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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 13 décembre 2013

Les nouveaux habits du racisme

LE MONDE CULTURE ET IDEESPar 

Les nouveaux habits du racisme.
Les nouveaux habits du racisme. | Olivier Balez

Depuis la vague d’injures proférées à l’égard de Christiane Taubira, mais aussi de la nouvelle - et métisse - Miss France, le mot racisme est sur toutes les lèvres, mais nul ne sait exactement où en est la chose.

Observe-t-on, dans un pays où le Front national ne cesse de gagner des voix, une « libération de la parole raciste », voire une vague d’hostilité envers ceux que l’on nomme, faute de mieux, les « minorités visibles » ? Quelles sont les formes contemporaines de ce phénomène qui a fait son entrée dans les dictionnaires français en 1932 ? L’Hexagone est-il aujourd’hui gangrené par cette pensée que le sociologue américain William Julius Wilson définissait, à la fin des années 1990, comme une « idéologie de la domination raciale » ?

La « guenon » de la petite fille de la Manif pour tous, le bébé singe de la page Facebook d’une candidate du Front national, la banane de la « une » de Minute : en quelques images, l’extrême droite est parvenue à ressusciter, autour de la figure de Christiane Taubira, tout un univers colonial - le bon nègre de « Y’a bon Banania », les images de « sauvages » véhiculées, au début du XXe siècle, par les expositions coloniales et, surtout, le fantasme de l’animalité des Africains, à mi-chemin entre le singe et l’homme. Une idée que, malgré sa prudence, le naturaliste Georges Louis de Buffon, au XVIIIe siècle, jugeait évidente. « L’intervalle qui sépare le singe du nègre est difficile à saisir », écrivait-il en 1776 dans De la dégénération des animaux.
LE RACISME « BIOLOGIQUE » DISQUALIGIE
Si les associations, les hommes politiques et la presse ont, dans un premier temps, écouté ces propos avec une stupéfaction un peu incrédule, c’est sans doute parce que ce racisme « biologique et inégalitaire », selon le mot du chercheur Pierre-André Taguieff, a quasiment disparu. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’idée qu’il existe sur Terre des « races » humaines différentes, et que certaines sont supérieures à d’autres, est moribonde : les travaux scientifiques menés dans l’après-guerre ont disqualifié cette approche « typologique ». Surtout, cette conviction, largement partagée dans les années 1930, a été condamnée, après la Libération, par la communauté internationale.

L’avis très attendu du jury citoyen sur l’euthanasie

 15 décembre

Ils sont vingt citoyens lambda, hommes et femmes, sélectionnés par l’IFOP. Depuis la mi-novembre, cette "conférence citoyenne" planche dans la plus grande discrétion sur la fin de vie. Son avis, rédigé pendant tout ce week-end, pèsera lourd dans la future loi promise par François Hollande... Iront-ils jusqu’à prôner la légalisation de l’euthanasie ? Ou défendront-ils le statu quo ? Réponse lundi matin.

Peut-on confier à un petit groupe représentatif de "citoyens" français le soin de décider de la future loi française sur la fin de vie ? C’est un peu la question qui se posera lundi, après que le "jury citoyen" aura rendu son avis sur des questions aussi délicates que l'euthanasie active ou le suicide assisté, jusqu'à présent interdits en France. La "conférence de citoyens" mise sur pied par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait en effet prévu de plancher tout le week-end sur des recommandations sur la fin de vie qu’elle dévoilera lors d'une conférence de presse à Paris.

Suicide assisté : «Soulager les souffrances, oui, abréger non»

15/12/2013


Le docteur Henri Delbecque, membre fondateur de la coordination régionale des soins palliatifs (et président d’honneur), fait entendre sa différence, privilégiant une atténuation des douleurs à la mort donnée par qui que ce soit.

Un "Front commun" entre acteurs de la e-cigarette et décideurs de santé publique

15 décembre

L'Institut national de la consommation (INC), l'Office français de prévention du tabagisme (OFT) se sont rencontrés samedi à l'INC, avec l'Association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique (Aiduce) et le Collectif des acteurs de la cigarette électronique (Cace). Ensemble, ils ont créé un "front commun pour améliorer l'information des consommateurs et garantir la qualité des produits".

jeudi 12 décembre 2013

Ubuesque docilité chinoise

LE MONDE |  • Mis à jour le  |

"Les élèves de ces pays travaillent beaucoup plus que les nôtres, analyse Jean-Rémi Girard, secrétaire général à la pédagogie du SNALC. Cela vaut pour la Chine, mais aussi pour la Corée du Sud, où dès le primaire ils étudient autant à l'école qu'en dehors, alors que les devoirs à la maison sont interdits chez nous
"Les élèves de ces pays travaillent beaucoup plus que les nôtres, analyse Jean-Rémi Girard, secrétaire général à la pédagogie du SNALC. Cela vaut pour la Chine, mais aussi pour la Corée du Sud, où dès le primaire ils étudient autant à l'école qu'en dehors, alors que les devoirs à la maison sont interdits chez nous | REUTERS/NIR ELIAS

La publication, le 4 décembre, du classement PISA sur l'éducation à travers le monde a suscité des réactions stupéfiantes en France. Stupéfiantes, pour un observateur chinois, s'entend… Des ministres ou anciens ministres de l'éducation, des spécialistes de l'école, des journalistes se sont succédé sur nos antennes pour se désoler de la baisse de niveau de notre éducation nationale française.
Presque tous les quotidiens, de droite comme de gauche, ont fustigé à l'unanimité l'éducation nationale en s'appuyant sur ce fameux classement PISA. Or un tel classement place Shanghaï, qui représente la Chine en l'occurrence, en tête de liste. J'ai l'impression que ce résultat a quelque peu glorifié, sans le vouloir, le système éducatif chinois et donné du crédit à un régime qui cherche avant tout à imposer ses méthodes de bourrage de crâne dans toutes les écoles en Chine.
Car la réalité de l'éducation chinoise telle que nous la connaissons est bien différente de ce que vous imaginez. Les Européens qui prônent l'efficacité de nos méthodes sont-ils au courant que, dans la moindre école élémentaire, le directeur doit impérativement accepter la surveillance constante d'un secrétaire du Parti ? Dans les universités, même les plus prestigieuses, les académiciens doivent orienter leurs recherches en fonction de sujets prédéfinis, et financés, par le ministère, c'est-à-dire le Parti.

Les nouvelles drogues synthétiques et leurs enjeux

euronews 06/11/13
Depuis cinq ans, des dizaines de nouvelles drogues de synthèse, appelées ‘designer drugs’ ou Nouveaux Produits de Synthèse (NPS), font leur apparition. Bon marché et faciles d’accès, elles sont devenues de plus en plus populaires chez les jeunes.
Mais elles sont également très dangereuses car même les médecins ne connaissent pas tous leurs effets sur la santé. La Nouvelle-Zélande a trouvé un nouveau moyen de lutte contre ce type de drogues : leur légalisation.

Noémi Mráv
« Euphorie est le mot juste. On devient ouvert, tranquille, équilibré. On en a de plus en plus besoin. Puis, ça donne un terrible mal de tête. Je ne sais même pas pourquoi on a envie d’en reprendre. »
« Au moment de la prise tout allait assez bien mais le lendemain, horrible », témoigne un jeune couple d’une vingtaine d’années après avoir essayé KATI.
KATI, officiellement méphédrone (4-méthylméthcathinone), est une drogue de la famille des amphétamines et des cathinones dont l’usage primaire, en tant que stimulant, a été détourné. Elle existe sous forme de capsules, de cachets ou encore de microcristaux. On peut la consommer oralement ou par injection.
Sa popularité peut s’expliquer de trois façons. Après la chute du marché de l’ecstasy en 2008, les consommateurs de la ‘party-drug’ ont dû trouver un substitut. Légaux à leurs débuts, les cannabinoïdes synthétiques, les amphétamines et les cathinones ont alors remporté un énorme succès. En 2009, KATI (également appelée Sels de bain), était le quatrième produit le plus populaire en Europe parmi les drogues accessibles dans la rue. Elle est arrivée en Hongrie en 2010 et s’est vite propagée.
L’émergence des NPS a été possible car les pays n’ont pas été capables d’adapter leurs lois assez vite. Les rendre illégales a pris beaucoup de temps, période durant laquelle n’importe qui pouvait acheter ce type de drogues, pour moins cher que l’alcool. La méphédrone, le cristal et d’autres NPS pouvaient acheter sur internet. Les magasins en ligne les vendaient en tant qu’engrais ou sels de bain en précisant qu’elles étaient impropres à la consommation humaine et interdisant la vente aux mineurs. En réalité, tout le monde savait qu’il ne s’agissait pas de sels de bain et que ces produits étaient destinés à la consommation humaines.

mercredi 11 décembre 2013

Les mots des mômes cachent des maux sérieux

8 DÉCEMBRE 2013 
«Pipi», «bobo», «récré», et aussi «âge de raison», «divorce», «hyperactif». En cent mots et avec quatorze coauteurs, le psychanalyste et universitaire Jacques André ouvre les portes de l’enfance - celle des enfants, mais aussi celle des parents. On feuillette, et la madeleine se croque : on est à nouveau petit, et la question «tu as fait tes devoirs ?»résonne comme une menace, ou pour le moins un reproche, tandis que sonne la fin d’un âge d’or où «aller à l’école voulait dire jouer, dessiner, peindre». Plus loin, la madeleine s’émiette devant la rivalité entre frère et sœur ; «C’est déjà mon frère, faut-il en plus que je l’aime ?» En écho de nos propres souvenirs, ce sont les grandes questions des petits qui sont évoquées, notamment celles frappées de non-dits.

La santé du futur bébé influencée par ce que mange son père ?

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

Spermatozoïdes.  © Iqbal Osman.
Lorsqu'un couple décide d'avoir un enfant, c'est à la future maman que l'on adresse les conseils de santé et de diététique : mange ci ou ça, c'est plein d'iode/de fer/de calcium, réduis ton exposition aux toxines, cesse de fumer, de boire ou de prendre certains médicaments, fais une cure de vitamine B9 pour réduire les risques de spina bifida, etc. Et le futur père ? Le père, rien. Comme si le fait de ne pas accueillir l'embryon en son giron, de n'être qu'un simple pourvoyeur de gamètes, l'exemptait de se préoccuper de ses habitudes de vie et du contenu de son assiette...

Cette conception des choses pourrait bien changer suite à une étude canadienne d'épigénétique publiée ce 10 décembre par Nature CommunicationsAvant d'aller plus loin, il faut expliquer ce qu'est l'épigénétique. Il y a d'un côté le génome, qui détermine le plan de construction et de fonctionnement de l'organisme, et, à côté de cela, l'épigénome, qui est en quelque sorte le registre des informations régulant la manière dont lesdits gènes s'expriment. Pour l'expliquer autrement, voici la métaphore du biologiste allemand Thomas Jenuwein, que j'ai trouvée, une fois n'est pas coutume, sur Wikipédia : « On peut sans doute comparer la distinction entre la génétique et l’épigénétique à la différence entre l’écriture d’un livre et sa lecture. Une fois que le livre est écrit, le texte (les gènes ou l’information stockée sous forme d’ADN) sera le même dans tous les exemplaires distribués au public. Cependant, chaque lecteur d’un livre donné aura une interprétation légèrement différente de l’histoire, qui suscitera en lui des émotions et des projections personnelles au fil des chapitres. D’une manière très comparable, l’épigénétique permettrait plusieurs lectures d’une matrice fixe (le livre ou le code génétique), donnant lieu à diverses interprétations, selon les conditions dans lesquelles on interroge cette matrice. »

Les rythmes scolaires du lycée contraires au bien-être des élèves ?

Le Monde.fr | Par La réforme des rythmes au primaire pourrait-elle s'étendre au lycée ? Même si le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, a annoncé que ce dossier ne serait pas d'actualité avant 2015, l'Union nationale lycéenne (UNL), principal syndicat lycéen, a inscrit au cœur d'une campagne, lancée lundi 9 décembre, l'exigence de journées scolaires moins lourdes et plus régulières. Aujourd'hui, la durée hebdomadaire passée en classe varie entre 30 heures et 40 heures. Des semaines très lourdes auxquelles s'ajoutent de nombreux « trous » entre les cours. Selon Ivan Dementhon, président de l'UNL, cet aménagement nuirait à la concentration des élèves.
Une opinion que partagent Cassia et Nora, 17 ans. En terminale L au lycée Victor-Hugo, dans le Marais, à Paris, elles rêvent d'un emploi du temps à l'italienne, pays où elles ont fait un séjour linguistique. Là-bas, les jeunes quittent généralement l'école avant 16 heures, contre 18 heures en France. Ils consacrent leurs après-midi à la danse, la musique, le dessin, ou à la révision du baccalauréat, ce que les deux adolescentes font rarement : « Où trouver le temps ? », s'interroge Nora, grands yeux bleus sur un visage poupon, une cigarette roulée entre les lèvres. « Notre journée ressemble à un course contre la montre », ajoute son amie Cassia, le regard cerné par une montagne de fard à paupière.

Maisons de naissance : les usagers saluent « un premier pas »

09/12/2013


Le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE), qui regroupe une quarantaine d’associations d’usagers de la santé concernés par les questions relatives à la grossesse, se réjouit du récent vote par l’Assemblée nationale de l’expérimentation des maisons de naissance.

La vigilance reste de mise

Le collectif prévient qu’il restera vigilant. Un cahier des charges sur les conditions de ces expérimentations et sur la sélection des projets doit en effet être rédigé par la Haute autorité de santé (HAS). Le CIANE juge« primordial » d’être associé à ce travail, afin que les maisons de naissance « soient réellement des lieux de physiologie insérés dans un réseau de soins, où les sages-femmes pourront exercer en toute autonomie selon leurs compétences ».
Pour le CIANE, ce vote est une première étape vers une prise en compte élargie des demandes des patientes, qu’elles visent les pôles physiologiques, les maisons de naissance intra ou extra-hospitalières, l’ouverture des plateaux techniques aux sages-femmes libérales, ou l’accouchement à domicile.
› H.S.R.

mardi 10 décembre 2013

Hôtel-Dieu : le personnel dans l’attente

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A l’Hôtel-Dieu, l’espoir renaît un peu depuis la récente décision du nouveau directeur de renoncer au transfert du siège de l'AP-HP dans cet établissement.
« Le point positif, c’est la réouverture des discussions. Martin Hirsch, le nouveau directeur, est plus présent, plus à l’écoute de tout le personnel, de ceux qui sont pour la réouverture des urgences mais également de ceux qui y sont opposés comme le Pr. Loic Capron. Le nouveau directeur de l’AP-HP est arrivé dans un espace où plus personne ne parlait ou plus rien n’avançait », estime Guillaume Gandoin, infirmier.

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Espagne : vers un vaccin thérapeutique VIH testé sur des humains

10 décembre

L'hôpital Clinic de Barcelone compte bientôt tester sur des humains un vaccin thérapeutique contre le virus du sida, né d'une collaboration européenne qui, s'il est efficace, permettra de neutraliser définitivement la maladie chez les personnes déjà porteuses du VIH.

Le dépistage de la trisomie 21 est en voie de mutation

09/12/2013

En 2007, la HAS rédigeait une évaluation des différentes méthodes de dépistage de la  trisomie 21 pendant la grossesse, et recommandait de proposer aux patientes le dépistage combiné au premier trimestre, jusqu’alors peu utilisé en France. Un arrêté publié en juin 2009 mettait en place ce dépistage combiné au 1er trimestre destiné à remplacer le dosage des marqueurs sériques du 2ème trimestre.
Les objectifs de cet arrêté étaient de limiter le nombre de prélèvements invasifs, de proposer un dépistage le plus précoce possible et enfin d’homogénéiser l’offre sur l’ensemble du territoire français.
Quatre ans après qu’en est-il, alors qu’apparaît déjà, de manière insistante, le Diagnostic Prénatal Non Invasif (DPNI), analyse de l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel. Une évaluation pilotée par l’Agence de la Biomédecine fera bientôt l’objet d’une publication. Le Dr B. Broussin, membre du comité de pilotage, offrait la primeur de quelques résultats aux participants du Congrès Infogyn.

Les patients n’hésitent plus à poursuivre leur généraliste

10 décembre

Le nombre de dossiers de responsabilité impliquant des généralistes a augmenté l’an dernier, selon le dernier rapport du Sou Médical rendu public mardi. En tout, 505 déclarations impliquant des généralistes ont été recensées en 2012 par l’assureur. Le taux de sinistralité ne cesse de progresser. Et les médecins traitants sont souvent traduits devant les tribunaux.

C’est une triste confirmation plus qu’une surprise. Les généralistes mis en cause par leurs patients pour responsabilité civile professionnelle (RCP) sont de plus en plus nombreux. Le dernier rapport du Sou Médical montre une augmentation des incidents rapportés à l’assureur. Le nombre de déclarations impliquant des médecins de famille est passé, en un an, de 387 en 2011 à 505 en 2012. Une forte augmentation des mises en cause qui s’explique en partie par la croissance ces dernières années des effectifs généralistes assurés au Sou (45 787 en 2012). Mais pas uniquement. Leur taux de sinistralité est en effet en hausse par rapport à 2011 : 1,3 % contre 1,1%; et se rapproche de plus en plus de la moyenne des médecins libéraux toutes spécialités confondues (2,65 %). Même si cela reste faible au regard de disciplines comme l’ophtalmologie (5,7 %) et surtout l’anesthésie (21,8 %) ou la chirurgie (38,7 %).

Forte chute des arrêts maladie dans les hôpitaux

10 décembre

Voilà un chiffre qui risque de relancer les critiques de l’opposition sur le gouvernement, au moment même où il est en train de supprimer la journée de carrence des fonctionnaires en cas d’IJ. Selon une étude de Sofaxis, rendue publique lundi, le nombre d'arrêts pour raisons de santé des fonctionnaires territoriaux et des agents hospitaliers a chuté en 2012, pour la première fois depuis six ans. Les arrêts d'une journée en maladie ordinaire ont reculé de plus de 43% en un an dans la fonction publique Territoriale et de 40% dans l'Hospitalière, selon la société d'assurance spécialisée. Les auteurs y voit un effet de la journée de carence en cas d’IJ, décidée par le gouvernement Fillon, à l’instar des trois jours qui régissent le secteur privé : "La mise en application d'un jour de carence en maladie ordinaire explique probablement ce phénomène", analyse Pierre Souchon pour le groupe Sofaxis, qui confirme les observations faites début 2013 par la FHF (Fédération Hospitalière de France).

lundi 9 décembre 2013

«Son pouls s’est affaibli peu à peu»

ERIC FAVEREAU

C’est une femme de 60 ans, ouverte, chaleureuse, à l’empathie évidente. Toute sa vie, elle a été engagée dans un travail associatif. Elle vit dans le Sud. Appelons-la Geneviève. Elle dit qu’elle ne regrette rien. Plus d’un an après avoir aidé une amie, Françoise, à mourir, elle ne se sent pas écrasée par le poids de la décision qu’elle a prise. «C’est ainsi, nous n’étions pas tristes, elle est partie comme elle le voulait», répète-t-elle.
Geneviève a toujours été une militante, mais dans un tout autre domaine que celui de la médecine. Elle nous a adressé son témoignage «parce que Françoise le voulait». Nous l’avons vérifié, des éléments ont été modifiés pour qu’il n’y ait pas de reconnaissance possible. On découvre que certains arrivent à se débrouiller, qu’il y a des canaux permettant de trouver les «médicaments» qu’il faut pour arrêter la vie. Dans ce témoignage transparaît l’évidence d’un lien d’amitié. Geneviève en a parlé à la fille de Françoise, comme à l’infirmière qui accompagnait son amie. «Ce que je craignais, reconnaît-elle, c’est le médecin. Mais, par chance, il a fait son certificat de décès sans se déplacer.»
Françoise vivait seule. Elle aimait la musique et lire. Elle avait «une grande culture».
Ainsi parle Geneviève :

UNE AMITIÉ

«Françoise était une ancienne amie très chère atteinte d’un cancer de la vessie très sévère et elle ne voulait subir ni opération ni aucune thérapie. Quelques années auparavant, elle avait subi un lourd traitement pour un cancer du colon qui lui avait laissé de très mauvais souvenirs et elle ne souhaitait pas revivre les moments pénibles qu’elle avait traversés.

« Homo sapiens », un va-t-en-guerre ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  |
Un crâne découvert dans une grotte de Chine méridionale présente au niveau du temporal droit une fracture résultant d’un coup porté à l’aide d’un objet contondant. Il s’agit du plus ancien témoignage archéologique de violence : la victime, qui a survécu à son agression, était un Homo sapiens archaïque ayant vécu entre 200 000 et 150 000 ans avant le présent.
Est-ce à dire que la violence en général, et la guerre en particulier, s’enracine profondément dans l’histoire de l’humanité ? Qu’elle est inhérente à notre nature ? Inscrite dans nos gènes ? C’est pour contrer ce genre d’assertions, relevant d’une anthropologie « noire » fortement idéologisée, que Marylène Patou-Mathis, docteure en préhistoire, a choisi de mener une interrogation croisée des données de l’archéologie et de l’anthropologie, agrémentée d’incursions en philosophie, biologie ou psychanalyse.

Éthique décalée : la FDA interdit la vente d’un test génétique

Le Monde Blogs , par Luc Perino
En 2007, la société « 23andMe » commercialisait un test salivaire permettant d’établir une carte génomique personnelle pour 399 $. Nous avions alors dénoncé (réf) cette proposition qui prétendait évaluer le risque individuel pour les maladies les plus redoutables. La publicité alléchait le chaland en proposant de déterminer aussi la proximité génétique avec des célébrités ou avec une communauté ethnique ou socioculturelle. Devant de telles grossièretés, on peut s’étonner que la FDA n’ait pas réagi immédiatement en interdisant un tel commerce. D’autant plus qu’à l’époque, la recherche n’avait pas les moyens d’attribuer des interprétations solides à la plupart des polymorphismes nucléotidiques détectés sur les génomes. (Ces polymorphismes sont des mutations ponctuelles sur un seule "lettre" de l'ADN)
Comme on pouvait s’y attendre, de nombreux diagnostics erronés ont été posés, ainsi que des prédictions fantaisistes dont on ne pourra jamais évaluer les prolongements psychologiques… D’aucuns diront qu’il faut déjà un profil psychologique particulier pour acheter de tels tests, et c’est certainement sur la connaissance de cette faiblesse humaine que le business plan de l’entreprise avait été élaboré.

Essais cliniques des médicaments : la nouvelle donne

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
| Nini La Caille
Recours croissant aux nouvelles technologies et aux communautés de patients ; modifications profondes de la conception et du déroulé des études cliniques… Le développement et l’évaluation des nouvelles molécules thérapeutiques sont en pleine mutation. Le domaine des maladies génétiques a été parmi les premiers à faire bouger les lignes. « Nous devons être dans une créativité permanente car le modèle traditionnel des essais n’est pas adapté aux maladies rares », confirme Frédéric Revah, directeur général du Généthon. De fait, les essais thérapeutiques ne peuvent ici, par définition, être menés sur de vastes populations de malades.

Un suicide de détenu tous les trois jours

LE MONDE | 
EN MOYENNE, on enregistre le suicide d'un détenu presque tous les trois jours : 112 d'entre eux se sont donné la mort en 2011, 117 en 2012, 98 au 30 novembre de cette année, qu'ils soient en détention ou en aménagement de peine. Presque toujours des hommes, et presque toujours par pendaison (à près de 95 %), à l'âge moyen de 37 ans. Le nombre de personnes écrouées a plus que doublé depuis les années 1960, mais le taux de suicide a presque quintuplé en cinquante ans, selon la dernière étude disponible des chercheurs de l'Inserm et de l'administration pénitentiaire, qui date de 2010.

MACHOS À GOGO – Le florilège 2013 du sexisme

Le Monde Blogs 
« Tout le chemin que nous n'avons pas parcouru », c'est le titre d'une vidéo recensant nombre d'attaques machistes subies par les femmes dans les médias en 2013 et que le magazine américain Time a publiée vendredi sur son site Internet. Réalisée par l'organisation à but non lucratif américaine The Representation Project, qui lutte contre les inégalités et stéréotypes sexistes, ce montage reprend des dizaines d'extraits de publicités et d'attaques personnelles à l'endroit des femmes, en politique comme dans les médias.

L'équipe à l'origine de la vidéo commence par reconnaître les avancées faites depuis l'ère Mad Men : la jeune Malala en « une » du Time dans son numéro sur les cent personnalités les plus influentes en 2013, la création du test de Bechdel en Suède, qui sanctionne les films machistes, le nombre record de femmes nominées dans la catégorie réalisation des Emmys...

L'inquiétante banalisation du dopage des cadres

LE MONDE | 
Par 
Aude Selly, responsable RH au sein d'un équipementier sportif, a, pendant des années, rempli sans faillir les multiples missions qui lui étaient assignées. Mais il y a deux ans, elle a commencé à prendre des anxiolytiques pour calmer son angoisse de ne pas y arriver et pour retrouver un sommeil devenu capricieux.
Cela a marché un temps puis, progressivement, elle a ressenti le besoin d'augmenter elle-même les doses, sans plus de surveillance médicale. « J'étais devenue addictive à la sensation de me sentir moins angoissée, raconte-t-elle. Cela a duré plusieurs mois, jusqu'au jour où toutes les plaquettes ont été vides. »
Quelques semaines plus tard, c'est le burn-out, la tentative de suicide et l'hospitalisation, qu'elle a racontés dans son livreQuand le travail vous tue (Maxima, 128 p., 14,80 €).
Aude Selly n'est pas un cas isolé. Le phénomène prend de l'ampleur de façon alarmante, selon les médecins qui témoignent.« A partir des années 2000, ces pratiques de dopage se sont développées et répandues dans l'ensemble du monde du travail », écrit Michel Hautefeuille, psychiatre, auteur de Dopage et vie quotidienne (Payot, 2009).

Le stupéfiant somnifère qui réveille

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
A l’âge de 19 ans, Georges a été victime d’un accident de la route. Son cerveau a subi un traumatisme, auquel s’est ajoutée une privation d’oxygène (« ischémie ») liée à la chute du car dans un lac. C’était il y a treize ans. Pris en charge dans un hôpital de l’est des Etats-Unis, Georges est resté deux ans plongé dans un « état de conscience minimale » : il était capable, de façon occasionnelle, de manifester des comportements volontaires simples.
En 2002, sa mère décide de lui donner un somnifère pour calmer son agitation : le zolpidem (commercialisé en France sous le nom de Stilnox). Quinze minutes plus tard, ce qu’elle voit lui semble tenir du « miracle » : son fils la regarde calmement, il tente de lui parler. Depuis, Georges prend trois doses par jour de ce produit proche des benzodiazépines, avant chaque repas.
Sans ce traitement, ce patient présente de sévères troubles de la parole et de la déglutition. Mais tant que dure l’effet du zolpidem – quelques heures –, il parvient à parler, à lire et écrire des phrases simples, à se nourrir oralement. Il réagit plus vite, se montre attentif. Les contractures de sa main gauche s’atténuent, son tremblement s’estompe. Il peut manipuler de la main droite un stylo, une cuillère ou un peigne, et même planifier des mouvements complexes comme le lancer d’une balle.

Hospitalier à Conques... mais pas à l'hôpital...

10.12.13

Humour

L'infirmier Morisot nous réveille régulièrement avec ses chroniques décalées... Aujourd'hui, s'il garde son ton habituel à la San Antonio, il nous livre une partie plus cachée de sa personne : hospitalier à Conques, étape des pèlerins des Chemins de Compostelle. L'infirmier n'y est jamais bien loin...
Saint-jacques de Compostelle
Les refuges-étapes : indispensables pour se ressourcer sur les Chemins de Compostelle, notamment grâce aux hospitaliers
A 7 heures, la journée commence par le petit-déjeuner. Chose très normale, finalement, le jour où on débutera par le dîner vous me ferez signe. Bref, les clients grattent déjà à la porte depuis dix minutes et l’hospitalier que je suis - on n’a pas des métiers faciles - (cf. encadré « La fonction d'hospitalier : ancêtre du métier infirmier ») ouvre le réfectoire en serrant la pince de chacun. La nuit a été courte et les cernes sous les yeux de certains veulent dire la même chose que ceux des troncs d’arbre : ils correspondent bien à l’âge des propriétaires ! Cela dit, le règlement est souple et la grasse matinée est possible, la cantine restant ouverte jusqu’à 9 heures. Une échéance qui permet de limiter les valises sous les paupières.
Chacun voit donc midi à sa porte (j’adore ces expressions à deux balles) et chacun fait donc comme il veut dans ce service où les pensionnaires ne restent qu’une journée, rarement plus.
Rappelons que le café est un excellent support à la relation. J’avise donc un gaillard dont j’ai soigné les pieds hier. Respect de l’espace vital, synchronisation gestuelle, rappel du cadre de l’entretien… je me pose face à lui, un peu en biais, un bol à la main.
- Je peux m’asseoir cinq minutes, pour prendre un jus avec toi ?
Question idiote qui ne mérite même pas de réponse verbale. Fabrice, puisque c’est son nom, me montre en souriant le pot de confiture. De rhubarbe. Afin d’évaluer l’impact de mon action thérapeutique de la veille, j’effectue un recueil de données sur l’évolution de sa pathologie dermique.
- Ça va, garçon, tu peux remuer les orteils sans grimper au plafond ?
Fabrice prend la tête du gars qui vient d’enterrer sa grand-mère.
- on va dire ça comme ça. En fait, je vais réduire le rythme, ce soir je vais m’arrêter à Livinhac ; une vingtaine de bornes, seulement…

Les Infirmiers Sapeurs-Pompiers accusés de tous les maux …

9 décembre 2013

[Le syndicat Samu-Urgences de France publie régulièrement des charges virulentes contre les infirmiers sapeurs-pompiers. L'association nationale des infirmiers sapeurs pompiers (ANISP) répond dans nos colonnes.]
Infirmier Sapeur Pompier
Marc Giroud, praticien hospitalier retraité et président de l’association Samu-Urgences de France (SUdF) vient de jeter une nouvelle fois un pavé dans la mare à l’encontre des ISP.

En effet, ce médecin dénonce une nouvelle fois dans plusieurs articles les pseudos-dysfonctionnements que provoque l’existence des ISP dans le système des secours français.
Plus que les ISP, c’est l’ensemble des infirmiers Français qu’il critique à travers des propos tels que : « les infirmiers n’ont pas les outils, les compétences ni la mission de faire des analyses de besoin en matière de santé »1.
Aujourd’hui, l’Association Nationale des Infirmiers de Sapeurs- Pompiers (ANISP) avec l’appui de l’Ordre National Infirmier (ONI), dénonce l’ensemble de ces propos. Plutôt que de rentrer en conflit avec cette organisation, nous allons clairement expliquer à l’ensemble des professionnels de santé et politiques, quel est le vrai visage de ces ISP et quelles sont leurs missions.
Nous expliquerons pourquoi ils deviendront demain, la réponse adaptée à la prise en charge des blessés et malades en dehors de l’hôpital, dans un gain de rapidité, de coût et de qualité.

Sommet international à Londres sur l’Alzheimer

11 décembre

Les projections sont effrayantes : l’incidence de la maladie d’Alzheimer a augmenté de 22% ces trois dernières années. Et on devrait passer de 44 millions de malades à 135 en 2050 ! Cette menace sanitaire est prise très au sérieux par les responsables santé du G8 réunis aujourd’hui Londres avec experts et scientifiques.

"Si nous voulons vaincre la démence, nous devons travailler à l'échelle globale, avec les pays, les entreprises et les scientifiques du monde entier comme nous l'avons fait pour le cancer, le VIH et le sida". Accueillant ce mercredi, les responsables de la Santé des pays du G8, David Cameron donne le ton. Les ministres de Grande-Bretagne,France, d'Allemagne, d'Italie, du Canada, du Japon, de Russie et des Etats-Unis avaient rendez-vous à Londres à un sommet sans précédent sur le nouveau mal du siècle -les différentes formes de démence, notamment Alzheimer. Occasion d’échanges avec des experts, scientifiques et ONG pour se pencher sur une maladie souvent considérée comme le nouveau mal du siècle.