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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 14 avril 2015

La prison favorise le suicide

Par Yves KLEIN 14/04/2015
L’Institut de veille sanitaire a étudié pendant dix-huit ans la mortalité de plus de 40 000 agents et ex-agents de l’administration pénitentiaire (32 000 hommes et 11 000 femmes). Une somme de chiffres de laquelle il ressort un fait incontournable : tous personnels confondus, le nombre de suicides recensés est supérieur de 21 % à la moyenne observée dans le reste de la population alors que, globalement, les personnels pénitentiaires affichent une sous-mortalité, notamment dans la filière de direction.
Depuis l’ouverture de la prison en 1991, six agents se sont suicidés. Un seul sur son lieu de travail.
Cet « excès de suicide » est observé en particulier chez les hommes de la filière surveillance âgés de 35 à 44 ans et de 45 à 54 ans avec 166 décès enregistrés contre 136 statistiquement prévus. Étrangement, la période 2000-2004 n’est pas touchée par ce phénomène.

lundi 13 avril 2015

L'indice qui calcule autrement la prospérité d'un pays

Le Monde.fr  | Par 

Pour évaluer la richesse d'un pays, il existe depuis les années 1930 le produit intérieur brut, ou PIB – il avait été créé pour mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie américaine. Cet indice, souvent critiqué en raison de ses critères strictement économiques, n'avait pas jusqu'à présent d'alternative ; désormais, il existe le SPI, pour « Social Progress Index », qui mesure le progrès social de chaque pays.

Ses concepteurs, des économistes et des statisticiens, ont pu présenter cette année les premiers résultats de leur travail entamé en 2009. Après une version bêta en 2013, l'édition de l'an dernier ne portait que sur 50 pays. Cette année, 133 pays représentant 99 % de la population mondiale sont passés au crible.

La méthodologie du SPI s'articule autour de trois axes : la capacité d'une société à satisfaire les besoins de base de ses citoyens (qualité et accès au système de santé, au logement, à la sécurité…), à construire les fondements de leur bien-être sur la durée (en leur donnant accès à l'éducation et à l'information) et à leur donner l'opportunité de s'accomplir.

Si les deux sont corrélés, il s'avère que la croissance économique n'est pas forcément le moteur du progrès social. Ainsi, dans ce classement, la France se positionne en 21 e position, loin derrière sa 6e place au classement plus traditionnel du FMI, et les Etats-Unis en 16e position, abandonnant leur 1re place mondiale.

[edit] Si l'on prend le même classement en le comparant au PIB par habitant, la France n'a qu'une seule place de décalage (20e) et les Etats-Unis 7 (9e place au classement du FMI).



Hommes, femmes : modes d’emploi

HAYDÉE SABÉRAN LILLE, DE NOTRE CORRESPONDANTE


On frappe à la porte. Voilà Frédérique Luczkow, petite brune aux grands yeux, longue tresse noire sur l’épaule. «A votre avis, quel métier fait-elle ?» demande Jean-Christian Fonteyne, documentaliste et référent égalité garçons-filles, devant la classe de 15 élèves de seconde du Lycée Maxence-Van-Der-Meersch de Roubaix. «Un truc d’homme, sinon, elle serait pas là», dit Sofia. C’était la matinée de sensibilisation à la mixité professionnelle, jeudi dernier, comme chaque année depuis trois ans, dans ce lycée où la plupart des élèves sont d’origine modeste. On commence par le jeu de la devinette. «Maçon !»«Pompier !»«Policière !» Perdu. La jeune femme brune sur l’estrade sourit, impassible. Tristan : «Mécanicien ?» Bernard : «Ferrailleuse ?» Alassana : «Menuisier !» Gagné. L’Atelier de la menuisière, c’est le nom de l’entreprise de la dame, près de Lille. Un garçon s’inquiète : «Est-ce que dans votre formation, les garçons vous considéraient comme plus bas qu’eux ?»
Vocations. Le but de cette journée : casser les stéréotypes de genre sur les métiers, essayer de faire viser haut et susciter des idées. Le lycée Van-Der-Meersch recrute surtout dans les collèges d’éducation prioritaire de la ville. Quelques enfants des classes moyennes et, surtout, beaucoup de fils et filles d’ouvriers, de chômeurs, qui n’ont pas la «culture scolaire», explique Claire Mecarelli, conseillère principale d’éducation (CPE). La culture scolaire ? «Beaucoup de parents n’ont pas le bac, n’ont pas connu le lycée. Chez certains, il n’y a pas de livre, et les parents sont au chômage depuis plusieurs générations. Sur les choix de métiers, ils ne sont pas très inventifs.»Au-delà de la lutte contre les stéréotypes, il s’agit de leur faire rencontrer des gens, d’ouvrir des perspectives. «On a tous dans nos connaissances des gens qui sont arrivés là où ils n’auraient pas dû s’il y avait eu reproduction sociale. Ils ont fait une rencontre qui a changé leur vie. C’est ce qu’on veut offrir à nos élèves, une rencontre.» Les profs et les CPE ont bricolé sans argent : ils ont cherché dans leurs familles, leurs amis, des professionnels intéressants ou décalés. Et prêts à donner une matinée. Ça a créé des vocations. David Becqueret, tee-shirt noir, carrure de bûcheron, est assistant maternel. Les lycéens se sont étonné qu’il change des couches. L’an dernier, un garçon lui a demandé comment faire pour exercer ce métier.

L’OMS déplore « l’épidémie des césariennes »

13.04.2015




L’OMS déplore « l’épidémie des césariennes » - 1

L’accouchement par césarienne est de plus en plus réalisé aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement, selonun document diffusé par l’Organisation mondiale de la santé à la fin de la semaine dernière.
L’OMS affirme que les césariennes doivent être pratiquées lorsqu’elles sont « médicalement nécessaires », suite à un travail prolongé, à la souffrance fœtale, ou parce que le bébé est dans une position anormale.
Jusqu’à présent, le « taux de césarienne idéal », définit par des experts de l’OMS en 1985, se situait entre 10 % et 15 % des grossesses. Des taux de césarienne supérieurs à 10 % ne sont pas associés à une réduction des taux de mortalité maternelle et néonatale.

« Certains services ne tourneraient pas sans l’argent des labos »

Le Monde.fr | Par 


L’Assemblée nationale doit voter, mardi 14 avril, le projet de loi sur la santé. L’un des amendements adoptés par les députés contraindra les laboratoires à révéler le montant des contrats qu’ils ont conclus avec des professionnels de santé. Cette information sera publiée dans la base de données publique Transparence-santé, créée en 2013 par un décret baptisé « Sunshine Act », et dans laquelle figurent déjà les « avantages » consentis par les industriels aux médecins et pharmaciens (repas, billets de train et d’avion, frais d’inscription aux congrès, etc.).

Cette base révèle, par exemple, que le docteur Thierry Harvey, chef de la maternité des Diaconesses, a perçu entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014 un peu moins de 1 400 euros d’« avantages » de la part de différents groupes pharmaceutiques (dont Bayer, MSD, Effik, Teva, qui commercialisent des médicaments et dispositifs de contraception). Il a aussi signé avec eux seize « conventions » pour des missions de conseil et des « speechs ».

Alors que le gouvernement a déposé, vendredi 10 avril, un amendement pour que soit divulgué le montant de ces contrats, M. Harvey explique au Monde pourquoi il a accepté l’argent des laboratoires.

François Maspero, enfant des guerres du XXe siècle

LE MONDE |  | Par 


François Maspero, le 13 juillet 1967, à Paris, au cours d'une conférence de presse qu'il a donnée au retour de Bolivie de la délégation envoyée par le comité pour la défense de Régis Debray.


Comme les chats, l’éditeur François Maspero, qui fut aussi libraire, traducteur, écrivain, a eu plusieurs vies – sombres souvent, lumineuses parfois. Il est mort, samedi 11 avril, à Paris, à l’âge de 83 ans. « Tout en moi affirme que je suis né le 24 juillet 1944, à l’âge de 12 ans et demi, écrit-il, dans l’un de ses récits autobiographiques, Les Abeilles & la Guêpe (Seuil, 2002). Ce n’est pas une boutade, encore moins une image. »

« En guise de sage-femme, je vois, puisque j’ai le privilège de me souvenir de ma venue au monde, le visage d’un agent de la Gestapo », poursuit-il, évoquant cet été tragique, durant lequel ses parents sont arrêtés et déportés par l’occupant nazi. Son père, le sinologue Henri Maspero, meurt quelques mois plus tard, le 17 mars 1945, au camp de Buchenwald. Son frère Jean, résistant, est, lui, tué au maquis, à l’âge de 19 ans. Seule sa mère, détenue à Ravensbrück, survit.

« Tout s’éteint d’un coup » dans la vie du petit garçon. « J’ai eu, depuis, comme je le souhaite à tous, mes jours, mes années de soleil. Mais quelque chose me dit toujours que ce n’est pas le même que ce soleil-là, celui dont je sais seulement qu’il brillait avant ma seconde naissance », songe à voix haute, au seuil de la vieillesse, cet enfant de la guerre.

De la guerre ou des guerres – dont l’Europe du XXe siècle fut criblée, façonnée, meurtrie. C’est d’ailleurs avec La Guerre d’Espagne, un essai de Pietro Nenni, dirigeant du Parti socialiste italien, que les éditions François Maspero entameront, le 15 juin 1959, leur exceptionnelle carrière. Et c’est à la guerre d’Algérie (1954-1962), à la lutte contre la torture, à la dénonciation des ratonnades, au combat anticolonialiste, que le nom de Maspero est lié, indéfectiblement.

Quadruplés à 65 ans : plus qu’une prouesse technique, un problème éthique

13.04.2015

Au lendemain de l’annonce de la grossesse de quadruplés d’une allemande de 65 ans, ses médecins se justifient. Le Dr Kai Hertwig, un gynécologue de Berlin qui suis Annegret Raunigk estime que pour l’instant tout se déroule sans complications mais que "le plus gros risque pour les enfants est en fait celui d'un accouchement prématuré. Nous essayons de tout mettre en oeuvre pour le contrer le plus largement possible".

Haute-Normandie

Cet athlète surdoué livre un combat contre la schizophrénie qui le guette. Son ambition : participer aux jeux paralympiques de Rio en 2016.

© France 3 Haute-Normandie

Un sportif surdoué
Thomas Lesimple est un athlète complet, âgé de 20 ans, qui s’entraîne à Evreux. En 2013, il a obtenu le titre de champion de France junior, en sport adapté, sur l’épreuve du 100 mètres. Ses capacités sont impressionnantes, mais pour les exprimer, il doit lutter contre son handicap.

Schizophrène depuis l’adolescence

Thomas n’est pas à l’abri d'une rechute car la maladie le guette. C’est pourquoi, il a besoin de se sociabiliser pour éloigner sa souffrance et rester en contact avec la réalité. Il a donc intégré une association qui l’aide à s’insérer professionnellement. Il y pratique une activité de maraîcher, parallèlement à ses entraînements sportifs.


Un couple canadien poursuit une banque de sperme

CANADA 06 avril 2015 

Un couple canadien intente une poursuite judiciaire contre une banque de sperme américaine qui lui aurait caché que son donneur était un schizophrène ayant un casier judiciaire.


Troubles psychiques : un patron doit-il tout savoir ?

SUISSE 7 Avril 2015
Près de deux semaines après le crash de l’avion, pas une seule journée sans que la personnalité et le passé médical du co-pilote allemand ne soient passés au crible. Était-ce si prévisible ? L’entreprise a-t-elle engagé tous les moyens possibles pour encadrer le co-pilote ? Pourquoi ne pas renforcer les contrôles ? Une pléthore de questions, frisant parfois le mélange des genres.
Il est important de rappeler que les troubles psychiques sont fréquents; 20% de la population suisse seraient concerné selon une étude de l’OCDE publiée en 2014. Mais ils restent encore mal compris et tabous dans le monde de l’entreprise.
Il n’est pas rare d’entendre dans les conversations la remise en cause du secret médical et des conditions d’employabilité. Il existe cependant un cadre légal en Suisse, couplé avec des normes pour des industries précises. 
Une réalité complexe, qui nécessite de faire la part des choses
« On doit balancer entre la protection de la sphère privée, la protection de la santé des employés, la protection des intérêts économiques de l’entreprise mais aussi la protection de l’intérêt général, c’est-à-dire la sécurité de la population », explique Jean-Philippe Dunand, professeur de droit du travail à l’Université de Neuchâtel, avocat et président du conseil de l’Institut de droit de la santé.

Une Américaine condamnée à 20 ans de prison pour avoir empoisonné son fils avec du sel

francetvinfo 

Le juge a estimé que la mère souffrait d'une maladie mentale, connue comme "syndrome de Münchhausen par procuration".

Elle est restée sans réaction. Une Américaine de 27 ans a été condamnée, mercredi 8 avril à White Plains (Etat de New York), à vingt ans de prison, pour avoir tué son fils de cinq ans en lui faisant ingérer d'énormes quantités de sel.

La barrière sociale : la pire des barrières face à la dépression ?

 Professeur de psychiatrie et de psychologie médicale à la faculté de médecine de Toulouse

Le fait qu'un pilote cache sa maladie dépressive, qu'il hésite à se soigner et prenne un traitement de manière discontinue, a fait naître de multiples hypothèses, autant sur sa maladie que sur sa personnalité et sur les effets du traitement qu'il suivait.
Une question essentielle n'a pas été abordée: pourquoi le pilote a-t-il refusé de se soigner ? Et d'une manière générale, qu'est-ce qui pousse quelqu'un à refuser la maladie et le traitement durable et prolongé pour y faire face. Ceci ne concerne pas que les maladies mentales, bien sûr. Toutes les familles et tous les médecins connaissent un diabétique se soignant mal, un hypertendu ne prenant pas son traitement ou quelqu'un négligeant des saignements répétés ou un amaigrissement prolongé.
Frein majeur au traitement thérapeutique, on parle alors de déni de la maladie. Et aussi, directement lié à ce déni, la mauvaise alliance thérapeutique, ce désaccord entre le patient et son médecin sur les objectifs de soins et la participation active aux soins.
Déni, mauvaise alliance et mauvaise compréhension représentent les éléments les plus classiques de la barrière au traitement.
Mais qu'en est-il de la dépression? La dépression représente le trouble le plus fréquent en matière de maladie mentale puisqu'une personne sur cinq fera dans son existence un épisode demandant des soins.

Comment mieux faire valoir les droits des personnes ?

07/04/15

«FAIRE CHANGER COLLECTIVEMENT NOTRE REGARD»
 
Annick Hennion,  
directrice générale de la Fondation Falret (1)

«Cette loi du 5 juillet 2011 constitue un progrès incontestable. C’est essentiel que les droits des personnes hospitalisées sous la contrainte puissent être examinés par un juge. Ensuite, cela suppose que tous ces magistrats soient bien formés à la réalité de la maladie mentale. 
Au départ, il était aussi très choquant qu’on fasse comparaître dans un tribunal, comme n’importe quel autre justiciable, des personnes qui se retrouvent dans une situation de contrainte simplement parce qu’elles sont malades.
Mais ce problème du libre arbitre ne se résume pas à la seule question des soins sans consentement. Il est beaucoup plus large et doit nous amener à nous interroger sur le regard que porte notre société sur la maladie mentale. 
Aujourd’hui, on constate qu’un grand nombre de personnes ne sont pas libres d’exister comme elles le voudraient simplement à cause de la stigmatisation que provoque leur maladie. Nous accompagnons 3 000 personnes par an et nous constatons, tous les jours, que l’on peut vous refuser l’accès à un logement ou à un emploi simplement parce que vous avez eu la franchise de dire que vous êtes schizophrène ou bipolaire. Ou qu’il vous est arrivé, à un moment de votre vie, d’être hospitalisé en psychiatrie.

1res Rencontres Soignantes en Psychiatrie

Nouveau en 2015 !
Dans le cadre de  la  7ème édition du Congrès Français de Psychiatrie, la revue Santé mentale organise pour vous le mercredi 25 novembre les 1res Rencontres Soignantes  en Psychiatrie sur le thème : 
" Comment créer une relation de soin avec le patient schizophrène ? "
 4 grandes tables rondes autour du parcours de soin du patient souffrant de schizophrénie serviront de support aux échanges. 
En 2015, c'est la ville de Lille qui accueille le Congrès Français de Psychiatrie, c'est donc au Grand Palais que nous aurons le plaisir de vous réunir pour ces premières rencontres.  

Les DRH hospitaliers laissent transparaître pour les GHT autant d'inquiétudes que d'opportunités

 - HOSPIMEDIA
En colloque ce 9 avril, l'Adrhess a tenté de clarifier l'impact des groupements hospitaliers de territoire sur la gestion des ressources humaines. Si celle-ci aspire à devenir un point d'ancrage de ces rapprochements, nombre de directeurs craignent que cela ne cache une nouvelle réduction des coûts, jugés incompressibles, de la fonction RH.

Les hôpitaux doivent améliorer leur communication envers les stagiaires et les nouvelles recrues

 - HOSPIMEDIA
Clarifier les carrières et les statuts, prendre soin des stagiaires, travailler ses offres d'emplois, séduire par les outils numériques... Évoquées par la FHF lors ses 9es rencontres de la communication hospitalière, ces pistes doivent permettre aux établissements de santé de mieux recruter et fidéliser les professionnels.
"Être attractif pour les patients comme pour les pros, c’est avant tout être lisible et accessible", a résumé Maxime Cauterman, praticien attaché au CH intercommunal de Créteil et conseiller médical à la FHF, lors des 9esrencontres de la communication hospitalière, organisées ce 9 avril à Paris. Des critères qui s’appliquent également au recrutement des professionnels dans le secteur. "Or quand on voit que le taux de décroché (aux appels téléphoniques) dans certains hôpitaux atteint difficilement 30%, que les hospitaliers ne sont pas présents dans les répertoires en ligne de l’Assurance maladie ou que le premier motif de non adressage des patients à un établissement est l’absence de possibilité de contacter les équipes médicales, on voit l’ampleur du travail à réaliser." Maxime Cauterman formule donc quatre recommandations pour améliorer la communication à usage des établissements recruteurs.

Loi de Santé Les députés s'opposent à la délégation d'actes infirmiers aux professionnels d'ESMS

 - HOSPIMEDIA
Alors que les députés achèvent aujourd'hui la lecture du projet de loi de Santé ce vendredi 10 avril avant de voter le texte en séance publique du 14 avril, Hospimedia fait le point sur les mesures impactant directement le secteur médico-social.
Examiné pour la dernière fois en séance publique avant d'être soumis, mardi 14 avril prochain, au vote des députés, le projet de loi de Santé a fait l'objet de nouvelles modifications. Si les dispositions relatives aux parcours complexes et aux aides techniques pour personnes handicapées ont été validées, les articles relatifs à l'orientation des personnes handicapées d'une part, et à la délégation d'actes d'autre part ont eux été balayés.

dimanche 12 avril 2015

Plaidoyer pour le remboursement des traitements en psychothérapie

QUEBEC ARIANE LACOURSIÈRE 09 avril 2015 
Alors que l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS) s'apprête à rendre public un important rapport sur la possibilité de rembourser les traitements de psychothérapie au Québec, un regroupement diffuse aujourd'hui un mémoire qui rappelle l'urgence de mettre en place cette mesure.





Le Collectif pour l'accès à la psychothérapie (CAP) indique que près d'une personne sur cinq est atteinte de troubles mentaux au Québec. Mais même si le Commissaire à la santé et au bien-être réclamait dès 2012 que la psychothérapie fasse partie du panier de services des Québécois, il n'en est toujours rien.
«On veut que ces traitements deviennent accessibles pour tous. Selon un régime ressemblant à celui de l'assurance médicaments», résume David Levine, porte-parole du CAP et ancien président de l'Agence de la santé de Montréal.
«Pour toutes ces raisons, le Commissaire estime que rehausser l'accès à la psychothérapie - comme l'ont fait le Royaume-Uni et l'Australie - permettrait de réduire les inégalités d'accès observées, de diminuer le nombre de personnes invalides, de réduire les coûts sociaux et économiques liés aux troubles mentaux et, ainsi, d'améliorer la santé et le bien-être des Québécois.», selon le rapport du Commissaire à la santé et au bien-être.

Hommes et féminisme, la ligne marginaux

YANNICK RIPA

«La libération des femmes sera l’œuvre des femmes elles-mêmes»,affirmait dans la décennie 1970 le bien nommé Mouvement de libération des femmes (MLF), brandissant la sororité en lutte contre le patriarcat, accusé d’inférioriser les femmes, victimes depuis des siècles de la phallocratie. L’entre-soi des militantes exprimait aussi la conviction de l’existence d’une identité commune résultant de la catégorie «femme», au nom de laquelle et pour laquelle elles parlaient. Ce «nous les femmes» a imposé alors la non-mixité ; il était impensable que des hommes puissent œuvrer contre leurs propres camp et pouvoir. Une telle configuration des rapports de sexe ne laissait aucune place à un féminisme masculin, alors qu’en 1967, Féminin Masculin Avenir (FMA) avait été fondé sur le principe que «l’émancipation de la femme intéresse aussi l’homme et ne se fera pas sans lui».
Alban Jacquemart se souvient de l’activisme de ces militants, certes peu nombreux ; il entend restituer non seulement le rôle de tous ceux qui leur emboîtèrent le pas, mais le sens de leur présence, son effet individuel et collectif. Ainsi le sociologue s’attaque-t-il à un pan quasi vierge de l’histoire de l’engagement masculin pour la cause féministe ; il ne s’intéresse ici qu’à ceux qui vont au-delà des sympathies et de bienveillants soutiens passagers, et placent les revendications féministes au cœur de leur militantisme, posture a priori «improbable». Et, pourtant, c’est à un homme, Léon Richer, que l’auteur attribue la naissance même de la première vague féministe qui enfle au cours de la Troisième République. Une telle affirmation fera sans doute débat : on arguera que, d’une part, elle feint d’ignorer les prémisses que posèrent par leurs revendications féministes des révolutionnaires de 1789 ou les prolétaires saint-simoniennes de 1830 et, d’autre part, elle oublie que l’impossibilité d’exprimer sa conscience de genre ne signifie pas qu’elle n’existât pas, même si Richer lui-même reprochait aux femmes de ne pas s’indigner «devant les honteuses servitudes que leur impose la loi».