’argent qui lui sert… à poursuivre le combat sans fin de l’indemnisation des victimes. Tout est donc si imbriqué, entre les faits et les images, que le recul manque. Que voit-on ? Un film ou son miroir ? Ou bien est-ce l’inverse ?
La réalisatrice Emmanuelle Bercot et l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen, qui campe Irène Franchon dans «la Fille de Brest». Ici à San Sebastian, le 16 septembre.
« Monsieur Jarre, je suis heureux de vous rencontrer. Je tenais à vous dire que ma mère a accouché en écoutant Oxygene. A chaque fois que j’écoute cette musique, ça me touche d’une façon particulière. »
C’est Jean-Michel Jarre, en tournée promotionnelle en ce moment pour son nouveau disque (en écoute intégrale par là), qui le raconte à notre ami Monsieur Simon : à la clinique de Montreuil, on peut accoucher en écoutant son album Oxygène qui, qualifié par certains de « cultissime », est quand même sorti il y a 40 ans.
Plus étonnant, le parrain de la musique électro raconte à Monsieur Simon que « sa musique est beaucoup utilisée dans le cadre de psychothérapie mais aussi pour soigner la schizophrénie infantile
Marie de Noailles, 41 ans, raconte son parcours d’ancienne toxicomane devenue psychologue dans « Addict ».
« ’herbe, l’ecstasy, la cocaïne, l’héroïne, l’alcool et les cachets, j’ai tout pris. Aujourd’hui, je suis psychologue spécialiste des addictions et psychothérapeute. Je voudrais donner de l’espoir à ceux qui sont restés dans cet enfer. Et briser un tabou. En France, les spécialistes de l’addiction qui sont passés par là ne veulent pas en parler.
Je n’ai aucune excuse. J’avais tout pour être heureuse. Je suis la seconde fille choyée du duc et de la duchesse de Noailles. Avec ma mère journaliste, mon père haut fonctionnaire, ma sœur aînée et mon frère, nous vivions dans un hôtel particulier parisien en bord de Seine, nous passions les week-ends au château de Champlâtreux, dans le Val-d’Oise. Je savais que j’avais de la chance. Mes parents étaient aimants – même si ma mère était peu démonstrative et mon père souvent absent. Ma famille ne dysfonctionnait pas davantage que les autres.
The Psychopath Inside: A Neuroscientist’s Personal Journey into the Dark Side of the Brainpar James Fallon, Current, 2013
Un chef d’entreprise sur cinq serait psychopathe, selon une étude présentée la semaine dernière au Congrès annuel de la société australienne de psychologie. Soit la même proportion qu’au sein de la population carcérale. Les psychopathes présentent des troubles asociaux, sont égocentriques, dépourvus de morale et manipulateurs. Mais ils ne sont pas tous meurtriers. L’Américain James Fallon, neuroscientifique, entrepreneur et conseiller auprès du Département de la Défense, s’est ainsi autodiagnostiqué psychopathe, comme il le raconte dans The Psychopath Inside. C’est par hasard, en comparant des scanners de son cerveau (sans savoir qu’il s’agissait du sien) à ceux de psychopathes avérés, qu’il a découvert… les mêmes traits. La suite de ses recherches lui a appris qu’il possédait toutes les caractéristiques génétiques liées aux propensions à l’agressivité, à la violence et au manque d’empathie. Une enquête généalogique a également révélé l’existence de sept meurtriers parmi ses ancêtres.
Aux Etats-Unis et en Europe, on constate depuis quelques temps une baisse du nombre de nouveaux cas de la maladie d’Alzheimer, mais qu’en est-il vraiment ?
Saura-t-on un jour guérir la maladie d’Alzheimer ? Sans doute faut-il faire confiance à la médecine pour entrevoir une telle issue. Mais force est de constater qu’on en est encore très loin. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 47 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde (sachant que la maladie d’Alzheimer en est la forme la plus courante) 47 millions aujourd’hui : il y en aura le triple en 2050, toujours selon l’OMS. Pourtant, des signes encourageants sont enregistrés depuis quelque temps, aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest, où l’on constate une baisse notable de l’incidence de cette maladie (cad une baisse du nombre de nouveaux cas). De l’ordre de 20% sur la dernière décennie. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette baisse, notamment l’hygiène de vie et le niveau d’éducation. Faire du sport, manger sainement, stimuler son cerveau…contribuerait à retarder son apparition en réduisant les risques d’accidents cardiovasculaires.
Mais retarder ne veut pas dire éradiquer. En la matière, sans doute faut-il être un peu fataliste : nous vivons de plus en plus vieux, nous sommes donc de plus en plus vulnérables face à la perte d’autonomie. La médecine ne peut pas tout, la société doit aussi s’adapter à cette nouvelle donne. Question de moyens, mais aussi de regard sur une maladie avec laquelle il va bien falloir s’habituer à vivre.
A Cesson, en Seine-et-Marne, un établissement prend en charge des patients de moins de 60 ans atteints par cette maladie mal connue, et pour laquelle il n’y a aucun traitement.
Il le dit sans hésiter : «C’est terrible, ils sont jeunes, 40-50 ans. Leur vie professionnelle, familiale, sociale était encore en pleine vie.» Jean Dautry, qui préside l’association Espoir Alzheimer, ajoute : «Pour eux, d’un coup, tout bascule, sans prévenir et sans que l’on fasse rapidement le diagnostic. Leur famille n’en peut plus, ils n’ont plus de travail, le maintien des relations est de plus en plus impossible. Devant ces urgences, que faire ? Il n’y avait rien.»
La proportion des hospitalisations forcées en psychiatrie « tend à augmenter dans la plupart des pays occidentaux » rappellent, dans JAMA Psychiatry, les auteurs d’une méta-analyse visant à « établir quelles interventions réduisent efficacement les risques d’hospitalisation sous contrainte » de patients adultes.
Une revue de la littérature internationale, publiée ce mardi dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (« BEH ») de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), suggère une tendance à la baisse de l’incidence des démences au niveau internationale.
« Une meilleure prise en charge des facteurs cardiovasculaires, ainsi qu’une amélioration du niveau d’éducation et de l’hygiène de vie pourraient expliquer cette tendance », estime l’équipe menée par le Dr Catherine Helmer, de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (ISPED) de l’université de Bordeaux.
Chaque année 300 à 400 nourrissons décèdent de mort inattendue et probablement bien davantage. Anciennement dénommée « mort subite du nourrisson », la mort inattendue demeure un drame pour les familles éprouvées et pour les professionnels. Les causes sont connues mais en l’absence de campagne officielle de prévention, les spécialistes redoutent une nouvelle hausse des décès. Pour pallier cette carence, les centres de référence ont récemment uni leur force au sein d’une association nationale (ANCReMIN) et créé le premier observatoire national des Morts Inattendues de Nourrisson. Ils disposent désormais d’une base épidémiologique exhaustive qui leur permet de repérer les comportements à risque ou le matériel de puériculture dangereux. Les premiers enseignements de cet observatoire seront présentés aux 250 experts lors du Congrès national des Centres de référence de la mort inattendue du nourrisson, organisé par le Pr Hugues Patural* et Dr Olivier Mory, à Saint-Etienne, à la Cité du Design, le 27 Septembre 2013.
Le conflit entre médecins hospitaliers qui a conduit au suicide du cardiologue Jean-Louis Mégnien, le 17 décembre 2015, à l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), n’a pas été correctement géré par les autorités médicales et administratives de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). C’est le constat sévère que dresse l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans la synthèse d’un rapport publiée vendredi 16 septembre par le ministère de la santé.
La mission de l’IGAS liste « cinq manquements de portée inégale » dans le traitement du conflit qui avait débuté en 2012, l’année où M. Mégnien avait vu lui échapper le poste de chef de service du centre de médecine préventive cardio-vasculaire, qu’il estimait lui avoir été promis. Au fil des mois, le praticien hospitalier a progressivement fait l’objet d’une « mise à l’écart médicale», relève l’IGAS. Un médecin senior de l’hôpital décrivait ainsi au Monde en janvier la « descente aux enfers » vécue par son confrère, les infirmières et secrétaires du service ayant par exemple reçu pour consigne de pas lui adresser la parole.