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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 7 juillet 2015

Gérard Garouste, follement peintre

LE MONDE  | Par 

"Jeu de malin" (2010), une gouache sur papier de Gérard Garouste.


Ce 26 juin, à Saint-Paul-de-Vence, Adrien Maeght s’avouait heureux, simplement heureux, que la fondation qui porte le nom de ses parents consacre une exposition à Gérard Garouste, car, dit-il, « c’est un vrai peintre, un grand peintre, et moi j’aime la peinture ! ». Il n’est certes pas le seul, mais le cas de Gérard Garouste est un peu particulier : né en 1946, il émerge au début des années 1980 en pratiquant, à rebours de la génération qui l’a précédé, une peinture résolument figurative.

Or, paradoxalement, cet attachement à la pratique traditionnelle de son art lui vient de la découverte, alors qu’il était élève du sage abstrait Gustave Singier à l’Ecole des beaux-arts de Paris, de l’homme qui dynamita l’art au XXe siècle, Marcel Duchamp : « J’ai découvert Duchamp grâce aux interviews qu’il a accordées au critique Pierre Cabanne. Pour moi, ç’a été un choc. Singier le considérait comme un dadaïste sans trop d’importance. Ce n’était pas mon avis, et j’ai eu cette espèce de malaise de me dire : Bon, eh bien, c’est foutu, la peinture, c’est fini, qu’est-ce que je vais faire ? C’est un instinct de survie qui m’a fait retourner à la case départ, comme au jeu de l’oie. »

Il décide d’apprendre les fondamentaux du métier, les aspects les plus traditionnels de la technique picturale, étudiant la chimie auprès de restaurateurs de peinture ancienne, allant jusqu’à broyer lui-même ses couleurs, ce qui ne se pratique plus guère depuis l’invention du tube au XIXe siècle.

C’est ainsi que, tout en déclarant son admiration pour certains de ses contemporains, comme Daniel Buren ou André Cadere, qui ont choisi une autre voie, il décide de se « dresser contre tout ça », avec « la conscience que j’étais complètement anachronique. J’ai voulu assumer cette position, et ce n’est pas par hasard qu’à un moment donné je me suis passionné pour Don Quichotte ».

Pas de problème pour trouver un job quand on est aide-soignante

06.07.2015

Le nombre d’aides-soignants est en constante augmentation depuis 10 ans, d’après une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) du ministère de la Santé. En effet, on en comptait 22 000 en 2012, soit plus du double par rapport à l’an 2000. Si leur nombre augmente, la part de ceux qui ont déjà interrompu leurs études avant de reprendre une formation d’aide soignants est également en augmentation (73 % en 2007 contre 51 % en 2000), ce qui entraîne une augmentation de l’âge et du niveau d’étude de ces professionnels de santé. Les aides-soignants (ou plutôt à 89 % les aides-soignantes) ne souffrent guère du contexte économique pour trouver une place sur le marché du travail. En effet, parmi les trois promotions de diplômes concernées par l’étude (2001,2004 et 2007), plus de 80 % des étudiants ont trouvé un premier emploi en moins d’un mois. Ils occupent aussi plus souvent des emplois à durée indéterminée (CDI ou fonctionnaire), que les autres diplômés de niveau équivalent et possédant le même nombre d’années d’études, et par conséquent, se voient donc mieux rémunérés.

A Fleury-Mérogis, l’été caniculaire des gamins en prison

LE MONDE |  | Par 


Dans la prison de Fleury-Mérogis, en 2010.


Le garçon jette un regard noir à la petite troupe qui a passé une tête dans sa cellule sans lui avoir demandé l’autorisation. Il a 16 ans, en paraît 13, et s’est fait un programme de pompes quotidiennes pour prendre un peu des épaules, il y a du travail. Sa cellule de 9 m2 sent l’ado qui se néglige. Il n’y a presque rien, des miettes et des restes de gâteau sur la petite table, un lit douteux, une petite armoire où sont jetés en boule quelques tee-shirts et un short. Pas de photos, pas de souvenirs, juste des murs lépreux couverts de graffitis et de fautes d’orthographe. « C’est l’une des cellules en bon état », constate sobrement un surveillant.

Les cellules du quartier des mineurs de Fleury-Mérogis, le plus grand d’Europe, ne ressemblent en rien à celles des détenus plus âgés, avec leur réchaud bricolé, leurs bouquins, leurs mille petits objets personnels, où chacun essaie de s’habituer à habiter là. Les gamins détenus, eux, cassent. « D’abord les toilettes et le lavabo, explique le capitaine Ahmed Hirti, le chef de la détention. Puis le globe en plastique qui protège le petit écran plat de la télé, puis la télé. » Ils l’échangent parfois contre du shit, avec un yo-yo, un bout de ficelle qui permet de la balancer doucement par la fenêtre jusqu’à une fenêtre voisine. C’est interdit, bien sûr. Tout le monde le fait.

Bénédicte Lombart, infirmière philosophe

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas presser, c’est le cheminement philosophique », déclare en souriant Bénédicte Lombart. Dans quelques mois, à 45 ans, cette infirmière soutiendra une thèse en philosophie, plus précisément en « philosophie pratique et éthique hospitalière ». Elle y explore un sujet délicat  : la contention pendant les soins en pédiatrie.


Bénédicte Lombart, le 26 mai.


« J’essaie de comprendre pourquoi la parole et le raisonnement de l’enfant sont trop souvent disqualifiés, et pourquoi les soignants sont pris dans un système qui les contraint parfois à faire un usage illégitime de la force », explique la doctorante, engagée ­depuis vingt ans dans la prise en charge de la douleur de l’enfant, à l’hôpital parisien ­Armand-Trousseau, où elle exerce,et bien au-delà, par son travail associatif, d’enseignement et de recherche.

Dans des pays comme le Canada, le métier de chercheur en sciences infirmières et paramédicales s’est structuré ; des doctorats spécifiques ont été créés. En France, le mouvement ne fait que s’amorcer, porté par quelques centres hospitaliers universitaires (CHU) motivés. Bénédicte Lombart fait ainsi partie des onze infirmiers à qui l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a accordé un poste de doctorant depuis 2010.

lundi 6 juillet 2015

Serons nous bientôt tous connectés à notre médecin ?

6 juil 2015



sante connectee

La semaine dernière, Google dévoilait son projet de "bracelet connecté", qui va pouvoir être utilisé lors d’essais cliniques ou de tests de médicaments. Il donnera aux chercheurs des informations minute par minute sur l’évolution des patients

Ce bracelet expérimental peut mesurer le pouls, le rythme cardiaque et la température à la surface de la peau du porteur. Il peut aussi enregistrer des données extérieures comme l’exposition au bruit ou à la lumière. Ce dispositif, qui ne sera pas vendu au grand public, se veut un véritable outil scientifique et médical destiné à être utilisé lors d’essais cliniques. Google précise qu’il va collaborer avec des chercheurs universitaires et des fabricants de médicaments pour tester la précision des mesures de ce bracelet et obtenir son autorisation auprès des autorités de santé américaines et européennes. Mais Andy Conrad, l’un des responsables du projet, est persuadé qu’à terme, ce type d’appareil sera utilisé par l’ensemble de la population et permettra de détecter immédiatement les premiers signes avant-coureurs d’une multitude de maladies.

Au Maroc, les hommes en robe jugent les femmes en robe

JEAN-LOUIS LE TOUZET 

Deux jeunes coiffeuses doivent comparaître ce lundi pour une première audience devant le tribunal d’Agadir, sous l’accusation d’outrage à la pudeur. Elles étaient en robe dans un marché à Inezgane, près d’Agadir, à la mi-juin, quand elles ont été dans un premier temps agressées par des hommes puis dans un second temps interpellées par la police.
Comme l’a rapporté le magazine Telquel, la police a annoncé vendredi avoir arrêté deux hommes suspectés d’être leurs agresseurs. Ils ont 17 et 18 ans et, selon la Sûreté nationale, ont«harcelé les deux femmes en raison de leurs tenues qu’ils considéraient comme indécentes, avant que cela ne dégénère en une agression verbale et physique, l’un d’eux ayant fait des gestes indécents». Ils risquent jusqu’à deux ans de prison.
Concernant les deux jeunes femmes, le code pénal prévoit des peines allant d’un mois à deux ans de prison ferme pour «outrage à la pudeur». Mais la défense assure que l’article de loi invoqué ne prévoit pas le port d’une simple robe comme motif d’inculpation. La principale association féministe marocaine assure même que les poursuites vont à l’encontre de la Constitution, adoptée en 2011, consacrant l’égalité de droit entre homme et femmes.

Les usagers revendiquent leur adhésion à une décision médicale partagée

03/07/15
C'est à l'issue d'une démarche participative à l'initiative du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) avec le soutien du collectif [im]Patients, Chroniques & associés et du think tank Coopération patients, que les usagers du système de santé revendiquent leur adhésion aux décisions médicales partagées. Ils le voient, expliquent-ils dans un dossier de presse, comme "une première marche d'une potentielle amélioration de l'observance" des traitements. 

Depuis six mois, auditions, échange avec le public et ateliers pour une cinquantaine de personnes sélectionnées se sont succédé. L'aboutissement de cette démarche innovante a conduit ce 3 juillet à la restitution publique des recommandations.

Expérience du handicap mental chez les enfants et adolescents en activités de jour

Anne Publié le  30/06/2015

Expérience du champ du handicap, enjeux et questionnements autour de la pratique éducative et de la personne accompagnée

Je vous propose une petite plongée dans l'univers du handicap mental (enfants, adolescents, jeunes adultes) à travers mon regard durant une de mes expériences de stage lors de ma formation d'éducatrice spécialisée. Stage réalisé en activité de jour en IME.

L'IME (Institut Médico-Educatif)

La convention sociale du 15 mars 1966 s'applique à l'établissement. Il accueille des enfants, adolescents et jeunes adultes de 5 à 25 ans ayant un retard mental moyen, sévère ou profond..
Le but de l'IME est d'aider au maximum les jeunes à devenir des adultes les plus autonomes possibles, mais aussi d'aider à l'intégration sociale de ces jeunes en fonction de leurs capacités. L'IME met également l'accent sur la communication et une collaboration actives avec les familles des jeunes.
L'IME est financé par la Sécurité Sociale, qui reverse le prix de journée fixé par l'ARS (agence régionale de santé, anciennement DDASS).
Conformément à la loi de 2005, c'est la CDA (Commission des Droits et de l'Autonomie, qui est une instance des Maisons Départementales pour Personnes Handicapées) qui :
- Reconnaît le handicap de l'enfant
- Décide de l'attribution de l'AEHH (Allocation Education Enfant Handicapé) versée par la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) et d'une prestation de compensation versée par le Conseil Général afin de compenser les surcoûts entraînés par le handicap
- Gère l'orientation des personnes handicapées
- Etablie et est garante du Projet Personnel de Scolarisation des enfants
L'établissement accueille également des placements judiciaires, et dans ce cas là c'est l'Aide Sociale à l'Enfance qui confie le jeune à l'établissement, et le Conseil Général verse des aides financières pour ce dernier, notamment pour la vêture etc…

A propos du reportage sur la pédo-psy à St-Denis de C.Coq-Chodorge

 |  PAR AGNÈS PIERNIKARCH

Cet article pose de nombreuses questions. La première est la question du temps de latence entre la demande dans les Centres de Consultations pour enfants, qu'il s'agisse des CMP-secteur public- ou des CMPP-secteur privé non lucratif. Ce problème est le même quel que soit le mode de gestion des secteurs de pédo-psy, Centre Hospitalier Général ou Etablissement Public de santé Mentale. Il s'agit d'un constat parmi les plus préoccupant des Etats Généraux de la pédo-psychiatrie, effectué en 2014.
Outre la question de la précarité des patients de St-Denis, se pose les questions budgétaires: l'étranglement des hôpitaux par une politique d'austérité qui touche tous les domaines de la Santé Publique. Il y a des lignes de fractures géosysmiques dans le service public de santé. La cohabitation de deux systèmes de financement dans les Centres Hospitaliers en est une. La loi HPST qui donne des pouvoirs sans contre-pouvoir institué aux Directeurs des Hôpitaux en est une autre. L'hôpital est enfin géré comme une entreprise, les Missions de Santé Publique passent au second plan devant l'objectif de rentabilité. Les petits enfants qui posent des problèmes psychologiques ne vont pas être le grain de sel qui risque d'enrayer le système. Comme l'a déclaré publiquement un Directeur d'hôpital,  la pédo-psy ne l'intérresse pas car elle ne rapporte rien à l'hôpital, avant de se raviser, son budget annuel étant une dotation globale, qui n'est pas lié à l'activité: il s'agit "d'un matelas", en convient-il, qui amortit les problèmes financiers. Ce budget annuel, appelé DAF, concerne la pédo-psy, et les services de psychiatrie qui s'occupent de patients adultes, principalement.
Les services de psychiatrie adultes ou enfants à financement DAF cohabitent avec des services de médecine, chirurgie,obstétrique à financement T2A, à l'activité.

La Direction de l'Hôpital pour équilibrer son budget va prioriser l'activité des services de médecine, chirurgie, obstétrique, puisque l'activité  des services de psychiatrie "ne rapporte rien" et n'est qu'un "matelas"financier. Les problèmes deviennent aigus et posent la question de la survie de ce système de cohabitation lorsque pour une raison ou une autre, la gestion d'un hôpital passe une phase critique.

Maladies mentales ou psychiques ?

30/6/15



Le titre d’un article dans La Croix a choqué quelques parents qui refusent le terme de « malades mentaux », lui préférant celui de « handicapés psychiques »

Le terme de « malade mental » est trop stigmatisant pour les proches des malades, mais la « malad...
Cela commence par un courrier électronique adressé à la rédaction de La Croix. Un message courroucé à propos d’un article paru à la mi-juin sur la Mad Pride. Et surtout de son titre,« Une”marche des fiertés” pour les malades mentaux ».

« LEUR COLLER L’IMAGE DU FOU »

Une formule choquante aux yeux de cette lectrice. « Maman d’un enfant atteint de schizophrénie depuis plus de vingt ans, je suis étonnée que le déterminant “malade mental” soit encore employé, écrit-elle. Nous nous sommes assez battus en association de parents pour évacuer ce nom très péjoratif dans notre société au profit de “malade psychique” ou “handicapé psychique”. » 

Notre santé mentale se plaît davantage à la campagne qu'à la ville

Repéré par Robin Verner 
02.07.2015



<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt#/media/File:Forest_path_in_Yvelines_-_France.jpg" target="_blank">Chemin forestier au printemps</a> Tognopop via Wikimedia CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr" target="_blank">License by</a>

Une étude confirme qu'une bonne balade dans la nature diminue bien plus les risques de dépression qu'une déambulation en milieu urbain.

«Promenons dans les bois pendant que le loup n’y est pas, si le loup y était, il nous mangerait.» Malgré ce qu’avance la célèbre comptine, il se pourrait bien que ce ne soit pas nos virées bucoliques qui nous mettent le plus en danger mais de vivre en ville, selon une étude menée par des chercheurs de l’université américaine de Stanford. Selon les savants, marcher en forêts ou dans les campagnes réduit le péril de sombrer dans la dépression, plus fort en zone urbaine.


dimanche 5 juillet 2015

S’il faut que les patients meurent…

04/07/2015

La mort n’est plus tout à fait un sujet tabou sur internet. Les blogueurs et autres utilisateurs du web la questionnent fréquemment, notamment pour s’intéresser à l’euthanasie et au suicide assisté. Mais difficile d’échapper aux positions militantes : les blogs qui évoquent "l’accompagnement de la fin de vie", soit de manière ponctuelle et plus encore lorsqu’il s’agit de leur principal sujet, sont schématiquement animés par deux types d’auteurs. On y retrouve ou des militants très favorables à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté ou au contraire des proches des milieux "pro vie" qui fustigent toute idée d’interruption des traitements et plus encore de "sédation terminale". Dans ce cadre, sauf quand ils en sont eux-mêmes les auteurs, les médecins sont souvent "instrumentalisés" : considérés comme de potentiels gêneurs de mourir en rond par les premiers et érigés en symbole de la confiscation du droit de mourir comme on l’entend, ils sont pour les seconds des prétextes bien utiles pour s’opposer mordicus à toute possibilité d’entendre les éventuels souhaits des malades de quitter la vie.

Pas des monstres froids

Et puis, il y a ceux qui, bon an, mal an, rencontrent chaque jour ces patients. Ces patients qui vont mourir, dans un mois ou dans un an, comme aurait pu l’écrire Françoise Sagan. Ils ne sont plus les monstres froids incapables d’entendre les souhaits des malades  et uniquement soucieux de protéger leur petit pouvoir, parfois décrits par les défenseurs de l’euthanasie. Ils ne sont pas non plus des serviteurs acharnés du progrès médical, qui préfèrent l’acharnement thérapeutique à tout renoncement. Ils sont des humains, des médecins, parfois quelque peu influencés par l’affection qu’ils portent à leurs patients et qui éprouvent, régulièrement, les limites des textes bien établis sous les coupoles.

C'est arrivé le 28 juin 1824 Naissance de Paul Broca

28.06.2015


Pionnier de l'exploration du cerveau humain et fondateur de l'anthropologie, Paul Broca est, sans conteste, l'une des grandes figures de la médecine du XIXe siècle.

Serez-vous en vie dans 5 ans ? La réponse en quelques clics

09/06/2015


Le calcul de risque de mortalité est désormais intégré à la pratique courante.
Il s’agit le plus souvent d’échelles de calcul du risque de décès par maladie cardiovasculaire ou par cancer, ou encore de décès lié au tabagisme. Rarement les échelles prennent en compte à la fois plusieurs facteurs de risque et les décès toutes causes confondues.
C’est ce qui fait l’intérêt d’une étude suédoise, dont une partie des résultats a été récemment présentée dans le Lancet. L’étude a été réalisée à partir des données de près de 500 mille individus (54 % de femmes), âgés de 40 à 70 ans. Ces personnes ont accepté de se soumettre à une enquête de santé portant sur 655 items, incluant des informations démographiques, de santé, de style de vie, antécédents familiaux, des données d’examen clinique, examen cognitif, et un bilan sanguin. Pendant le suivi, de 5 ans en moyenne, 8 532 personnes sont décédées (39 % de femmes). Les causes principales de décès sont le cancer du poumon pour les hommes et le cancer du sein pour les femmes.

Le « leadership infirmier » pour les nuls !!!

 


La profession infirmière en France, bien que largement représentée (plus de 638 248 selon les derniers chiffres), ne bénéficie d’aucune tribune publique à la hauteur de son mérite. Peu d'infirmiers collaborent dans des instances telles que la HAS, l'ARS ou la DGOS. Alors, de quelle façon peut-on exercer un « leadership infirmier » - ou une influence majeure - dans l'intérêt de la profession ? Comment développer un plan de carrière ambitieux afin d'améliorer la pratique infirmière ? Explications avec une seule affirmation : Infirmier* et meneur, oui j'assume !
Pour reprendre une phrase de Peter F. Drucker : Le management est l’art de bien faire les choses, le leadership est l’art de faire les bons choix. Dans la profession infirmier, ce dernier correspond à une aptitude en soins infirmiers qui pousse les soignants à améliorer leur pratique. Il incite les infirmiers à impulser de nouvelles techniques de soins en s’appuyant sur des données probantes et en s’intéressant au contexte de santé publique .
Selon l’association des infirmières et infirmiers du Canada, le leadership consiste à conjuguer la science à une compréhension profonde des besoins de la population dans le domaine de la santé (…) pour permettre d’envisager de nouveaux avenirs et faire progresser  la discipline des soins infirmiers . 
Mais nous ne pouvons pas tous être des leaders. Alors est-ce inné ou acquis ? Peut-être un peu des deux. Pour mener un groupe, encore faut-il  des prédispositions : avoir été délégué(e) de classe, mis en place un roulement pour le nettoyage de la cafetière ou défendu âprement les intérêts de la pauvre étudiante infirmière reléguée aux vidanges des bassins… Ces éléments sont de bons indicateurs d'une propension à la « leader-attitude ».  Cependant quelques principes de base permettent d'optimiser cette aptitude et d'en faire une véritable force. Voici donc le top 11 des règles à respecter pour développer un « leadership infirmier » altruiste.


Happy Men, hérauts de la parité

VIRGINIE BALLET 




Leur mantra est gravé dans un manifeste. Ils se structurent en«cercles» pour répandre la bonne parole et aiment à penser que«partager rend plus heureux». Pas d’inquiétude, les Happy Men ne sont pas une secte, mais un réseau d’hommes engagés pour la parité en milieu professionnel. Lancé en 2013, le mouvement compte désormais 250 membres, répartis au sein d’une dizaine de grosses boîtes (dans les secteurs des télécoms, de l’énergie ou de la banque) à vouloir «faire bouger les lignes». «C’est une erreur de considérer que l’inégalité profiterait aux hommes. En réalité, tout le monde y perd : les hommes, les femmes et les entreprises», insiste Antoine de Gabrielli, chef d’entreprise de 56 ans, fondateur en 2012 de l’association Mercredi-c-papa, qui a donné naissance au mouvement Happy Men. Pour faire évoluer les mentalités, ce père de six enfants, également membre de la commission égalité professionnelle du Medef, mise tout sur son réseau d’hommes, basé sur le même modèle que leurs équivalents féminins. Objectif pour les membres : se réunir, échanger et surtout s’engager, chacun à son niveau. A prendre un temps partiel, à partir plus tôt pour aller chercher les enfants à l’école, à dénoncer les remarques sexistes… «Le fond du problème repose sur les pratiques implicites, les non-dits, les comportements en entreprise», juge Antoine de Gabrielli.

samedi 4 juillet 2015

CECI EST UNE LARME

vendredi 3 juillet 2015

Lycéens sans papiers : l’administration à l’ère de la défiance

Le Monde Festival

LE MONDE CULTURE ET IDEES | 02.07.2015 | Par Marie Desplechin (Ecrivain)

La France offre (encore) cette particularité : papiers ou pas, tous les mineurs qui sont sur le territoire national peuvent être inscrits dans ses établissements scolaires et prétendre à une prise en charge matérielle, administrée par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Au lycée professionnel Hector-Guimard, dans le 19e arrondissement de Paris, ils étaient 70 à la rentrée 2014, des garçons venus seuls d’Afrique, du Moyen-Orient, du Maghreb (globalement, les garçons représentent plus de 80 % des jeunes sans-papiers). Une nation riche (sixième rang mondial) forme des jeunes gens dans le dénuement à des professions dont elle a grand besoin : jusque-là, tout est parfait.

Mais le tableau se brouille rapidement. Avoir 17 ans ne dure pas toujours. Le jour arrive vite où l’on en a 18. L’ASE retire alors ses billes. Inutile d’insister, elle est aux abonnés absents. Fin du fin du logement et des repas. Bienvenue dans la rue. Il y a une autre façon de se retrouver réduit à rien, et sans attendre ses 18 ans. Il suffit de voir sa minorité mise en doute.

Téléobservance : « Se surveiller oui, être surveillés, non ! », clament les usagers du CISS

Anne Bayle-Iniguez
| 03.07.2015

Alors que l’Inspection générale des affaires sociales s’apprête à sortir un rapport très attendu sur l’observance, les usagers du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) ont réclamé ce vendredi le droit à la parole. L’association a présenté une série de recommandations pour favoriser le bon suivi de leurs traitements au long cours, préférer l’adhésion du patient et permettre une « décision médicale partagée ».

Les patients s’élèvent avec vigueur « contre le passage d’un principe d’observance de tout traitement d’une pathologie chronique à une modulation du remboursement selon la bonne utilisation du patient », a exposé Christian Saout, secrétaire général délégué du CISS.

L’assurance-maladie avait ouvert une controverse en proposant de moduler la prise en charge du traitement de l’apnée du sommeil par masque à pression positive continue (PPC) selon l’observance du traitement, jusqu’à ce que le Conseil d’État mette le holà, en novembre 2014.

Pour les handicapés, l’accès à la prévention n’est pas une promenade de santé…

04.07.2015

Les personnes handicapées sont-elles moins bien soignées que les patients valides ? Question un rien dérangeante à laquelle l’IRDES répond ce mois-ci par l’affirmative, mais de façon partielle et nuancée à travers deux études spécifiques lancées sur la base des données de l’enquête « Handicap-Santé-Ménage » de la DREES.

La première a tenté de mesurer les difficultés d’accès (voir d’accessibilité) des personnes en situation de handicap vivant chez elle à certains actes de prévention et de dépistage. Le constat global est sans appel : les « probabilités de recours à la prévention sont significativement réduites pour les personnes en situation de handicap. » Ainsi pour une moyenne estimée à environ 80% pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, le recours au frottis est inférieure de 12 points pour les déficientes auditives et jusqu’à 21 points pour celles ayant une limitation visuelle, en passant par – 17 pour les handicapées moteurs. Et un constat similaire peut être porté, tous sexes confondus, pour le dépistage du cancer du colon (40% en moyenne générale, mais 13 à 18 points de moins de participation selon le handicap) et pour la vaccination hépatite B (45%, mais -6 à -23 points pour les handicapés).

Appel des médecins hospitaliers pour sortir l’hôpital public de la crise

04/07/2015


Paris, le samedi 4 juillet 2015 – L’arrivée de François Hollande au pouvoir était attendue par beaucoup au sein des hôpitaux publics, la loi Hôpital patient santé territoire (HPST) ayant été ressentie comme un affront majeur. Les premières heures de Marisol Touraine avenue de Ségur auraient pu conforter les espoirs du monde hospitalier : elle multiplia les déclarations d’amitié à son intention et accumula les promesses. Trois ans plus tard, la déception est grande. Si certaines mesures ont bien été adoptées, les praticiens hospitaliers n’ont pas le sentiment d’une rupture franche avec les réformes successives et qui ont abouti à une emprise démesurée de la logique financière et à la mise en œuvre d’une politique managériale déconnectée des enjeux médicaux. Parallèlement à cette action trop timide pour restaurer l’hôpital public et le libérer de ses démons, l’objectif du gouvernement de réaliser dix milliards d’économie dans le secteur de la santé, dont trois milliards doivent être supportés par les hôpitaux attisent les inquiétudes. Dans les établissements où les budgets sont déjà fréquemment dans le rouge et où certains doivent se débattre avec les conséquences des emprunts toxiques, ces impératifs économiques sont synonymes d’une nouvelle rigueur. En la matière, les dénégations du gouvernement quant à la diminution des effectifs ne sont pas parvenues à convaincre. Par ailleurs, la multiplication des « décisions de fermeture d’unités de médecine ou de SSR » dénoncée récemment par la Fédération hospitalière de France (FHF) ne peut que renforcer l’inquiétude et le malaise d’équipes, en proie à des tensions de plus en plus vives, tandis que l’organisation souvent ubuesque du temps de travail accroit encore les difficultés.