Une dissemblance notoire apparaît entre l’immigré clandestin, glorieusement hors la loi puisqu’épreuve extrême des réalités de l’exploitation capitaliste, figure étendard des mobilisations gauchistes des années 1970, et le sans-papiers contemporain, c’est-à-dire celui que l’on a privé de Droits et dont on n’a pas respecté l’humanité. Hier, l’exploitation. Aujourd hui l’exclusion, la relégation, la reconnaissance de l’autre dans son identité particulière, et ce plus particulièrement s’il est porteur de stigmates, de témoignages du « mépris social ». Les luttes contemporaines de sans-papiers n’affirment pas une autre vérité.
Lire la suite ...
Les économistes sont persuadés des vertus de la concurrence pour produire de la valeur sociale. La recherche scientifique a une grande valeur sociale. Il semblerait donc que la concurrence entre chercheurs pour produire de la recherche scientifique devrait être une bonne chose.
Eh bien non, pas forcément, selon un article qui paraîtra prochainement dans la prestigieuse American Economic Review ("One Swallow Doesn't Make a Summer : New Evidence on Anchoring Effects", par Zacharias Maniadis, Fabiano Tufano et John A. List, à paraître).
L'explication ? Plus il y a de concurrence entre chercheurs, plus le risque est élevé que de faux résultats soient publiés. Pire encore, il est fort possible qu'une majorité d'hypothèses soutenues par des résultats publiés dans des revues scientifiques soient néanmoins fausses...
HYPOTHÈSES SURPRENANTES
Cette conclusion étrange est le résultat d'une asymétrie importante dans le processus de publication des résultats des études scientifiques. Les revues s'intéressent principalement à des hypothèses surprenantes, c'est-à-dire peu plausibles a priori.