Objectif principal : mettre en œuvre un dispositif
institutionnel de prévention et de prise en charge des addictions (alcool, TCA,
médicament...), pour le personnel médical et non médical de l’AP-HP.
L’AP-HP mène, depuis plusieurs années, des démarches
actives en faveur des personnels qui rencontrent des difficultés liées à des
comportements addictifs dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi la Direction
Générale de l’AP-HP a créé en novembre 2006 la mission Fides (confiance en
latin), afin de mettre en oeuvre une politique de prévention et de prise en
charge des addictions liées à la consommation de produits psycho actifs, en
particulier l’alcool, pour le personnel médical et non médical de
l’institution.
Les pédiatres néerlandais appellent à abaisser l’âge légal de l’euthanaise aux Pays-Bas pour que les enfants malades de moins de 12 ans en phase terminale puissent obtenir l’euthanasie. « Nous estimons qu'une limite d'âge arbitraire comme celle de 12 ans doit être changée et que la capacité de chaque enfant à demander à mourir doit être évaluée au cas par cas », estime Eduard Verhagen, professeur en pédiatrie à l'Université de Groningen et membre du comité éthique de l’association néerlandaise de pédiatrie.
« Et si on psychanalysait Tunis ? » C’est le projet loufoque et poétique imaginé par l’Agence française de psychanalyse urbaine (ANPU) avec le Théâtre national de Tunis (TNT). Du 9 au 19 Juin, Laurent Petit, directeur de l’ANPU, orchestre une grande enquête de terrain avec son équipe de chercheurs et les élèves comédiens de l’école du TNT. Vêtus de blouse blanche, équipés de transats, ils sillonnent la capitale et collectent la parole des Tunisois lors d’improbables « opérations divan ». Parallèlement, des experts-urbanistes, politologues et psychologues prennent la température de la ville au cours de débats passionnants. Le diagnostic final sera présenté sur la place Halfaouine, le 19 juin. Une performance inédite, mêlant science et art. Rencontre avec Laurent Petit, directeur de l’ANPU, et Essia Jaïbi, étudiante tunisienne en master Espace public à l’université Paris I, à l’initiative du projet.
Comment faites-vous pour psychanalyser une ville ?
Laurent Petit : C’est très simple. Nous installons nos transats en pleine rue et les Tunisois viennent à notre rencontre, intrigués. Ce sont les apprentis comédiens du TNT qui mènent l’enquête. Ils proposent aux passants de répondre à un questionnaire décalé, propice aux associations d’idées. Chaque comédien s’est créé un personnage fictif, sorte d’avatar, en vue de la restitution publique. L’un d’eux s’est improvisé « vandalologue ». Il étudie les villes sous le prisme du vandalisme. C’est un clin d’œil à l’histoire de cette ville qui a été sous domination vandale pendant près d’un siècle ! Une autre étudiante s’est transformée en « urban profiler ». Elle détecte des archétypes comme « l’ado enragé », « le vieux mélancolique », ou « la bimbo qui a peur de se faire agresser ». Certains discutent des heures, d’autres cinq minutes. La séance est plus ou moins prolifique. Quand on demande aux Tunisois « qui sont les parents de Tunis ? » certains répondent « Didon et Enée », d’autres « Bourguiba ». D’autres diront que ce sont leurs propres parents, car ils sont totalement en fusion, ils font corps avec leur propre ville.
La revue Psychiatrie, Sciences humaines, Neurosciences (PSN) évoque la « forte proximité conceptuelle » et les «parallèles épistémologiques » entre le stoïcisme (une conception philosophique remontant au IIIème siècle avant J.C avec Zénon de Cition, et propagée par divers représentants ultérieurs, comme Cléanthe, Chrysippe de Soles, Cicéron, Sénèque, Épictète, etc.) et la thérapie cognitive [1] développée par Albert Ellis (1913–2007) et Aaron Beck (né en 1921), l’auteur notamment du célèbre Beck Depression Inventory (échelle de Beck de la dépression)[2].
"J'exprime ma reconnaissance à tous les donneurs et à leurs familles qui, jadis comme maintenant, font de ce don une admirable réalité", indique lundi François Hollande à l’occasion de la Journée nationale du don d’organes. Dans un message relayé par l'Agence de la Biomédecine, le président explique que le but est "d'inciter chacun de nous à indiquer sa volonté afin que si à notre mort un prélèvement d'organes est envisagé, celles et ceux qui seront interrogés sur nos souhaits puissent en être fidèlement les messagers". De son côté, l'Agence de la Biomédecine a lancé lundi un spot ("The man who died the most in movies") sur YouTube et Daily Motion, qui utilise l’humour pour, sans dramatiser, inciter les 16-25 ans à dire leur choix à leurs proches.
Cette intervention de François Hollande -inhabituelle sur ces questions de la part d’un chef de l’Etat- survient alors même que le projet de Loi santé contient une avancée controversée, via un renforcement du "consentement présumé" au don d'organes, en l'absence de refus, chacun étant bientôt considéré comme donneur présumé. Une personne peut signifier son refus de donner ses organes en s'inscrivant sur le registre national des refus mais très peu font cette démarche. Marisol Touraine se veut néamoins rassurante sur l’application de cette disposition issue d’un amendement du Pr Jean-Louis Touraine (PS) : "Il n'est pas question de prélever sans s'assurer de l'absence du refus de la personne et sans discuter avec les familles. Mais nous devons faire en sorte d'améliorer les moyens de connaître l'avis du défunt", a expliqué la ministre de la Santé dans une interview publiée lundi par Ouest France. Face à la faible utilisation du registre national des refus, "il faut définir clairement quelles peuvent être les autres modalités d'expression du refus", poursuit-elle. "Un grand débat va s'engager sereinement avec les familles, les associations et les soignants. Les nouvelles dispositions se mettront en place à partir du 1er janvier 2017", a confirmé la ministre.
Plus de deux millions de décès pourraient être évités chaque année dans le monde si les normes de pollution aux particules fines PM2,5 préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (moins de 10 microgrammes par litre d’air) étaient respectées, selon une étude parue mardi dans « Environmental Science and Technology».
Selon les estimations de l’OMS, la pollution est responsable de 3,2 millions de morts prématurées par an – soit davantage que le sida et le paludisme combinés, soulignent les auteurs de l’étude. Et pour cause, la majorité de la population mondiale vit avec des concentrations supérieures aux 10 microgrammes par litre d’air préconisés. Dans certaines parties de l’Inde et de la Chine, elles dépassent même les 100 microgrammes par litre d’air.
« Une statistique récemment publiée à Vienne, en Autriche, donne de curieux renseignements sur les causes de la mortalité dans la profession médicale. Car, enfin, les médecins meurent aussi bien que leurs malades, cela va de soi ; mais quelles sont les affections auxquelles ils sont le moins rebelles ? Voilà la question.
On apprendra donc qu’au pays de François-Joseph, tout au moins, les diverses maladies du cœur font le plus grand nombre de victimes parmi les Esculapes austro-hongrois. La proportion exacte est de 44 %.
Les maladies du système nerveux conduisent au tombeau 20 % des médecins et, chose inattendue, la morphinomanie fait presque autant de victimes que les multiples manifestations de la moderne névrose.
La même statistique montre que sept médecins sur cent seulement meurent de la tuberculose, ce qui en dit long sur les immenses progrès de l’hygiène et de la prophylaxie de ce terrible mal, nulle part, croyons-nous, combattu avec plus de méthode qu’en Allemagne et en Autriche. »
Les artistes réunis pour l’exposition « My Buenos Aires » invitent à une déambulation singulière dans la capitale argentine.
« Se voir dans un miroir et ne pas se reconnaître. » Ce sentiment d’inquiétante étrangeté, la curatrice Albertine de Galbert l’expérimente à chacun de ses séjours à Buenos Aires, une ville baignée, selon ses mots, « dans un champ magnétique qui vous fait perdre le Nord ». Bien que « Porteña » de naissance, sa consœur Paula Aisemberg y voit aussi sa boussole s’affoler.
Commissaires de l’exposition « My Buenos Aires » à la Maison Rouge à Paris, les deux complices tentent de décrypter la capitale argentine en mettant une soixantaine d’artistes à contribution. Une gageure tant cette mégalopole en trompe-l’œil, à la fois européenne et latina, a fait du trouble sa pierre angulaire.
Vendredi 19 juin est le dernier jour de la 12e édition de la Semaine de la qualité de vie au travail, à l’occasion de laquelle l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a publié son étude sur le dialogue en entreprise : 7 salariés sur 10 ont le sentiment de pouvoir s’exprimer facilement au sujet de leur travail.
Mais la mise en place d’espace de discussion est encore peu répandue : seuls 23 % des salariés déclarent en bénéficier aujourd’hui. 79 % estiment que les espaces de discussion rendraient les salariés plus efficaces. Le dialogue au sein de l’entreprise peut encore sérieusement s’améliorer.
Très nombreux sont encore les salariés qui croient aux vertus de la non-communication.
Car comme le rappelle Jean-Paul Guedj, l’auteur des 50 règles d’or de la (sur) vie en entreprise (Larousse, 2012) : « tu respecteras le chef (…). Le chef a toujours raison. Et quand tu as raison contre lui, ce n’est pas une raison suffisante pour lui donner tort ».
Depuis 1996, 23 États américains, ainsi que le district de Columbia, ont légalisé le cannabis thérapeutique. Ces nouvelles législations ont provoqué des craintes quant à l’effet que pourrait avoir une plus grande disponibilité du cannabis sur la consommation des jeunes.
Selon une étude publiée dans le « Lancet Psychiatry », et financée par le US National institute on drug abus (NIDA), la légalisation du cannabis thérapeutique ne se serait pas accompagnée d’une augmentation de la consommation de marijuana des adolescents, en tout cas dans 21 États américains étudiés par les auteurs.
Le Dr Deborah Hasin et ses collègues du département d’épidémiologie de l’école de santé publique de l’université de Columbia, à New York, se sont appuyés sur une enquête conduite tous les ans, dans 400 écoles réparties dans l’ensemble des États-Unis, auprès de jeunes de 13 à 14 ans, de 15 à 16 ans et de 17 à 18 ans. Au cours de cette enquête, il est notamment demandé aux participants s’ils ont consommé du cannabis dans les 30 jours qui précèdent. Les épidémiologistes ont ainsi réuni des informations concernant la consommation de cannabis de plus d’un million d’adolescents entre 1991 et 2014.
Dans leurs placards, cave ou potager, ils seraient de 80 000 à 200 000 en France à faire pousser du cannabis pour leur usage personnel. Rencontre avec ces fumeurs de joints devenus des botanistes éclairés.
Comme environ 17 millions de ses compatriotesqui s’adonnent, les beaux jours venus, à leur passion du binage, Jean-Luc aime tirer profit de son grand terrain enclos de 700 m2. Depuis dix ans qu’il habite un vieux corps de ferme picard, ce militaire de 56 ans – « encore d’active pour quelques semaines » – cultive des légumes et des arbres fruitiers. « Tout en bio » et avec du compost maison pour nourrir le sol. Pas exempt de fierté jardinière, il offre volontiers un tour du propriétaire à ses visiteurs.
Il y a cependant un petit recoin que Jean-Luc évite soigneusement de montrer. Un espace invisible de l’extérieur. Son jardin secret. Derrière une rangée de maïs doux et de poiriers, bordés par une haie de forsythia et de cotonéaster, cinq à dix pieds de cannabis poussent chaque année en pleine terre. « Je taille pour que ça ne monte pas trop haut et je tire les branches au sol pour que ça parte en largeur, mais c’est à peu près tout. Je n’arrose même pas, ça pousse comme du chiendent. »
Sur son calendrier lunaire, Jean-Luc, qui préfère évidemment taire son patronyme, a entouré les 3, 4 et 5 juillet. Des journées propices pour semer une deuxième vague de carottes, quelques courgettes et son précieux cannabis.
Si les cieux sont favorables, il récoltera fin octobre de quoi obtenir environ 500 grammes d’herbe sèche. Pas assez pour fumer pendant un an, mais peu importe, « quand y en n’a pas, y en n’a pas. C’est comme les tomates, quand la saison est finie, on n’en mange plus. Néanmoins, j’y suis attaché : c’est le seul psychotrope que je cultive. Ça me détend et, surtout, je suis content d’en disposer pour presque rien. » Comptez une soixantaine d’euros pour dix graines quand la valeur du gramme d’herbe se négocie entre 9 et 20 euros dans les cages d’escalier. Même une éventuelle descente de ses anciens collègues ne semble pas de nature à troubler la sérénité potagère de Jean-Luc : « Dix pieds au fond du jardin, ça n’irait pas bien loin. »
L’EUROPE, UN PRODUCTEUR MAJEUR D’HERBE
Cette placidité bucolique, dont on ne sait si elle est liée à sa consommation d’herbe, contraste avec l’analyse de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), qui parle d’un « bouleversement global du marché à l’échelle continentale ». En clair, l’Europe, située du côté « importateur » du marché du cannabis, est en train de devenir un producteur majeur d’herbe, et la France tient son rang avec un contingent de 80 000 à 200 000 cultivateurs. « Même si la résine de cannabis en provenance du Maroc [le shit] domine encore le marché, les chiffres des saisies sont particulièrement éclairants, indique Michel Gandilhon, chargé d’étude au sein du pôle Tendances récentes et nouvelles drogues de l’OFDT. Jusqu’en 2010, on découvrait en moyenne de 50 000 à 60 000 plants par an en France. On en a saisi 158 592 en 2014, le triple. »
Rosine Crémieux est décédée à l’âge de 87 ans. Psychanalyste, elle a fondé en 1959 avec Julian de Ajuriaguerra, René Diatkine et Serge Lebovici, la revue Psychiatrie de l’enfant, qu’elle a codirigée pendant plusieurs décennies. Résistante, déportée, elle a consacré sa vie professionnelle au soin des enfants en difficulté.
Plus sentimentale que chirurgicale, « Nina », la nouvelle série de France 2, ne devrait pas faire fuir les hypocondriaques (mercredi 17 juin à 20 h 55 sur France 2).
Nina Auber (Annelise Hesme), 39 ans, revient à l’hôpital comme infirmière stagiaire, après avoir abandonné ses études de médecine il y a une dizaine d’années pour rester au chevet de sa fille, atteinte d’un cancer. Celle-ci est aujourd’hui guérie, mais l’union de ses parents n’a pas survécu à cette terrible épreuve. Séparés, ils sont amenés à se retrouver quotidiennement, puisque c’est dans le service que dirige son ex-mari, le docteur Costa Antonakis (Thomas Jouannet), que Nina va devoir travailler.
L’hôpital Madeleine-Brès, où se déroule l’essentiel de cette nouvelle série de France 2, est un établissement normal, qui doit faire avec ses restrictions budgétaires, son manque de personnel, ses malades plus ou moins atteints et plus ou moins agréables, ses batailles d’ego entre médecins qui doutent, se trompent parfois de diagnostic, sauvent des vies la plupart du temps. Il y a aussi le médecin bourru qui ne prend pas de gants avec les malades, l’infirmière en chef un peu rêche, et des dingues de passage qui font leur numéro. Voilà pour l’ancrage réaliste qui garantit les bases d’une crédibilité nécessaire à la fiction.
On vous l'avait présentée en avant-première… On le pressentait également, Nina, la « super infirmière » déclinée en « série médicale » de France 2 allait énerver la communauté infirmière. Après la diffusion des deux premiers épisodes, le mercredi 17 juin dernier, les commentaires sont tombés comme des couperets : « de qui se moque-t-on ? » et quelle image donnée des infirmières dans une série qui revendique haut et fort leur valorisation ? Attention, les infirmières crient au scandale et semblent dire : « touche pas à mon métier » !
Le Monde.fr | | Propos recueillis parElvire Camus et Arnaud Aubry
En six ans, Palo Alto, ville de privilégiés située au cœur de la Silicon Valley en Californie, a perdu onze de ses lycéens dans deux vagues de suicides. Anna Mueller et Seth Abrutyn, respectivement sociologues à l’université de Chicago et de Memphis, travaillent actuellement sur le phénomène du suicide d’adolescents dans une communauté similaire à celle de Palo Alto : des environnements ultra-compétitifs où les enfants grandissent avec le poids de la réussite de leurs parents sur les épaules. Ils détaillent au Monde.fr les mécanismes qui peuvent conduire un adolescent à envisager le suicide comme une option.
Anna Mueller : Sans rien connaître de spécifique sur ces cas, il est difficile de l’affirmer. Mais ce que je peux dire, c’est que le nombre de suicides d’adolescents à Palo Alto se situe bien au-dessus du niveau national.
LE MONDE CULTURE ET IDEES | | Par Richard Schittly (Lyon, correspondant)
Au-delà des beaux discours et des déclarations d’intention, l’art a-t-il sa place dans les écoles françaises ? La question se pose brutalement à Lyon depuis que la mairie a décidé, en mai, de supprimer une subvention de 225 000 euros en faveur d’Enfance, art et langages, un réseau de résidences d’artistes dans les écoles maternelles de la ville. Cette coupe, sur un budget municipal total de l’ordre de 781 millions d’euros, dont 20 % consacrés à la culture, signe la fin d’une expérience de douze ans, unique en France par sa qualité et son ampleur. Son principe : installer un artiste dans une école, à raison d’une dizaine d’heures par semaine, pendant deux ou trois années scolaires. Environ 45 classes étaient concernées chaque année. Au total, plus de 10 000 enfants ont connu ce dispositif, suivi de près par plusieurs chercheurs en science de l’éducation.
Un phénomène comme on les aime. Généreux, téméraire, inflexible. Longue durée par-dessus le marché. Née en 1991, la Candoco Dance Company, troupe « inclusive » (« intégrée ») britannique, qui mêle handicapés et non-handicapés, autrement dit des interprètes en fauteuil roulant et d’autres sans, est toujours dans la course. Et si on ne la voit malheureusement jamais en France, c’est sans doute que « si progressiste soit-il, votre pays ne l’est pas encore malheureusement dans ce domaine »,assène Pedro Machado, codirecteur de la troupe.
Les salariés de l'EPSMR (Établissement public de santé mentale de La Réunion) seront en grève le jeudi 25 juin 2015 à l'appel de la CFDT et la CGTR. Un "grand rassemblement" doit avoir lieu sur le site de Cambaie sous le mot d'ordre : "Touch" pas à nout emploi et touch' pas à nout psychiatrie !"