Nous vivons dans un monde de capteurs. Nous en avons presque tous plusieurs dans notre poche, au coeur de nos smartphones. Chaque nouveau dispositif électronique qui voit le jour ne cesse de nous en proposer de nouveaux. La liste de ce qu’ils permettent de mesurer et d’actionner ne cesse de s’allonger, nous dotant chaque jour de nouveaux “super-pouvoirs”. Leur évolution et leur amélioration constante nous promettent qu’ils seront toujours capables de faire mieux, de faire plus que ce qu’ils font. Comme si le progrès technique qu’ils assuraient et l’amélioration incessante de leur fiabilité qu’ils promettaient étaient ceux d’une augmentation continue de notre connaissance de nous-mêmes, de nos capacités et de celles de notre environnement.
Une même technologie, des milliers de combinaisons
Dans la fascination que ces nouvelles capacités distillent, nous nous interrogeons rarement de connaître leurs limites, éblouies par les possibilités qu’ils permettent d’envisager. Parce que nous avons intégré la loi de Moore et que nous avons vécu l’amélioration constante des capacités des capteurs, nous envisageons sans ciller que leur miniaturisation et leur évolution progresseraient sans fin. Pourtant, même sous une technologie identique, les capacités d’un capteur, d’un système, sont différentes d’un dispositif l’autre.