Conférencière, chanteuse et auteur de Presque anorexique
19/08/2013
Co-Co-écrit avec l'auteur invitée Jennifer J. Thomas,
Professeur en Psychologie à la Harvard Medical School.
"Je suis inquiète pour ma fille. Elle n'est pas
anorexique, mais presque."
J'entends cette phrase tout le temps. Tout comme la
psychologue clinicienne Jenifer. J. Thomas, co-auteur de mon dernier livre,
Presque anorexique, quatrième volume de la série L'effet du "Presque"
(The Almost Effect), par la Harvard Medical School.
Alors que seul un adulte américain sur deux cents va
développer une anorexie mentale dans sa vie, au moins un sur vingt (une sur dix
parmi les adolescentes !) aura des problèmes de restriction, d'ingestion
excessive et/ou de purgation alimentaires qui ne correspondent pas aux critères
complets pour un diagnostic d'anorexie, de boulimie ou de troubles alimentaires
compulsifs. Parce qu'on peut relier la plupart des gens luttant contre des
problèmes de nourriture et d'image du corps à un état d'esprit anorexique qui
valorise la minceur extrême et un contrôle continuel sur l'alimentation, nous
appelons cette catégorie, autrefois sous-estimée, des "presque
anorexiques".
TV5MONDE Voici vingt-cinq ans ce 25 août 2013, Françoise Dolto (1908-1988) disparaissait. Médiatisée,(re)connue et parfois critiquée par ses pairs, la plus célèbre pédopsychanalyste française a marqué son époque. Elle a mis à la portée de tous une nouvelle approche de l'enfant considéré, dès son plus jeune âge, comme une personne avec laquelle il faut communiquer. Contemporaine d'autres théoriciens de la psychanalyse pour enfants, elle a brillé par son génie clinique. Quelle empreinte a-t-elle laissée en dépit de virulentes critiques ? Entretien avec Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, qui a bien connu Françoise Dolto. Elle est également co-auteur avec Michel Plon du Dictionnaire de la psychanalyse.
Françoise Dolto
24.08.2013Propos recueillis par Léa Baron
Dans quel contexte de la psychanalyse Françoise Dolto commence-t-elle à pratiquer ?
Ce n’est pas quelqu’un qui a inventé, comme Donald Winnicott (1896-1971) ou Melanie Klein (1882-1960), un vrai système conceptuel. Elle est d’abord une très grande clinicienne et non un penseur de la psychanalyse comme eux.
L’objet transitionnel de Winnicott, ainsi que le bon et le mauvais objet de Melanie Klein, sont des termes qui sont passés dans notre vocabulaire théorique. Aujourd’hui, on attribue à François Dolto l’invention du doudou, mais ce n’est pas elle. L’objet transitionnel, le doudou comme on l’a appelé en français, vient de Winnicott. En revanche Françoise Dolto a inventé la poupée fleur.
« Je ne comprends pas l’existence des maisons de retraites. Les personnes âgées ont fait beaucoup pour nous. Au moment où elles ont besoin de vous, vous les abandonnez?? » - photo Gaël Baud
L’association Terranga a fait venir du Sénégal un stagiaire pas ordinaire au centre hospitalier de Vichy. Il nous parle du rôle de l’infirmier dans son pays.
Ousmane Diedhiou vient de passer trois semaines d'observation en juillet à l'hôpital de Vichy. À 36 ans, ce stagiaire un peu particulier a déjà des années de pratiques dans les pattes. Au Sénégal, il est infirmier-chef d'un des districts sanitaires les plus important de Dakar.
AFRIQUE DU SUD — Skype est allumé, vous êtes confortablement installé sur votre divan… Il ne vous reste plus qu’à entamer votre psychothérapie en ligne. La société Therapy Room vient d’importer ce concept en Afrique du Sud. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ces séances sont devenues courantes. Le principe est le même que pour un rendez-vous “physique” : un rendez-vous avec un psychologue dûment certifié, une session de cinquante minutes – et un paiement en ligne. La seule différence, note le site de veille sur les économies émergentes VentureBurn, c’est que le patient peut choisir de couper la vidéo ou même se contenter, pour s’épancher, d’un texte tapé sur messagerie instantanée.
LE MONDE | Par Thibault Gajdos (Directeur de recherche au CNRS)
Christiane Taubira, la garde des sceaux, a élaboré un projet de réforme de la procédure pénale, dont la pierre angulaire est l'individualisation des peines de prison. Il s'agirait notamment de supprimer les peines planchers, et de rendre systématique l'examen de la situation des détenus condamnés à des peines inférieures à cinq ans et ayant accompli les deux tiers de leur peine.
L'objectif d'une telle réforme est double. Il s'agit d'une part de réduire le taux d'occupation des prisons, et d'autre part de lutter contre la récidive. Le choix de l'incarcération nécessite un dispositif onéreux ; cette dépense publique doit être mise en balance avec le risque de récidive des détenus. La question qui se pose est donc de nature empirique, et non idéologique : quelle politique pénale permet d'atteindre le meilleur équilibre entre la réduction du risque de récidive et le coût des détentions ?
Dans un article paru en février dans le Quarterly Journal of Economics, Ilyana Kuziemko, professeure à l'université de Columbia (New York), analyse en détail les effets des variations de la politique pénale de l'Etat de Géorgie ("How should inmates be released from prison ?"). Cette étude apporte quelques éléments de réponse qui méritent toute notre attention.
Pourquoi certains faits divers extraordinaires passent-ils inaperçus ? Est-ce quand il n’y a ni cave, ni étang, ni enfant à la clé ? Ou que les enfants ont passé l’âge de l’être ? L’action se déroule en janvier 2012. Les composants en sont des jumeaux sexagénaires et mathématiciens de haut vol, qui vivent chez leur maman, 96 ans. Leurs études convergent autour de la «propagation des singularités variables pour des opérateurs pseudo différentiels à symboles réels». Ils s’intéressent aussi à l’équation de Schrödinger. Schrödinger ? Oui, celui du chat, dont on se rappelle qu’il peut être en même temps vivant et mort. Un matin de janvier, donc, les frères Bernard et Richard Lascar (les noms n’ont pas été changés), frappent à la porte de leur aîné, âgé de 65 ans, médecin domicilié à Paris, dans le XVIIe arrondissement. Pas de réponse. Ils s’acharnent alors à coups de flingue sur la serrure, et, constatant l’absence du praticien, prennent la fuite «dans un état d’agitation extrême» selon les témoins. Ils sont poursuivis par la police, alertée par les voisins, eux-mêmes inquiétés par les détonations. Ils trouvent refuge chez eux, dans un pavillon de Pantin (Seine-Saint-Denis).
Deux traitements simples, non médicamenteux – aromathérapie et solution de dextrose en I.V. – réduisent les nausées et vomissements postchirurgicaux, rapportent deux études publiées dans le journal de la Société internationale de la recherche en anesthésie (IARS).
Ronald Hunt et coll. (Charlotte, États-Unis) ont conduit une étude chez 301 patients en postopératoire, chez qui on a testé deux types d’aromathérapie : soit de l’huile essentielle de gingembre, soit un mélange de différentes huiles : gingembre, menthe verte, menthe poivrée et cardamome.
La mort d'un étudiant à Marseille, victime semble-t-il d'un déséquilibré sans domicile le 9 août dernier, a mis en lumière la situation désastreuse des sans-domicile et les carences graves du système de santé. Depuis, il y a eu de nouvelles victimes de la violence à Marseille, mais l'assassinat de cet étudiant est révélateur de la situation de ces sans-domicile atteints de troubles psychiatriques.
Le quotidien La Provence cite un soignant en psychiatrie : « Des centaines de patients qui vivent sans toit ne sont pas traités. » Le journal s'appuie sur plusieurs études, affirmant que 30 % des sans-abri marseillais, soit le nombre impressionnant de 4 000 personnes, seraient atteints de troubles psychiatriques sévères, liés entre autres aux conditions très rudes de la vie dans la rue et à la consommation d'alcool ou de stupéfiants.
Jean-Marc Ayrault a annoncé, jeudi, à Matignon la titularisation progressive de 28 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS) qui assistent les élèves handicapés – revendication de longue date des associations de parents et des syndicats d'enseignants –, une reconnaissance officielle du métier et une "formation renforcée". Actuellement, les AVS ne peuvent pas être employés plus de six ans, privant au bout de ce délai des enfants du soutien de gens qui les connaissent bien. Le premier ministre a détaillé, jeudi, les mesures à venir :
"Les accompagnants de ces enfants aujourd'hui sont dans une situation de précarité. J'ai donc annoncé la mise en place d'un statut spécifique pour eux dans l'éducation nationale avec une formation adaptée et qui se mettra en œuvre dès la rentrée prochaine. Dès la rentrée 2014, les 28 000 assistants d'éducation qui occupent cette fonction d'auxiliaire de vie scolaire verront progressivement leur emploi transformé en contrat à durée indéterminée."
PLUS DE 200 000 ENFANTS CONCERNÉS
Le premier ministre a par ailleurs annoncé que des "dispositions transitoires" étaient prévues pour la rentrée 2013-2014. Sont potentiellement concernées par la proposition d'un contrat à durée indéterminée 28 057 personnes (travaillant pour un équivalent de 16 421 temps-pleins), au terme de six années de contrat d'assistant d'éducation. Cela devrait représenter dans un premier temps 3 000 personnes à partir de la rentrée 2014.
En juin, Pénélope Komitès, adjointe au maire du 12e arrondissement parisien, avait remis en juin un rapport à plusieurs ministres sur la professionnalisation des assistants d'enfants et jeunes handicapés dans lequel elle évaluait à 210 395 le nombre d'élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire en 2011-2012.
Ce rapport proposait de créer une nouvelle fonction d'accompagnant des enfants handicapés, en leur assurant une formation validée par un diplôme, et un cadre d'emploi. Le rapport prônait notamment la création d'une fonction plus large d'accompagnant de jeune handicapé qui concernerait tous les lieux de vie du jeune : domicile, transport, structures de la petite enfance, établissements scolaires et universitaires, lieux de stage et d'apprentissage, lieux de loisirs.
Les mesures annoncées par le premier ministre"dénotent une ambition et des moyens dont nous ne pouvons que nous satisfaire dans un contexte difficile", a réagi dans un communiqué Jean-Louis Garcia, président de la Fédération des APAHJ (Association pour adultes et jeunes handicapés).
du 6 au 13 septembre prochain à Marivieille, à Bellegarde en Diois, dans la Drôme.
Bonjour,
les prochaines rencontres liées au réseau informel "Résister à la psychiatrie" et à la revue "Sans remède" (http://sansremede.fr/sansremede.fr/Accueil.html) auront lieu du 6 au 13 septembre prochain à Marivieille, à Bellegarde en Diois, dans la Drôme.
Toute personne se considérant personnellement (et non à titre professionnel) concernée est bienvenue !
D’ores et déjà, nous savons que nous souhaitons mettre en avant deux pôles de réflexions : "psychiatrie et politique ?" et : "quels lieux de vie ?"
Par exemple, les discussions sur le thème "Politique et psychiatrie" pourraient se décliner sur ces divers thèmes :
Comment considérer la psychiatrie en 2013 ? (la loi de 2011 et sa réforme). Quelle répression et quel contrôle social exerce-t-elle ?
Médicalisation et psychologisation (médico-sociale) croissantes de la société, qu’en est-il ?
Le rôle social de la psychiatrie, quelles histoires ?
Les années 60-70, qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
La notion de souffrance psychique, quelles problématiques derrière la formule ? Et quels modes de gestion ?
Jean-Richard Freymann nous invite à un retour aux sources, aux fondements de la clinique psychanalytique. Cet ouvrage, profondément ancré dans un travail de recherche à partir de la théorie lacanienne, redéfinit la portée de la clinique psychanalytique par rapport à toutes les psychopathologies, donne des voies thérapeutiques. Il constitue un outil de formation incontournable pour tous les psys, quelle que soit leur obédience technique.
Depuis la première réunion du Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (COPERMO) fin janvier, son texte constitutif se faisait inexorablement attendre. C'est chose faite le 19 juillet avec la publication d'une circulaire interministérielle.
Lacirculairerelative à la mise en place du Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (COPERMO) est enfin parue le 19 juillet. Un texte longtemps attendu, d'autant que le COPERMO s'est réuni à plusieurs reprises depuis sa première réunion officieuse le 29 janvier dernier. D'ailleurs, ses membres ont d'ores et déjà été amenés à se prononcer sur certains projets hospitaliers. En soi, le nouveau comité vise à "définir la stratégie nationale en matière d'investissement hospitalier et d'amélioration de la performance des établissements de santé", ainsi qu'à "accompagner, en lien avec les ARS, la transformation d'un nombre limité d'établissements présentant de forts enjeux notamment en termes de retour à l'équilibre financier et de portage des investissements". De fait, le COPERMO se substitue au comité de suivi des risques financiers, au comité national de validation des projets d'investissement et au comité de pilotage des projets de performance. Ciblant les situations "les plus complexes et à fort enjeu", il devrait suivre tout au plus une cinquantaine d'établissements chaque année.
La territorialité des investissements, un préalable primordial
Le volet investissement concerne les travaux dont le montant dépasse le seuil des 50 millions d'euros hors taxes (HT). Toutefois, les ARS peuvent, "à titre exceptionnel", y adjoindre des projets inférieurs, dont le plan de financement ne peut être finalisé sans un soutien sous forme de subventions nationales ou de conditions d'emprunt préférentielles. Pour espérer passer le sas du COPERMO, aucun ordre de service ne devra avoir été passé par l'établissement, les projets devront donc encore être, pour les plus avancés, dans leur phase de pré-programmation. En outre, l'évaluation socio-économique préalablement menée par l'ARS devra vérifier la justesse du dimensionnement capacitaire, l'opportunité du dossier au regard de l'organisation territoriale de l'offre de soins, la pertinence de la conception technique et la soutenabilité financière. Un regard attentif sera également consacré à la qualité architecturale et environnementale.
Il est chercheur en philosophie à l'université de Virginie et mécanicien réparateur de motos : un alliage détonnant, gage d'une pensée aussi originale que percutante. Matthew Crawford travaille depuis quelques années sur le concept d'"économie politique de l'attention". C'est l'objet de son prochain livre (titre de travail : "L'attention, un problème culturel"), qui sortira aux Etats-Unis à l'été 2014.
Son premier, traduit en français sous le titre Eloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail (La Découverte, 2010), l'avait fait remarquer. Il y convoque Platon, Heidegger, mais aussi ses joints de culasse et autre durites d'huile. Etonnant !
Alors que les actions se multiplient ces derniers mois pour ouvrir les données publiques de santé, l'Institut des données de santé (IDS) ne déroge pas à la règle dans son rapport 2013 au Parlement. Ses propositions en ce sens associent pragmatisme, facilité de mise en œuvre et efficience budgétaire.
Dans sonrapport 2013au Parlement, l'Institut des données de santé (IDS) met cette année l'accent sur l'ouverture des bases de données de santé, avec une petite dizaine de propositions constituant "des pas supplémentaires raisonnés et proportionnés". Le tout, "dans un triple souci de pragmatisme, de facilité de mise en œuvre et d'efficience budgétaire", argue en préambule Christian Babusiaux, président de l'IDS. En effet, "des progrès restent à accomplir dans la mise à disposition et l'utilisation de ces données pour en tirer tout le parti potentiel, pour la recherche comme pour la politique de santé publique", soutient l'institut (lire nos sujets du 01/07/2013 et du 22/04/2013). Et de déplorer, par exemple, que les grands organismes de recherche publique, tel l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), n'aient toujours pas accès directement aux données exhaustives individuelles anonymisées de l'assurance maladie obligatoire (SNIIRAM). Il est certes possible d'extraire au cas par cas des échantillons de données. "Mais le délai moyen de mise à disposition est de dix-sept mois et peut dépasser parfois deux années, notamment en raison de la charge de travail des services de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)", pointe l'IDS.
La crise financière puis économique qui s'est développée à partir de 2007 a eu un impact non négligeable sur la part des ressources économiques. La France par exemple, consacre la plus grosse part de son Produit intérieur brut (PIB) à sa politique sociale. Ainsi, les dépenses sociales ont atteint 32,1% en 2009, suivies de près par celles du Danemark (30,2%) et de la Suède (29,8%), tandis que la moyenne des autres pays membres se situait à 22,1%. Dans ses dernières prévisions, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que "les dépenses sont restées élevées depuis et diminueront seulement légèrement à 21,9% en 2013". Les dépenses sociales pour la France devraient atteindre 33% de son PIB. Ces estimations, est-il indiqué, placent l'Hexagone toujours en tête devant les autres pays membres.
En 2009, la France a consacré 18% de son PIB en faveur des personnes âgées
Dans une étude datée de novembre 2012, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que les dépenses sociales ont augmenté en 2009 de +22% dans ses 34 pays membres (+10% en données réelles). L'Hexagone est arrivé en tête pour les dépenses de santé avec +9% de son PIB. En 2009, les personnes âgées de plus de 65 ans ont perçu 40% de l'ensemble des dépenses sociales, soit 11% du PIB de l'OCDE. En France, cela correspond à la moitié des dépenses, soit 18% du PIB. Le vieillissement de la population va entraîner une augmentation des dépenses de pension et de santé au cours des prochaines années. L'enjeu est de taille : préserver le dispositif de protection sociale pour les générations futures, souligne l'étude. L.T.
Une croyance commune veut que les fumeurs coûtent moins cher en termes de coûts de la santé à la société car ils meurent plus tôt. Le bilan est plus contrasté.
La publication au « Journal officiel » d’un arrêté relatif aux données de santé du système national d’information interrégimesde l’assurance-maladie, le 13 août, inquiète les « pigeons » de l’Union française pour une médecine libre (UFML).
Ce décret autorise un« élargissement conséquent » des autorisations d’accès à ces données relatives aux patients et aux pratiques et prescriptions des médecins et des établissements de santé, estime l’UFML.
L’association craint une « dérive » ainsi qu’un « risque demarchandisation » dans l’utilisation de ces renseignements.
L’hygiène des mains est désormais un élément incontournable de la lutte contre les infections nosocomiales. Elle fait d’ailleurs partie de la stratégie* recommandée parl’OMS mais aussi « par les Centres for DiseaseControl des États-Unis et de l’Europe, la Joint Commission International et les organismes accrédités et par presque toutes les organisations de professionnels dans le monde », souligne le PrDidierPittet, directeur du Centre collaborateur de l’OMS pour la sécurité des patients aux Hôpitaux universitaires de Genève. Il est l’auteur principal d’une étude qui, pour la première fois, fait la preuve de la faisabilité et de l’efficacité de cette stratégie appliquée dans des contextes géographiques et économiques différents. Les résultats publiés dans « TheLancetInfectious Diseases », montrent que l’impact de la stratégie est « plus grand encore dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays à haut revenu », souligne le DrBenedettaAllegranzi, responsable technique du programme « Un soin propre est un soin sûr » au programme OMS de sécurité des patients, et premier auteur de l’article.
Les infirmières indépendantes belges pourront bientôt déléguer certains actes à des aides-soignantes. Validée par arrêté royal, cette décision suscite la polémique parmi les professionnelles.
La Belgique aurait-elle un train d’avance sur la France ? A travers un arrêté royal entériné fin juillet par l’Institut national d’assurance-maladie invalidité (Inami) et le ministère de la Santé, nos voisins ont franchi une étape en matière de délégation de tâches.
Dès janvier, 18 actes infirmiers pourront être réalisés par des aides-soignantes, « sous contrôle de l’infirmier et dans une équipe structurée » : prendre le pouls et la température, prévenir les escarres, effectuer des soins d’hygiène à une stomie cicatrisée...
"Les statistiques publiées dans ce document de travail sur « Les professions de santé au 1er janvier 2013 » portent sur les pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et professionnels paramédicaux (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, audio-prothésistes, opticiens-lunetiers, pédicures-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, manipulateurs ERM, diététiciens) inscrits dans le répertoire ADELI ou dans le Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) comme étant actifs au 1er janvier 2012.
Des enfants jouent dans une maquette géante d'intestin installée sur une place du centre-ville de Lyon, en 2010. (AFP PHOTO / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)
Nul hôpital psychiatrique ni médicament ne parvenaient à guérir Mary de ses troubles obsessionnels compulsifs et de ses troubles du déficit de l'attention avec hyperactivité – qui se manifestaient par des pensées effrayantes et des comportements répétitifs. Jusqu'au jour où, raconte The Verge, un psychiatre de Boston aborda sa maladie sous un angle différent. Il lui demanda comment allait son intestin, si elle avait des problèmes de digestion, de constipation, de reflux acide... La réponse était oui. Le médecin lui prescrivit des probiotiques, ces "bactéries bénéfiques qui habitent notre intestin".
L'effet fut probant, tous les symptômes ayant disparu au bout d'un an. Rien d'étonnant pour le psychiatre, le docteur Greenblatt, pour qui "l'intestin est vraiment notre second cerveau". "Il y a plus de neurones dans l'appareil digestif que partout ailleurs, excepté le cerveau", explique-t-il. Selon une émission de France Inter, il y a en effet 100 à 200 millions de neurones dans le système digestif, qui communique avec l’encéphale grâce au nerf vague.
Pas besoin de glisser votre diplôme au fond de votre sac de plage, cet été. Le niveau d'études auquel vous venez de vous hisser n'est jamais aussi évident que lorsque vous vous prélassez au bord d'une piscine... Pas besoin non plus d'étaler votre science en même temps que la crème solaire, en vous forçant à une discussion sur la dernière "une" de Nature, ou le dernier bouquin de votre directeur de thèse... Votre ligne est votre meilleur curriculum vitae.
C'est la conclusion à laquelle arrive l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) après avoir établi que globalement, dans les 24 pays qu'elle scrute pour son enquête "Regards sur l'éducation", les diplômés de l'enseignement supérieur sont deux fois moins souvent obèses que ceux sans diplômes.
Reprenons ! Quelque 19 % des adultes des pays de l'OCDE sont obèses au sens médical du terme. Leur indice de masse corporelle (poids divisé par la taille en mètre au carré) est supérieur à 30. On n'est pas dans le demi-bourrelet à peine repérable à l'oeil nu, mais dans la véritable obésité. Or, le taux de vrais gros varie de 25 %, chez ceux qui n'ont pas décroché de diplôme du secondaire, à 13 % parmi les populations qui ont au moins une licence.
Après, il faut évidemment nuancer. Même si le diplôme protège du gras dans tous les pays, il y a des zones géographiques où cette protection est plus efficace qu'ailleurs.
Hommage à la revue anglo-saxonneRaw Vision qui depuis 25 ans se consacre à toutes les formes marginales et outsider de la création artistique internationale.
De l’art brut à l’art populaire contemporain, de l’art visionnaire et intuitif à la pop culture, cette exposition sera l’occasion de retracer l’histoire des courants alternatifs à un niveau international.
Parmi les artistes seront présents les plus grands classiques mais également des découvertes et une sélection inattendue d’œuvres érotiques.
Le 850e anniversaire de l'Hôtel-Dieu de Paris sera célébré à partir de 2014, juste après celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris, deux édifices construits simultanément durant la décennie 1160, côte-à-côte sur l'île de la Cité, sur décision du roi Louis VII le Pieux et du cardinal Suger. Plus ancien est l'ensemble hôpital et église St. Bartholomew-The-Great de Smithfield construit par le moine bénédictin Rahere sous le roi Henry 1er, fils benjamin de Guillaume le Conquérant, dont les Londoniens se préparent à célébrer en 2023 le 900e anniversaire.
Ces deux prestigieux hôpitaux sont-ils les plus vieux encore en place in situ dans le monde ? Tout dépend du sens donné au mot "hôpital" dont il existe de nombreuses définitions selon l'importance accordée aux facteurs respectifs du rapport médecine/affaires sociales s'exprimant dans les statuts de toute institution dédiée à la santé humaine. Au Ve siècle avant l'ère chrétienne, Hippocrate de Cos délivra la médecine de la superstition religieuse entretenue par les Cnidiens, inventant l'école de médecine un millénaire avant le premier hôpital. L'expansion de la misère sociale contraignit l'Empire byzantin à créer le concept d'"hostel" charitable administré par des ordres religieux sans lui attribuer la moindre mission médicale. Les grands ordres hospitaliers furent créés lors des Croisades pour gérer principalement les léproseries (maladreries) ; plus tard les"lazarets" servirent à mettre en quarantaine les victimes de la peste. De multiples Hôtel-Dieu furent construits sur les chemins du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle à partir du Xe siècle lorsque le royaume des Asturies fut solidement consolidé après la victoire de Charlemagne sur l'invasion arabe refoulée au sud du Douro. Les premiers St. Bartholomew's Hospital (The Barts aujourd'hui) et Hôtel-Dieu de Paris (à l'origine construit en 650 par Saint Landry sur l'emplacement de l'actuelle église Saint-Julien-le-Pauvre sur la rive gauche de la Seine) relevèrent de cette conception de lutte contre la misère des populations, qu'elle fussent malades ou non, par leur ségrégation censée protéger les quartiers prospères ; ils ne devinrent des hôpitaux universitaires avec école de médecine et recherche qu'avec la Réforme et Henry VIII en Angleterre (Harvey) et la Convention en France (Desault, Corvisart, Dupuytren).