Le CHR Metz-Thionville va travailler en étroite collaboration avec les hôpitaux de Briey, Boulay Jury, Lorquin Gorze et Legouest dans le cadre du groupement hospitalier de territoire. Ce qui induira une répartition des offres de soins.
Marie-Odile Saillard : « Le groupement hospitalier de territoire comprend près de 800 0000 habitants. C’est l’un des plus grands après Strasbourg ». Photo Gilles WIRTZ
La loi de modernisation du système de santé prévoit un nouveau mode de coopération entre les établissements publics de santé : les groupements hospitaliers de territoire GHT. L’agence régionale de santé (ARS) a arrêté le périmètre en Lorraine Nord qui comprend : le CHR Metz-Thionville; les hôpitaux de Briey; Boulay; Jury; Lorquin; Gorze et l’hôpital d’instruction des Armées de Legouest. La directrice du CHR Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard, explique ce que cette réforme va changer.
À quoi sert ce regroupement des hôpitaux du secteur ?
Marie-Odile Saillard : « L’idée directrice est de répartir, dans un délai de plusieurs années, l’offre de santé dans ses différents segments médicaux chirurgicaux, utilisation des plateaux techniques, pour qu’il n’y ait pas de dispersion.»
De l’école primaire au lycée, Les Savanturiers introduisent l’apprentissage par la recherche à l’école. Ce programme innovant permet aux élèves de devenir acteurs de leurs cours, en se posant des questions et en expérimentant des moyens d’y répondre.
On sait que des effets secondaires des antipsychotiques, tels que l’apparition de mouvements involontaires et de tremblements handicapent les patients traités (syndrome connu sous le nom de « parkinsonisme »).
L’équipe d’Emiliana Borrelli, directrice de recherche Inserm, à l’Unité mixte de recherche Inserm/Université de Californie, a découvert chez la souris le mécanisme cellulaire par lequel les antipsychotiques provoquent le parkinsonisme (Neuron, 6 juillet 2016). Le parkinsonisme est une atteinte des muscles qui ne réagissent plus aux stimuli extérieurs et deviennent rigides. Les chercheurs de l’Unité 904 « Contrôle épigénétique de la plasticité neuronale » (Inserm) à Irvine (Californie, USA) se sont interrogés sur l’origine de cet effet secondaire et sur la possibilité de le bloquer tout en maintenant l’efficacité du traitement.
Tout mensonge est-il fondamentalement néfaste ? Qu’est-ce que le mensonge, et qu’est-ce que le vrai ? Comment tracer la frontière entre mensonge et manipulation ? Peut-il être acceptable, au nom de l’intérêt commun ou de la protection de l’autre ?
CC Filip Bunkens / Flickr
Matthieu Villemot, docteur en philosophie, maître en théologie
Michèle Pappalardo, magistrat à la Cour des comptes
36 mois de prison dont 18 ferme: Joël Martinez, ancien directeur du CHU de Caen a été condamné jeudi pour des dépenses de rénovation exorbitantes dans son logement de fonction, aux frais de l'hôpital. Le fait est suffisamment rare pour être signalé : le tribunal correctionnel de Caen a même été bien au-delà de l'année de prison avec sursis seulement requise par le parquet. Peut-être compte tenu du contexte local : un CHU parmi les plus endettés de France, dirigé par un directeur pas regardant sur ses frais de logement.
Ce 1er juillet, 135 groupements hospitaliers de territoire (GHT) sont nés. Si quelques établissements dérogent à la règle, principalement psychiatriques, l'ensemble est désormais à pied d'œuvre pour établir des projets médicaux partagés. Visualisation de cette reconfiguration du paysage hospitalier en cartographie.
L'analyse
La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a officialisé le 5 juillet la création de 135 groupements hospitaliers de territoire (GHT). Ce nouveau mode de coopération entre les établissements publics de santé à l'échelle d'un territoire, qui a fait tant de bruit ces derniers mois, est "aujourd'hui une réalité", estime-t-elle dans un communiqué. Les concertations entre plus de 850 hôpitaux publics, sous l'égide des ARS et en lien avec les élus des territoires et la FHF, ont abouti, selon la ministre, "à des regroupements d'établissements qui tiennent compte des réalités du terrain, territoire par territoire".
L’hôpital psychiatrique change, à l’instar de tous les secteurs publics. Dans le sillon de la société, il n’échappe pas au rouleau compresseur de l’idéologie de l’enfermement qui depuis une cinquantaine d’années maintenant aplatit sur son passage nos cultures populaires, nos spécificités, nos créations, nos imprévus, nos pensées, nos maux.
L’enfermement en hôpital psychiatrique est une dérive bien plus systématique qu’isolée.Enfermement accompagné de sur-médicalisation, de restriction de liberté d’aller et venir, d’interdiction de sortir, de fumer, de communiquer, de recours à l’isolement, à la contention dans des proportions jamais observées… Mais lorsque que ces nouvelles-vieilles méthodes ne fonctionnent pas et ne re-normalisent pas le patient, sans même parler de le soigner, on observe aujourd’hui, de plus en plus, des équipes de soignants, ne disposant plus ni de formation, ni temps de réflexion, ni même de considération de la part de la hiérarchie, porter plainte contre ces mêmes patients pour lesquels ils ne sont plus en mesure d’exercer leur métier.
LE MONDE IDEES | | Propos recueillis par Antoine Flandrin
Karen Akoka, sociologue, est maître de conférences en science politique à l’université Paris-Ouest-Nanterre, et chercheuse à l’Institut des sciences sociales du politique.
Selon vous, il n’y a pas de « crise des réfugiés », pas plus qu’il n’y a de « crise des migrants ». Pourquoi ?
Ces expressions sous-entendent que nous assistons à une augmentation exponentielle du nombre d’étrangers arrivant en Europe, qui mettrait en danger nos systèmes socio-économiques. Or, ce n’est pas le cas. Un million d’étrangers sont arrivés clandestinement en 2015 dans l’Union européenne, ce qui correspond à 0,2 % de sa population. L’Europe a au contraire besoin d’un apport migratoire pour préserver son équilibre démographique et garder une proportion d’actifs raisonnable par rapport aux inactifs. La France se porte un peu mieux que certains de ses voisins, mais elle a tout de même besoin de faire venir de nouveaux actifs si elle veut pouvoir financer les retraites des plus âgés ou l’éducation des plus jeunes.
Contrairement à une idée ancrée, l’arrivée de migrants n’est donc pas un fardeau. Il n’y a pas de corrélation avérée entre chômage et migrations. Bien souvent, les migrants représentent même une contribution économique non négligeable. Parler de « crise migratoire » est d’autant plus indécent que l’on connaît le coût humain de cette tragédie : on a franchi, début juin, le cap des 10 000 morts en Méditerranée depuis 2014. On laisse les exilés s’entasser au Liban, en Turquie ou en Jordanie, alors que ce phénomène constitue une bombe à retardement, source de potentiels conflits et de déséquilibres géopolitiques graves.
L’UE dépense des sommes extraordinaires en centres de rétention, en retours forcés en avion, en développement de technologies pour sécuriser ses frontières : elle ferait mieux d’investir dans des dispositifs qui permettraient de mieux accueillir ces migrants et qui, à long terme, bénéficieraient à tout le monde.
L'Unafam lance une enquête en ligne jusqu'à fin juillet dédiée aux personnes vivant avec des troubles psychiques et à leur entourage. Les réponses sont anonymes et traitées par un organisme indépendant (Mediaprism).
L'une des missions sociales de l'Unafam consiste à défendre les intérêts communs des familles et des malades à travers notamment des mandats de représentation dans les instances des établissements psychiatriques : Commission des usagers (CDU, ex CRUCQPC), Commission départementale des soins psychiatriques (CDSP)…
Déserts médicaux, dépassements d’honoraires… Dans une étude publiée mercredi 29 juin, l’UFC-Que choisir étrille le bilan de la gauche en matière d’accès aux soins. Selon les calculs de l’association de consommateurs, l’accès géographique ou financier à un médecin généraliste, un gynécologue, un ophtalmologiste ou un pédiatre en 2016 s’est « dégradé pour plus de trente millions de Français » par rapport à 2012, date de la précédente étude. Son président, Alain Bazot, considère même que le pays se trouve aujourd’hui en « état d’urgence sanitaire », fustigeant « l’échec » du gouvernement et de l’Assurance-maladie en la matière.
Aloïse Corbaz, née en 1886 à Lausanne, a été internée de 1918 jusqu'à sa mort en 1964. C'est dans un cadre et dans ces circonstances, à l'asile de la Rosière, qu'elle a réalisé l'ensemble de son œuvre picturale.
Des scientifiques du Salk Institute, aux États-Unis, ont démontré que le THC, une substance psychoactive qui se trouve dans le cannabis, aurait un effet neuroprotecteur contre les plaques séniles de la maladie d’Alzheimer. Pour le moment, les expériences ont été réalisées uniquement sur des neurones in vitro, toutefois ces résultats sont extrêmement encourageants pour la recherche.
Alzheimer est une maladie qui entraîne une perte progressive et irréversible des fonctions mentales, elle s’attaque notamment à la mémoire. La dégénérescence des neurones qui survient durant cette maladie est essentiellement due à l’accumulation anormale de protéines autour des cellules nerveuses, qui conduit à la formation de plaques amyloïdes, dites “plaques séniles”. Des scientifiques américains ont donc basé leurs recherches sur un moyen de cibler et de détruire ces plaques toxiques pour traiter cette maladie neurodégénérative.
Vient d'être lancée début juillet en Allemagne, par Generali, une « assurance au comportement », Vitality, qui permet de faire baisser ses primes d'assurance si le bénéficiaire prouve sa bonne hygiène de vie. La formule devrait débarquer en France en janvier 2017.
Vitality, une « assurance au comportement »
La communication des données privées d'une personne divise et fait débat. Ici, il s'agit de faire part de son hygiène de vie afin de faire baisser ses primes d'assurance prévoyance, hospitalisation, invalidité ou décès. Comment ? Grâce à un suivi détaillé des habitudes sportives et alimentaires de la personne.
Generali propose aux adhérents de faire d'abord un bilan de santé complet. Ensuite, le souscripteur ouvre un compte internet où seront crédités des points en fonction des efforts qu'il fournit pour avoir une bonne hygiène de vie. Une application permet par exemple de compter ses pas effectués dans la journée mais il s'agit aussi d'indiquer les séances de sport suivies, l'alimentation, bio ou non, les visites préventives effectuées chez le médecin…
[...] En France, une formule un peu différente
La formule qui devrait débarquer en France pour janvier 2017 sera un peu différente de la formule allemande. Tout d'abord elle ne concernera que les contrats collectifs Generali, autrement dit les entreprises, et non les contrats individuels. « Chaque entreprise décidera de proposer ou non cette option à ses salariés. Et chaque salarié choisira ensuite de l'activer ou non » explique Generali. De plus, les salariés n'auront pas de remise sur leurs primes mais des bons de réduction auprès d'enseignes partenaires. Là aussi « C'est une société dédiée qui gère le programme, et elle respecte les principes de confidentialité ».
Le titre de cette exposition sonne comme un contre-pied à l’anonymat des créateurs d’Art Brut, ces femmes et ces hommes qui ne cherchent pas la célébrité. Autodidactes, souvent inconnus du public, ils représentent dans leurs œuvres des stars de cinéma, des musiciens, des chanteurs, des sportifs ou encore des figures politiques. Certains sont d’ailleurs fascinés par la notoriété de ces personnalités. Les people, par essence médiatisés, relèvent d’une iconographie collective, et appartiennent à une culture visuelle populaire, également partagée par les auteurs d’Art Brut. Car si, dans un premier temps, Jean Dubuffet soutient que l’Art Brut est « indemne de culture », il fait référence à la culture académique, officielle. Par la suite, il concédera que la virginité culturelle et l’acculturation absolue n’existent pas.
L’exposition présente une galerie de portraits, tous issus des collections du musée. Elle se compose d’une foule de célébrités où se côtoient Gary Cooper, Marilyn Monroe et Sharon Stone ; Elvis Presley et Johnny Hallyday ; Bernard Hinault et des champions d’autres catégories ; ou encore Abraham Lincoln et Aung San Suu Kyi, qui voisinent avec le Prince Charles et Camilla. Réalisées souvent à partir de photographies imprimées ou de films, ces œuvres sont des images d’images. Les auteurs d’Art Brut ne sont cependant pas assujettis aux codes culturels qui régissent les reproductions dont ils s’emparent. Ces créateurs s’approprient des fragments de représentation de notre société en les intégrant à leur propre univers. Ils agissent en toute liberté et semblent parfois même irrévérencieux par rapport à leurs sujets.
Rappelons que cette association nationale est composée de psychiatres exerçant (ou intéressés par) des activités d’enseignements de la sémiologie psychiatrique.L’AESP est soutenue et travaille en collaboration avec le CNUP (Collège National Universitaire de Psychiatrie).
Le 1eraoût 1866 naissait l’hôpital de Navarre mettant fin à hôpital des aliénés du XVIIIe siècle. Pour marquer ce 150e anniversaire, le pôle psychiatrique du département de l’Eure installé à Évreux présente un espace muséal ouvert aux groupes, sur réservations.
UN SIÈCLE ET DEMI DE PSYCHIATRIE
Deux anciens aides-soignants sont à l’initiative de ce témoignage fort de ce que fut la prise en charge des malades au siècle dernier. Dans l’ancienne cantine voûtée, sous la chapelle, Alain Desgrez et Jacques Vassault reviennent spécifiquement sur l’histoire de la psychiatrie à Navarre. «Nous avons voulu réunir en un même lieu unique tous ses instruments du passé et dont nous nous sommes aussi servis», témoigne le directeur du site ébroïcien, lequel a vécu une profonde mutation ces deux dernières années. Plus grand, plus moderne, il s’appelle désormais Nouvel hôpital de Navarre. Jean-Marc Killian, féru d’histoire et incollable sur son passé, a largement approuvé le projet.
FANTASMES ET TABOU
Dans ces pièces qui confirment combien les conditions d’hospitalisation étaient parfois très difficiles, chacun mesurera l’évolution au fil des années et des expériences d’un domaine de la médecine qui nourrit bien des fantasmes. Longtemps tabou, l’asile d’aliénés, comme on l’appelait avant - on parle aujourd’hui de centre hospitalier spécialisé - et ses pratiques obsolètes, tiennent une part majeure dans ce musée. À quelques encablures de l’ancien « cimetière des fous » où 460 patients, médecins et soignants ont été enterrés de 1886 à 1974.
De la naissance de la psychiatrie et ses « fous » aux malades soignés à grand renfort de médicaments et d’écoute pour, parfois, approcher la curabilité de la pathologie, sont autant de balises dans un long voyage dans le temps.
Une centaine de personnes sont rassemblées devant l'antenne vendéenne de l'Agence régionale de santé (ARS) boulevard du maréchal Leclerc à La Roche-sur-Yon. La décision d'intégrer l'hôpital Mazurelle dans un groupement hospitalier ne passe pas.
A compter du 1er juillet, les 1 100 hôpitaux publics vont être regroupés en 150 à 200 groupements hospitaliers de territoire (GHT). En Vendée, c'est le Centre hospitalier départemental (CHD) qui a été désigné "établissement support" par l'ARS (Agence régionale de santé).
[FNAPSY] En continuité des travaux anciens du droit international et du droit européen, la loi du 6 janvier 2016 donne enfin un régime à la contention en psychiatrie. Dans le même temps, un document publié par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté montre l’ampleur du problème à régler.
Chez les patients atteints de troubles mentaux, le suivi somatique serait "trop souvent négligé". Ce constat, dressé par des acteurs de la santé mentale et des représentants de familles de malades psychiques, a fait l'objet d'un débat lors du congrès sur les soins somatiques et de la douleur en santé mentale, organisé jusqu'à jeudi à Paris.
Lors d'un congrès sur "les soins somatiques et la douleur en santé mentale", organisé par l'Association nationale pour la promotion des soins somatiques en santé mentale, Béatrice Borrel, présidente de l'Unafam (Union nationale des amis et familles de malades psychiques) a estimé que les psychiatres, "souvent", ne se préoccupaient pas du suivi somatique de leurs patients.
"Ils ne sont pas coordonnés avec les médecins généralistes et prennent très peu en compte les comorbidités addictives" a t-elle pointé.