blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 juin 2014

Négociations interprofessionnelles : un mois de discussions, aucune rémunération pour les équipes de soins

 26/06/2014

Une nouvelle réunion de travail s’est tenue ce mercredi au siège de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), sur les rémunérations des équipes de soins de proximité, enjeu des négociations interprofessionnelles entamées voilà plus d’un mois mais qui restent au point mort pour cause de blocage juridique.

Mortalité prématurée : la télé de nouveau au banc des accusés

26.06.2014

Mauvaise nouvelle pour les accros du Mondial de football... Les adultes regardant la télévision trois heures par jour ou plus doubleraient leur risque de mort prématurée par rapport à ceux passant moins de temps devant le petit écran. Une nouvelle étude parue mercredi dans la revue de l'American Heart Association confirme, après d’autres recherches, le rôle néfaste du petit écran. "Nos résultats vont dans le même sens que ceux d'études précédentes indiquant un lien entre le temps passé à regarder la télévision et la mortalité", explique le Dr Miguel Martinez-Gonzalez, professeur de santé publique à l'Université de Navarre, à Pampelune en Espagne, principal auteur de ces travaux.

Liens d’intérêts : ouverture du site internet qui dit tout sur vous

26.06.2014



Ne soyez pas surpris ! A partir de maintenant, vos patients pourront vous demander si le restaurant dans lequel vous vous êtes rendu le 5 mai 2013 avec un représentant du laboratoire X était bon ? Le site www.transparence.sante.gouv.fr lancé par Marisol Touraine ce jeudi répertorie en effet l’ensemble des liens d’intérêts entre les entreprises qui commercialisent des produits de santé ou cosmétiques et les professionnels de santé.
Ainsi, la création de ce site unique - prévu par le décret dit « Sunshine Act » issu de la loi Bertrand sur le médicament – permet désormais à tout citoyen de venir consulter les liens d’intérêts déclarés par les entreprises. Sont donc rendus publics : tout avantage (don de matériel, transport, hébergement, repas, etc) accordé par une entreprise à un professionnel d’une valeur supérieure ou égale à 10 euros ; et toute convention ou accord (participation à un congrès, des activités de recherche, des actions de formation, etc).
Pour la ministre de la Santé, la création de cette base de données a pour "objectif de reconquérir de la confiance » auprès des Français après l’affaire Médiator. « Il ne s’agit en aucun cas d’interdire les liens d’intérêts (…). La transparence permet de lutter contre les conflits d’intérêts qui ne sont pas acceptables". A ce jour, 1 130 entreprises ont enregistré les avantages qu’elles avaient consenties à des professionnels de santé, mais aussi à des établissements, des étudiants, des fondations et patrons de presse. La moitié du corps médical figurerait d’ores et déjà sur le site, selon la ministre.
Sur le site, il est très facile de connaitre en quelques clics, le montant, la nature et les dates des avantages perçus par son médecin traitant. Seuls les centimes ne figurent pas dans ce répertoire... La base offre deux choix de recherche, par entreprise ou par bénéficiaire. Le site répertorie ensuite des renseignements différents suivant les cas. Pour les conventions, il livre au public, l’identité des parties concernées, la date de la convention, son objet et le programme de la manifestation publique le cas échéant, mais pas le montant de la prestation. Pour les avantages en nature et en espèce, directs ou indirects, il donne l’identité des parties concernées, le montant, la nature et la date de chaque avantage. Pour l’heure, le dispositif ne livre d’informations que jusqu’à la fin de 2013.

Un pédopsychiatre, un infirmier et un artiste se sont unis pour créer un jeu de cartes qui appelle à dépasser les différences.

26/06/2014

Feelings: un jeu pour lutter contre les discriminations

A la suite d'un appel à projets sur le thème de la lutte contre les discriminations, la ville de Poitiers a souhaité promouvoir des opérations originales. Dans leur monde professionnel, Jean-Louis Roubira (*), pédopsychiatre et Vincent Bidault, infirmier en psychiatrie et formateur, étaient à la recherche d'un outil ludique permettant d'aborder les émotions, la prise en compte de l'autre et la différence.
Il n'en fallait pas plus pour que les deux parties se rejoignent. Lauréats du concours organisé par la Ville, ces passionnés du jeu ont créé « Feelings », un jeu simple fondé sur des situations autour de la discrimination. Illustrées par Frank Chalard, les cartes émotions de la version discrimination s'appuient sur les 18 thèmes retenus dans le cadre de la loi 2001 : parmi elles, l'orientation sexuelle, les convictions religieuses, le patronyme, le handicap.


Gel de postes en psychiatrie

L'INDEPENDANT 27 JUIN 2014

L’intersyndicale CGT, CFDT et CFE-CGC appelle «les salariés audois de l’Association Sociale et Médicale (ASM), qui gère notamment l’hôpital psychiatrique, à Limoux, de se rassembler le lundi 30 juin à 13h devant le bâtiment “Jacqueline Verdeau-Pailhès “situé dans le nouvel hôpital, à Montredon», près de Carcassonne.
Il ne s’agit pas d’un mouvement de grève mais d’une manière de protester «contre la menace du gel de six postes notamment en unités de pathologies légères (UPL) et en UDASPA (psychiatrie pour adolescents)».

La condition biologique à l'épreuve des profondeurs de l'être

Le Monde.fr | Par 
Le langage juridique, l'expertise médicale et la délibération éthique sont constamment appelés à rendre mesurable, tout du moins commensurable, la singularité de l'intériorité humaine, c'est-à-dire l'essence et les propriétés du « soi ». Cette injonction est d'autant plus forte lorsque nos sociétés doivent répondre à des situations extrêmes de la condition biologique, et notamment faire face à des contextes médicaux inédits dans lesquels une personne se trouve plongée dans un corps qui n'est plus en mesure de réagir aux stimulations du monde extérieur ou dont les manifestations visibles suscitent des interprétations contradictoires. Il convient de regrouper la particularité de ces difficultés d'arbitrage sous la bannière plus large des enjeux relatifs aux « politiques du vivant » qui foisonnent régulièrement l'actualité de controverses sociétales liées à notre condition biologique : donner la vie, la transmettre, l'accompagner dans ces derniers moments, dans des situations dramatiques d'invalidités profondes ou l'épanouir dans une identité sexuée choisie, troublée ou encore compromise par des pathologies chroniques transmissibles.

Acteurs clés du maintien à domicile, les proches aidants pourraient venir à manquer

Le colloque national de la fédération Adessadomicile s'est ouvert le 26 juin sur un exercice de prospective. La part des personnes dépendantes va doubler en 2060 et l'accent est mis depuis les années 1990 sur le maintien à domicile. Et ce, pour répondre aux attentes des personnes âgées, mais aussi parce qu'il s'agit d'une réponse moins coûteuse, rappelle Virginie Gimbert, chargée de mission au département des questions sociales du commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP). Une affirmation qui doit être tempérée par la réalité de l'aide à domicile. Celle-ci "repose essentiellement sur le travail des aidants familiaux", note la chargée de mission. Des aidants qui sont pour deux tiers des aidantes.

jeudi 26 juin 2014

L'ACTIVITÉ S'INTENSIFIE EN PSYCHIATRIE

La Commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS) consacre dans son dernier rapport un éclairage spécifique sur l’offre de soins en psychiatrie, troisième poste de dépenses hospitalières. Les experts notent que « si la France se trouve être relativement bien dotée dans le cadre de la prise en charge de la santé mentale, elle le doit autant à ses capacités d’accueil, qui la placent dans la moyenne des autres pays européens qu’à l’organisation en réseau de son offre hospitalière publique, fondée sur le secteur. » L’offre de soins reste plurielle, majoritairement publique et essentiellement tournée vers la prise en charge en ambulatoire.

Les propres de l’homme : autour de « Masculinités », de Raewyn Connell

LE MONDE DES LIVRES | Par 
« Masculinités », un essai classique de la sociologue australienne Raewyn Connell, enfin disponible en français, et d’autres ouvrages récents, jettent un regard neuf sur l’identité et la sexualité masculines.
Les opposants au mariage pour tous s’étaient fixé pour mission la défense d’un ordre « naturel » entre les sexes : inviter hommes et femmes à reconnaître leur complémentarité avait pour effet de les renvoyer à leurs différences, supposées immuables. Fallait-il comprendre qu’il existe une « nature » masculine ?
Ouvrons le Dictionnaire des sexualités, dirigé par Janine Mossuz-Lavau, à l’entrée « masculinité » : « Historiquement était dévolu à l’homme ce qui relève de l’extériorité : l’initiative, l’action, la réalisation. Sur le plan de la personnalité, la fermeté, la maîtrise de soi, le contrôle des émotions. Revenait à la femme ce qui relève de l’intériorité et appartient à la sensibilité. » Dans les faits, les individus de sexe masculin sont pourtant loin de naître armés de telles dispositions et n’ont pas trop des normes inculquées dès l’enfance, des contraintes éducatives ou des rituels d’intégration (pensionnat, séminaire, salle de garde, service militaire, équipe de foot…) pour devenir ces mâles que l’on attend d’eux qu’ils soient.

Bonnemaison, Vincent Lambert... deux affaires qui saisissent l'opinion

LE MONDE | Par 
Drôle de semaine qui aura vu, mardi 24 juin, le Conseil d'Etatjuger légal l'arrêt des traitements de Vincent Lambert, en état végétatif depuis six ans, sans entraîner de contestation générale, et le lendemain, les jurés de la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques acquitter le docteur Bonnemaison, poursuivi pour l'empoisonnement de sept personnes âgées en fin de vie. De nouvelles preuves, comme l'avait montré la mission Sicard en 2012, que les Français redoutent de se retrouver, un jour, dans une situation inextricable ou de souffrance sans qu'une aide à mourir puisse leur être apportée.

Son monde de fou

Les Bons Plans de Pascal Parmentier

Par Gaël FORMENTIN • • 25/06/2014 
Tous les jours depuis plus de 34 ans, le docteur Pascal Pannetier, chef du pôle 2 du CH de Jury et des urgences psychiatriques au CHR de Mercy, côtoie ce que d’aucuns nomment «folie». Il organise cette année les 16es journées internationales des Cellules d’Urgence Médico-Psychologique. Derrière les fantasmes, la réalité.
Pendant plus de deux heures, Pascal Pannetier a parlé. Sans s'arrêter ou presque, avant de stopper net, un peu gêné: « les psychiatres ont l'habitude d'écouter, alors quand on me donne la parole... ». Il a parlé, oui, mais très peu de lui. Comme s'il ne voulait pas se mettre en avant, se dévoiler, à l'abri derrière ses petites lunettes rectangulaires aux fines branches noires, les yeux plissés par le soleil, insondables. Des airs de Michel Onfray. Sa casquette de psy, sa carapace, il ne la quitte jamais totalement. « Nous ne sommes pas citoyens uniquement le jour d'aller voter, mais toute l'année. Je ne suis pas psychiatre à heures fixes non plus », sourit-il amusé devant le petit malaise qu'il vient de créer. « On attribue aux psychiatres un rôle un peu énigmatique, presque de sorciers. Rassurez-vous, je ne tire pas une analyse de chaque conversation ». Ouf.

« Ma grand-mère entendait les fous crier »

Pascal Pannetier est tombé dans l'univers de la psychiatrie il y a près de 34 ans, un peu par hasard, pour ne plus jamais le quitter. Il a vu évoluer les méthodes, les soins, les pathologies et les codes se brouiller. La demande exponentielle de soutien, accentuée par la crise, se heurte toujours à la peur, celle d'une profession stigmatisée. Par le cinéma, l'imaginaire collectif, la littérature et les rares tragédies humaines qui nourrissent la rubrique faits divers. La psychiatrie agit comme un repoussoir. « Personne ne veut se reconnaître comme fou ». Il se souvient de la réaction de sa grand-mère, choquée par l'annonce du choix de son internat qu'il intègre en 1983. « Elle habitait Laxou, non loin du tristement célèbre hôpital de Maréville. Parfois, elle pouvait entendre les cris des patients poussés par le vent. Ce jour, elle a trouvé mon regard changé ». Deux années auparavant, un stage au CHU de Thionville dans l'équipe du professeur Baer l'a définitivement motivé: ce sera la psychiatrie, en dépit des « on-dit ». 


La psychiatrie légale ? « Un métier »

BELGIQUE TOURNAI 
Pour le Dr Samuel Leistedt, être expert psychiatre pour les tribunaux est «un métier à part». Et une expertise n’est jamais qu’«une opinion»…
S’il enseigne (ULBUMons), écrit beaucoup d’articles scientifiques (terrorisme, médico-légal) et exerce la psychiatrie à l’Établissement de défense sociale de Tournai (entre autres), le Dr Leistedt, 36 ans, passe 50% de son activité professionnelle à livrer des expertises pour les tribunaux belges et, parfois, étrangers.
Une profession parfois décriée, sous prétexte que les experts psychiatriques ne sont pas toujours d’accord entre eux, qu’ils parlent un charabia… Voici comment Samuel Leistedt envisage cette activité d’expert, qu’il exerce depuis huit années.
Pourquoi dites-vous que la psychiatrie légale est un métier à part?
Après cinq années d’études de la psychiatrie, je me suis surspécialisé dans la psychiatrie légale, pendant deux ans, dans le Massachusetts, aux USA. C’est lourd! On a par exemple un énorme programme de droit sachant que, aux États-Unis, contrairement à la Belgique, les lois sont parfois différentes d’une région à l’autre. Autre grosse différence: là-bas, c’est le règne de la tolérance zéro! Pendant sa surspécialisation, on apprend aussi à témoigner devant un tribunal, à évaluer les risques de récidive, à mener des entretiens et à extraire des informations… Malheureusement, le titre n’est pas reconnu en Belgique.

Le CH du Vinatier inaugure son nouvel édifice accueillant trois pôles de psychiatrie de l'adulte

Le CH du Vinatier, établissement spécialisé en psychiatrie dans l'agglomération lyonnaise, a inauguré ce 25 juin un nouvel édifice accueillant 350 lits d'hospitalisation de trois pôles de psychiatrie de l'adulte. Un projet financé dans le cadre du plan Hôpital 2012 qui a représenté un investissement de plus de 100 M€.
Le CH Le Vinatier, principal établissement public de santé mentale de la région Rhône-Alpes, achève "une nouvelle étape de sa profonde mutation" en inaugurant, ce 25 juin, ses nouveaux bâtiments dédiés à la prise en charge de l’adulte, a informé la direction de l'établissement. Ce nouvel édifice de près de 33 500 m² accueille désormais les 350 lits d'hospitalisation des trois pôles de psychiatrie de l'adulte ainsi que le pôle "Direction" et des locaux d'enseignement. "Cette restructuration sans précédent permet la concrétisation physique de l'organisation médicale et polaire de l’établissement, l'engageant ainsi pour les 30 prochaines années", souligne la direction du CH. L'ancienne organisation pavillonnaire des trois pôles de psychiatrie d'adultes laisse ainsi désormais place à un vaste ensemble de cinq bâtiments de trois étages situés au cœur du parc du Vinatier.
Le CH du Vinatier à Bron (Rhône) a inauguré son nouveau bâtiment pour 3 pôles de psychiatrie adulte.






















mercredi 25 juin 2014

Les arrêts de traitement, une décision médicale courante mais toujours complexe

LE MONDE | Par 
Arrêt des traitements : le rapporteur public du Conseil d'Etat a estimé la procédure légale pour Vincent Lambert, jeune homme en état végétatif chronique depuis six ans. La décision des juges devait être connue mardi 24 juin, à 16 heures. Une telle possibilité, qui aboutit au décès, est autorisée par la loi Leonetti, qui proscrit l'obstination déraisonnable de la médecine sur un patient. Elle peut être prise à sa demande ou après une procédure collégiale qui doit associer sa famille, s'il ne peut exprimer sa volonté.
« Dans l'affaire Lambert, le sujet, ce n'est pas l'euthanasie, c'est l'acharnement thérapeutique », rappelle le député (Alpes-Maritimes, UMP) Jean Leonetti, qui a coutume d'insister sur le fait qu'il y a autour de 100 000 arrêts de traitement par an en France, soit près d'un million depuis le vote de sa loi en 2005. Le chiffre, construit à partir de diverses études, est un large arrondi. Il concerne l'ensemble des décisions de ce que le corps médical appelle les « limitations ou arrêts des thérapeutiques actives ». Car il n'existe aucune donnée précise. De nombreux éléments permettent néanmoins de montrer à quel point ces décisions sont courantes.

Protection de l'enfance : une proposition de loi au Sénat cet été

AFP

Une proposition de loi PS-centriste sur la protection de l’enfance sera déposée au Sénat «pendant l’été», visant à «sécuriser» le parcours des enfants placés, ont annoncé mercredi les sénatrices Muguette Dini (groupe UDI-UC) et Michelle Meunier (socialiste).

mardi 24 juin 2014

La santé mentale Vers un bonheur sous contrôle

La santé mentale
Mathieu BellahsenLa santé mentale. Vers un bonheur sous contrôle, Paris, La Fabrique, 2014, 186 p., Préface de Jean Oury
Comment la santé mentale, idée progressiste de la psychiatrie d’après-guerre, s’est-elle transformée en outil de normalisation et de contrôle ? Dans les années 1980, une neuropsychiatrie « scientifique » a ouvert la voie au discours gestionnaire : il s’agissait désormais de classer, de gérer, d’évaluer.
Lire la suite ...






Pour l'émission "La boite à idées" de Mediapart, le psychiatre Mathieu Bellashen explique comment la santé mentale est devenue un outil dans la gestion néolibérale des populations.

Voir la vidéo ...

Le mouvement intersyndical des psychologues se poursuivra au mois de septembre prochain



Un millier de psychologues ont répondu à l'appel à manifester le 19 juin lancé par une intersyndicale dénonçant la précarité de la profession au sein de la fonction publique. Reçus aux ministères de la Santé et de la Fonction publique, leurs représentants, insatisfaits des échanges, annoncent d'ores et déjà la poursuite du mouvement en septembre.

Environ 1 000 psychologues ont répondu présents à l'appel intersyndical à Paris pour alerter sur la précarité de la profession et "ce, malgré les perturbations des transports liées à la grève de la SNCF", a annoncé le Syndicat national des psychologues (SNP) dans un communiqué, précisant que le cortège des manifestants s'est déplacé de la place de la Catalogne jusqu'au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Les représentants des syndicats CFTC, CGT, FO, SNP et Sud ont été reçus en fin d'après-midi par Ève Parier, conseillère en charge des ressources humaines du système sanitaire (RHSS) auprès de Marisol Touraine, et Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice des RHSS par intérim à la DGOS, pour y exposer leurs revendications (lire ci-contre). 

Pénuries de médicaments : la psychiatrie aussi

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

La commercialisation de produits efficaces est souvent arrêtée pour des questions de rentabilité.

« Souffrant d’une dépression au long cours, ma patiente prenait du Tofranil, un anti-dépresseur. Cette femme de 50 ans répondait bien à cette molécule, dosée à 10 mg », explique son médecin psychiatre, qui souhaite garder l’anonymat. Puis le laboratoire CSP a connu des difficultés d’approvisionnement, en raison d’un transfert de site de production. « J’ai cherché des alternatives, je n’ai trouvé aucun équivalent. Ma patiente ne supportait pas d’autres traitements, raconte la praticienne. Très attachée à ce médicament, elle a pu l’acheter par Internet. »

Des dispositions du projet de réforme pénale inquiètent des représentants de la psychiatrie



Plusieurs syndicats de psychiatres ont fait part de leurs inquiétudes quant à des dispositions votées dans le cadre du projet de loi tendant à renforcer l’efficacité des sanctions pénales, soumis actuellement à l'examen des parlementaires. Dans un communiqué commun le 18 juin, Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH), l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP), l’Association nationale des psychiatres experts judiciaires (Anpej), et l’Union syndicale des magistrats ont dénoncé "de manière vigoureuse" des dispositions introduites lors de l'examen à l’Assemblée nationale du projet, voté en première lecture le 10 juin. 


Ils visent notamment un article du projet, étendant les compétences des conseils locaux et départementaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD et CDSPD), qui réunissent représentants des services de l’État, élus locaux, et procureur de la République. L'Assemblée nationale tendrait à les substituer à l'autorité judiciaire en prévoyant de leur confier le suivi de l'exécution des peines, et donc de situations individuelles, puisqu'ils pourraient échanger toute information sur le suivi des condamnés. Dans le cadre de leurs missions, ces instances pourraient se voir transmettre "toute information qu’elles estimeraient utile et notamment des pièces jusque-là destinées uniquement à l’autorité judiciaire pour des questions de confidentialité".

« Vous avez agi en médecin, mais en médecin qui s’est trompé » dit l’avocat général à Nicolas Bonnemaison

Le Monde Blogs , par Pascale Robert-Diard

A ce procès de haute tenue, il fallait un grand réquisitoire. L'exigence a été remplie, mardi 24 juin par l'avocat général Marc Mariée. Puisant à la fois dans le dossier qu'il suit depuis son premier jour, il y a presque trois ans jour pour jour en qualité de procureur de Bayonne, et dans toute la richesse des deux semaines de débats, il a requis une peine de cinq ans d'emprisonnement avec sursis contre l'ancien urgentiste, sans l'assortir d'une interdiction d'exercice de la médecine.
Voici, sous réserve de la prise de notes à l'audience, l'essentiel de son intervention.
"Je voudrais adresser mes premiers mots à Nicolas Bonnemaison. Non, vous n'êtes pas un assassin. non, vous n'êtes pas un empoisonneur au sens commun de ces termes. Je vous le dis ici : mon regard sur vous a changé. Mais pour autant, je maintiens l'intégralité de mes accusations". Après avoir rappelé que Nicolas Bonnemaison comparaît pour avoir "attenté à la vie" de sept de ses patients par "l'emploi ou l'administration de substances de nature à entraîner la mort" avec la circonstance aggravante qu'il s'agissait de "personnes particulièrement vulnérables en raison de leur était physique et mental", Marc Mariée a observé : "Je dis qu'une agonie, certes, c'est une vie finissante, mais c'est une vie quand même."


Alzheimer : aux assises de l’Hérault, l’autre procès de l’euthanasie

24.06.2014

Alors que se termine, le procès Bonnemaison à Pau, une ex-professeur de français de 60 ans comparaît de mercredi à vendredi devant les assises de l'Hérault pour "tentatives d'assassinat" de sa mère le 25 avril 2009. L'intéressée a tenté ce jour-là de mettre fin aux jours de sa mère, Raymonde Colin, 87 ans, atteinte de la maladie Alzheimer depuis plusieurs années.

Bernadette Colin, en dépression après la mort de son père, avait emmené sa mère au bord de la mer, à Palavas-les-flots, lui avait acheté ses pâtisseries orientales préférées. Le soir, de retour à la maison, elle avait essayé de lui donner une mort "douce et paisible", en lui faisant avaler une boisson agrémentée d'un médicament. Mais ce cocktail n'avait fait qu'endormir l'octogénaire. Le matin, constatant que sa maman n'était pas morte, elle avait tenté de l'étrangler avec une cordelette, puis de l'étouffer avec un oreiller. Ses essais ayant tous échoué, Bernadette Colin avait enfin pris un couteau de cuisine et avait frappé, notamment au niveau de la poitrine. La lame cette fois s'était tordue... Raymonde Colin, qui ne s'est jamais souvenue des agressions de sa fille, est décédée en 2012 d'un cancer du foie.

Les hospitalisations pour infarctus ont quadruplé en Chine

24/06/2014
Crédit photo : AFP
La chape de plomb autour de la santé se dissipe dans l’Empire du Milieu. Financée par le gouvernement chinois, l’étude China-PEACE publiée dans le « Lancet » fait état, pour la première fois de façon représentative, de la prise en charge hospitalière de l’infarctus du myocarde (IDM) en Chine. Et les chiffres sont édifiants sur la transition épidémiologique qui s’opère là-bas.
Sur la décennie étudiée (2001-2011), parallèlement à l’augmentation de prévalence des facteurs de risque, le taux d’hospitalisations pour IDM avec sus-décalage du segment ST (STEMI) a quadruplé, passant de 3,7 pour 100 000 habitants en 2001 à 15,8 pour 100 000 en 2011. Mais ce n’est pas tout, l’étude souligne le décalage existant entre le boom économique et un système de soins à la traîne.

Enfance et comportement suicidaire

L'expérience de la solitude pendant l'enfance serait l'un des facteurs de risque accru du comportement suicidaire à l'âge adulte. Dans sa thèse présentée à l'Université de Stockholm, le sociologue Yerko Rojas analyse les facteurs infantiles qui influeraient sur le suicide lors du passage à la vie adulte.

En Suède, plus de 10.000 personnes commettent une tentative de suicide chaque année, quelle qu'en soit l'issue ; le suicide ou sa simple tentative sont l'une des principales causes de décès chez les adolescents et les jeunes adultes suédois. A l'aide de théories socio-épidémiologiques liées à l'enfance, le travail de recherche de Yerko Rojas vise à établir des facteurs de risque en lien avec le comportement suicidaire à partir de l'adolescence. Pour ce faire, les données proviennent essentiellement de la Stockholm Birth Cohort Study (SBC) ainsi que d'une population de 15 117 sujets.


Des radios complètes du squelette sont indispensables en cas de maltraitance




La maltraitance à enfant comporte des risques notables de sous ou de sur diagnostic avec des conséquences sur la morbidité et la mortalité. Devant l’histoire fournie pour expliquer des blessures, la découverte de séquelles traumatiques occultes est un argument décisif pour le diagnostic de maltraitance. De ce fait, l’Académie Américaine de Pédiatrie recommande, malgré l’irradiation, la pratique de radios complètes du squelette, à la recherche de fractures méconnues avant 2 ans. Le rendement de ces examens est moindre après cet âge. Des radios centrées sur la région d’un traumatisme suspect sont insuffisantes. Cependant, la valeur de ces examens avant 2 ans et jusqu’à 60 mois, par tranches d’âge, n’a pas fait l’objet d’une évaluation complète.
Dans le cadre d’un réseau de recherche sur la maltraitance, une enquête a été réalisée aux USA, qui a réuni pendant 1 an les séries de 20 centres de référence spécialisés, en incluant tous les enfants de moins de 60 mois. L’analyse a été faite par tranches d’âge de 6 mois. Toutes les données cliniques ont été collectées avant les radios et transmises au moment du signalement.