Paris, le samedi 30 avril 2016 – Six associations de familles et de patients souffrant de schizophrénie se sont récemment constituées en Collectif national. L’objectif de cette union est d’une part de faire évoluer le regard sur cette pathologie et d’autre part d’en améliorer la prise en charge.
Aujourd’hui, cette maladie est encore trop souvent assimilée à une idée de dangerosité dans l’esprit du grand public, tandis que l’approche thérapeutique ne permet que trop rarement une amélioration satisfaisante de leur qualité de vie. Des traitements aux très lourds effets secondaires et des hospitalisations de longue durée constituent souvent le seul horizon offert aux patients qui s’enferment bientôt dans la solitude et l’isolement. Cette impasse est également constatée par de nombreux professionnels, psychiatres, psychologues et infirmiers, dont certains commencent à s’intéresser à d’autres approches. Des approches qui imposent d’abandonner certains présupposés de la psychiatrie depuis longtemps ancrés. Des approches qui permettent aux patients, comme dans d’autres champs thérapeutiques, de s’approprier leur maladie.
Parmi elles, la mise en place « d’entendeurs de voix » commence à trouver sa place en France, alors qu’elle connaît un succès important dans plusieurs pays. Le fondement de ces groupes, leur fonctionnement, leur objectif et leurs résultats nous sont ici décrits de façon très détaillée par Géraldine Rabot, infirmière à l’Unité de psychologie médicale de Lunéville. Un témoignage qui sans doute sera très discuté.