« Tout le monde a gagné, tout le monde aura un prix » : ainsi s’exprime le Dodo dans Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll pour comparer les protagonistes d’une course[1]. Par référence à cette situation où il est impossible de départager des concurrents, on parle d’un « effet Dodo [2] » expliquent trois universitaires exerçant à Louvain et à Gand (Belgique) dans un article sur l’efficacité des psychothérapies.
Toutes les méthodes se valent ou presque
S’il existe « pas moins de 400 méthodes de psychothérapies », les auteurs rappellent que « les différences d’efficacité entre celles ayant été comparées » dans des études contrôlées se révèlent « faibles et non significatives. » Autrement dit, toutes les psychothérapies (comportementales, cognitives, cognitivo-comportementalistes, psychodynamiques, systémiques ou centrées sur la personne) se trouvent dans la même situation que les participants à la course arbitrée par le Dodo : « toutes les psychothérapies pratiquées de bonne foi se valent » en termes d’efficacité, aucune technique ne permettant, comparativement aux autres, d’induire « plus de changements thérapeutiques. »