Qui pilote la politique du médicament ?
L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) vient de publier un bilan des effets indésirables des contraceptifs oraux. Le docteur Antoine Pariente souligne à juste titre dans Le Monde que la multiplication des affaires révélant les risques des médicaments provoque un important mouvement de défiance (http://abonnes.lemonde.fr/sante/article/2013/01/31/il-y-a-une-veritable-mefiance-qui-nait-a-l-egard-des-medicaments_1825021_1651302.html). Il s’étonne aussi de l’utilisation excessive de certains médicaments en dépit de la connaissance de leur risque.
Cependant, lorsque l’on regarde la façon dont le circuit du médicament est organisé, cela n’est guère étonnant, je l’ai déjà écrit dans ce blog (http://securitesanitaire.blog.lemonde.fr/2013/02/03/30/). Ce circuit est en effet particulièrement complexe, rappelons-le : un médicament reçoit d’abord une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’ANSM. Puis la Haute autorité de santé apprécie le service médical rendu par le produit. C’est ensuite sur cette base que le Comité économique des produits de santé négocie son prix. Le remboursement est alors décidé par le ministre chargé de la Santé et l’assurance-maladie procède au remboursement des médicaments prescrits par les médecins. Les effets secondaires éventuels du médicament sont alors surveillés par les médecins, les patients et les firmes pharmaceutiques qui doivent les notifier à l’ANSM.