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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 avril 2016

L’OFFRANDE ET LA DEMANDE

Par Robert Maggiori — 27 avril 2016

Le philosophe israélien Moshe Halbertal analyse les mécanismes du sacrifice, depuis les dons de Caïn et d’Abel jusqu’aux immolations meurtrières des kamikazes d’aujourd’hui.



C’est de la crainte que naît le sacrifice, ou, mieux, de la tentative de l’effacer. En ce sens, il est au foyer même de la culture, si par culture on entend l’ensemble des pratiques qui visent à ce que les choses et les êtres «poussent» (mûrissent, grandissent, s’élèvent…) en étant protégés des menaces - l’épidémie qui décime les populations, la grêle qui détruit le raisin, la tempête qui emporte le navire… On imagine que «derrière» ces forces indomptables, il est des divinités. Alors l’homme, pour les amadouer, les rendre bienveillantes et protectrices, leur adresse des prières, des chants, des danses, leur offre les dons les plus précieux : les fruits de sa récolte, les bêtes de son troupeau, la chair de sa chair. Tel est le sacrifice : l’offrande aux dieux qui en retour veut obtenir qu’ils «rendent sacré», c’est-à-dire intouchable, à l’abri de toute «profanation», ce que les hommes font (ensevelir leurs morts, ensemencer les champs, ériger des demeures…), ce qu’ils ont, ce qu’ils sont.

La genèse du Coran

Par Bernadette Sauvaget — 27 avril 2016

Mohammed Arkoun déconstruit les interprétations socio-politiques du texte sacré.

Il y a urgence, ces temps-ci, à relire l’œuvre de Mohammed Arkoun, l’un des grands spécialistes contemporains de la pensée islamique, disparu en 2010. Pendant quarante ans, ce philosophe et historien a parcouru les territoires du Coran, reprenant à frais nouveaux la lecture du texte sacré. Nourri de sciences humaines, autant du structuralisme des années 70 que de la linguistique ou de l’anthropologie historique, il s’est livré à une archéologie du savoir à la manière de Michel Foucault, déconstruisant ce qu’il appelait «l’esprit d’orthodoxie» de l’islam. Grâce à ces outils, Mohammed Arkoun a retiré, une à une, les couches sédimentaires recouvrant et cachant ce qu’il estime être le «sens»initial des premières années de la«révélation» islamique, le processus de construction de ce qu’il a nommé la «raison islamique» (terme qu’il préférait à celui d’islam), c’est-à-dire un peu grossièrement l’univers culturel, politique et religieux du monde arabo-musulman.
Enjeux. Au fil des siècles, principalement jusqu’au XIIIe, ces couches sédimentaires ont «fabriqué» la norme islamique (la fameuse charia, entre autres, c’est-à-dire une conduite, une orthopraxie très stricte). Cette norme est revendiquée à cor et à cri par les mouvements musulmans fondamentalistes actuels qui se posent en défenseurs ultimes de l’orthodoxie. Elle inspire aussi l’organisation Etat islamique qui, à partir du corpus de l’exégèse musulmane classique, construit son idéologie politico-religieuse meurtrière. C’est dire les enjeux de la pensée de Mohammed Arkoun, en panne d’héritiers (à quelques rares exceptions près, comme l’islamologue Rachid Benzine).

FAUT-IL CONVAINCRE L’AUTRE ?

29 AVRIL 2016

Au moment où les religions sont observées avec inquiétude, des représentants du judaïsme, du christianisme et de l'islam discutent ensemble l'essence de la croyance religieuse. Cet essai novateur de théologie comparée des religions, permet une meilleure compréhension de la religion de l'autre, une confrontation des idées.

mercredi 27 avril 2016

La lutte des hospitaliers contre les GHT, c’est maintenant !

26 avril 2016

Crédit Photo: 
Photothèque Rouge / JMB

Nous luttons contre la loi travail et « son monde ». Et dans leur monde capitaliste il y a les Groupements hospitaliers de Territoire (GHT) qu’il s’agit aussi de balayer, en urgence. 
Pièce-maîtresse de la loi Santé pour finir le sale boulot austéritaire des contre réformes hospitalières précédentes, ils seront imposés à tous les hôpitaux publics le 1er juillet.
 Qu’ils soient « généraux » ou spécialisés en psychiatrie, cette pré-fusion des établissements publics de santé autour d’hôpitaux « supports » (les plus gros), pour ne laisser à terme que 200 méga hostos sur le territoire, se traduira par la fermeture et le regroupement (mutualisation) de nombreux services, des milliers de suppression d’emplois, la mobilité des personnels, le rabotage des derniers acquis sociaux…  
Parce que les personnels de psychiatrie (y compris les médecins et l’encadrement)  refusent le cauchemar des GHT, coup mortel porté à ce qui subsiste de la politique « humaniste » du soin, à travers notamment la fermeture redoutée de nombreuses structures de proximité, il et elles sont les premier-es à ouvrir le bal.

Le GPS Perray-Vaucluse chiffre à plus de 3 M€ les économies envisageables sur son régime RTT

3,7 millions d'euros (M€). Tel est le montant des ressources supplémentaires que pourrait se procurer le groupe public de santé (GPS) Perray-Vaucluse, selon les calculs effectués par la chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France dans son rapport d'observations définitives sur l'hôpital psychiatrique parisien. Mis en ligne début avril, le document chiffre à 2,9 M€ le seul coût annuel des dépenses de fonctionnements irrégulières : 2,4 M€ pour la réduction du temps de travail (RTT), 260 000 € en avancement d'échelon et de grade, 75 000 € en prime de service et 125 000 € au titre de l'indemnité compensatrice de jeunes enfants. Dans ses commentaires, le GPS avance pour sa part un montant à 3,7 M€, avec 3,2 M€ uniquement liés au régime RTT. Tout en sachant que "ces chiffres n'incluent pas les dépenses d'astreintes, d'heures supplémentaires et de d'intérim induites par l'excès, par rapport à la réglementation, de jours de repos compensateurs en vigueur pendant les exercices contrôlés", indique la CRC.

Les caméras de télévision ont filmé 24h/24 la vie d'une maternité des Hospices civils de Lyon

Pour la cinquième saison de "Baby boom", les équipes de la série documentaire de TF1 ont installé leurs caméras à l'hôpital femme-mère-enfant des Hospices civils de Lyon (HCL), la plus grande maternité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le premier épisode a été diffusé le 24 avril. Rencontre avec deux professionnelles.
Soixante-dix caméras aussi discrètes que possible. L'équipe de l'émission deTF1, Baby boom, s'est installée pendant trois mois, au printemps 2015, à l'hôpital femme-mère-enfant des Hospices civils de Lyon (HCL) dans le Rhône. Il s'agit de la plus grande maternité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Trois mois durant lesquels le personnel a dû s'adapter... "Cela n'a pas occasionné beaucoup de dérangement, on oublie très vite les caméras", confie à Hospimedia une sage-femme de l'établissement, Delphine Yalcin-Kaya. Après l'annonce du choix de la production, qui souhaitait tourner dans une maternité lyonnaise, il aura fallu moins de trois semaines pour tout organiser. Les équipes techniques de l'établissement ont tout mis en œuvre pour que l'installation des caméras ne vienne compromettre ni la continuité ni la sécurité des soins. "Cela s'est fait très vite. Il a fallu tenir compte des contraintes internes. Par exemple, la salle d'accouchement est au rez-de-chaussée tandis que le service des pathologies de grossesse se trouve au sixième étage", poursuit Marie Combre, cadre de santé. Chaque mois, 400 naissances ont lieu entre les murs de l'établissement. Une quarantaine de couples a accepté de se prêter au jeu. "Ce sont ceux qui avaient de belles histoires à raconter", sourit la sage-femme.
Une partie de l'équipe qui a participé au tournage aux HCL. (Copyright TF1)
Une partie de l'équipe qui a participé au tournage aux HCL. (Copyright TF1)












Les Hôpitaux de Saint-Maurice mènent la fronde contre le GHT MCO du Val-de-Marne


LE FAIT

Difficile de s'entendre à cinq dans l'est du Val-de-Marne. La colère monte à Saint-Maurice contre le projet de GHT voulu par l'ARS. "Un pêle-mêle d'hôpitaux qui n'ont rien à faire ensemble", s'emporte son directeur, Denis Fréchou. À Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, on assure comprendre les inquiétudes mais pas question d'un GHT a minima.

La mémoire et ses secrets : les 50 nuances de la mémoire au fil du temps

26.04.2016
Dans l'émission « Révolutions médicales » du 10 mai à 16 heures sur France Culture, le Pr René Frydman recevra le Pr Bernard Croisile neurologue, docteur en neurosciences, chef du service de neuropsychologie à l’hôpital neurologique de Lyon.
Insaisissable, impossible à localiser anatomiquement, la mémoire constitue cependant notre personnalité.
Elle peut être prodigieuse, voire gênante, varier avec l’émotion et les événements traumatiques, disparaître dans l’oubli pour réapparaître dans des épisodes datés du passé. Elle peut être sélective, elle peut être totalement imaginaire…
Sa plasticité est telle qu’elle peut-être entretenue et dopée.

Loin des yeux, une psychiatrie « périphérique »

26/04/2016


À la préhistoire des ordinateurs, dans les années 1960, un programme de traduction automatique avait rendu l’expression « loin des yeux, loin du cœur » par l’équivalent anglais de la formule « invisible périphérie. » Bien que chaque idée corresponde effectivement terme à terme («invisible » avec « loin des yeux », et « périphérie » avec «loin du cœur », c’est-à-dire excentré), la collusion des deux entités paraît déconcertante... Mais cette anecdote des pionniers de l’informatique retrouve une certaine actualité, à la lecture d’un éditorial du British Journal of Psychiatry dont le titre évoque cette locution « loin des yeux, loin du cœur » : Out of sight, out of mind  (Hors de vue, hors de l’esprit).
Les auteurs rappellent que, suite au programme de fermeture (surtout entre 1992 et 2002) des hôpitaux psychiatriques de proximité, dont le nombre s’élevait autrefois à une centaine au Royaume-Uni[1], le recours à des structures privées et hors secteur (out of aera treatments, OAT) augmente massivement pour des patients délaissés par les services publics. En particulier quand ces malades ont des besoins de soins à long terme, ou sont réputés « difficiles » pour les (rares) services locaux, en raison d’une résistance au traitement ou d’une problématique « très complexe. »

La psychiatrie quittera bien Saint-Saulve pour Valenciennes

26/04/2016 par Martine Kaczmarek


Une vue des futurs locaux de la psychiatrie après le déménagement à Valenciennes.
Le centre hospitalier de Valenciennes accueillera dans ses murs le service de psychiatrie à l’horizon 2018. Quarante ans que le bâtiment a été érigé à Saint-Saulve. Dans deux ans, après travaux, c’est dans l’ancien Hôtel-Dieu que s’installeront patients et personnel.



Le projet est dans les têtes depuis longtemps, une bonne dizaine d’années du moins. Mais encore fallait-il obtenir le financement pour réaliser les travaux qui permettent au service psychiatrique de trouver sa place au sein du centre hospitalier de Valenciennes. C’est chose faite, comme indiqué en janvier par Philippe Jahan. « Au fil des années, le projet a évolué », explique le Dr Thomazeau.
Et ce n’est pas tout : « Si nous déménageons, ce n’est pas pour faire un copier-coller de ce que nous faisons déjà, nous aurons une approche encore affinée ». Le pôle psychiatrique déjà en place (lire ci-dessous) est pour le praticien et son équipe le socle des soins. Mais leur objectif primordial reste une prise en charge très adaptée. Un exemple : « Que des personnes qui arrivent pour la première fois soient accueillies dans un lieu dédié, non avec des patients qui sont là depuis longtemps ».

Conditions de travail : les internes anglais entament une grève totale

Sophie Martos  26.04.2016



Conditions de travail : les internes anglais entament une grève totale-1

Protestation ce mardi 26 avril près du Basingstoke and Hampshire... Crédit Photo : AFP
Les internes des hôpitaux anglais ont entamé ce mardi la première grève totale de leur histoire dans l'espoir de faire échouer une réforme de leurs conditions de travail défendue par le gouvernement conservateur de David Cameron.
Cette réforme impose aux « junior doctors » un nouveau contrat qui prévoit certes une augmentation du salaire de base de 13,5 % mais aussi une réduction des heures majorées le week-end. Certains horaires qui étaient auparavant considérés comme étant en dehors des horaires normaux, par exemple le samedi, ne le seront plus et donneront donc lieu à des rétributions plus faibles.

mardi 26 avril 2016

Les centres de ressources autisme ne feront pas l'économie d'une réorganisation

Ce sont trente recommandations que l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a retenu pour améliorer les centres de ressources autisme. Parmi les principaux points faibles du dispositif figure notamment son manque de réactivité avec plus d'un an d'attente pour avoir un bilan.
Six mois après avoir été missionnée par la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine pour évaluer les centres de ressources autisme (CRA), l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) souligne l'extrême hétérogénéité du dispositif sur le territoire. Elle retient trente recommandations dans son rapport diffusé jeudi 21 avril. De l'actualisation des données disponibles sur les problématiques liées à l'autisme (recommandation n° 1) à des suggestions organisationnelles, les propositions de l'Igas montrent que le dispositif mis en place par une circulaire datant de 2005 n'en est qu'à ses prémices.

Tsara, un serious game pour mieux comprendre l'autisme

Un "serious game" ou jeu pédagogique, baptisé Tsara, propose d'aider ceux qui partagent la vie d'enfants autistes à trouver les bonnes réponses dans des situations du quotidien problématiques : chez le dentiste, au supermarché, à table ou dans la cour de récré. Tsara s'adresse aux aidants : enseignants, auxiliaires de vie scolaire, parents, amis de la famille, frères et soeurs ou camarades mais "c'est aussi un jeu pour sensibiliser le grand public, diffuser, de façon simple et ludique, les recommandations des experts et changer le regard sur l'autisme", souligne Alexandra Struk, la chef de projet.

Hem : l’EHPAD Les Aulnes aura son unité de vie Alzheimer et... son estaminet!

PAR KÉVIN MOREAU 18/04/2016

La façade avant de la résidence Les Aulnes ne changera pas mais l’intérieur va être totalement redessiné, et ce dès le mois de juin. Le projet est à la hauteur de son investissement, conséquent : entre 10 et 11 millions d’euros hors taxe.

Vingt-cinq places en unité de vie Alzheimer. Ce sera l’une des nombreuses nouveautés de la future résidence Les Aulnes. À terme, elle comprendra une unité de vie Alzheimer (UVA). « C’était fondamental, il y a une évolution majeure des pathologies démentielles, argumente Jacques Geloen, le médecin coordinateur de l’établissement. C’est difficile de faire cohabiter des gens déments et des gens qui ne le sont pas.  » Vingt-cinq places seront donc créées à cet effet et le personnel de la résidence bénéficiera d’une formation spécifique à Alzheimer.
Un estaminet à l’entrée de la résidence. Ce sera la touche originale du projet. Un estaminet verra le jour, à l’entrée de la résidence Les Aulnes. L’emplacement n’a pas été choisi au hasard. «  Le hall d’accueil est une salle de vie  », justifie Claudine Graver, la directrice de l’établissement. L’estaminet profitera aux résidents et aux proches qui viendront leur rendre visite. L’occasion de manger au restaurant à deux minutes de sa chambre. Jacques Geloen peut se réjouir : «  C’est utile pour les personnes qui ont peur de sortir de la résidence ou qui ne le peuvent plus  ».

Mont-Saint-Aignan Normandie. Ils inventent la maison de retraite... au fond du jardin

16/04/2016 par Raphaël Tua

Projet étonnant, près de Rouen (Seine-Maritime) : une maison intelligente pour seniors à placer au fond du jardin ! Une concurrence directe aux maisons de retraite.
L'appartement tout équipé est à 80 000 euros pour 40 m2 (capture d'écran ©gardencocoon.com).
L'appartement tout équipé est à 80 000 euros pour 40 m2. (© Garden Cocoon)
Elle a eu l’idée quand son père est décédé, il y a cinq ans. « Maman est toute seule. S’il lui arrive quelque chose, si elle tombe malade, que fait-on ? On refuse de la mettre en maison de retraite. » C’est en pensant au pire que Nathalie Chalvet a imaginé son concept. Elle s’associe avec son frère, Sandro Ortelli, et ils créent Garden Cocoon, une entreprise basée à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime).
Une dépendance de 40 m2 au fond du jardin
L’idée est d’installer une dépendance, une petite maison de 40 m2 dans un jardin, pour éviter de placer ses parents ou grands-parents dans un hébergement pour personnes âgées.