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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 6 juin 2016

SATIRE - 99% DES CONDUCTEURS DES CAMIONNETTES DFSK SERAIENT ATTEINTS D’UNE FORME DE SCHIZOPHRÉNIE « LA SCHIZO-WELLAH-MANFRINI »

99% des conducteurs des camionnettes DFSK seraient atteints d’une forme de schizophrénie « La schizo-wellah-manfrini »

Mohammed Sanhaji       
Excès de vitesse, queues de poisson, manœuvres dangereuses. Bon nombre d’Algériens a pu remarquer la conduite « dangereuse » des propriétaires de petits véhicules utilitaires de marques chinoises DFM, Harbin, et DFSK (Dominique Fitzgerald Strauss-Kahn ?)

Et si cette manière de conduire était en fait du à un trouble mental ? C’est dans ce sens que va l’étude menée par l’éminent chercheur et professeur en psychiatrie Pr Benherkat « Selon une étude menée par nos soins, 99,69 % des conducteurs de camionnettes de marque chinoise type Harbin et DFSK présenteraient de graves troubles du comportement au volant. Cette pathologie est une forme peu courante de schizophrénie : « La schizo-Wellah-Manfrini », ou la schizophrénie routière » Nous révèle-il.

Vivre avec un père schizophrène

Cécile Jaurès, le 03/06/2016

« La folie en embuscade », Vendredi 3 juin, à 20 h 55 sur Arte
Schizophrène dès ses 20 ans, Hans (à g.) est dans le déni.
Schizophrène dès ses 20 ans, Hans (à g.) est dans le déni. / C.Hartmann/BR
Dès les premières minutes du film, le narrateur, Simon, 23 ans, annonce la couleur : « Je vis dans une maison de fous ». Malheureusement, le jeune homme ne plaisante qu’à moitié : son père Hans, un homme intelligent, aimant et attentif, menace à tout moment de basculer dans un incontrôlable délire, comme lorsqu’il détruit avec rage la parabole installée sur la maison voisine. Victime de paranoïa aiguë, il croit alors qu’un ennemi lui envoie des ondes depuis le toit pour contrôler son esprit et lui dérober ses idées !

La psychothérapie réservée aux psychologues cliniciens

   LOUISE VANDERKELEN     


Sciences - Santé

Mardi soir, la commission de la Chambre sur les soins de santé a accepté les modifications à la loi, proposées par la ministre de la santé publique Maggie De Block (Open VLD), sur les métiers liés aux soins de santé mentale. La ministre avait pour objectif de limiter la psychothérapie aux psychologues cliniciens, orthopédagogues cliniciens et aux médecins, réservant de ce fait la pratique aux titulaires d’un master à formation médicale.

La nouvelle série TV « Marjorie » est-elle réaliste ?

Marjorie - Le poids des apparences. Réal : Ivan Calberac
« Marjorie » est une nouvelle fiction diffusée sur France 2. L’héroïne éponyme de la série est une psychothérapeute. J’en ai regardé un épisode, curieux de voir comment ils allaient aborder le sujet et si cette fiction était crédible d’un point de vue « psy ».
Bon d’accord, l’objectif des auteurs et producteurs de la série n’est pas de faire un documentaire sur la psychothérapie qui n’est qu’un prétexte à l’histoire. Savoir si Marjorie mène ses consultations de façon vraisemblable n’est donc que secondaire. Néanmoins, il peut être parfois dommageable que le cinéma et la télévision véhiculent des idées fausses sur le métier de psychologue ou de psychothérapeute. Le film « La maison du Dr Edwardes » d’Alfred Hitchcock par exemple, traite de l’interprétation des rêves et de la théorie de l’inconscient de Freud. Ce film a eu un gros succès aux Etats-Unis et a certainement entretenu à l’époque la bonne fortune de l’école psychanalytique américaine. En France, beaucoup de gens pensent encore aujourd’hui que leur mal-être aurait en partie pour origine des souvenirs ou des expériences refoulées et qu’il suffirait de les mettre à jour pour « guérir » ou aller mieux. Pourtant, tout cela est totalement infondé.
J’ai donc voulu aller voir quelles idées une série française d’aujourd’hui pouvait communiquer à propos de la psychologie. Verdict : même s’il y a des éléments intéressants, cette fiction fait de nombreuses allusions à des théories fausses, voire malsaines…

Crise aux urgences de l’hôpital de Douai : la CGT exige le départ du directeur

    Par Nathalie Labreigne     04/06/2016
Le cadre infirmier des urgences du centre hospitalier, disparu depuis jeudi, a été retrouvé vendredi soir à Péronne. Une issue heureuse qui n’empêche pas la CGT, majoritaire à l’hôpital, de réclamer le départ du directeur.


Selon la CGT, la majorité des agents de l’hôpital souhaite le départ du directeur, Renaud Dogimont.

Selon la CGT, la majorité des agents de l’hôpital souhaite le départ du directeur, Renaud Dogimont.

Soulagement. « Claudy Delahaye est rentré chez lui », annonçait ce samedi matin Richard Verez, joint par téléphone. La bonne nouvelle était tombée vendredi dans la soirée : le cadre infirmier des urgences de l’hôpital avait été retrouvé au centre hospitalier de Péronne dans la Somme, sain et sauf mais amnésique et incapable d’expliquer comment il était arrivé là-bas. «Sa perte de mémoire est peut-être liée à une volonté d’oublier ses récents problèmes », avance le syndicaliste hospitalier, toujours convaincu du lien entre l’état de son collègue et la situation tendue au sein du service des urgences, en pleine réorganisation.
Depuis trois semaines, la direction de l’hôpital a en effet décidé de déplacer certains personnels des urgences, dont quatre cadres, pour « améliorer l’accueil du patient et la qualité des soins », argumentait vendredi Renaud Dogimont, directeur du centre hospitalier, avant de participer au CHSCT extraordinaire demandé par les syndicats de l’établissement.

Accouchement à domicile : controverses à demeure

 04/06/2016




Les quotidiens régionaux raffolent de ce type d’anecdote. Le 14 avril dernier, la Nouvelle République souhaitait la bienvenue à Octave, né quelques jours plus tôt au domicile de la sage-femme libérale suivant sa mère. Cette dernière avait en effet ressenti les premières contractions en faisant des courses à Tours et avait choisi de se rendre chez la sage-femme plutôt que de rejoindre l’hôpital. Cette arrivée avait donné l’occasion au quotidien d’évoquer le parcours de la sage femme en question, qui depuis des années « accompagne les futures mamans dans leur désir de donner naissance à leur enfant dans l’ambiance feutrée et sécurisante de leur domicile » décrivait la Nouvelle République. Cette présentation n’a pas été du goût de la présidente de l’ordre départemental des sages-femmes d’Indre-et-Loire qui fin mai a souhaité s’exprimer dans les colonnes du même quotidien afin de rappeler les risques associés à l’accouchement à domicile. Evoquant spécifiquement le cas de la praticienne citée par la Nouvelle République, Valérie Denais indique clairement : « Nous ne cautionnons pas et elle est au courant de notre position ». La représentante de l’Ordre alerte encore : « Même dans le cas des grossesses normales, on n’est jamais à l’abri d’avoir à pratiquer une césarienne en urgence pour éviter un risque d’asphyxie du nourrisson ou d’une hémorragie de la délivrance, totalement imprévisible ». Cependant, Valérie Denais se déclarait attentive au désir exprimé par un nombre croissant de femmes de pouvoir vivre plus "naturellement" leur accouchement et remarquait que pour répondre à ces attentes les sages-femmes libérales avaient un rôle certain à jouer. « Elles ont beaucoup élargi la palette de propositions pour la préparation à la naissance. Elles sont de plus en plus nombreuses à proposer de l’haptonomie (communication avec le bébé in utero), l’acupuncture, l’hypnose, la sophrologie, le yoga » note-t-elle.

Danemark : être transgenre ne sera plus une maladie mentale

BFM TV. 31/05/2016

Le Danemark va retirer en 2017 le cas des personnes transgenres de la liste des maladies mentales établie par le ministère de la Santé, selon une décision prise mardi par la commission de la santé du parlement danois.


La Chair et l’algorithme

 

La Chair et l’algorithme
Photo ©KFstudio157 Elisabeth Bouchaud dans la séquence dite "Google Dream" de La Chair et l'algorithme. Création à La Reine Blanche (Paris) en 2016. Texte, Jean-Louis Bauer. Mise en scène et scénographie, Antoine Campo. Lumières, Antoine Campo et Paul Hourlier. Soft Wall by Molo design (Canada).
Le duo infernal formé par le metteur en scène Antoine Campo et l’auteur Jean Louis Bauer crée une machine théâtrale non indentifiable à l’âge du numérique. Un théâtre éclatant qui offre aux spectateurs l’anéantissement algorithmique d’une simple mortelle, jusqu’au 23 juin au Théâtre de La Reine Blanche.
Si la science-fiction est devenue un genre à part entière au cinéma, dans le roman ou la BD, elle peine en revanche à franchir les enceintes du théâtre. Rares sont les pièces qui osent affronter l’avenir. Le théâtre est résolument une chose du passé, et lorsqu’il se tourne vers le présent, c’est le plus souvent sur le mode de la comédie de mœurs, de la bouffonnerie et de la farce jusqu’à la nullité des portraits de mœurs dont Hegel aurait dit qu’ils sont ressemblants jusqu’à la nausée. Bref, il n’y a plus de théâtre contemporain, mais au mieux des mises en scène contemporaines. Et pour le théâtre de SF c’est un véritable désert ! Le duo infernal formé par le metteur en scène Antoine Campo et l’auteur Jean Louis Bauer, n’a pas de mal à s’engouffrer dans cette brèche, en habitués qu’ils sont à créer depuis 30 ans un autre théâtre hors des sentiers battus du théâtre subventionné et ceux convenus d’un répertoire muséographie.
La Chair et l’algorithme présentée jusqu’au 23 juin au théâtre de la Reine Blanche en est une illustration éclatante !
La pièce explose tous les genres de la comédie et du drame en s’attaquant au portrait d’une femme d’aujourd’hui, nécessairement célibataire, seule à élever son enfant, hyperactive, c’est-à-dire « Open 24/7 » – 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et qui passe sa vie au portable, toute sa vie, son travail, sa santé, sa famille, ses amis, ses amants, …dans un « état d’urgence » perpétuel.

Entendeurs de voix : pour aller plus loin

01 juin 2016
De plus en plus de spécialistes s'accordent à dire que le fait d'entendre des voix n'est pas forcément un symptôme de schizophrénie. Là où les médicaments échouent bien souvent, l'écoute et la compréhension qui règnent dans les groupes de parole ont fait leurs preuves. Les entendeurs de voix peuvent y échanger sans tabous sur ces voix, bienveillantes ou malveillantes, qui les accompagnent. 
  • Vincent Demassiet, entendeur de voix, témoigne sur France Culture et sur Histoiresordinaires.fr de son combat pour redevenir maître de sa tête et de sa vie, pour s'affranchir des voix violentes et des médicaments. 

DES VOIX DANS LA TÊTE



Agressives ou apaisantes, des voix intérieures envahissent leur vie. Ce documentaire surprenant lève le voile sur un phénomène méconnu, qui touche 10 % de la population mondiale.

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On les appelle les "entendeurs de voix". Rainer Maria Rilke, Virginia Woolf, Andy Warhol et bien d'autres créateurs comptaient parmi eux. Stigmatisés et longtemps considérés comme des schizophrènes (pourtant minoritaires dans cette singulière communauté), ils sont envahis par des voix, agressives ou apaisantes, qui ne les lâchent plus. L'une est ingénieure du son et entend l'archange saint Michel, qui est devenu son plus fidèle compagnon. Un autre, victime d'abus sexuels dans son enfance, comme bon nombre d'entre eux, souffre le martyre en entendant à nouveau ses bourreaux. De son côté, une psychologue a appris à accueillir ses voix intérieures pour s'en faire des alliées.


La plupart des traitements pour usage de drogues sont dispensés en structure ambulatoire en Europe

 - HOSPIMEDIA
Le rapport annuel de l'Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie (OEDT) montre que la plupart des traitements liés à la consommation de drogues sont dispensés aux patients dans des structures ambulatoires, notamment des centres spécialisés. Il relaie également une analyse sur les passages aux urgences pour problèmes liés aux drogues.

dimanche 5 juin 2016

Se méfier des frites ?

03/06/2016


Quand, il y a quelques années, certaines agences gouvernementales états-uniennes ont recommandé de restreindre les pommes de terre dans les rations alimentaires des enfants, elles eurent à faire face à une véritable levée de boucliers. Elles finirent par battre en retraite et les pommes de terre, notamment les frites, purent réintégrer les menus scolaires. La raison de cette tentative de restriction était l’insuffisance de preuves des effets bénéfiques des pommes de terre sur la santé.
Car, si les pommes de terre ont une forte teneur en potassium, qualité censée prévenir les maladies chroniques et notamment l’hypertension artérielle, leur teneur importante en hydrates de carbone pourrait a contrario favoriser l’hypertension. Mais aucune étude n’avait jusqu’à présent examiné le lien entre la consommation de pommes de terre et l’hypertension artérielle. C’est désormais chose faite, grâce à une cohorte de près de 200 mille participants suivis pendant plus de 20 ans.

Des équations pour toute occasion

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO
Conformément à l’équation d’Euler, en cas de changement d’échelle, les pattes de la fourmi ne pourraient supporter un corps dont la masse croîtrait plus vite que la résistance de son squelette.
Conformément à l’équation d’Euler, en cas de changement d’échelle, les pattes de la fourmi ne pourraient supporter un corps dont la masse croîtrait plus vite que la résistance de son squelette.
Si vous êtes resté traumatisé(e) par vos années scolaires, où la tyrannie des maths et de la physique a fait de vous un ou une « littéraire », peut-être trouverez-vous dans ce livre un baume, une occasion de revisiter sans douleur des territoires jadis hostiles. Si vous faites au contraire partie de celles et ceux pour qui les chiffres avaient plus d’attrait que les lettres, il pourrait vous rappeler de bons souvenirs.

Quand le « GPS existentiel » de l’adolescent s’enraye

LE MONDE | Par Sylvie Kerviel
En introduction à son nouveau livre sur l’adolescence et ses tourments, Xavier Pommereau a placé un poème de l’Américain William Arthur Ward (1921-1994) qui s’intitule To Risk Risquer ») où l’on peut lire ces vers : « Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour/Vivre, c’est risquer de mourir/Espérer, c’est risquer le désespoir/Essayer, c’est risquer d’échouer/Mais il faut prendre des risques/Car le plus grand danger dans la vie/C’est de ne rien risquer/Celui qui ne risque rien ne fait rien/n’a rien, n’est rien. »
Ce poème connaît un beau succès sur les réseaux sociaux et auprès des adolescents, ces filles et ces garçons arrivés à « l’âge des possibles » et où pousser les limites, tant qu’à faire au-delà du raisonnable, fait partie de la construction identitaire. En jouant à se faire peur, il s’agit de se tester soi-même, de montrer aux autres, aux pairs, de quoi l’on est capable, mais aussi de marquer la distance avec les adultes en général et les parents en particulier, afin de« régler son GPS existentiel », comme le dit joliment Xavier Pommereau.

Penser la psychanalyse avec - Lacan Marcher droit sur un cheveu

Penser la psychanalyse avec Lacan

S’il y a une «urgence éthique» à penser la psychanalyse - puisqu’elle n’est guère «transmissible» mais «toujours à réinventer» - il y a aussi une difficulté épistémologique à le faire, dans la mesure où la penser, c’est «faire un saut dans le non-élucidé, le toujours pas encore pensé de l’expérience». Ecrite en pur langage lacanien, l’étude de Michel Bousseyroux affronte «la Chose freudienne - das Ding comme l’appelle Freud, la jouissance comme la nomme Lacan», et va en son «point le plus critique», qui est l’acte psychanalytique lui-même : «Avec la Chose freudienne, en effet, la pensée existe comme un "ce n’est pas je qui pense", pour la raison que c’est un savoirsans sujet.» Les références à Beckett, à Bataille, à Blanchot ponctuent la réflexion, et aident à dire comment, «au-delà de l’Œdipe», on peut penser la fin de l’analyse, la passe, le symptôme, la jouissance, la féminité, les phobies… R.M. 



« LE TRANSHUMANISME », UNE INTRODUCTION PAR BÉATRICE JOUSSET-COUTURIER

1 mai 2016 Par Yaël 
Docteur en pharmacie, spécialiste de bioéthique, Béatrice Jousset-Couturier livre chez Eyrolles un essai de philosophie sur le transhumanisme, c’est-à-dire sur l’homme « augmenté » par la science et les nouvelles technologies. Un livre préfacé par Luc Ferry, qui fait un point sans être tout à fait à la pointe.

Commençant par un sérieux effort de définition et du transhumanisme et du posthumanisme et de la « singularité » (école californienne dont le chefs de file est le directeur de l’ingénierie chez Google, Ray Kurzweil, et qui prédit à court terme la fin de la mort grâce à l’intelligence artificielle), l’essai balaie les courants de monde prévoyant la transformation radicale de l’humain sous le coup de la technologie. 

L’euthanasie pour les déprimés ?

Par Marcela Iacub — 3 juin 2016 à 19:21

Les Pays-Bas et la Belgique ont étendu ce droit aux individus atteints de souffrances psychiques. Paradoxalement, cette extension met en lumière les limites mêmes de cette légalisation.

Nous avons été tous choqués en apprenant qu’aux Pays-Bas on avait procédé au meurtre par euthanasie d’une jeune fille de 20 ans déprimée et anorexique. Les médecins croyaient que la souffrance psychique de cette adolescente, victime de viols entre 5 et 15 ans, était «sans issue». Et ce cas est loin d’être isolé. Depuis quelques années, aux Pays-Bas comme en Belgique, on recourt de plus en plus à l’euthanasie pour des personnes atteintes non seulement de maladies psychiques mais aussi à de souffrances d’ordre psychiatrique. Ainsi, un Bruxellois a organisé l’euthanasie de ses parents octogénaires parce qu’ils avaient peur de la solitude. Et aux Pays-Bas, une octogénaire a été euthanasiée parce qu’elle ne souhaitait pas aller vivre dans une maison de retraite. Ces personnes n’ont pas été assassinées sans leur consentement. Elles ont demandé à être euthanasiées parce qu’elles souffraient et leur requête a été acceptée. Cela signifie, en substance, que l’Etat entérine la décision des citoyens de se suicider en les aidant même à accomplir ce geste fatal au lieu de chercher à les en dissuader.
Certains rapprochent cette position de l’Etat à du nazisme, alors qu’il s’agit presque du contraire. C’est parce que la vie appartient à ceux qui la vivent et non à l’Etat que les premiers peuvent demander au second de les assister pour mourir. Cela évite des tentatives ratées et les handicaps qui pourraient en résulter. Et les régimes totalitaires ôtent la vie de ceux qui n’ont pas demandé à mourir.
Même si certains commentateurs tiennent ces mesures comme étant une perversion de l’euthanasie, celle-ci devant s’appliquer à des individus atteints de maladies physiques graves et incurables et non psychiques, elles constituent en réalité son expression la plus pure. En effet, le droit à l’euthanasie donne aux individus le pouvoir de décider s’ils souhaitent vivre ou mourir sans que l’Etat n’intervienne d’une manière paternaliste sur des choix aussi fondamentaux. Ce dernier doit seulement permettre, à ceux qui le souhaitent, de mourir dans de bonnes conditions. Les raisons que l’on invoque pour cesser de vivre sont après tout une affaire privée. Si l’Etat décide qu’il y a des bonnes ou des mauvaises raisons, il empiète sur ce choix souverain.

POURQUOI LA MDMA FAIT-ELLE SON RETOUR CHEZ LES JEUNES ADULTES ?

Par Virginie Ballet — 3 juin 2016 à 16:49
Très présente dans les années 90, cette drogue a été progressivement délaissée dans les années 2000. Sa consommation est de nouveau en hausse en Europe, en particulier chez les moins de 35 ans.
Ce n’est certes pas la plus consommée, mais elle est clairement en train de faire son retour en Europe : la MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine), molécule de la famille des amphétamines présente dans l’ecstasy, est de plus en plus consommée ces dernières années, en particulier par les moins de 35 ans, selon le rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). Ainsi, le cannabis reste la drogue la plus utilisée en Europe (51,4 millions d’hommes et 32,4 millions de femmes entre 15 ans et 64 ans y ont goûté au moins une fois dans leur vie). Viennent ensuite la cocaïne (17,1 millions d’adultes en ont déjà pris), puis la MDMA, déjà testée par 13 millions d’Européens adultes. Et sur les 2,5 millions d’utilisateurs de cette substance, au cours de l’année passée, l’écrasante majorité (2,1 millions) a entre 15 ans et 34 ans. 1,7% de cette tranche d’âge a déjà essayé la MDMA. En France, ce taux atteint 2,3%, voire 3% chez les 15-16 ans.
Pourtant, cette «drogue de l’amour», aujourd’hui de plus en plus présente, était pratiquement tombée en désuétude au cours des années 2000. Mais depuis 2010, la tendance semble s’inverser. Ainsi, dès 2013, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) observait une «timide réapparition observée dès 2011-2012 dans plusieurs zones géographiques (Bretagne, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais et surtout, de l’autre côté de la frontière belge, dans les megadancings fréquentés par de nombreux Français)». Ce retour en grâce s’est poursuivi depuis. Comment l’expliquer ?