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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 août 2014

« La Santé a quelque chose de particulier »

Le Monde.fr | 
Après avoir exercé à Fresnes puis à Fleury-Mérogis, Cyrille Canetti vient de quitter la maison d'arrêt de la Santé après sept années à diriger le service médico-psychologique régional (SMPR). La nostalgie de ces années passées à réfléchir à la meilleure façon d'exercer la médecine en milieu carcéral n'a pas altéré le regard sévère que ce psychiatre de 50 ans porte sur le monde de l'enfermement et toutes les absurdités qu'il draine. Alors qu'il s'apprête à prendre d'autres fonctions en dehors de l'administration pénitentiaire, il revient pour Le Monde.fr sur son passage à la mythique prison de la Santé.
Qu'est-ce qui vous a le plus frappé la première fois que vous vous êtes rendus à la Santé ?
Cyrille Canetti : La première fois que je suis sorti de la Santé, j'ai vu une femme passer avec une poussette et son bébé. De toute évidence, elle n'avait rien à voir avec la détention. C'est là que je me suis rendu compte que la maison d'arrêt était au milieu de la ville, à la différence de Fleury ou de Fresnes.

À Marseille, l’hôpital de la Timone craque à tous les étages

Marc Bussone
Lundi, 4 Août, 2014
Hopital
Crédit: 
afp


Frappés de plein fouet par une politique d’économies drastiques, les personnels de l’hôpital, en grande partie flambant neuf, 
n’en peuvent plus et listent les dysfonctionnements qui s’accumulent au quotidien.
Arriver à mobiliser le 31 juillet, en pleine période de vacances, c’est signe que la situation est grave et le ras-le-bol immense. Une dizaine d’infirmières et de personnels de soins ont ainsi accompagné une délégation de la CGT du CHU de la Timone, à Marseille, reçue par la direction pour un rendez-vous dont les syndicalistes n’attendaient pourtant « rien ». Frappés de plein fouet par une politique d’économies drastiques, les personnels de l’hôpital, en grande partie flambant neuf, de la Timone n’en peuvent plus et ont listé les dysfonctionnements qui s’accumulent au quotidien. « Nous sommes en sous-effectif chronique, que ce soit pour les soins ou l’administratif, on estime qu’il manque 500 postes, constate, exaspéré, Yves Castino, délégué CGT de l’hôpital. Nous n’avions jamais utilisé ces mots jusqu’à présent. Pourtant, aujourd’hui, la situation conduit à une mise en danger et à une maltraitance des patients, mais aussi des personnels dont beaucoup sont proches du burn-out, et à une remise en cause du droit statutaire de la fonction publique hospitalière, que ce soit sur les spécialités, les congés ou le rythme de travail. »


Réforme en vue du droit des étrangers malades

LE MONDE | Par 
Le projet de loi sur l’asile, présenté le 23 juillet en Conseil des ministres, prévoit une réforme du droit au séjour des étrangers malades. Depuis 2011, un étranger ne peut obtenir une carte pour maladie qu’en « l’absence » d’un traitement médical approprié dans son pays d’origine. Un libellé qui permet, par exemple, d’expulser une personne atteinte d’une hépatite C originaire d’une région rurale isolée, dès lors qu’il existe un accès aux soins dans la capitale de son pays.
Cette restriction très décriée et souvent inopérante devrait être revue. Désormais, un étranger malade ne pourra être expulsé que s’il a un accès « effectif » aux soins dans son pays d’origine. Autre nouveauté : cette appréciation de l’accès « effectif » ou pas au traitement sera prise par un « collège de médecins » sous tutelle de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

DES MALADES EN MAL DE TOIT

NOUVELLE CALEDONIE 01 août 2014

Entre l’hôpital et l’autonomie, les personnes atteintes de troubles mentaux cherchent leur place. « Mon fils de 25 ans a été diagnostiqué schizophrène il y a quelques années », explique Amélie*, chef d’entreprise. « Il ne peut ni vivre avec moi ni rester seul. Il a occupé un temps un studio en centre-ville, ça s’est mal terminé. » Influençable, comme beaucoup de schizophrènes, le jeune homme laissait des indésirables entrer dans le bâtiment. Bilan : tapage, dégradations et cambriolage. Amédée*, âgé d’une trentaine d’années, suit également un traitement contre la schizophrénie. Il habite un F1 à Pierre-Lenquette. Grâce à l’aide au logement, le loyer n’entame qu’une modeste part de son allocation handicapé (92 000 F), mais il se sent « trop fragile » pour faire face à l’environnement de Montravel. Lequel contribue sans doute à ses rechutes ponctuelles. « Je m’ennuie ici, il y a trop de bruit, de cannabis et d’alcool », explique l’ex-agent de sécurité, frappé par la maladie en 2008. Amédée retourne fréquemment chez ses parents, à Païta. Un pis-aller, qui ne le met pas sur la meilleure voie pour réaliser son rêve. « J’aimerais vivre en adulte, ne dépendre de personne, avoir un travail et me marier », résume-t-il. Retrouver une vie normale, une aspiration réalisable dans une certaine mesure grâce aux traitements actuels. Et prise en compte par le système de santé. « On est loin de l’époque de l’asile », situe Jean-Claude Chavanel, psychiatre au centre médico-psychologique et à l’hôpital de jour. « Quand l’état du patient le permet, on favorise toujours les solutions alternatives à l’hospitalisation. Et la dimension sociale - logement et emploi - est systématiquement intégrée au suivi thérapeutique. »


Lutter contre la stigmatisation de la santé mentale

POINTE-À-PITRE Franck BRELAND
Après une formation d'une semaine, neuf adhérents au Groupe d'entraide mutuelle (GEM) possèdent désormais les outils qui vont leur permettre d'animer des ateliers de sensibilisation et de déstigmatisation en santé mentale.

Pendant une semaine, neuf adhérents au Groupe d'entraide mutuelle (GEM) ont suivi une formation qui leur permet, par la suite, de sensibiliser et de déstigmatiser la souffrance psychique. Cette formation s'est déroulée dans le cadre du projet de sensibilisation et de déstigmatisation en santé mentale du GEM financé dans le cadre du CUCS (Contrat urbain de cohésion sociale). Deux formateurs québécois, Nathalie Lagueux et Sylvain d'Auteuil, de l'association Les Porte-voix du rétablissement, ont dispensé les cours. Mercredi, ils ont reçu leur attestation de fin de stage. L'objectif de départ était de permettre à des personnes souffrant de troubles psychiques de pouvoir exposer leur ressenti sans en avoir honte. « L'idée est de faire diminuer les préjugés en lien avec leur santé, leur maladie mentale, car il y a beaucoup de Guadeloupéens qui sont atteints, comme partout ailleurs » , confie Nathalie Lagueux, travailleuse sociale qui souffre elle-même de troubles psychiques. Les huit personnes formées seront amenées à animer des ateliers de sensibilisation.


Maladie mentale: les gardiens de pénitenciers mal outillés

CANADA 30 juillet 2014

Le président du syndicat qui représente les gardiens de pénitenciers fédéraux affirme que ceux-ci n'ont pas reçu de formation appropriée pour intervenir auprès des détenus souffrant de problèmes mentaux.

Kevin Grabowsky, qui préside le Syndicat des agents correctionnels du Canada, affilié à la CSN, ajoute que la mauvaise préparation des gardiens est même un problème croissant. Il cite en exemple le cas de Marlene Carter, une détenue de 43 ans qui a récemment écopé d'un ajout de deux ans de détention pour avoir agressé des gardiens et des membres du personnel médical


Des avancées dans le domaine de la schizophrénie à Nice

 28 juillet 2014

Les plus grands experts de la psychiatrie étaient réunis récemment à Nice pour faire le point sur la schizophrénie. « C'est une maladie de l'adulte jeune qui touche entre 500 000 et 600 000 personnes en France, soit 1% de la populationElle est plus précoce chez les garçons», indique l'expert niçois, le Dr Jean-Yves Giordana.
Quelles en sont les causes?
Pour faire court, la schizophrénie a une origine multifactorielle, entre autres, génétiques et environnementaux, mais sans qu'aucun des facteurs ne soit prépondérant. « Ils vont générer un état de vulnérabilité à la maladie et c'est un facteur déclenchant, n'importe lequel, qui viendra révéler cette vulnérabilité», résume le Dr Giordana.

dimanche 3 août 2014

Ce robot représente une superbe opportunité pour la sociabilisation des enfants atteints de troubles psychiques

enfant-apprend-jouer

C’est une thérapie d’un nouveau genre qui vient de voir le jour ! Des enfants atteints de troubles psychiques apprennent à des robots comment jouer au jeu vidéo Angry Birds. Une méthode ludique et très positive qui permet à ces jeunes personnes en difficulté d’aller vers les autres de manière plus naturelle.
Des chercheurs de l’Institut de Georgia Tech, dirigés par le professeurAyanna Howard, ont mis au point une thérapie tout à fait particulière destinée aux enfants atteints de troubles psychiques. Grâce à une tablette équipée du jeu Angry Birds, ces jeunes gens deviennent de vrais enseignants… pour robots !
Le petit être mécanique, le Darwin-OP, est relié à une tablette Android et regarde d’abord l’enfant essayer de détruire les cibles en lançant des oiseaux en l’air, d’un glissement de doigt sur l’écran. Le robot enregistre toutes les données nécessaires à la compréhension du processus (trajectoires, score, conditions de victoire), puis joue une partie à son tour. En ayant observé son professeur, il sait l’imiter et reproduit les mêmes gestes. Lorsqu’il rate un objectif, il secoue la tête de déception et lorsqu’il réussit, ses yeux s’illuminent alors qu’il gigote de joie.


Hans Wolff: «Après le drame de la Pâquerette, les approches humanistes de la prison en ont pris un sacré coup...»

SUISSE 4 août 2014


Responsable du nouveau service de médecine et psychiatrie pénitentiaires des HUG, le Dr Hans Wolff défend les intérêts des détenus. Une tâche difficile à l’heure où le monde carcéral est pointé du doigt, notamment après le drame de la Pâquerette.
Du drame de la Pâquerette à la remise en question du secret médical en prison, en passant par l’ouverture de Curabilis, le monde carcéral connaît une période mouvementée. Les défis de la médecine pénitentiaire sont-ils plus difficiles à assumer aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années?
Ce n’est pas si évident de comparer. Les pressions politiques et médiatiques sont certainement plus prononcées actuellement, mais nous jouissons également d’un immense avantage: depuis les années 1990, il existe un cadre international visant à donner une ligne directrice à la médecine pénitentiaire. Il y a des règles fondamentales à respecter, qui permettent notamment d’assurer la même qualité des soins en prison que celle garantie par l’assurance de base LAMal. Cela facilite notre travail et nous permet de mieux défendre les intérêts de nos patients et de l’institution, notamment dans les cas où l’on souhaiterait limiter les droits des détenus, comme l’accès aux soins ou la confidentialité.
A propos de confidentialité, que pensez-vous du projet de loi du Conseil d’Etat genevois de limiter le secret médical en prison? (ndlr: projet de loi qui vient d’ailleurs de recevoir un préavis défavorable de la Commission des visiteurs de prison du Grand Conseil)
Par devoir de réserve envers mon employeur, je ne peux pas me prononcer sur le projet de loi du gouvernement genevois. Cependant, pour répondre de manière générale, la confidentialité et le secret médical sont extrêmement importants en prison, car sans cela une relation thérapeutique de confiance ne peut pas être créée.
A l’extérieur, si vous avez l’impression que votre médecin fournit des informations sur votre état de santé à votre employeur sans votre consentement, vous pouvez aisément en changer. En prison, cela est impossible.»
Pour vous, quel est le rôle primordial de la médecine pénitentiaire aujourd’hui?
Notre but, c’est d’offrir aux détenus cette qualité de soins dont je parlais, la même qui est garantie à tout autre citoyen, bref, d’appliquer la même médecine que partout ailleurs, que ce soit au niveau somatique ou psychiatrique. Et ce non seulement dans un souci de respecter les droits de l’homme, mais également pour protéger la société. L’OMS avait d’ailleurs lancé le slogan: Good prison health is good public health.

Après la mort tragique d’Adeline en 2013, le pilotage de la Pâquerette en pleine tourmente a été confié à Hans Wolff.

En quoi la santé publique et la santé des prisonniers sont-elles liées?

Les prisons sont des lieux où s’accumulent beaucoup de maladies, notamment infectieuses. Nous avons de nombreux cas d’hépatites, de HIV, de tuberculoses. Mieux vaut traiter ces maladies pendant un séjour carcéral afin que les détenus ressortent en bonne santé et ne mettent pas en danger la société. Par ailleurs, les prisonniers sont bien souvent des personnes en rupture de soins. La prison est donc un endroit idéal pour prendre ou reprendre contact avec le monde médical. On y procède au dépistage des maladies infectieuses ou psychiatriques et aux actions de prévention, comme la vaccination.

NE TIREZ PAS SUR LE PREPUCE

Le Monde Blogs , par Dominique Le Houézec

Le développement des organes génitaux du petit garçon concentre souvent beaucoup d’interrogations de la part des parents inquiets de savoir si tout est bien normal. Le prépuce, peau qui recouvre l’extrémité du sexe masculin, est en particulier l’objet d’attentions souvent excessives issues de pratiques traditionnelles inutiles voire nocives.
Les temps changent, les pratiques médicales évoluent. On nous apprenait, lors de nos études médicales (au siècle dernier...), que le prépuce des enfants devait être décalotté progressivement mais régulièrement et fermement afin d'éviter des «adhérences» nuisibles à son bon fonctionnement. Cet usage ancestral s’accompagnait de saignements et de douleurs que la médecine officielle banalisait (« A cet âge, il ne sent rien et de toute façon, il ne s'en souviendra pas"). Ce rituel a été contesté par des études statistiques qui ont démontré que, spontanément, presque tous les garçons arrivaient à une rétraction complète de leur prépuce en fin de puberté sans qu'aucune manœuvre de traction antérieure intempestive n’ait eu lieu.

Aux Etats-Unis, de singuliers troubles de la personnalité

LE MONDE | 
Sandrine Cabut
En ces années 1980, une nouvelle et étrange maladie envahit l’Amérique : le trouble de la personnalité multiple (TPM). Ceux et surtout celles qui en sont atteints voient apparaître en eux des dizaines, parfois des centaines de personnalités qui se manifestent en alternance, indépendantes les unes des autres. Si, jusque dans les années 1970, moins de 100 cas avaient été observés, en 1995, les Etats-Unis répertorient 40 000 malades. Articles scientifiques et présentations se multiplient dans les congrès spécialisés, tandis que les patients se racontent dans des livres, des talk-shows télévisés, voire des productions hollywoodiennes.

Chaque jour, un Français sur 1 000 se rend aux urgences

 30/07/2014


La DREES publie ce mercredi les premiers résultats* de son enquête nationale sur les urgences hospitalières, menée par ses soins le mardi 11 juin 2013 dans quelque 730 points d’accueil des urgences.
52 000 patients ont été concernés par cette étude qui présente un instantané de la fréquentation des urgences par les Français sous des angles multiples (provenance, mode d’arrivée et de sortie, âge... des patients, diagnostic des urgentistes, durée moyenne des passages...).

Cinq phrases insupportables sur les pères et l'accouchement

 Thomas Messias 02.08.2014

Pas besoin d'être une femme pour avoir envie de hurler quand certains sortent des âneries sur le rôle du père dans la naissance. En revanche, seules les femmes accouchent vraiment. Il serait bon de s'en souvenir.
Passé un certain âge, qu’on le veuille ou non, difficile d’échapper aux conversations sur l’accouchement (ou aux sites qui en parlent). Chacun y va de son anecdote, de son détail qui tue, et bien souvent de son stéréotype donnant envie de lui casser les genoux.
Retour sur cinq phrases horripilantes.

1.
«Mon mari a souffert plus que moi pendant l’accouchement»
Un grand classique

Ce n’est pas parce que monsieur s’est évanoui 2 fois pendant le travail et a dû passer plus de 3 heures consécutives sans s’alimenter qu’il a souffert plus que celle qui, après 9 mois de douleurs diverses et variées, finit par devoir subir l’inévitable: expulser par l’entrejambe un rôti de plus ou moins 3 kilogrammes et demi.

De nombreuses sages-femmes le précisent durant les réunions de préparation à l’accouchement: elles ne sont pas là pour gérer les futurs papas un peu trop sensibles. Si ces messieurs sentent qu’ils vont tourner de l’œil, qu’ils sortent de façon préventive.
C’est justement là que réside toute la différence entre la femme et l’homme au moment de l’accouchement: l’une n’a pas d’autre choix que de morfler, c’est un fait, tandis que l’autre ne doit normalement pas faire de vagues. Du coup, s’il défaille physiquement ou moralement, c’est cela que l’on remarque avant tout.
Préparée à souffrir depuis 9 mois (depuis qu’elle est femme?), la femme qui s’apprête à accoucher en vient alors à effectuer un transfert vers un conjoint pour lequel elle éprouve alors une compassion excessive.

2.
«Sans lui, je n’y serais jamais arrivée»
Archi-faux

Déjà parce qu’un bébé finit toujours par sortir. Ensuite parce que le futur père fait office de soutien moral de façon à peu près aussi efficace qu’une bonne vieille balle anti-stress. C’est sans doute mieux qu’il soit présent, pour montrer qu’il se sent impliqué et qu’il envisage de remplir à fond son rôle de père jusqu’à la fin de sa vie… mais au fond, sa présence est moins importante que l’idée de sa présence.

Première au CHU de Clermont-Ferrand: un bar à vins pour les patients en fin de vie

Jean-Yves Nau 02.08.2014 

Pour LePoint.fr c’est «une idée qui a de quoi surprendre». On pourrait aussi que cette idée n’ait pas émergé plus tôt. Résumons: le CHU de Clermont-Ferrandannonce l'ouverture, dès la rentrée, d'un «bar à vin» dans le service de «soins palliatifs». C’est une première. Cela se passe au CHU de Clermont-Ferrand  et on la doit au Dr Virginie Guastella. Tout est raconté par le menu sur le site «L’actu des CHU».
L’affaire sera amplement commentée dans le milieu hospitalier. Le Dr Virginie Guastella, chef du service des soins palliatifs de l’hôpital auvergnat, s’en explique. «C’est une autre façon de penser le prendre soin de l’autre» répond-elle aux critiques. Le Dr Virginie Guastella est un cas: elle défend, pour ses patients, «le droit de se faire plaisir et de faire plaisir». Même en fin de vie. Surtout en fin de vie.
Mais nous sommes en milieu hospitalier. Et le médecin précise que la consommation, si elle «égaiera un quotidien souvent difficile», sera «médicalement encadrée». Elle ne précise pas encore quelles seront les modalités de cet encadrement.  Le Dr Guastella rappelle aussi que les Français «entretiennent un rapport hédonique à la nourriture et au vin, synonymes de moments privilégiés de partage et de convivialité». Pourquoi dès lors leur refuser les plaisirs organoleptiques qu’ils ont connus tout au long de leur vie au moment même où ils la quittent? On pourrait élargir la question - et ouvrir à cette occasion le dossier de la qualité (généralement) détestable des mets hospitaliers et, plus encore, celle de l’insanité de leur présentation.



Moins d’hormones mâles a permis le développement de la civilisation humaine

03.08.2014

L’homme moderne est apparu il y a environ 200 000 ans, mais il n’a commencé à développer des outils avancés qu’il y a environ 50 000 ans. Pourquoi? Une étude publiée le 1er août dans la revue Current Anthropology apporte peut-être une réponse à cette question. Elle conclut que l’espèce humaine a connu une évolution majeure justement il y a 50 000 ans qui a permis la naissance d'abord des outils et des savoir-faire et ensuite des civilisations et des sociétés quand la concentration de testostérone (hormone mâle) a commencé à baisser. Cela a permis de réduire la violence, de développer la coopération entre les individus, d’améliorer les outils, d’augmenter l’habileté manuelle et de découvrir l’art.

Le lien entre infarctus et stress mieux compris

23.06.2014


Pourquoi les personnes stressées font-elles plus souvent des infarctus ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC) que les autres? Deux nouvelles hypothèses viennent d’être avancées par des chercheurs américains dans de récentes études.

La première, parue dans Nature Medicine, revèle que le stress chronique "affecte le système immunitaire en augmentant le nombre des globules blancs et en aggravant l'inflammation de la plaque d'athérome dans les artères". Et quels meilleurs cobayes pour évaluer le stress chronique que des internes en immersion dans une réa ? Les chercheurs ont étudié 29 de ces médecins en germe en les soumettant à des prélèvements sanguins à la fois pendant les heures de travail et lorsqu’ils étaient en congés. Ils les ont également interrogés sur le stress ressenti grâce à des questionnaires.

Le SI Cerveau est en déploiement pour la remontée des résumés de passage aux urgences



Le nouveau système d'information (SI) Centre régional de veille et d'action sur les urgences (Cerveau), développé par le groupement de coopération sanitaire (GCS) D-Sisif, vient de passer en production. Depuis avril, quinze établissements pilotes de la région Île-de-France ont saisi leurs prévisions en lits ouverts pour la période allant du 16 juin au 14 septembre. La saisie est désormais terminée, indique à Hospimedia Sandrine Chipot, directrice du projet Cerveau, et une réunion avec les établissements est prévue la semaine prochaine pour faire le point. Ce retour d'expérience devrait servir pour la période hivernale 2014 qui, cette fois, concernera l'ensemble des établissements de santé de la région. Ce dispositif est utilisé par l'ARS pour disposer d'une vision claire du volume de lits ouverts sur la période estivale, précise la directrice du projet.


En parallèle, un projet de déploiement est conduit sur Cerveau avec la remontée des résumés de passages aux urgences (RPU) vers le national devenue obligatoire depuis l'été dernier pour l'ensemble des services d'urgences. Le SI Cerveau est chargé d'envoyer ces informations auprès de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (Atih). D'ici le mois de juillet, les deux tiers des établissements seront connectés à ce nouveau dispositif avec une généralisation pour la fin de l'année, indique Sandrine Chipot.

samedi 2 août 2014

Irène Théry - La Filiation

Emission L'Esprit Public
le dimanche de 11h à midi
Ecoutez l'émission58 minutes
13.07.2014 - 11:00
Irène Théry - La Filiation
Irène Théry, vous êtes sociologue, chercheur au CNRS et directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Vous êtes membre depuis février 2013 du Haut-Conseil de la famille. Vos recherches portent sur les recompositions contemporaines de la famille, que vous expliquez par la dynamique de l’égalité des sexes et que vous analysez à travers le prisme de la notion de genre. Vous proposez dans vos travaux une nouvelle définition de la famille centrée sur la filiation plutôt que sur l’union d’un couple. L’an passé, vous avez été chargée par la ministre déléguée à la Famille de superviser un rapport sur la filiation, dans le cadre de la préparation de la loi sur la famille. Début février, après une grande manifestation de défense de la famille traditionnelle, ce projet de loi a été reporté sine die par le gouvernement. Le rapport que vous avez intitulé « Filiations, origine, parentalité » et que vous aviez rendu en février, a finalement été publié début avril.

vendredi 1 août 2014

C’est arrivé le 31 juillet 1885 Les femmes admises au concours de l’internat

31.07.2014

En dix-huit ans, la situation des femmes se destinant à la médecine aura bien évolué. En 1867, le Conseil de l'instruction Publique se prononce contre l'entrée des femmes dans la médecine, jugeant cette admission contraire aux mœurs et aux conditions sociales. Quand elle n’est pas présentée comme un monstre hermaphrodite, on invoque sa faiblesse pour lui refuser l’accès à la faculté : pas assez de force physique, des menstruations inopportunes, une nature trop sensible… Et si jamais elle tombe enceinte, comment fera-t-elle pour s’approcher des malades ?

Madeleine Brès, première femme médecin française, soutenant sa thèse

« Pour être médecin il faut avoir une intelligence ouverte et prompte... »

Un certain Richelot remarque même : « Pour être médecin il faut avoir une intelligence ouverte et prompte, une instruction solide et variée, un caractère sérieux et ferme, un grand sang-froid, un mélange de bonté et d'énergie, un empire complet sur toutes ses sensations, une vigueur morale, et au besoin, une force musculaire. (…) Ne sont-elles pas au contraire de la nature féminine ».

IVG : feu vert du conseil constitutionnel à l’abandon de la condition de détresse

31.07.2014

A partir de maintenant, l'IVG sera autorisée pour toute femme "qui ne veut pas poursuivre une grossesse". Le Conseil constitutionnel vient en effet de valider la loi "pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes". Ce faisant, il a répondu par la négative aux parlementaires UMP qui jugeait inconstitutionnel l’abandon de la condition de détresse jusque-là prévue par la loi Veil de 1975 pour recourir à un avortement. Cette nouvelle disposition -suggérée en novembre par un rapport du Haut conseil à l’égalité hommes-femmes (Hcefh)- et définitivement adoptée le 23 juillet par le Parlement entrera donc prochainement en vigueur.

Y a-t-il un indicateur génétique de la propension au suicide ?

31.07.2014

Des chercheurs américains viennent de découvrir un indicateur génétique de la vulnérabilité du cerveau aux effets du stress et de l'anxiété. Ces scientifiques de l'Université Johns Hopkins ont étudié la façon dont certaines substances chimiques, les méthyles, agissent sur le gène SKA2 qui joue un rôle clé car il supprime les effets des hormones produites par le stress. Selon eux, si le fonctionnement de ce gène est affecté par un changement chimique, le cerveau est incapable de mettre fin aux effets des hormones sécrétées par le stress et l'anxiété ce qui peut pousser une personne au suicide.

Un agent de la Sécu sur deux non remplacé d’ici à 2017

31.07.2014

La Cnam va devoir faire avec des rangs resserrés dans les prochaines années. Son conseil a en effet donné ce jeudi un avis favorable à une nouvelle feuille de route 2014-2017 : la convention d’objectifs et de gestion (COG) qui fixe les orientations et moyens alloués pour quatre ans, et celle pour les années à venir en continuant d’inscrire les réductions d’effectifs à l’ordre du jour comme dans la précédente COG qui prévoyait déjà 4000 suppressions de postes jusqu’en 2013.

L’ADMD demande une loi pour légaliser l'euthanasie et le suicide assisté

31/07/14
L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) réagit au témoignage paru mercredi 23 juillet dans nos colonnes à propos de l’euthanasie.
Mercredi dernier, un témoignage poignant occupait nos colonnes. Celui de Joset Chotard, 86 ans, qui racontait, de sa maison de Vailly-sur-Sauldre, les souffrances de son épouse, en fin de vie. Et pourquoi il était philosophiquement pour l’euthanasie.
L’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) réagit à ce témoignage. Dominique Cazal, d’Argent-sur-Sauldre, sera désigné en septembre prochain délégué du Cher de l’ADMD. Il répond à nos questions et raconte les raisons du combat de cette association nationale qui compte, dans le département, plusieurs centaines d’adhérents.
Que demande l’ADMD ? Nous cherchons à obtenir une loi pour légaliser l’euthanasie et le suicide assisté ainsi qu’un accès universel aux soins palliatifs.