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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 juillet 2016

Vers une nouvelle approche conceptuelle de la maladie d’Alzheimer

RTFLASH  15/07/2016

Cette semaine, l’actualité scientifique récente nous conduit à revenir une nouvelle fois sur un sujet grave, la maladie d’Alzheimer. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il y aurait au moins 35,6 millions de personnes dans le monde atteintes par cette pathologie neurodégénérative qui représenterait 60 à 70 % du total des démences répertoriées. Et sous l’effet du vieillissement massif de la population mondiale, ce nombre de malades d’Alzheimer pourrait atteindre 66 millions en 2030.
En France, la maladie d’Alzheimer touche environ 900 000 personnes et constitue à présent la 4e cause de mortalité. 225 000 nouveaux malades sont diagnostiqués chaque année, avec une survie moyenne de 8 ans et demi après l'annonce du diagnostic.
Il faut toutefois rappeler qu’une une étude (que  nous avons déjà évoquée dans notre lettre) publiée début 2016 et réalisée par les chercheurs de l'Ecole de santé publique de Bordeaux et ceux de l'Université de Boston, suggère que le taux réel (c’est-à-dire ramené au vieillissement et à l’augmentation de la population) d'apparition de nouveaux cas de démence serait en diminution. En examinant quatre périodes distinctes situées entre 1970 et 2009, les chercheurs ont découvert un déclin progressif de l'incidence de la démence à tout âge, avec une réduction moyenne de 20 % tous les dix ans, sans doute grâce à une meilleure prise en charge de pathologies associées, comme le diabète, l’hypertension ou l’hypercholestérolémie. Mais la prévalence de cette terrible maladie, qui intègre à la fois les nouveaux cas et les malades plus anciens, va tout de même continuer à augmenter compte tenu du vieillissement inexorable de notre population.
Depuis quelques semaines, plusieurs découvertes et avancées importantes sont venues éclairer d’une lumière nouvelle cette redoutable maladie et relancer l’espoir de nouvelles pistes thérapeutiques. Tout d’abord, des chercheurs de l'Université d'Aberdeen, dirigés par Bettina Platt, ont montré que les complications cérébrales liées à la démence peuvent également entraîner des perturbations dans la gestion du glucose par l’organisme et provoquer, in fine, un diabète. Il est donc possible que le diabète puisse commencer par ce dysfonctionnement cérébral plutôt que par un dysfonctionnement du pancréas. (Voir Springer).

SUISSE Le registre des professions de la psychologie accroît la transparence et la qualité

Berne, 06.07.2016 - Le Conseil fédéral a adopté l’ordonnance sur le registre des professions de la psychologie. Il crée ainsi la base permettant d'inscrire les psychologues dans un registre qui sera librement consultable à partir de l'été 2017. L’ordonnance entrera en vigueur le 1er août 2016.

Le registre des professions de la psychologie (PsyReg) constitue un recueil professionnel à l'instar de celui géré depuis 2008 par le Département fédéral de l'intérieur pour les professions médicales universitaires, par exemple, les médecins.
Seuls les psychologues ayant suivi des formations de base et postgrade solides et reconnues sur le plan fédéral figurent dans le PsyReg. Ils disposent d'un titre postgrade fédéral ou étranger reconnu en psychothérapie, en psychologie des enfants et des adolescents, en psychologie clinique, en neuropsychologie ou en psychologie de la santé. Concernant les psychologues-psychothérapeutes, il est en outre précisé s'ils sont titulaires d’une autorisation d’exercer la psychothérapie à titre d’activité économique privée sous leur propre responsabilité professionnelle.


A la recherche des plus fréquentes comorbidités du syndrome d’alcoolisation fœtale

 04/07/2016


Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) s’accompagne de nombreuses comorbidités en raison des effets permanents d’une exposition prénatale à l'alcool sur le fœtus. Les auteurs de cette revue de la littérature, ont cherché à identifier les facteurs de comorbidité chez les sujets atteints de SAF ainsi que leur prévalence à travers une méta-analyse.
Toutes les études publiées jusqu'en Juillet 2012, mentionnant des comorbidités et la cause du décès chez les patients atteints de SAF ont été retenues d’après les critères de qualité suivants : utilisation d'une échelle diagnostique du SAF, cadre de l'étude, méthode de collecte des données, et taille de l'échantillon. Toutes les comorbidités ont été codées d’après la 10e  révision de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10). Pour estimer la prévalence groupée des comorbidités, une méta-analyse avec modèle à effets aléatoires a été effectuée.

De la psychiatrie périnatale à la psychiatrie néonatale : zoom sur le bébé de moins de six semaines


N. Garret-Gloanec a : Pédopsychiatre des Hôpitaux, A.-S. Pernel b : Pédopsychiatre des Hôpitaux

a Centre nantais de la parentalité, Centre hospitalier universitaire de Nantes, 1, rue Marmontel, 44000 Nantes, France 
b Centre de santé mentale angevin (CESAME), Sainte-Gemmes-sur-Loire, BP 50089, 49137 Les Ponts-de-Cé cedex, France 

Résumé


Nous essayons de définir, dans cet article, l'état actuel de la psychiatrie périnatale en France. Cette description nous sera bien spécifique car elle n'a pas d'équivalence dans les autres pays. La pédopsychiatrie de secteur a construit un corpus théorique et pratique riche, issu, sans aucun doute, de son histoire faite de collaborations avec les professionnels de divers horizons (pédiatres, psychomotriciens, infirmières puéricultrices, assistantes sociales, etc.).

Une enquête pointe le manque de culture palliative dans les services de soins aigus


Les lits identifiés de soins palliatifs (Lisp) ont été mis en place pour optimiser une demande des patients mais aussi pour engager une démarche palliative dans les services de spécialité. Pour autant, aujourd'hui le bilan est loin d'être positif, c'est ce que démontre une enquête menée pour la Société française de soins palliatifs.

Soins palliatifs : la HAS veut favoriser le maintien à domicile

Anne Bayle-Iniguez  12.07.2016


La Haute Autorité de santé (HAS) propose aux professionnels de santé hospitaliers et libérauxdeux fiches pédagogiques afin de favoriser la sortie de l’hôpital et le maintien à domicile des patients relevant des soins palliatifs. L'enjeu est d'améliorer le parcours de soins et le transfert entre l'hôpital et la ville de ces patients fragiles, en identifiant les différentes étapes de la prise en charge et ainsi éviter les réhospitalisations.
80 % des patients souhaitent finir leur vie chez eux alors que seulement 27 % sont décédés à domicile en 2010, relève la HAS.

Nicolas Darrot et Eugen Gabritschevsky à La Maison Rouge

L'art et la science m'ont toujours semblé connectés. Les mathématiques recèlent une poésie insoupçonnable pour ceux qui ne parlent pas leurs langues et l'art fut toujours tributaire des inventions technologiques de son temps. En exposant ensemble les automates de Nicolas Darrot et les tableaux incroyables d'Eugen Gabritschevsky, La Maison Rouge construit une dialectique réfléchissante...
darrot-gabritschevsky

L'art et la science m'ont toujours semblé connectés. Les mathématiques recèlent une poésie insoupçonnable pour ceux qui ne parlent pas leurs langues et l'art fut toujours tributaire des inventions technologiques de son temps. Nombreux créateurs pensent éviter d'enjamber le ruisseau qui les sépare, d'autres échappent à ce à quoi on les destinait en allant piocher leur inspiration sur l'autre rive. En grossissant, le fleuve s'avère souvent porter le nom du Styx tant la souffrance est trop forte pour les plus imaginatifs. Rejetant le monde que la société veut leur imposer ils en inventent de nouveaux où certains d'entre eux se perdent pour parfois mieux se reconstruire.



En présentant deux artistes radicalement différents comme Eugen Gabritschevsky (1893-1979, à droite), abusivement associé à l'art brut, et le jeune Nicolas Darrot né en 1972 (à gauche) dont les œuvres puisent dans les ressources mécaniques de la robotique, La Maison Rouge réussit à interroger le mystère de la création, dans ce qu'il a de plus sacré et de plus trivial. Gabritschevsky, devenu schizophrénique, peint dans la solitude et le silence pour échapper à ses crises d'angoisse, Darrot raille les rites sectaires de la religion qu'il met en scène avec humour. L'un et l'autre puise dans la science pour servir leur art.


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Il est probable que les recherches du jeune biologiste Eugen Gabritschevsky sur les mutations d'insectes, qui lui permirent de jeter les bases des premières lois de l'hérédité, ont influencé sa peinture une fois qu'il a sombré dans la paranoïa schizophrénique, mais personne ne put sûrement identifier l'origine de son basculement soudain.

mercredi 13 juillet 2016

Une nouvelle analyse sur la contention est lancée par les structures régionales d'appui à la qualité

Les professionnels de santé pourront bientôt s'interroger sur leurs pratiques de recours à la contention et à l'isolement des patients et des résidents dans le cadre d'une prochaine campagne eForap, à l'initiative du Comité de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine (Ccecqa). 

La finalité d'une campagne eForap*, rappelle la structure régionale dans sanote de cadrage, consiste à mobiliser des professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux sur une problématique de soins. Celle-ci est alors abordée par la réalisation d'une mesure ou évaluation. Prévue en principe durant les mois de septembre et octobre de l'année, la campagne est à destination de tous les établissements adhérents des structures régionales d'appui à l'évaluation, la qualité et la gestion des risques associés aux soins (SRAE) de la Fédération des organismes régionaux et territoriaux pour l'amélioration des pratiques et organisations en santé (Forap), qui la mettent en œuvre. Et cette campagne 2016 sera vraisemblablement interrégionale puisque le Réseau santé qualité du Nord-Pas-de-Calais-Picardie et le Réseau bas-normand santé qualité ont manifesté leur intérêt.

L’expérimentation psychologique en crise

 Par  le 13/06/16 

Y aurait-il quelque chose de pourri dans le royaume de la psychologie ? De plus en plus nombreuses, des voix s’élèvent pour remettre en cause la valeur des expérimentations en sciences humaines, ou plus exactement des conclusions qu’on tire de ces expérimentations. Il est vrai qu’il n’est pas facile de travailler sur les humains, ou même avec des rats. La physique quantique a beau être extrêmement compliquée, au moins les particules élémentaires ont-elles la décence de se comporter en suivant des équations bien définies (même si personne ne comprend vraiment ce que signifient ces équations).

La molécule morale, vraiment ?

Un exemple récent de ce genre de problème a été souligné notamment par le New Scientist et concerne la fameuse “molécule de l’amour”, l’ocytocine. On sait que cette hormone est produite naturellement chez les humains lors de l’orgasme, de l’accouchement, de la lactation. Diverses expériences ont montré qu’elle était censée augmenter la confiance entre les participants d’un groupe. Pour établir l’existence d’un tel effet, on a fait passer -avec succès- aux sujets un “jeu de la confiance”. En voici une des variantes les plus connues : après avoir respiré de l’ocytocine via un spray nasal, on fournit aux sujets une somme d’argent (comme toujours, il existe aussi un groupe placebo), puis on propose à chaque sujet de confier cette somme à un autre membre du groupe. En cas d’acceptation, la somme est triplée. Le sujet récepteur, bénéficiaire de la transaction, pourra alors partager l’argent avec le donateur, mais là encore, seulement, s’il le souhaite. La confiance est donc doublement testée : chez l’éventuel donateur, qui peut toujours refuser cette transaction. Et chez le récipiendaire, qui peut bien entendu choisir de tout garder pour lui. Il existe en psychologie cognitive une infinité de variations autour de ce genre de jeux.
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L’ocytocine est vite apparue comme une espèce de remède miracle à nos problèmes de communication, et a même été baptisée la “molécule morale” par le neuroéconomiste Paul Zak, qui est devenu l’évangéliste de ce nouveau traitement, à coup de livres et deconférences Ted.

Un enthousiasme un peu prématuré, peut-être ? Car toutes les expériences n’ont pas donné des résultats positifs. Ainsi, nous explique le New Scientist, une étude effectuée à l’Institut de Technologie de Californie à Pasadena sur les différents travaux effectués avec l’ocytocine est aboutie à la conclusion que l’effet de la molécule sur le comportement se rapprocherait dangereusement de zéro.
La mésaventure arrivée à une équipe de l’université catholique de Louvain, racontée par le New Scientist et de manière plus complète dans Vox, nous montre l’étendue du problème.
L’expérience, effectuée en 2010, confirmait largement les effets de l’ocytocine. Dans cette étude, les sujets devaient écrire un texte sur leurs fantasmes sexuels, puis les placer dans une enveloppe, avec la garantie que les chercheurs ne regarderaient pas le contenu de cette dernière. Toutefois, s’ils le souhaitaient, ils pouvaient sceller celle-ci, et même y ajouter du scotch s’il le désiraient. 60 % des participants ayant pris de l’ocytocine négligèrent de fermer leur enveloppe, contre 3 % du groupe placebo. 80 % de ceux-ci scellèrent l’enveloppe, et y ajoutèrent l’adhésif.

Togo Faute d’infirmier, les populations de Kéta-Hounlokoe meurent à côté du dispensaire qu’elles ont construit

 13 Juillet 2016


« La santé n’a pas de prix », dit-on. Et l’une des responsabilités régaliennes de l’Etat est d’assurer une meilleure couverture sanitaire à ses administrés. Il est aussi évident que le système de santé togolais est dans un état comateux. Manque de matériels adéquats dans les centres de santé, absence de personnels soignants, sont les maux majeurs qui gangrènent le secteur de la santé au Togo. Ces problèmes sont plus accrus dans les villages où les unités de santé publique constituent de véritables mouroirs pour ces populations.


Il ne faut pas conditionner le remboursement de la Sécu à l'observance, juge l'IGAS

13.07.2016
Dans un rapport publié mardi, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) « déconseille fortement » de conditionner les remboursements des soins au bon suivi du traitement par le patient, comme l'assurance-maladie avait essayé de le faire pour un remède contre l'apnée du sommeil. 
Pour ces patients, la Sécurité sociale avait tenté, pour la première fois en France, de conditionner le remboursement d'un traitement à son usage régulier (observance) au nom d'un objectif de santé publique et d'une volonté d'économies.
Mais en novembre 2014, le Conseil d'État avait annulé « pour incompétence » les deux arrêtés décriés qui liaient la prise en charge de la Sécu à la bonne utilisation d'un dispositif médical dit à pression positive continue (PPC). Il s'agissait de placer tous les patients portant ce masque la nuit sous téléobservance.

Le suicide d’une oubliée du système

MEHDI FIKRI                 13 JUILLET, 2016     

Émilie, 31 ans, s’est tuée après avoir été privée de ses allocations.Un drame qui pointe les dysfonctionnements aveugles de la CAF.
Les funérailles d’Émilie Loridan ont eu lieu samedi dernier à Armentières (Nord). Et la question subsiste : comment cette mère de deux enfants a pu être abandonnée à une telle indigence, un tel désespoir ? Cette jeune femme de 31 ans s’est pendue après s’être vue privée par la CAF de ses prestations sociales, se retrouvant avec pour seule ressource l’allocation handicap de sa petite fille, versée par la Belgique. Avant de se donner la mort, Émilie avait attiré l’attention de la Voix du Nord sur sa détresse. Impossible de joindre les deux bouts, sans RSA (revenu de solidarité active), sans APL (aide personnalisée au logement), avec juste 398 euros par mois. Aujourd’hui, la tragédie d’Émilie pointe de la plus cruelle des façons la froideur aveugle et les manques de notre système social.

La psychiatrie au Rwanda (rediffusion)

Par 12 juillet 2016

Hôpital psychiatrique de Ndera au Rwanda. RFI/Marina Borriello

Nous vous proposons la rediffusion d’une émission en mémoire du Dr Naasson Munyandamutsa, décédé au mois de mars 2016, il a longtemps été le seul psychiatre au Rwanda après le génocide. Il a œuvré pour la paix et la réconciliation, et a travaillé au développement des soins psychiatrique dans son pays. Un homme d’une grande humanité pour qui j’ai beaucoup d'admiration. Nous voulions lui rendre hommage avec la rediffusion de cette émission enregistrée au moment des commémorations du génocide.

La fonction publique hospitalière discriminerait à l'embauche les noms à consonance arabe

12/07/16 
Dans un rapport dévoilé ce 12 juillet, l'économiste Yannick L'Horty atteste l'existence dans la FPH d'actes discriminants dans l'accès à l'emploi selon l'origine et le lieu de résidence. L'organisation très décentralisée du recrutement semble la cause pour l'auteur, qui réclame un observatoire de l'égalité dans l'accès à l'emploi public.
"Au sein de l'emploi public, nous ne sommes pas en mesure de mettre en évidence l'existence de discriminations dans l'accès à la fonction publique d'État (FPE), aux seuils statistiques usuels. En revanchenous avons obtenu plusieurs preuves statistiques de l'existence d'une discrimination dans l'accès à l'emploi, selon l'origine et le lieu de résidence, pour la fonction publique hospitalière (FPH) et pour la fonction publique territoriale (FPT)." Tel est le constat dressé par Yannick L'Horty, économiste enseignant à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, dans son rapport sur les discriminations dans l'accès à l'emploi public remis ce 12 juillet au Premier ministre Manuel Valls (à télécharger ci-dessous).

Un GCSMS marseillais se crée pour faciliter l'accès au logement des personnes handicapées psychiques

Le constat dressé fin 2015 à Hospimedia par Gilles Moullec, directeur du CH Édouard-Toulouse à Marseille (Bouches-du-Rhône) brillait par son éloquence : sur son établissement, un patient en psychiatrie sur deux n'avait pas de chez lui. Source d'embolisation des hospitalisations complètes, la réalité des difficultés d'accès au logement et à des structures médico-sociales en aval a ainsi poussé à la création d'un groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) — la Coordination marseillaise en santé mentale et habitat. Objectif, pour sa coordinatrice, Laure Plais-Richard : articuler et coordonner les plans, programmes, mesures et autres dispositifs existants dans le champ sanitaire, social et médico-social, pour répondre à un enjeu de santé publique jusque-là trop souvent laissé de côté.

Émotion après le suicide d'une interne à Bordeaux

Sophie Martos
Une jeune interne en médecine s'est donné la mort à son domicile à Bordeaux, a-t-on appris de sources concordantes.
12.07.2016 

Selon la direction du CHU, la jeune femme était interne à l'hôpital des enfants et en stage dans le service de neuropédiatrie. Toutefois la spécialité et l'année d'internat n'ont pas été précisées.
Un accompagnement psychologique a été mis en place par la direction de l'hôpital dès le lendemain du décès pour les équipes médicales et paramédicales. « La communauté des professionnels du CHU de Bordeaux a été très touchée à l'annonce du décès de cette interne très appréciée et intégrée », a expliqué l'hôpital universitaire bordelais au « Quotidien ».« Les internes, au sein de ce service, sont suivis et accompagnés par les médecins seniors », a commenté la direction de l'hôpital. Une enquête est en cours.

QUEL REMÈDE À LA MÉCHANCETÉ ?

12 JUILLET 2016 

La méchanceté est une "qualité" intrinsèque et spécifique à l'Homme. Acte gratuit, elle implique toujours une victime et un méchant le plus souvent très intelligent et calculateur. Comment faire face ?

CC Nokkie Marfilio / Flickr 
  • Thierry Patrice, professeur à l’Université de Nantes et cancérologue.

Réforme de la psychothérapie votre psy est-il en règle?


BELGIQUE     12/07/2016

Psy ©Shutterstock
Chez qui va-t-on quand on va chez le psy ? Le métier sera bientôt réglementé par la loi concoctée par Maggie De Block. En attendant de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose pour les patients, le projet alimente les discussions et les pétitions.
Oui, aujourd’hui, il y a des charlatans qui soignent les âmes. Et demain? Il y en aura encore… Sauf qu’ils ne pourront plus porter le nom de “psy”. Pourquoi ? Parce que la nouvelle réforme initiée par la ministre de la Santé Maggie De Block risque de faire naître une zone grise où des personnes sans reconnaissance officielle vont s’engouffrer. Le patient devra être vigilant… Décryptage.
Plus d’un Belge sur 10 consomme des antidépresseurs. Pire, on dépasse les 90.000 burn out par an. Avec de tels chiffres, une excellente prise en charge de la santé mentale est réellement indispensable dans notre société. Si certains médicaments sont efficaces pour traiter des pathologies mentales, ils ne sont pas LA solution. Loin de là. Parler, communiquer, dialoguer peut également aider des hommes et des femmes à se sentir mieux dans leur peau. La psychothérapie trouve là sa place dans un éventail d’opportunités de soins.

Pour être certaine que cette prise en charge soit la meilleure, Maggie De Block a voulu que la psychothérapie soit reprise dans la loi comme étant un type de traitement spécialisé: volontairement réservée aux psychologues cliniciens, aux orthopédagogues cliniciens et aux médecins ayant suivi une formation complémentaire. Mais pourquoi ? “En cas de problèmes, non seulement la justice mais aussi l’inspection de santé pourront intervenir. Les prestataires seront   tenus de respecter la loi relative aux droits du patient” lâche-t-elle avec vigueur.

mardi 12 juillet 2016

UNE MÉTHODE POUR DÉVELOPPER UN CERVEAU SUR UNE PUCE EN 3D

     13 juillet 2016     cerveau puce 3D

Le cerveau est une machinerie extrêmement complexe, ses rouages sont très difficiles à appréhender, rendant les traitements des maladies cérébrales difficiles à mettre en œuvre. Des chercheurs ont mis au point une méthode pour développer des cellules de cerveau sur une puce en 3D, ce qui devrait permettre de mieux comprendre les traitements médicamenteux.
La culture de cellules en 3D n’est pas nouvelle, mais elle n’est pas (encore) utilisée en neurosciences, lesquelles sont encore en deux dimensions, dans des boîtes de pétri. Bart Schurink est chercheur à l’Université de Twente, aux Pays-Bas, il vient de concevoir une méthode pour mettre en cultures des cellules en trois dimensions sur une puce.