Les progrès thérapeutiques n’effacent en rien l’épreuve de «l’après». Une enquête rendue publique ce mardi s’y consacre.
Deux ans après. C’est loin mais encore si présent. Deux ans après le diagnostic d’un cancer, puis le traitement, puis la reprise de la vie de tous les jours. De plus en plus de personnes sont atteintes par cette maladie : près de 350 000 nouveaux cas par an. Plus des deux tiers d’entre elles vivront plusieurs années avec les marques de ce mal, avec le risque de rechute, avec les effets secondaires de la maladie et de ses traitements. Et aussi avec le regard d’autrui. Pour mieux connaître et comprendre les difficultés du retour à la vie normale, l’Institut national du cancer (Inca) avait prévu il y a cinq ans de conduire une«enquête de grande envergure interrogeant les personnes atteintes d’un cancer deux ans après le diagnostic».Un travail qui s’inscrit dans le nouveau plan cancer annoncé par François Hollande.
Ce mardi, cette série d’enquêtes et de recherches menée auprès de 5 000 personnes sur l’avant et l’après-cancer avec, en appui, les statistiques de l’assurance maladie, est rendue publique au cours d’un colloque (1).
« Je trouve absurde et violent que le destin d’une personne qui vit un drame aussi particulier, c’est-à-dire vivre intubée, soit choisi par quelqu’un d’autre, quelqu’un assis derrière un bureau. C’est violent, illogique, irrationnel, illégitime. C’est pour cette raison que nous avons déjà interrompu des traitements. »
C’est en ces termes d’une extrême clarté, que le neurologue Mario Sabatelli a lancé un nouveau pavé dans la mare des discussions sur la fin de vie ou le droit à l’euthanasie. Mais ils sont surprenants et gênants pour une partie de l’Italie, cet éminent professeur dirigeant le service SLA de la polyclinique catholique Gemelli. C’est-à-dire l’hôpital des Papes. Dans cette structure conventionnée avec la sécurité sociale italienne, plusieurs souverains pontifes ont été hospitalisés comme Jean Paul II et aussi Benoît XVI.
Une circulaire du 22 mai parue au Bulletin officiel (BO) du ministère de la Justice rappelle aux magistrats du Parquet qu'ils sont tenus d'informer les patients qui doivent être hospitalisés sans consentement, suite à une décision d'irresponsabilité pénale pour trouble mental, de l'avis qu'ils ont transmis au préfet et du régime de mainlevée des soins – plus ou moins strict – qui pourra leur être appliqué.
Dans cette circulaire, sont plus globalement présentées les dispositions de la loi du 27 septembre 2013 modifiant la loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques. Elle a en effet apporté plusieurs modifications aux dispositions du Code de la santé publique (CSP) concernant les personnes déclarées pénalement irresponsables en raison d’un trouble mental, en conséquence de la décision du Conseil constitutionnel du 20 avril 2012 (lire ci-contre). Les Sages avaient censuré plusieurs dispositions du CSP prévoyant, pour certaines catégories de malades ayant fait l’objet d’un signalement de l’autorité judiciaire ou supposés présenter un état dangereux particulier, un régime plus restrictif de levée de l'hospitalisation sous contrainte. La loi du 27 septembre 2013 a en effet réduit les cas dans lesquels les irresponsables pénaux sont soumis à ce régime plus restrictif. Ces dispositions s'appliquent non seulement lorsque l'hospitalisation sous contrainte a été ordonnée par le préfet à la suite d’une décision judiciaire mais également lorsqu’elle a été directement ordonnée par l’autorité judiciaire en application de l’article 706-135 du Code de procédure pénale.
Le projet, initié et porté par un Toulousain, a su fédérer malades, soignants et accompagnateurs, pour parler de ces maladies durant les 800 kilomètres du parcours.
Relier Toulouse à Paris en vélo, l'idée pourrait paraître saugrenue. Certains auraient dit folle. Pour Michel Lacan, le Toulousain à l'origine du projet (lire l'encadré), c'est tout le contraire. Responsable régional de l'UNAFAM (union nationale de familles et amis de personnes malades psychiques), et grand adepte de vélo, il avait proposé ce projet l'an dernier, lorsqu'un collectif d'associations militait pour que 2014 soit «grande cause nationale pour la santé mentale et les troubles psychiques». Une dénomination que n'a pas retenue le Premier ministre. Ce qui n'a pas empêché la poursuite du projet.
«Les motivations sont multiples» explique Michel Lacan, «à commencer par lutter contre la stigmatisation des personnes en souffrance psychique, en leur permettant d'avoir des activités comme tout le monde. D'une certaine manière, c'est leur donner la parole pour s'exprimer eux-mêmes, sans intermédiaires, en montrant ce dont ils sont capables».
a récente fusillade sur le campus d’une université à Santa Barbara, en Californie, qui a fait six morts, a relancé un débat au Congrès sur la façon d’empêcher les armes de tomber aux mains de personnes mentalement instables. Comme les efforts pour réglementer les ventes d'armes ont largement échoué, certains législateurs font pression pour réformer les soins psychiatriques, et pour reporter les efforts de prévention sur les malades mentaux les plus instables.
On attribue aujourd’hui à Elliot Rodger, le jeune tueur de Santa Barbara, la vidéo postée sur YouTube avant la fusillade sur le campus de Santa Barbara. Ses parents avaient averti la police quant aux dangers présentés par son instabilité mentale – en vain.
Lors d'un forum au Capitole, ici à Washington, le député Tim Murphy a souligné que la tuerie de Santa Barbara était consécutive à celle survenue dans une école primaire à Newtown, dans le Connecticut ; de celle qui avait éclaté dans une salle de cinéma à Aurora, dans le Colorado, et une autre à Tucson, en Arizona. Tous les assassins présumés avaient une chose en commun, a ajouté M. Murphy.
L'auteure est une professionnelle en communication. Elle réside à Montréal.
L'auteure soutient que des milliers d'organismes communautaires spécialisés dans l'accompagnement de gens souffrant de maladies mentales ont vu leur budget sabré par le gouvernement, ce qui risque de causer des problèmes dans la société.
Le vol du poupon d'un jour a captivé la population entière du Québec. Les médias sociaux se sont enflammés et, heureusement, l'histoire s'est bien terminée. La presse n'a pas tardé à tirer profit de cet événement en mettant sur la sellette le manque de sécurité dans les hôpitaux, alors qu'un tel enlèvement est rare. À quand remonte le dernier ? Au début des années 90.
Ce qui n'est pas un fait anecdotique par contre, c'est qu'au Québec, une personne sur cinq sera atteinte d'un trouble mental dans sa vie, notamment de dépression ou d'épuisement professionnel. La maladie affectera l'entourage de ces personnes et pourra même, comme dans le cas de madame Poulin-Collins, être la cause de préjudices. Même si les campagnes de sensibilisation martèlent l'importance de demander de l'aide lorsque l'on se sent sous l'emprise d'un tel mal, l'accessibilité à des soins psychiatres est gravement problématique au Québec.
Si vous souffrez de maladie mentale, vous êtes chanceux de vivre ou de travailler dans la ville de Laval ou celle de Québec. Dans ces deux cas, le délai de traitement peut aller jusqu'à maximum de deux mois. Pour Montréal ou les régions de l'Outaouais, Lanaudière ou les Laurentides, vous devriez faire preuve de patience avant d'être vu. Il pourrait s'écouler des années avant 'apparition des premiers symptômes et la pose d'un diagnostic.
Le Québec a adopté jeudi un projet de loi sur "les soins de fin de vie" comprenant les soins palliatifs et "l'aide médicale à mourir" dans certains cas exceptionnels, devenant la première province canadienne à le faire. Sans attendre son adoption, le gouvernement conservateur canadien avait désapprouvé ce projet, l'associant au "suicide assisté" et à "l'euthanasie", interdits par le code pénal du pays.
Reconnu, connu, et recherché, Moustapha Safouan l’est depuis longtemps. Cet ancien élève de l’université du Caire, né à Alexandrie, qui termina ses études à la Sorbonne et fut l’un des élèves et des analystes en contrôle de Jacques Lacan est une personnalité centrale dans la pensée analytique en France et dans le monde. Après plusieurs ouvrages qui contribuent à la pensée analytique, Safouan publie Psychanalyse, un recueil de trois grands essais reliés par une visée historique. Samedi 14 juin prochain, l’association d’analyste Espace Analytique y consacre son salon de lecture.
L’ouvrage conséquent s’ouvre avec le style et le recul qui fait la marque de Safouan : « Que peut-on dire de la psychanalyse après en avoir fait son activité principale pendant plus de soixante ans ? ». La clarté des écrits de Safouan, faite de cette fausse simplicité que seuls les orientaux savent trouver dans la langue française, ne se dément pas. En plus de quatre cents pages, nous voguons avec légèreté au travers de trois grands océans : la naissance du mouvement psychanalytique au temps de Freud, l’Eros aux travers d’une vision globale de la théorie psychanalytique, et l’évolution du mouvement psychanalytique de Jacques Lacan à nos jours.
La conscience se réduit-elle à un processus neuronal ? Telle est la question massive qu’affronte le philosophe des sciences Michel Bitbol en mettant la philosophie et la neurobiologie face à face, dans un ambitieux voyage.
Le centre hospitalier la Chartreuse et l’université de Bourgognecollaborent ensemble et présentent “l’espace psychothérapique”. Ce pôle clinique, de formation et de recherche est présent dans les bâtiments du centre hospitalier.
“L’ Espace Psychothérapique est destiné aux étudiants psychologues et aux psychiatres : il constitue un lieu spécifique d’expertise et de suivi clinique, de formation clinique et a pour objectif de développer des recherches dans le domaine des psychothérapies tout en favorisant les échanges sur les pratiques professionnelles entre les cliniciens”, précise le communiqué.
A lire ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse :
Un partenariat inédit entre le CH La Chartreuse et l’université de Bourgogne
Impact sur la qualité de vie, la situation professionnelle, le lien social... Malgré des progrès, deux ans après un diagnostic, le poids du cancer sur le quotidien des malades reste un gros point noir de la prise en charge et de l’accompagnement, conclut une nouvelle enquête menée par l’INCa et l’Inserm, dont les résultats ont été présentés ce matin à Paris, à l’occasion d’un colloque organisé à la bibliothèque nationale de France.
Prévue dans le cadre du plan cancer II (2009-2013), cette étude « VICAN 2 » a été menée en 2012 auprès de 4349 personnes atteintes de cancer deux ans après leur diagnostic selon une méthodologie un peu différente de celle employée au cours du premier volet de l’enquête conduite en 2004.
Dans une ordonnance, le tribunal administratif de Melun ordonne ce 5 juin à l'intersyndicale CFDT, CGT, FO et Sud de "libérer sans délai" les locaux administratifs et la cour d'honneur qu'elle occupe depuis le 2 juin au GH Paul-Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne) et ce, dans le cadre d'une mobilisation contre un projet de refonte de la durée quotidienne du travail. Celle-ci doit passer le 1er août de 8 heures à 7 heures 36, engendrant une baisse du nombre de jours de RTT de 27 à 23,5 jours cette année, puis à 18 jours en 2015 (lire ci-contre). Pour le juge, cette évacuation présente "un caractère d'urgence et d'utilité eu égard à la circonstance que cette occupation empêche le fonctionnement régulier du service public hospitalier". Il pointe un risque sur la confidentialité de certains dossiers (qualité et gestion des risques, finances et contentieux) et la sécurité (accès rendu difficile pour les services de secours), une direction "susceptible d'être paralysée" et des dégâts matériels. À défaut d'évacuation spontanée, le tribunal ne retient pas d'astreinte financière mais autorise l'établissement à recourir à la force publique.
Les personnels de l'Ehpad Clos Les Muriers du groupe Korian et la direction ont signé un protocole de fin de grève mercredi dernier. Les personnels réclamaient, entre autres, 13e mois et postes supplémentaires.
Après 5 journées de grève, l'Ehpad du groupe Korian, Clos des Muriers (Fondettes, Indre-et-Loire), a signé mercredi 4 juin un protocole de sortie de conflit avec les quelque 25 salariés qui manifestaient depuis samedi pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Une partie de l'équipe de cet établissement de 85 lits, qui associe une unité d'hébergement pour personnes âgées désorientées (Uhpad), un accueil de jour et une unité de gérontopsychiatrie, avait en effet cessé son activité depuis samedi matin 30 mai, suite à l'annonce d'une modification du planning, l'une des aides-soignantes (ASD) étant assignée à l'accompagnement d'une professionnelle en remplacement.
Parce qu'un patient agité et délirant, une personne âgée aux pensées suicidaires ou une adolescente mutique et prostrée ne relèvent pas nécessairement de la psychiatrie, un atelier au congrès de la SFMU a permis d'échanger autour de cas cliniques concrets sur les "pièges" que peuvent représenter les troubles du comportement aux urgences.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| Propos recueillis par Pascale Santi
Un an après la publication de la cinquième édition du DSM-5 par l'Association américaine de psychiatrie, ce manuel, qui classe les troubles mentaux, continue de susciter des controverses. Aux Etats-Unis, les instituts américain pour la santé mentale (National Institute of Mental Health) se sont ainsi désolidarisés du DSM-5.Cet ouvrage a été publié pour la première fois en 1952, avec une liste de moins de cent pathologies. Depuis 1980, il a évolué vers une approche de plus en plus catégorielle des maladies mentales, pour devenir un outil incontournable dans le monde de la santé mentale (supplément « Science & Médecine » du 15 mai 2013). Cette classification est utilisée pour les recherches cliniques, les études épidémiologiques ou l’évaluation des molécules (antidépresseurs, anxiolytiques et autres neuroleptiques). David Kupfer, directeur du comité d’élaboration du DSM-5, professeur de psychiatrie à l’université de Pittsburgh, président du conseil scientifique de la fondation FondaMental, revient sur cet outil diagnostique, qui sera traduitprochainement en français.
Le « DSM-5 » n’encourage-t-il pas une inflation de pathologies ?
D’abord, il n’y a pas 350 pathologies, comme je l'ai souvent lu, mais 157, contre 297 en 1994, classées par grandes catégories. Qu'il s'agisse de l'autisme, des troubles de l'attention, de la dépression, de la schizophrénie ou des troubles bipolaires, il est très important de détecter les symptômes de ces maladies le plus tôt possible. Or, bien souvent, ce n’est pas le cas. Par exemple, nous avons étudié un grand nombre de personnes entre 15 et 25 ans présentant des troubles bipolaires. Nous nous sommes aperçus que ces personnes attendaient en moyenne sept à dix ans avant d'avoir un bon diagnostic aux Etats-Unis, dix ans en France. C'est beaucoup trop long, et cela engendre des traitements inadaptés, voire pas de traitement du tout.
Avec le DSM-5, nous mettons en avant ce que nous pensons être les signes cliniques des troubles bipolaires en se concentrant sur la dépression et les accès maniaques. Avant cela, nous cherchons à identifier les premiers changements d'humeur ou de niveau d'activité et d’énergie, qui sont, selon le DSM-5, les premiers signes de la maladie. La détection des maladies mentales doit être précoce. Car, comme pour toutes les maladies chroniques, on a alors plus de chances d'avoir un traitement adapté. Pour traiter les maladies mentales, il faut une prise en charge globale : traitement médicamenteux, psychothérapie, hygiène de vie...
Janssen-Cilag International NV a annoncé aujourd’hui que la Commission européenne a approuvé l’extension de l’antipsychotique atypique INVEGA® (palipéridone ER), indication orale contre la schizophrénie, pour inclure les adolescents âgés de 15 ans et plus.1 La décision de la Commission européenne fait suite à un avis positif du comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments en avril 2014.2
« Cette décision signifie qu’INVEGA® représente désormais une option de traitement supplémentaire disponible pour les médecins et pour les jeunes qui souffrent de schizophrénie », a déclaré Andreas Schreiner, Chef de l’European Therapy Area, Neuroscience and Pain. « Nous nous réjouissons donc que la Commission européenne ait approuvé INVEGA® pour le traitement de la schizophrénie chez les adolescents âgés de 15 ans et plus. »
L’approbation est basée sur les résultats de trois études pivots de phase 3 portant sur INVEGA® chez les adolescents. Ces résultats ont démontré qu’INVEGA® dispose d’un profil d’innocuité et d’efficacité chez les adolescents similaire à celui observé chez les adultes souffrant de schizophrénie.3,4,5 Dans la première étude, une étude de six semaines randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, des posologies de 3 mg, 6 mg et 12 mg d’INVEGA® une fois par jour ont amélioré les symptômes de la schizophrénie chez les adolescents.3
C’est un beau soufflet qui retombe ! En 2012, l’agence européenne du médicament (EMA) avait annoncé vouloir assouplir les règles d’accès aux données cliniques fournies à l’agence par les laboratoires pharmaceutiques, et changer le système actuel d’autorisation au cas par cas suivant des critères non définis. Cette position a d’ailleurs été appuyée le 2 avril dernier par le Clinical Trials Regulation, un règlement européen (n° 1049/2001) votée par le Parlement qui exige que toute personne qui en fait la demande doit pouvoir accéder à ces données. De nombreux acteurs de la recherche (et notamment plusieurs directeurs de centres Cochrane et les comités éditoriaux du BMJ et de PLOS one) s’étaient enthousiasmés face à cette évolution, mais l’engouement est retombé à mesure que les premiers éléments de ces nouvelles « règles du jeu » ont été communiqués.
Des informations protégées par un copyright
Selon la dernière version des règles d’accès aux données cliniques fournies par l’EMA, qui doivent être définitivement adoptées le 12 juin par son conseil d’administration, la consultation des données se ferra en mode « view-on-screen-only ». Cela signifie que les rapports seront visibles sur un site dédié mais ne pourront être ni téléchargés, ni imprimés. En outre, cet accès ne sera accordé qu’aux utilisateurs qui accepteront les conditions d’accès, elles aussi très critiquées. Tous les utilisateurs devront en effet reconnaître que les informations consultées sont protégées par un copyright et doivent être considérées comme ayant une importance commerciale. Les utilisateurs devront d’ailleurs reconnaître qu’ils pourraient être poursuivis devant un tribunal britannique. Ce sera notamment le cas des analyses statistiques et des méthodes de calcul qui ne font pas partie des données nécessaires à l’autorisation de mise sur le marché. Les chercheurs indépendants devront dont y réfléchir à deux fois avant de publier des conclusions issues de ces données qui seraient contraires à des résultats positifs déjà parus.
En juillet 2013, Joris Beton, alors étudiant en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmier Croix-Rouge Française de Valence (promotion 2010-2013) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « L’humour dans la relation de soin ». Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Joris débute ainsi son travail de recherche : « Un Mémoire en Beton - L’humour dans la relation de soin » est un travail d’initiation à la démarche de recherche en soins infirmiers. Bien que le titre soit d’une extrême arrogance, il représente, pour l’élève infirmier que je suis, une forme de transition entre l’étudiant et le futur professionnel de santé. La construction de ce travail de fin d’études est d’ailleurs le reflet du contenu de la formation infirmière puisqu’il se découpe principalement en une partie théorique et en une partie pratique, dite « de terrain ». Tout l’enjeu et l’intérêt de cette initiation à la recherche est de confronter ces deux champs qui, l’un sans l’autre, n’auraient pas de sens.
Si l'hôpital est un terrain favorable au burn out, les urgences en sont un coefficient multiplicateur avec un très fort risque suicidaire et addictif. Comme évoqué au congrès de la SFMU, ce sujet bien que connu de tous reste pourtant tabou. Et les urgentistes semblent ne pouvoir compter que sur eux-mêmes pour se protéger les uns les autres.
Si 75% des urgentistes avouent aimer leur métier, 60% se disent en burn out et 20% veulent arrêter – un taux qui culmine à 85% chez ceux affichant moins de cinq ans d'ancienneté, selon une récente enquête de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf, lire ci-contre). Ce constat, fourni ce 4 juin lors du congrès de la Société française de médecine d'urgence (SFMU) par le Dr Maurice Raphaël, chef des urgences de l'hôpital Bicêtre (AP-HP), confirme que si l'hôpital est un terrain favorable au burn out, les urgences en sont à elles seules un coefficient multiplicateur. Pressions du soin, du flux et de l'efficience, les spécificités de ces services sont connues avec des soignants qui changent de lieu toutes les 2-3 minutes et les médecins toutes les 4-5 minutes.
MILIEU CARCÉRAL- Les infirmiers et les gardiens de prison s’inquiètent des réductions des services de soins de santé dans les prisons fédérales.
Depuis le 1er avril, l’ordre a été donné dans de nombreux établissements carcéraux fédéraux à travers le Canada de revoir le nombre d’heures où les infirmiers sont présents. C’est le cas dans la majorité des 12 prisons fédérales au Québec, selon le Syndicat des agents correctionnels du Canada (SACC). Dans plusieurs prisons, cette présence d’infirmiers passera de 16h à 12h par jour. « Les infirmiers, qui étaient présents jusqu’à 23h, vont maintenant partir dès 19h », a rapporté Éric Thibault, président du SACC au Québec.