LE MONDE | | Par Anne-Aël Durand
Que se passerait-il si on imposait aux couples qui font l’amour le même interventionnisme médical les mêmes règles intransigeantes qu’aux femmes qui accouchent ? C’est le postulat absurde d’un court-métrage – La Prestazione (en français, La Performance) de l’association italienne Freedom for Birth Rome Action Group, qui défend le libre choix des conditions d’accouchement.
Le jeune couple arrive dans une salle d’hôpital, entouré d’un médecin et d’une femme en blouse verte qui s’empressent de prendre leur température, de vérifier leur rythme cardiaque, de leur faire enfiler des pyjamas.
Alors qu’ils se lancent timidement dans les préliminaires, ils sont interrompus en permanence par un membre du corps médical :
- pour que la femme se mette dans la bonne position (allongée sur le dos ou les pieds dans les étriers),
- pour que l’homme effectue les bons mouvements (« 1, 2, 3, poussez ! Non, pas comme ça ! »),
- pour imposer des perfusions sans consentement.
Autant d’interventions qui entravent toute spontanéité.
Gabriella Pacini, sage-femme et présidente de l’association, explique l’objectif de ce court-métrage de sept minutes :
« La comparaison avec le sexe, basé sur des réalités hormonales, aide à la fois les hommes et les femmes à mieux comprendre le problème suscité par les mauvais traitements et le manque de respect autour de la naissance. »Lire la suite ...